danger au boulot: le management par la terreur.
Tous est dans ce lien.
http://cialest.blog.estjob.com/public/L ... ion_CC.pdf
C'est concis, et bien fait. L'auteur est également un peu manipulateur.
Je n'ai pas bossé dans une boite française, mais je pense que c'est très propre au management français vu qu'on retrouve le meme processus dans certaines prepas.
Commentaires bienvenus.
Si l'on est dans ce genre de boite, il faut vraiment se poser la question pourquoi on est dedans et qu'est ce qu'il est le plus important pour soi. Il faut garder un humour en beton, et savoir absolument tout relativiser. se demander si ce n'est pas une vaste mascarade, et qu'il n'y pas des choses plus essentielles dans la vie. Mais parfois il faut aussi s'accrocher. C'est très dur. et on n'est pas loin non plus du sectarisme.
a lire absolument.
[Edit]: Et a critiquer également, c'est une description sans nuances qui nécessite AUSSI votre réflexion critique, bien évidement.
http://cialest.blog.estjob.com/public/L ... ion_CC.pdf
C'est concis, et bien fait. L'auteur est également un peu manipulateur.
Je n'ai pas bossé dans une boite française, mais je pense que c'est très propre au management français vu qu'on retrouve le meme processus dans certaines prepas.
Commentaires bienvenus.
Si l'on est dans ce genre de boite, il faut vraiment se poser la question pourquoi on est dedans et qu'est ce qu'il est le plus important pour soi. Il faut garder un humour en beton, et savoir absolument tout relativiser. se demander si ce n'est pas une vaste mascarade, et qu'il n'y pas des choses plus essentielles dans la vie. Mais parfois il faut aussi s'accrocher. C'est très dur. et on n'est pas loin non plus du sectarisme.
a lire absolument.
[Edit]: Et a critiquer également, c'est une description sans nuances qui nécessite AUSSI votre réflexion critique, bien évidement.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Merci ! :) le 11.02.10, 23h02 par Champion
- [+3] Très intéressant le 14.02.10, 11h13 par FK
C'est vraiment très interressant. Je te remercie d'avoir placé ce lien et je remercie également son auteur de l'avoir rédigé. Je vis en France et c'est étonnant comme cela correspond bien à ce que me disaient mes parents sur la RATP par exemple.
L'avantage c'est que si vous êtes au courant de ces techniques, comme par exemple en lisant ça, vous pouvez démasquer ces tentatives et malgré tout rester dans l'entreprise si c'est bien payé. Ca pourra servir vos projets à condition d'avoir une grande résistance mentale. Et comme vous serez au courant de ces procédés, vous pourrez quitter l'entreprise dès que vous l'aurez prévu pour les empêcher de rendre votre vie trop négative, histoire de respirer.
L'avantage c'est que si vous êtes au courant de ces techniques, comme par exemple en lisant ça, vous pouvez démasquer ces tentatives et malgré tout rester dans l'entreprise si c'est bien payé. Ca pourra servir vos projets à condition d'avoir une grande résistance mentale. Et comme vous serez au courant de ces procédés, vous pourrez quitter l'entreprise dès que vous l'aurez prévu pour les empêcher de rendre votre vie trop négative, histoire de respirer.
Cela semble correspondre à ce que me disent mes anciens camarades de promo de licence qui sont partis en master RH...
Cela semble correspondre également au fait qu'un pote, travaillant dans un grand groupe, soit oublié lors d'une réunion intéressant les gens de son service...
Mais il faut peut-être aussi relativiser ces écrits, car ils sont l'oeuvre d'un commercial. Or, commercial est en soi une profession extrêmement concurrentielle, où la rentabilité d'un individu est directement mesurable par les contrats qu'il rapporte. De plus, un commercial a déjà acquis l'esprit de compétition par le biais de ses études. Il donne donc a priori une adhésion à ce mode de relations professionnelles, et est donc plus facilement manipulable par ce biais.
Et puis cela concerne de grosses organisations. Le monde professionnel ne se résume pas qu'à ça.
De plus, je ne crois pas au côté "système consciemment pensé et mis en place par une élite qui exerce son pouvoir dans l'ombre, au détriment du bon citoyen innocent et victime". Ce genre de théories de la conspiration est le fond des guerres et des génocides...
Ce sont les individus qui installent eux-même leurs relations professionnelles, car ils sont eux-mêmes dans une logique de méfiance envers l'autre, qui est un fait d'époque provoqué par tout le monde et personne à la fois.
Je pense que pour échapper à ce genre de manipulations psychologiques, il suffit de ne pas souscrire à la logique de la compétition et de la recherche de la gloire par l'argent et le statut social. L'avenir me dira si j'ai raison ou non, car je n'en suis qu'au début de ma carrière...
Cela semble correspondre également au fait qu'un pote, travaillant dans un grand groupe, soit oublié lors d'une réunion intéressant les gens de son service...
Mais il faut peut-être aussi relativiser ces écrits, car ils sont l'oeuvre d'un commercial. Or, commercial est en soi une profession extrêmement concurrentielle, où la rentabilité d'un individu est directement mesurable par les contrats qu'il rapporte. De plus, un commercial a déjà acquis l'esprit de compétition par le biais de ses études. Il donne donc a priori une adhésion à ce mode de relations professionnelles, et est donc plus facilement manipulable par ce biais.
Et puis cela concerne de grosses organisations. Le monde professionnel ne se résume pas qu'à ça.
De plus, je ne crois pas au côté "système consciemment pensé et mis en place par une élite qui exerce son pouvoir dans l'ombre, au détriment du bon citoyen innocent et victime". Ce genre de théories de la conspiration est le fond des guerres et des génocides...
Ce sont les individus qui installent eux-même leurs relations professionnelles, car ils sont eux-mêmes dans une logique de méfiance envers l'autre, qui est un fait d'époque provoqué par tout le monde et personne à la fois.
Je pense que pour échapper à ce genre de manipulations psychologiques, il suffit de ne pas souscrire à la logique de la compétition et de la recherche de la gloire par l'argent et le statut social. L'avenir me dira si j'ai raison ou non, car je n'en suis qu'au début de ma carrière...
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Pertinent le 11.02.10, 23h05 par Champion
- [+1] Il y'a du vrai... le 14.02.10, 18h00 par Girouette
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
L'image... En effet, ces entreprises qui ne font pas du bon travail mais vendent des stylos, bloc notes et autres avec leur logo alors qu'elles ne font clairement pas du bon travail..
