Je ne dois pas être le seul, mais plus j'avance dans mes études et plus je ressens la sensation de n'avoir aucune prise sur mon destin, que nous ne sommes pas nous mais plusieurs personnes (ceux qui nous influencent) regroupé en une seule et même.
Je m'explique.
Depuis l'année dernière, l'économie/sociologie s'est vue ajoutée au programme, puis cette année, la philo.
Le problème c'est que j'ai tendance à principalement me retrouver et m'intéresser aux analyse de Bourdieu, Marx, Durkheim... Je trouve les analyses holistes (voir déf. plus bas) tellement plus représentatives de notre société.
En fait j'ai l'impression que notre libre arbitre est plus que limité. Que l'on est conditionné dès notre enfance par des milliers d'années de croyances et d'histoire qui elles même définissent la manière dont on a été éduqué et donc la façon dont on vit et conçoit le monde.
Tout cela intensifie encore plus depuis que l'on étudie la Généalogie de la morale de Nietzsche (à lire au passage : très intéressant. L'auteur y cherche l'origine du bien, du mal, de la culpabilité et nous donne au final de nombreuses pistes sur l'origine des valeurs qui nous animent).
Pour conclure, j'ai le sentiment que l'on est devenu ce que l'on est que par la seule influence d'autrui. Je sais que beaucoup d'entre-vous s'intéressent à la socio, la psycho.. ressentez-vous la même chose ? Si oui, préférez-vous l'ignorer ? Comment vivez-vous avec ? Comment vaincre cette impression de ne pas être soi mais ce que les autres ont fait de nous ?
PS :
Wikipedia a écrit :Holisme sociologique : Le holisme appliqué aux systèmes humains, par essence complexes, consiste à expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux, dont les individus ne sont que des vecteurs passifs. Les comportements individuels sont socialement déterminés : la société exerce une contrainte sur l’individu qui intériorise les principales règles et les respecte. Le libre arbitre individuel n'est pas pour autant totalement éliminé, mais statistiquement ce qu'un individu choisit de ne pas faire, un autre le fera, pour un résultat social identique.En savoir plus..