[film] Broken English (2007)

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le 24.07.2008 par cedd

0 réponses / Dernière par cedd le 24.07.2008, 05h34

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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BROKEN ENGLISH

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En parfaite new-yorkaise, Nora la trentaine bien sonnée, s'est développée une carapace à l'épreuve de l'amour. Cynique et désenchantée, elle se demande ce qu'elle pourrait bien faire pour trouver l'homme idéal.
Elle n'est pas vraiment aidée par sa mère qui ne perd jamais une occasion de lui rappeler qu'elle est toujours célibataire. Après une série de rendez-vous désastreux, elle rencontre Julien, un français insouciant et joyeux, venu à New York pour travailler sur un film qui finalement ne se fera pas.
Nora se laisse un moment convaincre par l'insouciance de Julien, mais redoutant un nouvel échec amoureux, elle se refuse d'y croire et le laisse repartir en France.
Prise de remords, elle décide finalement d'aller à Paris, espérant enfin conjurer le sort de son train-train quotidien. Ce voyage sera l'occasion de reprendre en main sa destinée ...


2 days in New York...

J'avais déja fait sur ce forum la critique du très bon "2 days in Paris", et on pourrait rebatiser Broken English en "2 days in New York" tant le style, et l'ambiance s'en ressent. Cependant, sur fond de musique de Scratch Massive, la scène d’ouverture-générique de Broken English augure un certain rythme. Nora, New Yorkaise et célibataire, se prépare pour la soirée d’anniversaire de mariage d’un couple d’amis. Son désarroi de trentenaire en quête de Prince Charmant sera au centre de ce premier long métrage, qui ne propose ni trame, ni mise en scène, ni rythme intéressants...Si ce n'est quelques éléments à exploiter en tant que membre de la communauté... 8)

Dès la soirée de la première scène, la problématique de Nora est posée lourdement. Le discours du couple qui fête ses cinq ans de mariage insiste sur le bonheur conjugal, tandis que la protagoniste s’efforce de faire bonne figure pour cacher son amertume, doit justifier son célibat et esquiver le discours stéréotypé de sa mère (Gena Rowlands (la mère de la réalisatrice), à qui le rôle n’offre pas grande possibilité de dégager quoi que ce soit d’intéressant).
Très vite, on s’ennuie de cette intrigue et situations maintes fois vues (Nora se confie à sa meilleure amie, s’ennuie au travail, a deux aventures passagères, se désillusionne), auxquelles aucun éclairage nouveau n’est apporté, la mise en scène étant également dénuée de toute recherche.

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La problématique du couple, l’incapacité à le créer ou ses méandres, est grossièrement omniprésente : les coïncidences sont souvent lourdes, le scénario démontre paresseusement qu’il est bien difficile de trouver l’âme sœur. (non c'est vrai ?) Après l’anniversaire de mariage où l’on discute essentiellement du célibat de Nora, cette dernière rencontre un acteur qui lui fait des "promesses". (il la flate et use un peu de l'état d'ébriété de celle-ci). Comme par hasard, elle l’entend à la télévision parler de sa merveilleuse fiancée, ce qui la plonge de nouveau dans le désespoir. (elle est bien naïve). Comme par hasard aussi, c’est au moment où il sort du cinéma avec Nora qu’un amant potentiel (en fait un rdv arrangé à l'ancienne par les deux mères respectives) croise son ex petite amie, ce qui met fin à toute suite. Ces invraisemblances empêchent de croire en l’histoire de Nora.

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Et puis enfin, miracle, au moment où elle n’y croit plus, la jeune femme rencontre son Prince, Julien (Melvil Poupaud, un français), frappé d’un coup de foudre. Nora est pour un temps sauvée, le film l’est aussi en partie. Aussi stéréotypés que soient le rôle et les paroles de Poupaud, son jeu rend son personnage assez juste, voire attachant, on aurait presque envie de croire en l’idylle des amants. Nora devient aussi plus intéressante, lorsque sa peur de l’engagement la paralyse physiquement. On adhérerait à sa fragilité hystérique si le jeu de Parker Posey n’était pas alors excessivement grimaçant. Et c'est précisement LA scène de la rencontre entre les 2 personnage (lors d"une soirée privée dans un loft new-yorkais) qui est intéressante d'un point de vue "player". Elle sur le point de partir, lui arrivant. Un look sortant du lot (un peu cliché tout de même le français avec un panama), un BL decontracté, la clope au bec (ce qui est un peu "bad boy" à new-york...) et une persistance suffisante via des questions pour la faire rester quelques instant de plus.

Cette scène pourrait être un bel exemple d'attitude à avoir lors de soirées privées.

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Ensuite après 2 jours passés ensemble chez la miss, Nora laisse Julien repartir en France, avant d’aller le rechercher, accompagnée de sa meilleure amie. L’occasion de transporter les clichés new-yorkais à Paris, de proposer une énième image de la Tour Eiffel et autres Champs Elysées perçus par deux touristes, de ces dernières faisant du shopping de luxe...et rencontrant quelques personnages plus ou moins atypiques (on regrettera de voir cette vision completement hors du temps de jeunes qui boivent le "balon de rouge" au bistro du coin :shock: ).
Pourtant le scène précédente où elle se fait opener par l'un d'entre eux dans un musée pourrait préter à exemple comme situation. (il lui commente l'oeuvre présente en français et profite du fait qu'elle ne parle par le français pour rebondir et enchainer, lui proposant alors de venir prendre un verre avec ses amis qu'ill va rejonidre)

Mais au fil que les minutes passent le film devient franchement agaçant, avant d’atteindre à la toute fin le comble du ridicule. Mais bon, le ridicule ne tue pas...

Cheers
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