Le tutoiement... Tellement vrai... Tellement agaçant. j'ai toujours eu envie de leur donner des claques à ces boss.
Les sorties le vendredi soir... Je n'y allais jamais. Je suis un collègue, pas un pote. Mon "amitié" tu sais où tu peux te la caler, à moins d'avoir très largement fait tes preuves. Et c'est pas parce qu'on y trouve un boss que je vais y aller. Le vendredi je vais voir mes VRAIS amis.
Par contre, au sujet de l'organisation, je ne trouve pas ça choquant de bien séparer les tâches et hiérarchiser. C'est un peu normal de toute façon. Je me demande comment il voudrait faire autrement pour une grosse structure même si je comprends bien où il veut en venir par la suite.
Sur le chapitre "paranoïa" je pense qu'il est juste. C'est généralement la misère de travailler en open space. J'ai déjà été dans ces cas où tout le monde voyait ce que je faisais sur mon PC. En stress permanent. Je me suis aussi retrouvé à côté de gens qui n'arrêtaient pas de renifler. J'avais envie de leur casser la tête. J'arrivais parfois le dernier... Toutes les boites vous font tous ça pour vous faire culpabiliser d'arriver "en retard". Mais si vous prenez l'habitude d'arriver un peu plus tard que les autres moutons, ce sera aussi une règle tacite et votre patron fermera sa g.... sa bouche.
Je me suis déjà retrouvé malgré moi dans cet aspect compétition avec les collaborateurs. Une fois, je me suis retrouvé présenté par mon entreprise pour un entretien clientèle avec 2 autres personnes de mon entreprise ! Quelle horreur... Mais ça encore, ils le font tous avec leur système "nazi". Cela dit, il reste en général chez vos "concurrents" assez d'humanité pour créer un fond de solidarité malgré tout.
La période d'essai c'est 4 mois maintenant c'est encore mieux !
Grâce à qui ?
L'histoire du dossier important et urgent, super difficile, mais qui finalement ne servait à rien... c'est tellement vrai. J'ai connu des gens le faire. C'est terrible.
Le travail dévalorisant pour punir aussi...
Prétendre votre incompétence pour se débarasser de vous est aussi un grand classique. Alors que la réelle incompétence vient généralement des dirigeants de l'entreprise.
L'isolement, prétexter pouvoir donner de moins en moins de travail... Déjà vécu aussi.
Merci Girouette.
Merci de faire comprendre implicitement qu'à ceux qui consultent FTS que quand on parle de "matrice" il ne s'agit pas exclusivement de filles.
Merci de fournir cet ebook même s'il a fini par me mettre en colère (J'ai vécu beaucoup de choses parmi celles-ci et rien qu'à lire je revis le moment).
Un gros bémol tout de même : je trouve que l'auteur est extrêmement négatif. Mais 2002 c'était comme 2009. Une crise qui justifie tout et n'importe quoi.
Le tutoiement... Tellement vrai... Tellement agaçant. j'ai toujours eu envie de leur donner des claques à ces boss.
Les sorties le vendredi soir... Je n'y allais jamais. Je suis un collègue, pas un pote. Mon "amitié" tu sais où tu peux te la caler, à moins d'avoir très largement fait tes preuves. Et c'est pas parce qu'on y trouve un boss que je vais y aller. Le vendredi je vais voir mes VRAIS amis.
Par contre, au sujet de l'organisation, je ne trouve pas ça choquant de bien séparer les tâches et hiérarchiser. C'est un peu normal de toute façon. Je me demande comment il voudrait faire autrement pour une grosse structure même si je comprends bien où il veut en venir par la suite.
Sur le chapitre "paranoïa" je pense qu'il est juste. C'est généralement la misère de travailler en open space. J'ai déjà été dans ces cas où tout le monde voyait ce que je faisais sur mon PC. En stress permanent. Je me suis aussi retrouvé à côté de gens qui n'arrêtaient pas de renifler. J'avais envie de leur casser la tête. J'arrivais parfois le dernier... Toutes les boites vous font tous ça pour vous faire culpabiliser d'arriver "en retard". Mais si vous prenez l'habitude d'arriver un peu plus tard que les autres moutons, ce sera aussi une règle tacite et votre patron fermera sa g.... sa bouche.
Je me suis déjà retrouvé malgré moi dans cet aspect compétition avec les collaborateurs. Une fois, je me suis retrouvé présenté par mon entreprise pour un entretien clientèle avec 2 autres personnes de mon entreprise ! Quelle horreur... Mais ça encore, ils le font tous avec leur système "nazi". Cela dit, il reste en général chez vos "concurrents" assez d'humanité pour créer un fond de solidarité malgré tout.
La période d'essai c'est 4 mois maintenant c'est encore mieux !

L'histoire du dossier important et urgent, super difficile, mais qui finalement ne servait à rien... c'est tellement vrai. J'ai connu des gens le faire. C'est terrible.
Le travail dévalorisant pour punir aussi...
Prétendre votre incompétence pour se débarasser de vous est aussi un grand classique. Alors que la réelle incompétence vient généralement des dirigeants de l'entreprise.
L'isolement, prétexter pouvoir donner de moins en moins de travail... Déjà vécu aussi.
Merci Girouette.
Merci de faire comprendre implicitement qu'à ceux qui consultent FTS que quand on parle de "matrice" il ne s'agit pas exclusivement de filles.
Merci de fournir cet ebook même s'il a fini par me mettre en colère (J'ai vécu beaucoup de choses parmi celles-ci et rien qu'à lire je revis le moment).
Un gros bémol tout de même : je trouve que l'auteur est extrêmement négatif. Mais 2002 c'était comme 2009. Une crise qui justifie tout et n'importe quoi.
Dans le genre grande claque de réalité, je recommande aussi la lecture du livre "l'Open Space m'a tuer". Ecrit par deux ex-consultants à l'aide de nombreux témoignages d'autres personnes dans plein de boîtes différentes. Et horriblement proche de la réalité.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Intéressant le 15.02.10, 00h16 par Champion
- [0] 100% d'accord le 22.04.11, 18h47 par Kipecoul
Je pense qu'effectivement c'est la force du système: il n'est pas consciemment pensé, c'est ce qui le rend acceptable.Electrik a écrit :De plus, je ne crois pas au côté "système consciemment pensé et mis en place par une élite qui exerce son pouvoir dans l'ombre, au détriment du bon citoyen innocent et victime".
