Une petite sélection de lectures en rapport avec la séduction, l’amour, les femmes :
L’insoutenable légèreté de l’être, de Milan Kundera
Dans ce roman philosophique ayant pour cadre historique le Printemps de Prague en 1968, Kundera nous raconte un chassé croisé amoureux entre 4 personnages. Il discute la division du monde en deux entités opposées, la légèreté et la pesanteur.
Deux personnages incarnent la légereté : Tomas et Sabrina recherchent le plaisir immédiat, sans tomber dans la passion mais sans être denués de sentiments. Ils ne sont attachés à rien, n'ayant pas de façon de penser incarnant un parti quelconque, ils sont d'avantage pour la liberté dans tous les sens du terme.
La pesanteur est incarnée par Tereza et Franz et au contraire fait s'attacher à des êtres et principes, penser selon une morale rigide et prédéterminée.
Livre très intéressant, et magnifique, complexe par rapports aux niveaux de réflexion, mais facile à lire.
Risibles amours, de Milan Kundera
C’est un recueil de nouvelles concernant les jeux de l’amour et de la séduction, une des nouvelles raconte même une journée de SPU vue par les yeux du narrateur et établit un début de théorisation de la séduction !(Repérage, Abordage, et Le denier degré d’activité :p)
Vraiment excellent, facile à lire, léger, drôle.
Women, de Charles Bukowski
Roman autobiographique, très cru où Buk nous raconte ses rapports chaotiques avec les femme, exposées dans leur vice et leur mal, entraînées avec lui dans un tourbillon de folie à deux.
A lire si on a l’estomac accroché, on s’éloigne un peu du sujet de la séduction, mais pour les amateurs de Bukowski c’est à lire absolument. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous recommande de découvrir cet auteur, qu’on aime ou qu’on déteste.
Bonne lecture, enjoy !
[livre]: Kundera et Bukowski
L'insoutenable légèreté de l'être, insurpassable. Une de mes grandes découvertes de cet été, je classe ce roman comme mon préféré du XXè siècle, à côté du Rivage des Syrtes, de Julien Gracq (rien à voir...à signaler aussi de Gracq, un beau ténébreux, avec des personnages extrêmement malsains, mais/et au charisme incroyable).
Par contre je trouve que tout l'intérêt de l'insoutenable... réside précisément dans le fait qu'on peut toujours douter de l'appartenance de tel ou tel personnage à la légèreté ou à la pesanteur, notamment pour Tomas. On peut aussi jusqu'à la dernière page (et bien après) douter de la meilleure option: pesanteur ou légèreté? D'ailleurs la dernière partie n'est-ele pas un dépassement de cette opposition?
Bref un livre inépuisable, au sens plein: l'ambigüité est insoluble.
Par contre je trouve que tout l'intérêt de l'insoutenable... réside précisément dans le fait qu'on peut toujours douter de l'appartenance de tel ou tel personnage à la légèreté ou à la pesanteur, notamment pour Tomas. On peut aussi jusqu'à la dernière page (et bien après) douter de la meilleure option: pesanteur ou légèreté? D'ailleurs la dernière partie n'est-ele pas un dépassement de cette opposition?
Bref un livre inépuisable, au sens plein: l'ambigüité est insoluble.