Ce n'est pas dans mon tempérament de m'étendre sur mes problèmes. Et pourtant, ce midi, j'ai l'impression d'avoir besoin d'une aide.
Depuis un mois je n'ai fait que chercher des réponses à ces questions :
"Qui suis-je?"
"Quel personne je veux devenir?"
"Qu'est-ce que je met en œuvre pour tendre vers ce but?"
"Est-ce que ce que je fais me rend plus heureux?"
J'ai trouvé des réponses, sans doute encore partielle à tout ça.
Je fais beaucoup plus de sport, je fais entre 30 et 60 km de footing par semaine répartie en trois jours, musculations, je révise mon concours sous officier, je me suis replongé dans mes lectures... Il ne me reste plus qu'à retrouver mon gout pour l'écriture et mes principaux objectifs personnels seront remplis.
Et pourtant depuis quelques semaines je commence à être de plus en plus triste...
Premièrement, chose qui n'était pas arrivé depuis mes 14 ans et ma transformation physique, je développe un dégout pour mon corps : je me trouve gros.
Ce qui n'est bien sur pas le cas mais dans ma tête, à travers mes yeux, je ne vois que ça.
Moi qui développait un culte de mon corps, un complexe aiguë de supériorité me voila réduit à ne plus aimer ce qui était ma fierté il n'y a pas deux mois... Et pourtant je n'ai jamais été aussi préparer physiquement qu'aujourd'hui.
Deuxièmement, je me sens oppresser quand je fais du sport... Comme si mon cœur se faisait enserrer par quelque chose puis compresser. Et étrangement, quand je cours, je sens des odeurs. Souvent les mêmes, quelque soit le lieu où je suis, en plein bois ou en pleine ville : une odeur de mac do, de parfum Hugo Boss (que je portais dans mon adolescence), et une odeur désagréable écœurante. Toujours les unes après les autres...
Troisièmement, je suis de plus en plus à fleur de peau. Un rien m'énerve, je me sens violent (une crise d'ado en retard, ça me ferait mal). Lorsque je suis seul je suis très émotif : un film, un livre... Bref un rien et je me sens submergé par des émotions. Et encore une fois c'est le sport qui me permet de gérer tout ça...
J'ai coupé les ponts avec trois personnes de mon entourage proche sur un coup de tête... A chaque fois j'ai eu le droit à un : "tu as changé, je ne te reconnais plus"
En résumé :
Je suis en "forme physique visuelle", je n'ai jamais été aussi taillé qu'aujourd'hui et pourtant mon corps me dégoute. Je suis fatigué par mon travail, par le rythme qu'on nous impose mais j'adore ce que je fais, je ne pense donc pas que ça vienne de là.
Lorsque je cours, je me sens oppressé, comme si on me suivait, mon cœur me fait mal. Peut être est-ce la fatigue physique qui lance un petit signal.
Je ne me sens plus le même. Je n'ai pas l'impression que ce soit une mauvaise chose. Mais les effets indésirables qui accompagne la transformation, par contre...
Il n'y a pas vraiment de question dans ce post, juste un besoin d'aide. Qu'est-ce qui m'arrive?

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"Swann, lui, ne cherchait pas à trouver jolies les femmes avec qui il passait son temps, mais à passer son temps avec les femmes qu'il avait d'abord trouvées jolies."
Proust, A la recherche du temps perdu, Du coté de chez Swann