Kevin Jones a écrit :
Je comprends que vous soyez choqués: le point de vue que j'ai commencé à développer est aujourd'hui minoritaire.
Je suis pas choqué par ton propos; seulement réfractaire à ce qui l'accompagnait, à savoir des informations erronées en terme de santé publique, de parasitologie, et une interprétation psychologique qui se base sur du vent.
Si la libération sexuelle date des années 60 l'explosion de la pratique des pénétrations anales est plus récente et trouve son origine dans le conditionnement des jeunes hommes par l'industrie pornographique. Ceci est si vrai que la plupart des players que je connaisse qui n'aiment pas la sodomie sont les plus âgés, grosso modo les plus de 40 ans.
D'une, ça dépend des cultures (y a certains liens avec les religions mais aussi le contrôle des naissance dans les pays qui n'avaient pas accès à des méthodes de contraception modernes, notamment dans les pays orientaux et moyen-orientaux), de deux, en terme de popularité de la chose, on pourra rien prouver d'une part parce que les sondages à l'époque n'étaient pas monnaie courante, de deux parce qu'il était beaucoup plus mal vue d'avoir une sexualité déviante, et que par là-même, même les réponses à un sondage anonyme peuvent être biaisées.
Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, puisqu'à notre époque, c'est devenu une pratique comme une autre, certes pas la plus répandue mais moins stigmatisée.
Donc je ne dirais pas qu'elle s'est démocratisée, peut-être simplement qu'elle est devenue plus acceptable et plus visible.
Et dans le cas contraire, pour rappel, on trouve aussi des références à ces pratiques dans l'antiquité, et je pense pas qu'on se soit arrêté en chemin depuis ce temps-là, sauf pour causes de religions. Plus qu'une démocratisation, je pense donc qu'il s'agirait donc simplement d'une "levée d'inhibition" liée au déclin de la religion (qui a effectivement accompagné la libération sexuelle). Un retour à la normale, quoi.
On pourrait poser le problème de la façon suivante:
"Il n'y a pas de mal à se faire du bien"
est-elle une réflexion valide du point de vue du développement personnel par rapport aux pratiques sexuelles quelles qu'elle soient?
En l'état, ça n'est pas une réflexion, mais un constat, la réflexion, c'est la question "est-il mal de se faire du bien?" et ses réponses possibles dans un paradigme donné.
La réponse est non, quand la phrase est complète (car elle donne le paradigme), à savoir, comme je l'avais indiqué dans mon post, tant que ça ne blesse personne, nous inclus, évidemment. étant donné que se faire plaisir physiquement et psychiquement est bon pour nous, et que les effets néfastes seraient liés à des imprudences et des contingences qui ne dépendent pas de la pratique elle-même en grande majorité (certes, il y a toujours des risques de lésions qui en dépendent directement, mais ça n'est pas ceux auxquels tu faisais référence, et en outre ils restent mineurs), ça se tient, et bien que ce soit court, c'est une réflexion qui englobe de nombreuses possibilités.
Après, c'est sûr, c'est mal de se faire du bien en tuant des bébés phoques ou des gosses parce qu'on est une enflure qui prend son pied en torturant les animaux ou les mioches, mais ça c'est une autre histoire.
De mon point de vue la réponse est clairement non, même s'il apparaît toujours plus cool de prôner l'interdiction d'interdire dans un domaine de la vie privée, et de valider la grande libération sexuelle initiée dans les années 60, sans aucun esprit critique.
OK, donc si tu veux jouer à "je dénigre l'avis de mes détracteurs en les faisant passer pour des cons sans aucune réflexion", on peut jouer: d'une, la réponse de ton point de vue est clairement non, mais c'est clair qu'on ignore tout du pourquoi, vu que ta seule argumentation, c'est de la psychologie et de la parasitologie de cuisine (cf. autre topic). Et de deux, perso la libération sexuelle des années 60, même si j'en profite avec plaisir, je n'y pense pas trop, j'ai pas besoin de valider les actions qui se sont déjà passées sans moi. Ce que je vois, moi, ce n'est pas que je vais paraitre plus cool en disant que tu n'as pas un argument fondé pour dénigrer des pratiques sexuelles autre que le coït standard (puisque si tu dénigres la sodomie pour "raisons d'hygiène"+ "raisons psychologiques", il n'y a pas de raisons que tu n'en fasses pas de même pour les pratiques bucco-génitales, puisqu'elles soulèvent les mêmes "problèmes"), c'est juste que j'exprime mon désaccord.