Selon moi c'est processus qui est culturellement ancrés dans certains enseignements, certaines boites, etc. le plus souvent pour des raisons historiques que tout le monde a oublié. Ceux qui entretiennent ce système malsain, le font avec les meilleurs intentions du monde, ou tout au moins ils pensent pas qu'il est possible de manager autrement. On ne leur a pas appris. Ils ne font reproduire ce qu'ils ont eux même subits.
Du coup ce n'est pas "leur faute", et donc le reproduire ne pose aucun problème de conscience. Et quand il y a des suicides comme il y a eu en séries l'année dernières dans certaines boites. Le management est surpris et tombe des nues.
Bonjour à tous,
Je ne participe habituellement pas à ce forum, mais je vais faire une petite exception sur ce sujet, qui me touche de près, puisque j'ai eu récemment des difficultés au niveau économique, ce qui m'a obligé à passer quelques mois dans un centre d'appels, le temps de me remettre financièrement d'aplomb. L'expérience a été rude, mais aussi quelque part extrêmement intéressante d'un point de vue anthropologique.
La chose qui est le plus frappante avec ces entreprises, c'est la capacité à créer de l'adhésion à partir de rien, qui rappelle effectivement les mécanismes sectaires ou totalitaires. Je confirme ce que dit Girouette : la mise en place de ce système délirant n'est en aucun cas conscient. Le totalitarisme n'est d'ailleurs pas un système structuré, mais une dynamique permanente, qui s'auto-alimente jusqu'à la catastrophe finale.
Le terme de totalitarisme, ou de dérive sectaire peut paraitre trop fort. C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit si l'on parle du processus psychologique de soumission de l'individu à l'oeuvre, et non des conséquences (l'Allemagne nazie et la Russie stalinienne ne jouant évidemment pas dans la même catégorie qu'un malheureux centre d'appels...).
Un exemple? Le centre d'appels qui m'employait travaillait pour une très grosse entreprise française que chacun ici connait, et à qui la plupart d'entre vous paie des factures. Cette entreprise a décidé d'entuber ses millions de clients en les trompant sur la tarification de ses services. Un document commercial, aux intructions aussi claires qu'accablantes, s'est retrouvé dans les mains d'un grand média national, qui s'est fait un plaisir de sonner la charge contre l'entreprise en question.
Comment a réagi le centre d'appels, pris en flagrant délit d'exécution d'une escroquerie à grande échelle? Il a expliqué à ses employés que l'auteur de la fuite et les journalistes n'avaient rien compris et avaient mal interprété le document. Ayant eu comme tout le monde le document en question entre les mains, cette réaction m'a fait ricaner. Il n'y avait aucun commencement de début d'ambiguité dans le document. D'ailleurs, ils se sont dépéchés de le remplacer par un document disant exactement le contraire...
J'ai vite déchanté. En discutant avec des personnes par ailleurs parfaitement sympathiques et intelligentes d'un point de vue individuel, je me suis rendu compte qu'elles acceptaient ce discours. Ils me ressortaient l'argumentation abracadabrantesque et incohérente de l'entreprise en me regardant droit dans les yeux, sans ciller.
L'exemple le plus effrayant est venue d'une formatrice. Elle avait présenté le document quelques jours avant ces évènements à mon groupe de formation. Comme il était composé de quelques esprits forts, nous avions disséqué le document avec elle et mis en lumière l'escroquerie. La formatrice, certes avec la réserve que lui imposait son statut, avait plus ou moins acquiescé d'un sourire en coin. Quelques jours plus tard, son opinion avait changé radicalement, comme sous l'effet d'un lavage de cerveau. Véritablement, il fallait le voir pour le croire.
Cette question de la soumission librement consentie, qui se transforme en adhésion, les lecteurs de FTS la connaissent bien, en bons connaisseurs de la psychologie qu'ils sont. Si vous voulez en savoir plus sur son application dans le monde du travail, je vous recommande le documentaire en trois partie qui était passé il y a quelques temps sur France 3 : "La mise à mort du travail".
La deuxième partie du documentaire trace notamment un portrait implacable de l'entreprise Carglass (qui remplace des pare-brises). Il montre notamment le discours managérial débile et les séminaires ridicules prévus pour les cadres au sein de cette entreprise. C'est absolument édifiant et hélas, d'après l'expérience que j'ai de ce type d'entreprises, parfaitement crédible. Il était pourtant évident que l'entreprise allait se faire massacrer. Malgré tout, pendant deux ans, elle a ouvert ses portes à une équipe de télévision. Pourquoi?
La réponse est simple : le niveau de lobotomisation collective et de perte de repères avec la réalité est telle que même les dirigeants sont victimes de ce système aliénant. Ils étaient tellement fiers de leur monstrueux bébé qu'ils voulaient le montrer au monde entier. Quand ils se sont regardés dans le miroir que leur ont tendu les journalistes, ils ont eu un sacré choc...
Je ne participe habituellement pas à ce forum, mais je vais faire une petite exception sur ce sujet, qui me touche de près, puisque j'ai eu récemment des difficultés au niveau économique, ce qui m'a obligé à passer quelques mois dans un centre d'appels, le temps de me remettre financièrement d'aplomb. L'expérience a été rude, mais aussi quelque part extrêmement intéressante d'un point de vue anthropologique.
La chose qui est le plus frappante avec ces entreprises, c'est la capacité à créer de l'adhésion à partir de rien, qui rappelle effectivement les mécanismes sectaires ou totalitaires. Je confirme ce que dit Girouette : la mise en place de ce système délirant n'est en aucun cas conscient. Le totalitarisme n'est d'ailleurs pas un système structuré, mais une dynamique permanente, qui s'auto-alimente jusqu'à la catastrophe finale.
Le terme de totalitarisme, ou de dérive sectaire peut paraitre trop fort. C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit si l'on parle du processus psychologique de soumission de l'individu à l'oeuvre, et non des conséquences (l'Allemagne nazie et la Russie stalinienne ne jouant évidemment pas dans la même catégorie qu'un malheureux centre d'appels...).
Un exemple? Le centre d'appels qui m'employait travaillait pour une très grosse entreprise française que chacun ici connait, et à qui la plupart d'entre vous paie des factures. Cette entreprise a décidé d'entuber ses millions de clients en les trompant sur la tarification de ses services. Un document commercial, aux intructions aussi claires qu'accablantes, s'est retrouvé dans les mains d'un grand média national, qui s'est fait un plaisir de sonner la charge contre l'entreprise en question.
