Changer/Rester soit même: A la soupe!

Note : 8

le 05.10.2008 par Automatic

1 réponses / Dernière par Sanqually le 22.10.2008, 18h14

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Paradoxes

Changer et/ou rester soit même, éternel paradoxe du développement personel. Source inépuisable d'excuses pour players partis en couille d'un coté et pour AFC partis nulle part de l'autre.

Ce game est plein de paradoxes, liste non exhaustive:

- Changer / rester soit même.

- Ne pas s'identifier à ses comportements / savoir qui on est.

- Se remettre en question / sortir du mental.

- Vivre l'instant présent / voir à long terme.

- Être détaché / avoir un but

- J'ai une valeur immense / je ne vaux pas mieux que les autres

Être proactif / Être à l'écoute de soi même

Face à un paradoxe, que faire ?
- Je trouve la mauvaise option et je l'élimine
- Je choisis mon option, celle que je préfère par exemple, il faut bien, les deux ne sont pas conciliables!
- Je choisis celle que je n'ai pas eu l'habitude de choisir, j'avais une vie de merde avec l'autre, alors je change!
- J'alterne, d'une seconde à l'autre, ou d'une semaine à l'autre, ainsi globalement je trouve l'équilibre dans ma vie.
- Je philosophe, c'est deux faces de la même pièce, le yin et le yang, l'alpha et l'oméga, mmmm… C'est beau les concepts. J'ai métaphoriquement tout compris!
- J'intègre que parfois les deux options ne sont pas contradictoires, me rappeler un élément du paradoxe me permet de garder l'autre sous contrôle.

La dernière option semble plus sage, sauf qu'intégrer ça ne se commande pas, choisir on peut encore faire des efforts, si bien qu'en pratique on nage dans les premières options, en avançant en zigzags, ce qui a le mérite, de globalement nous faire avancer quand même.

Lutte intérieure

Je veux l'HARMONIE, ma situation est douloureuse, je ne me sens pas à ma place, je ne suis pas fait pour en être là ou je suis maintenant, le changement est douloureux, je traîne des sacs de sable, je lutte contre moi même!
Mystery a écrit :vous êtes ce que vous faites de façon répétée
Pour les autres certainement, et ça suffit à Mystery. Dans ce cas effectivement, vous pouvez sûrement devenir meilleur pour les autres, amusez vous bien. Mais pour vous, vous vous sentez comment à faire des efforts répétés sur quelque chose que vous ne sentez pas en vous disant qu'il faut absolument que ça devienne vous pour que vous soyez heureux ? Vous travaillez là dessus, vous décrochez, vous déprimez, vous vous remotivez à bloc etc… Ça doit être la faute de votre vieux vous même, continuez à lui cracher dessus jusqu'à ce qu'il oublie d'exister!

Dans beaucoup de sources on trouve la notion de "devenir un meilleur soi même". Je n'adhère plus du tout à cette vision, je n'aime pas donner une valeur inférieure à ce que j'étais avant.
Mon moi d'avant c'est un peu mon petit frère, je l'aime, il était ce qu'il était, mais je ne vaux absolument pas mieux que lui. Par contre je me sens probablement mieux dans ma peau, et j'ai davantage d'outils pour évoluer.

Quête du changement, étiquettes et zone de confort

Pendant des années j'ai chercher à changer, le changement était mon moteur, en découvrant le développement perso j'ai pu mettre des mots là dessus et jongler avec des concepts. Et c'était très pratique pour moi de pouvoir enfin dire:
Je ne SUIS PAS timide, c'est un comportement, je ne suis pas bordélique, je ne suis pas analytique, je ne suis pas limité à quoi que ce soit, ce sont des MOTS. Les imbéciles ne changent pas, ils ne savent pas qu'on peut changer tout ce qu'on veut à partir du moment ou on ne s'identifie pas à des adjectifs!
Pendant mes recherches d'emploi je détestais devoir me décrire. Je peux tout apprendre après tout, j'ai un potentiel illimité, c'est pour ça que je suis le meilleur candidat. Les employeurs trouvaient que je me perdais et que je savais pas ce que je voulais, et ça m'énervait. Evidemment ils avaient raison, j'étais perdu.

Il y avait une part de vrai malgré tout, grosso modo, ces adjectifs ne sont que des étiquettes, qui correspondent à des comportement qui ne sont pas VOUS, mais néanmoins c'est ce qui a constitué votre rapport au monde, ça a été votre grille de lecture et votre façon d'agir et de vous protéger pendant toute votre vie. Ce vous même qui n'est pas réellement vous même, et dont vous voulez vous séparer parfois assez violemment, c'est votre LANGUE MATERNELLE, c'est vers là que vous retournez quand vous êtes blessé ou que vous avez besoin de répit, c'est dans cette langue que vous dites merde quand vous vous cognez le petit orteil ou que vous chantez sous la douche, c'est votre nid douillet, votre zone de confort, et le confort c'est quand même confortable!

Quand vous dormez jusqu'à 16h vous n'accusez pas votre lit, eh bien si votre vie ne vous convient pas, n'accusez pas votre bon vieux faux vous même, ça n'est pas sa faut s'il est confortable!

Mais mille fois oui pour apprendre d'autres langues (qui ne seront pas VOUS non plus) et mille fois oui pour ne pas s'identifier à ce langage. Mille fois oui aussi pour se discipliner, être proactif et rigoureux, se faire un peu mal pour se faire du bien, sortir de sa zone de confort etc…

Modeler son environnement pour élargir sa zone de confort et évoluer naturellement

Ce titre n'est jamais qu'une formulation de changer/rester soi même, sauf qu'il n'y apparaît plus de paradoxe.
Je reste moi même, mais en construisant autour de moi un environnement qui résonne avec ce que je suis, et en cours de route il y a des chances que j'évolue, car on évolue toujours avec son environnement.
Je n'ai rien à changer dans mon être profond, je lui construit juste un environnement confortable (paraphrase : zone de confort).

Pour ce faire, je peux modéliser des comportements des autres (conseils des bouquins, techniques etc…), les comportements ne sont pas moi non plus, ils sont aussi l'environnement, je pourrais adopter ces comportements si ils constituent un environnement plus épanouissant pour moi, en les intégrant ils pourraient devenir une part de mon langage naturel.

Je peux aussi jouer des rôles, de toute façon agir c'est jouer un rôle, je n'en suis pas moins moi même (à condition de ne pas s'y identifier!!!). Les rôles me permettent de simuler un nouvel environnement, que j'adopterai si je le trouve plus confortable que là ou je suis pour l'instant.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Très intéressant par freshtouch
  • [0] Pas convaincu par Krishna
  • [+1] +1 par Eneru
  • [+2] Trop dogmatique par Streaky
  • [+2] Intéressant par Kerozen
C'est une façon de voir les choses ! C'est intéressant ! :P
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