Et honnêtement, je le ferais quelles que soient mes pratiques. Que je sois fan ou pas de telle ou telle chose, ton raisonnement ne tient pas la route. Et quant au choix de mes pratiques, que le porno ait une influence est probablement un fait en termes d'imagerie ou de fantasmes, c'est certainement vrai puisque ça distille l'idée de la possibilité dans la société et l'esprit des gens, mais le choix reste leur, et même si je n'avais pas vu de porno ou entendu parler de choses à la télé ou dans des bouquins, quand on a l'esprit un minimum curieux comme lorsqu'on découvre sa sexualité, on explore le corps de l'autre, et les tabous cèdent facilement face aux émotions engendrées par l'excitation et le désir.
Donc, j'en serais certainement venu à essayer des choses, même sans en avoir jamais entendu parler ou sans les avoir vu à la télé.
On fait ça, quand on aime le sexe et qu'on veut faire plaisir à ses partenaires.
Parenthèse: précisons tout de suite que passer pour un ringard dans le domaine de la sexualité c'est la certitude d'être perçu comme un loser, de n'avoir aucune chance de devenir un grand séducteur à moins de pouvoir compenser ce manque de social proof par un charisme exceptionnel ou quelque chose de bien visible.
Ce genre de considération ne m'atteint pas, je m'éclate comme je veux, je n'en fais pas étalage au grand jour parce que ça n'a que peut d'intérêt. Quant au rapport à la séduction, il est inexistant. On peut être un loser en étant totalement branché sur ces pratiques (d'ailleurs, le terme branché prend un tout autre sens quand il s'agit des mecs qui vont sur le net pour assouvir leurs fantasmes, faute de mieux, et là, la lose existe), et être un séducteur en ayant tel ou tel goût. (Tant qu'on reste un bon coup, je crois pas qu'une nana nous jette parce qu'elle nous trouverait pas "branché" sur ça, mais bon, je me fais peut être des idées)...
"Il n'y a pas de mal à se faire du bien" c'est le degré zéro de la réflexion de l'apprenti séducteur.
Comme je disais plus haut, c'est pas une réflexion, c'est un constat, dans un contexte donné. Et que tu lies ça à "apprenti séducteur", je trouve ça petit comme tentative de dénégation subliminale:). C'est pas l'exclusivité des "apprentis séducteurs", de penser comme ça. Et de toute manière, si c'est pas une idée bien poussée, ça l'est à peu près autant que "c'est mal de se faire du bien", aka, "la sodomie c'est mal, ça mange les enfants et vous allez tous mourir, pourquoi, ah ben, je sais pas, j'avais envie d'être à contre-courant".
D'un point de vue philosophique c'est un sophisme. Mais on n'est pas sur un site de philo.
Pour qu'il y ait sophisme, il faudrait qu'il y ait raisonnement, causalité, or, ça n'est pas le cas. Cette phrase, c'est juste un raccourci...
D'un point de vue moral c'est vide de sens. Mais on n'est pas sur un site de morale.
Ah bon? Vide de sens? Pourquoi? Parce que la morale condamne le fait de prendre du plaisir? Vivons des existences mornes et dénuées de plaisir, c'est mieux. Ou jetons la morale, ou ce qu'elle a de con, d'inutile et de néfaste (et oui, ce qui nous prive d'une liberté légitime et de chose qui peuvent nous mener au plaisir et donc au bien être, est néfaste), au feu.
D'un point de vue de développement personnel masculin cela paraît à tout le moins un peu court.
J'attends avec impatience ton argumentation "détaillée".
à l'affut des sophismes.