Comment a réagi le centre d'appels, pris en flagrant délit d'exécution d'une escroquerie à grande échelle? Il a expliqué à ses employés que l'auteur de la fuite et les journalistes n'avaient rien compris et avaient mal interprété le document. Ayant eu comme tout le monde le document en question entre les mains, cette réaction m'a fait ricaner. Il n'y avait aucun commencement de début d'ambiguité dans le document. D'ailleurs, ils se sont dépéchés de le remplacer par un document disant exactement le contraire...
J'ai vite déchanté. En discutant avec des personnes par ailleurs parfaitement sympathiques et intelligentes d'un point de vue individuel, je me suis rendu compte qu'elles acceptaient ce discours. Ils me ressortaient l'argumentation abracadabrantesque et incohérente de l'entreprise en me regardant droit dans les yeux, sans ciller.
L'exemple le plus effrayant est venue d'une formatrice. Elle avait présenté le document quelques jours avant ces évènements à mon groupe de formation. Comme il était composé de quelques esprits forts, nous avions disséqué le document avec elle et mis en lumière l'escroquerie. La formatrice, certes avec la réserve que lui imposait son statut, avait plus ou moins acquiescé d'un sourire en coin. Quelques jours plus tard, son opinion avait changé radicalement, comme sous l'effet d'un lavage de cerveau. Véritablement, il fallait le voir pour le croire.
Cette question de la soumission librement consentie, qui se transforme en adhésion, les lecteurs de FTS la connaissent bien, en bons connaisseurs de la psychologie qu'ils sont. Si vous voulez en savoir plus sur son application dans le monde du travail, je vous recommande le documentaire en trois partie qui était passé il y a quelques temps sur France 3 : "La mise à mort du travail".
La deuxième partie du documentaire trace notamment un portrait implacable de l'entreprise Carglass (qui remplace des pare-brises). Il montre notamment le discours managérial débile et les séminaires ridicules prévus pour les cadres au sein de cette entreprise. C'est absolument édifiant et hélas, d'après l'expérience que j'ai de ce type d'entreprises, parfaitement crédible. Il était pourtant évident que l'entreprise allait se faire massacrer. Malgré tout, pendant deux ans, elle a ouvert ses portes à une équipe de télévision. Pourquoi?
La réponse est simple : le niveau de lobotomisation collective et de perte de repères avec la réalité est telle que même les dirigeants sont victimes de ce système aliénant. Ils étaient tellement fiers de leur monstrueux bébé qu'ils voulaient le montrer au monde entier. Quand ils se sont regardés dans le miroir que leur ont tendu les journalistes, ils ont eu un sacré choc...

c'est concis et clair.
J'en profite pour apporter ma pierre avec une société dans laquelle j'ai travaillé 18 (tres tres longs) mois.
Je vous préviens à la fin on va légèrement déborder du sujet.
Je précise que nous parlons du milieu des intermittents du spectacle dans l'audiovisuel, ou les boites n'ont l'habitude de signer les contrats de travail que de façon antidatée (a la fin du boulot, mais avec la date de début) en utilisant 90% d'intermittents dans la société, cela même pendant 10ans.
Je précise que les boites américaines du type Pixar (toy story) n'ont pas recour à ces techniques. Ensuite comme on est sur FTS je parlerai de la mentalité d'afc immature des travailleurs de ce milieu (j'ai rencontré un cameraman qui avait 20 ans de métier, et il était tout a fait d'accord avec moi
)
Et je terminerai par ce que j'ai tiré de cette expérience.
1) L'image:
oui oui et oui: Même si je n'y suis plus, quand je montre aux gens les projets de cinéma sur lesquels j'ai travaillé, ils me regardent avec respect, sans rire c'est vrai. Je connaissais 100 gars qui crevaient d'envie de rentrer dans CETTE boite "parc'que ça le fait", même si les salaires sont moins importants.
2) Les rapports:
Ahhhh le tutoiement: "eh, ça te derange pas de rester un peu plu tard pour finir ça?" " Si ça me dérange!" "T'es VRAIMENT sur?"
N' oublions pas les chantages affectifs (quand vous souhaitez qu'un collègue à coté de votre open space se comporte en adulte et la ferme (parce qu'il chante du Mickael Jackson depuis 3 jours sans en avoir rien a faire des autres...) La hiérarchie répondra (vécu en vrai) "non, chez nous on n'est tous copains, débrouilles toi"
ça veut dire que tout le monde est copain mais 50% des gars oublient de dire bonjour et au revoir..
En fait vous êtes en open space dans une grande cour de récré l'horreur pour bosser.
3) Organisation stalinienne
discipline-rigueur-statu-quo: Une usine, ouai c'est ça.
Créativité-initiative-changement: Vous avez votre Windows préféré? Chez eux, ils étaient encore en ligne de code (« raison officielle: les interfaces graphiques ça prends de la mémoire », les logiciels étaient maison(j'ai été jusqu'à crasher 22 fois en 1 jours avec ma machine-> « si t'es bon tu fera du bon boulot !») et pourri (vous voyez Photoshop? Vous voyez le Paint de Windows 3.1? descendez encore du même niveau et vous obtiendrez leur logiciel de dessin (« on est très fiers de nos logiciels !»)
Je me souviens d'un supérieur (12 ans de boite) qui me racontait avoir fait des propositions d'améliorations, réponse du Big Boss « t'es pas la pour penser t'es la pour exécuter »(ndr; ordure!)
-->créativité; 0/20
4)paranoïa:
Bon c'est de l'open space, mais tout le monde est dans le même bateau, on est tous intermittents sans papiers, et on n'a pas le temps de s'occuper des autres donc voilà.
5)la compétition:
Ahlalala, je me souviens encore du « n'oubliez pas que parmi vous il y a les prochains superviseurs! » 100 pour 3 postes et une augmentation de pas grand chose et plus de vie du tout.
6)La gestion de l'information:
Comme je l'ai dit, logiciels propriétaires et intermittents du spectacle . Non mais vous croyez vraiment que les « anciens » vont se tirer une balle dans le pied en vous hissant à leur niveau? Même les aides étaient en anglais et personne ne comprenais rien a leurs logiciels.
7)dévalorisation psychologique permanente:
« quand tu sera bon », la phrase dite pour vous montrer que vous n'avez pas droit au respect. Sauf que sur les vrais logiciels du marché, j'étais deja très bon. Dans ce cas, il est important de se souvenir que ces types ne sont bons que dans ces locaux, dans le monde réel ils sont comme tout le monde. Généralement ces gens font ce boulot pour rester dans leur bulle et ne pas se confronter au monde vrai
8)récompenses:
Bah même les trucs cool devenaient invivables avec leurs systèmes de prod alors (une personne qui passe derrière une autre qui repasse sur le travail d'une autre etc...)
9)Les gêneurs:
Dois-je rappeler le statut d'intermittent du spectacle et les contrats signes en fin de mois? Gniark!
10)Dirigeants:
Ah ici on a qqc de totalement diffèrent: On a le Gosse Immature quasi de compétition jamais vu quelqu'un lui arriver à la cheville, un individu qui ne se rend même pas compte de son comportement. C'est simple, la première fois que je l'ai vu, je m'attendais à un mec, un vrai, un leader, on ne monte pas une telle boite qui fait des millions de CA sans être quelqu'un. En un seconde je me suis dis « qu'est ce que c'est que cette Merde? »: Vous avez déjà vu dans la rue ces personnes dont les rides ont été déformées par le temps? Certain c'est la joie, d'autres la tristesse, lui c'était la HAINE. Non je ne déconne pas des rides de haine ça existe.
Faudrait lui faire découvrir fts et le développement personnel mais pour ça faudrait qu'il veuille changer. Pourquoi changer un système qui fonctionne? Je me souviens du gars qu'il avait dégagé de son passage en lui faisant un signe du revers de la main.
Je me souviens du gars qu'ils ont (donc lui) laissé travailler 3 jours 18 heures d'affilée avant que ce dernier parte faire sa chimiothérapie (ce dernier devait avoir la 30aine, donc c'est pas bon, pour ceux qui connaissent les cancers et la progression des cellules..)
Ce Grand Chef avait son propre étage mais daignait travailler aux notres également.
Puisque on est sur FTS, j'en viens au comportement que j'ai observé pendant ce temps sur les gens qui peuplent ces boites. On retrouve a peu près toujours les mêmes spécimens dans le milieu.
- Jeunes
- motives
- intelligents
- Heureux d'avoir du boulot
- Peu de naissances: 1 naissance pour 150 personnes, c'est pas avec ça qu'on va payer nos retraites.
- 90% de mecs AFC complets pour la plupart et frustres bien sur. S'ils réussissent à chopper une femme ils s'y accrochent comme une marée noir à la Louisiane)
- chics types (cherchent l'approbation des autres et ne remettent pas le système en cause)
- Pas de vie sociale, même pour les rares femmes (comment j'ai éclaté de rire quand je les entendais TOUS dire qu'ils préféraient faire des heures sup le Dimanche plutot que le Samedi, PARCE QUE CA NOUS PERMET DE FAIRE NOS COURSES. Ah ok, vous z'avez pas d'amis pas d'famille, pas d'chien, ok.)
- Le principal: Complètement immatures dans leurs comportements et dans leurs relations avec les autres (entendre des gars dire « 1500€ c'est un salaire confortable » euhhhh, t 'es à Paris, t'as ta copine a charge, t'es intermittent). Ils ne parlent que boulotcar ils ne connaissent rien d'autre, j'avais l'impression d'avoir des clones interchangeables en face de moi.
Ou le gars qui ne connaissait pas mon nom après avoir travaillé 1 semaine avec moi à mes cotés.
juste dire Bonjour, ce petit mot le pilier de la civilisation humaine.
Le monde doit les accepter tels qu'ils sont, pas de développement personnel en vue.
- L'acceptation de leur sort et de se faire balloter par l'existence sans jamais se prendre en charge et regarder le monde tel qu'il est.
une dernière pour la route: le gars qui travaille 80 heures dans la semaine et qui dit « Dimanche matin je peux vraiment pas venir j'ai mon premier anniversaire de mariage »( c'est le même qui m'as dit « ce soir je vais chez ma femme, on travaille tellement qu'on se voit jamais », tiens je me demande s'il est divorcé maintenant lui?)
- Un point important est que ils vivent dans le présent et ont beaucoup de mal à s'ancrer dans le long terme. Pour ces gens le long terme c'est 2 ans au grand maxi.
Alors et moi la dedans vous allez me dire?
Et bien j'ai la chance de venir d'une grande famille assez disfonctionnelle, et de savoir observer et reconnaître les comportements déviants.
Je me suis posé la question à un moment « qu'est ce que c'est que ce bordel ?» « pourquoi ils réagissent comme ça, c'est débile, y voient rien? » à plusieurs reprises, j'ai, oh mon Dieu surpris des comportements que j'avais moi même.
Là on se pose des questions.
Est ce que je suis SI différent d'eux (finalement après enquête la réponse était bien oui ouf!)
Est ce que j'ai loupé quelque chose?
Si oui qu'est ce que j'ai loupé?
Je suis intelligent (enfin je crois) pourtant j'avais l'impression de ne pas avancer dans la vie
Je suis quelqu'un de très sociable, je suis un très bon vendeur(sans manipuler les gens), mais la seule chose que je ne savais pas vendre, c'était moi, il ne manquait « quelque chose », mais quoi?
Est ce que j'ai loupé quelque chose?
Est ce qu'on a tous loupé quelque?
Un jour direction fnac:
par mégarde mon regard va (inconsciemment?) vers un rayon ou je ne vais jamais et là je tombe sur un bouquin au titre débile
« comment trouver l'amour et le garder »
Réflexion réflexion, amour-propre contre raison...Jamais eu aussi honte devant une caissière.
Après lecture j'ai (un peu) vu qu'il y avait quelque chose de vraiment pas nette dans ma vie dont les schémas relationnels que m'avaient légué mes parents (depuis j'ai compris qu'il fallait remonter jusqu'aux arrières grands parents pour y voir plus clair, quel bordel dans cette famille à première vue normale).
Puis en cherchant sur Amazon, je suis tombé sur un autre bouquin
The Game
Je l'ai acheté en Anglais pour pas qu'on se foute de moi dans le train à l'époque.
BON SANG SI JE SUIS PASSE A COTE DE TOUT CA, QU'EST CE QUE J'AI PU LOUPER D'AUTRE???
A aucun moment je ne suis allé « sargé » vu que la chose dont j'avais l'intuition, c'est que pour trouver une femme de qualité, la première chose est d'avoir une vie de qualité, d'être quelqu'un de bien dans sa peau et de mature, pas d'avoir de jolies phrases toute faites.
Jai fini par lacher cette boite de cinglés (burn out merci) et à trouver un boulot sympa et tranquille qui permette un vrai développement personnel dans les matières que je souhaitais:
Business
Management
Leadership
Diplomatie
C'est quoi un homme, un vrai, un modèle masculin sain?
Mais qu'est ce qu'elles veulent vraiment ces bonnes femmes à la fin?
C'est quoi le bonheur?
C'est quoi des relations humaines saines?
Psychogénéalogie (relations familiales)
Psychologie Psychanalyse
Politique
Anglais (j'entends par la vraiment courant)
euuuh comptabilité (bein si faut s'y mettre)
Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière, ça m'a même permis de comprendre avant tout ce que c'est qu'une personne « mature », de voir qu'il n'est pas besoin d'être faux pour avancer dans la vie, et même de montrer la voie à mes 14 cousins et cousines. Mes amis et amies me disent que j'ai changé. Moi je trouve pas, sur certains points c'est juste que je me permet d'exprimer des facettes de ma personnalité qui étaient réprimées ou atrofiées
Si je devais retenir 3 bouquins que j'aurais souhaité me donner directement il y a 2 ans:
- The Game
- Famille, comment s'en rétablir
- Trop gentil pour être heureux: le syndrome du chic type.
--Hors-sujet--
Apres ça, vous irez re-re-regarder Retour Vers le Futur et vous le verrez sous un autre jour...
Tiens c'est peut être pour ça que c'était mon film-fetiche-vu-40-fois-quand-j'etais-jeune., une partie inconsciente de moi qui disait »regarde, c'est ce qu'il te manque ».
--fin Hors-sujet--
Conclusion: Les entreprises psychopathes et tous les gens et comportements DEBILES ET ABRUTIS qui vont avec peuvent vous enfoncer, ou vous mettre au pied du mur. Certains vont se remettre en question et se demander s'il y a des solutions (s'ils arrivent à formuler les questions). Dans mon cas avec le recul ça a conduit à la période la plus stressante, démotivante, effrayante de toute ma vie avec crises de larme, burn-out, flou complet quand à ma vraie valeur en général et la suite des choses.........Mais j'ai toujours su qu'a la fin je gagnerai et que je gagnerai beaucoup plus que ce que j'avais payé (...le seul problème est qu'on ne sait pas ou et quand est la ligne d'arrivée ni même s'il y en a vraiment une j'avoue.)
A bon entendeur, êtes vous prêt à faire ces efforts?
Aaaaaaaah ça fait du bien de l'écrire ce texte!!!
J'en profite pour apporter ma pierre avec une société dans laquelle j'ai travaillé 18 (tres tres longs) mois.
Je vous préviens à la fin on va légèrement déborder du sujet.
Je précise que nous parlons du milieu des intermittents du spectacle dans l'audiovisuel, ou les boites n'ont l'habitude de signer les contrats de travail que de façon antidatée (a la fin du boulot, mais avec la date de début) en utilisant 90% d'intermittents dans la société, cela même pendant 10ans.
Je précise que les boites américaines du type Pixar (toy story) n'ont pas recour à ces techniques. Ensuite comme on est sur FTS je parlerai de la mentalité d'afc immature des travailleurs de ce milieu (j'ai rencontré un cameraman qui avait 20 ans de métier, et il était tout a fait d'accord avec moi

Et je terminerai par ce que j'ai tiré de cette expérience.
1) L'image:
oui oui et oui: Même si je n'y suis plus, quand je montre aux gens les projets de cinéma sur lesquels j'ai travaillé, ils me regardent avec respect, sans rire c'est vrai. Je connaissais 100 gars qui crevaient d'envie de rentrer dans CETTE boite "parc'que ça le fait", même si les salaires sont moins importants.
2) Les rapports:
Ahhhh le tutoiement: "eh, ça te derange pas de rester un peu plu tard pour finir ça?" " Si ça me dérange!" "T'es VRAIMENT sur?"
N' oublions pas les chantages affectifs (quand vous souhaitez qu'un collègue à coté de votre open space se comporte en adulte et la ferme (parce qu'il chante du Mickael Jackson depuis 3 jours sans en avoir rien a faire des autres...) La hiérarchie répondra (vécu en vrai) "non, chez nous on n'est tous copains, débrouilles toi"
ça veut dire que tout le monde est copain mais 50% des gars oublient de dire bonjour et au revoir..
En fait vous êtes en open space dans une grande cour de récré l'horreur pour bosser.
3) Organisation stalinienne
discipline-rigueur-statu-quo: Une usine, ouai c'est ça.
Créativité-initiative-changement: Vous avez votre Windows préféré? Chez eux, ils étaient encore en ligne de code (« raison officielle: les interfaces graphiques ça prends de la mémoire », les logiciels étaient maison(j'ai été jusqu'à crasher 22 fois en 1 jours avec ma machine-> « si t'es bon tu fera du bon boulot !») et pourri (vous voyez Photoshop? Vous voyez le Paint de Windows 3.1? descendez encore du même niveau et vous obtiendrez leur logiciel de dessin (« on est très fiers de nos logiciels !»)
Je me souviens d'un supérieur (12 ans de boite) qui me racontait avoir fait des propositions d'améliorations, réponse du Big Boss « t'es pas la pour penser t'es la pour exécuter »(ndr; ordure!)
-->créativité; 0/20
4)paranoïa:
Bon c'est de l'open space, mais tout le monde est dans le même bateau, on est tous intermittents sans papiers, et on n'a pas le temps de s'occuper des autres donc voilà.
5)la compétition:
Ahlalala, je me souviens encore du « n'oubliez pas que parmi vous il y a les prochains superviseurs! » 100 pour 3 postes et une augmentation de pas grand chose et plus de vie du tout.
6)La gestion de l'information:
Comme je l'ai dit, logiciels propriétaires et intermittents du spectacle . Non mais vous croyez vraiment que les « anciens » vont se tirer une balle dans le pied en vous hissant à leur niveau? Même les aides étaient en anglais et personne ne comprenais rien a leurs logiciels.
7)dévalorisation psychologique permanente:
« quand tu sera bon », la phrase dite pour vous montrer que vous n'avez pas droit au respect. Sauf que sur les vrais logiciels du marché, j'étais deja très bon. Dans ce cas, il est important de se souvenir que ces types ne sont bons que dans ces locaux, dans le monde réel ils sont comme tout le monde. Généralement ces gens font ce boulot pour rester dans leur bulle et ne pas se confronter au monde vrai
8)récompenses:
Bah même les trucs cool devenaient invivables avec leurs systèmes de prod alors (une personne qui passe derrière une autre qui repasse sur le travail d'une autre etc...)
9)Les gêneurs:
Dois-je rappeler le statut d'intermittent du spectacle et les contrats signes en fin de mois? Gniark!
10)Dirigeants:
Ah ici on a qqc de totalement diffèrent: On a le Gosse Immature quasi de compétition jamais vu quelqu'un lui arriver à la cheville, un individu qui ne se rend même pas compte de son comportement. C'est simple, la première fois que je l'ai vu, je m'attendais à un mec, un vrai, un leader, on ne monte pas une telle boite qui fait des millions de CA sans être quelqu'un. En un seconde je me suis dis « qu'est ce que c'est que cette Merde? »: Vous avez déjà vu dans la rue ces personnes dont les rides ont été déformées par le temps? Certain c'est la joie, d'autres la tristesse, lui c'était la HAINE. Non je ne déconne pas des rides de haine ça existe.
Faudrait lui faire découvrir fts et le développement personnel mais pour ça faudrait qu'il veuille changer. Pourquoi changer un système qui fonctionne? Je me souviens du gars qu'il avait dégagé de son passage en lui faisant un signe du revers de la main.
Je me souviens du gars qu'ils ont (donc lui) laissé travailler 3 jours 18 heures d'affilée avant que ce dernier parte faire sa chimiothérapie (ce dernier devait avoir la 30aine, donc c'est pas bon, pour ceux qui connaissent les cancers et la progression des cellules..)
Ce Grand Chef avait son propre étage mais daignait travailler aux notres également.
Puisque on est sur FTS, j'en viens au comportement que j'ai observé pendant ce temps sur les gens qui peuplent ces boites. On retrouve a peu près toujours les mêmes spécimens dans le milieu.
- Jeunes
- motives
- intelligents
- Heureux d'avoir du boulot
- Peu de naissances: 1 naissance pour 150 personnes, c'est pas avec ça qu'on va payer nos retraites.
- 90% de mecs AFC complets pour la plupart et frustres bien sur. S'ils réussissent à chopper une femme ils s'y accrochent comme une marée noir à la Louisiane)
- chics types (cherchent l'approbation des autres et ne remettent pas le système en cause)
- Pas de vie sociale, même pour les rares femmes (comment j'ai éclaté de rire quand je les entendais TOUS dire qu'ils préféraient faire des heures sup le Dimanche plutot que le Samedi, PARCE QUE CA NOUS PERMET DE FAIRE NOS COURSES. Ah ok, vous z'avez pas d'amis pas d'famille, pas d'chien, ok.)
- Le principal: Complètement immatures dans leurs comportements et dans leurs relations avec les autres (entendre des gars dire « 1500€ c'est un salaire confortable » euhhhh, t 'es à Paris, t'as ta copine a charge, t'es intermittent). Ils ne parlent que boulotcar ils ne connaissent rien d'autre, j'avais l'impression d'avoir des clones interchangeables en face de moi.
Ou le gars qui ne connaissait pas mon nom après avoir travaillé 1 semaine avec moi à mes cotés.
juste dire Bonjour, ce petit mot le pilier de la civilisation humaine.
Le monde doit les accepter tels qu'ils sont, pas de développement personnel en vue.
- L'acceptation de leur sort et de se faire balloter par l'existence sans jamais se prendre en charge et regarder le monde tel qu'il est.
une dernière pour la route: le gars qui travaille 80 heures dans la semaine et qui dit « Dimanche matin je peux vraiment pas venir j'ai mon premier anniversaire de mariage »( c'est le même qui m'as dit « ce soir je vais chez ma femme, on travaille tellement qu'on se voit jamais », tiens je me demande s'il est divorcé maintenant lui?)
- Un point important est que ils vivent dans le présent et ont beaucoup de mal à s'ancrer dans le long terme. Pour ces gens le long terme c'est 2 ans au grand maxi.
Alors et moi la dedans vous allez me dire?
Et bien j'ai la chance de venir d'une grande famille assez disfonctionnelle, et de savoir observer et reconnaître les comportements déviants.
Je me suis posé la question à un moment « qu'est ce que c'est que ce bordel ?» « pourquoi ils réagissent comme ça, c'est débile, y voient rien? » à plusieurs reprises, j'ai, oh mon Dieu surpris des comportements que j'avais moi même.
Là on se pose des questions.
Est ce que je suis SI différent d'eux (finalement après enquête la réponse était bien oui ouf!)
Est ce que j'ai loupé quelque chose?
Si oui qu'est ce que j'ai loupé?
Je suis intelligent (enfin je crois) pourtant j'avais l'impression de ne pas avancer dans la vie
Je suis quelqu'un de très sociable, je suis un très bon vendeur(sans manipuler les gens), mais la seule chose que je ne savais pas vendre, c'était moi, il ne manquait « quelque chose », mais quoi?
Est ce que j'ai loupé quelque chose?
Est ce qu'on a tous loupé quelque?
Un jour direction fnac:
par mégarde mon regard va (inconsciemment?) vers un rayon ou je ne vais jamais et là je tombe sur un bouquin au titre débile
« comment trouver l'amour et le garder »
Réflexion réflexion, amour-propre contre raison...Jamais eu aussi honte devant une caissière.
Après lecture j'ai (un peu) vu qu'il y avait quelque chose de vraiment pas nette dans ma vie dont les schémas relationnels que m'avaient légué mes parents (depuis j'ai compris qu'il fallait remonter jusqu'aux arrières grands parents pour y voir plus clair, quel bordel dans cette famille à première vue normale).
Puis en cherchant sur Amazon, je suis tombé sur un autre bouquin
The Game
Je l'ai acheté en Anglais pour pas qu'on se foute de moi dans le train à l'époque.
BON SANG SI JE SUIS PASSE A COTE DE TOUT CA, QU'EST CE QUE J'AI PU LOUPER D'AUTRE???
A aucun moment je ne suis allé « sargé » vu que la chose dont j'avais l'intuition, c'est que pour trouver une femme de qualité, la première chose est d'avoir une vie de qualité, d'être quelqu'un de bien dans sa peau et de mature, pas d'avoir de jolies phrases toute faites.
Jai fini par lacher cette boite de cinglés (burn out merci) et à trouver un boulot sympa et tranquille qui permette un vrai développement personnel dans les matières que je souhaitais:
Business
Management
Leadership
Diplomatie
C'est quoi un homme, un vrai, un modèle masculin sain?
Mais qu'est ce qu'elles veulent vraiment ces bonnes femmes à la fin?
C'est quoi le bonheur?
C'est quoi des relations humaines saines?
Psychogénéalogie (relations familiales)
Psychologie Psychanalyse
Politique
Anglais (j'entends par la vraiment courant)
euuuh comptabilité (bein si faut s'y mettre)
Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière, ça m'a même permis de comprendre avant tout ce que c'est qu'une personne « mature », de voir qu'il n'est pas besoin d'être faux pour avancer dans la vie, et même de montrer la voie à mes 14 cousins et cousines. Mes amis et amies me disent que j'ai changé. Moi je trouve pas, sur certains points c'est juste que je me permet d'exprimer des facettes de ma personnalité qui étaient réprimées ou atrofiées
Si je devais retenir 3 bouquins que j'aurais souhaité me donner directement il y a 2 ans:
- The Game
- Famille, comment s'en rétablir
- Trop gentil pour être heureux: le syndrome du chic type.
--Hors-sujet--
Apres ça, vous irez re-re-regarder Retour Vers le Futur et vous le verrez sous un autre jour...
Tiens c'est peut être pour ça que c'était mon film-fetiche-vu-40-fois-quand-j'etais-jeune., une partie inconsciente de moi qui disait »regarde, c'est ce qu'il te manque ».
--fin Hors-sujet--
Conclusion: Les entreprises psychopathes et tous les gens et comportements DEBILES ET ABRUTIS qui vont avec peuvent vous enfoncer, ou vous mettre au pied du mur. Certains vont se remettre en question et se demander s'il y a des solutions (s'ils arrivent à formuler les questions). Dans mon cas avec le recul ça a conduit à la période la plus stressante, démotivante, effrayante de toute ma vie avec crises de larme, burn-out, flou complet quand à ma vraie valeur en général et la suite des choses.........Mais j'ai toujours su qu'a la fin je gagnerai et que je gagnerai beaucoup plus que ce que j'avais payé (...le seul problème est qu'on ne sait pas ou et quand est la ligne d'arrivée ni même s'il y en a vraiment une j'avoue.)
A bon entendeur, êtes vous prêt à faire ces efforts?
Aaaaaaaah ça fait du bien de l'écrire ce texte!!!
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] +1 le 20.08.10, 10h28 par Identity
- [+1] Constructif le 26.08.10, 23h31 par Fyr
Bon, heureusement que toutes les entreprises ne sont pas comme cela. Mais existe-il des moyens pour lutter contre ces pratiques à moyen ou long terme. Et en existe-il pour repérer longtemps à l'avance les entreprises adeptes de ces méthodes ?
Etant étudiant, je n'ai rien à proposer. Mais d'après ce que je retient de vos réponses, en centralisant, voici ce que j'ai pour l'instant, par thème ( liste que j'espère voire amendée).
Etant étudiant, je n'ai rien à proposer. Mais d'après ce que je retient de vos réponses, en centralisant, voici ce que j'ai pour l'instant, par thème ( liste que j'espère voire amendée).
L'image: faire attention à ce que l'on est prêt à sacrifier pour ce que l'entreprise nous propose ( ici, la reconnaissance sociale: ce niveau de reconnaissance semble se construire surtout au moment de l'embauche, par de la communication).
A oui, petit plus: les jeunes diplômés sont ici les cibles principales.
L'illusion des rapports: ne pas mélanger sphère privée et professionnelle. Ce n'est pas parce que l'on se tutoie que je suis plus disposé à votre égard. Mais ça, c'est normalement une base que même un dragueur de base se doit d'avoir maîtrisé ( euh oui, c'est pas parce que je te vois tout à l’heure à notre premier rendez-vous que je te connais). Et plus généralement, se méfier lorsque l'on commence à croire que son entreprise a de meilleures pratiques manageriales que toute autre...
Pour refuser un pot (ou autre) qu'il serait normalement difficile de refuser simplement: une activité récurrente crédible justement à ce moment-là ?
Une organisation de type stalinienne: aucune solution. Sauf la prise de conscience. Mais après…
La paranoïa: Espérer que "il reste en général chez vos "concurrents" assez d'humanité pour créer un fond de solidarité malgré tout" comme Champion ?
Par contre, n'ayant jamais confronté à la situation, il n'y a vraiment aucun moyen de privatiser au moins son écran d'ordinateur en open-space ?
La compétition entre collaborateur : aucune solution. Sauf la prise de conscience. Mais après…
La gestion de l’information : aucune solution. Sauf la prise de conscience. Mais après…
Une dévalorisation psychologique permanente : aucune solution. Le pire est que même en sachant où on se trouve, on ne peut jamais réellement résister à ce type d’attaques car on ne sait jamais identifier avec précision la limite entre sincérité et volonté de dévaloriser.
De la gestion subtile des tests, punitions et récompenses : aucune solution. Sauf la prise de conscience. Mais après…
Se débarrasser des gêneurs : Vous connaissez des moyens de lutter contre, de se rattraper d’une mise au placard ?
De l’attitude des dirigeants : conséquence logique des leçons précédentes.
[quote="X"]Mais existe-il des moyens pour lutter contre ces pratiques à moyen ou long terme. Et en existe-il pour repérer longtemps à l'avance les entreprises adeptes de ces méthodes ?[quote]
Ici tu apprends que si tu tombes sur une LSE tyrannique, tu nextes.
Même motif, même punition : NEXT !
On pourra dire, là aussi, "oui mais c'est facile à dire." C'est vrai. C'est pourquoi on le dit, vu que c'est vrai.
Si une boîte à la con ne peut plus entretenir l'illusion hypnotique sur ses employés qu'ils ont besoin d'elle, elle se retrouvera vite avec plus grand monde de valable.
Bien sûr, il faut savoir là aussi "ramasser ses couilles et se barrer", mais le monde est à vous les gars, un monde de poupounes valables, de jobs valables, etc.
Ici tu apprends que si tu tombes sur une LSE tyrannique, tu nextes.
Même motif, même punition : NEXT !
On pourra dire, là aussi, "oui mais c'est facile à dire." C'est vrai. C'est pourquoi on le dit, vu que c'est vrai.
Si une boîte à la con ne peut plus entretenir l'illusion hypnotique sur ses employés qu'ils ont besoin d'elle, elle se retrouvera vite avec plus grand monde de valable.
Bien sûr, il faut savoir là aussi "ramasser ses couilles et se barrer", mais le monde est à vous les gars, un monde de poupounes valables, de jobs valables, etc.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Absolument le 12.08.10, 10h32 par Identity