[Q] Etre entrepreneur et se loger
Salut,
Au fur et à mesure de mon expérience du travail en tant que salarié d'une entreprise, je suis de plus en plus convaincu que je ne suis pas fait pour cela. L'entrepreneuriat, ou plus exactement, le travail en indépendant, me tente.
Mais un point me fait hésiter : Comment apporter les garanties suffisantes à un bailleur, ou à une banque lors d'un emprunt, lorsqu'on n'est pas salarié ?
Au fur et à mesure de mon expérience du travail en tant que salarié d'une entreprise, je suis de plus en plus convaincu que je ne suis pas fait pour cela. L'entrepreneuriat, ou plus exactement, le travail en indépendant, me tente.
Mais un point me fait hésiter : Comment apporter les garanties suffisantes à un bailleur, ou à une banque lors d'un emprunt, lorsqu'on n'est pas salarié ?
Pendre un bail alors que tu es encore salarié, puis changer de statut. Parce que c'est sûr qu'un indépendant qui se lance, à moins d'avoir des fonds, je ne connais pas de bailleur qui le prendra (à moins d'avoir peu de demande).
clair, surtout vu la periodeParce que c'est sûr qu'un indépendant qui se lance, à moins d'avoir des fonds, je ne connais pas de bailleur qui le prendra (à moins d'avoir peu de demande).
profite de ta situation "stable" pour obtenir le max de chose, crée administrativement ta société, recherche tes débouchés (le plus important), tes financement et toute la logistique. Etant donné la crise, c'est sur à 100% que tu n'auras rien des banques si le projet est quasiment en etat de marche, tu n'as plus qu'a appuyer sur "ON", toute la machine est en place. C'est toute la contradiction avec les demandes des banques et tes propres besoins de financement, mais t'es oblligé de faire avec. donc demissionne que quand tu ne peux pas faire autrement. Si tu demissionnes juste parce que tu veux etre ton propre boss, et ben tu vas te planter grave si tu n'as pas assuré tes arrieres. Surtout en France ou tu vas rencontrer plus de monde a casser ton projet que le soutenir. Donc va le plus loin possible en gardant ton emploi.
Tu dois aller aussi crescendo, ne te lancce pas dans un truc gigantesque, mais dans quelques chose de precis et quantifiable a court et moyen terme. Le long terme, c'est d'abord avoir compris que ta strategie court terme ne te fait pas scier la branche sur laquelle tu es.
En fait je suis intérimaire. La seule raison qui me pousse à rechercher un CDI, ce sont ces questions de garanties à apporter.
Mais sinon, je n'aime pas le côté rigide et parfois stalinien du travail et de la vie en entreprise. Horaires imposés, heure de pause déjeuner imposée, réunions imposées où il faut faire semblant de s'intéresser, obligation de se fondre dans le moule de la "culture d'entreprise"...
De plus, je n'ai pas fait beaucoup d'entreprises parce que je suis au début de ma carrière, mais le point commun entre toutes qui m'irrite, ce sont les méthodes de travail irrationnelles employées par des personnes qui prennent le fonctionnement comme il est sans se poser de questions.
A cause de ces façons de faire, on perd un temps fou, et on reste 35h par semaine alors qu'on pourrait diviser ce temps par deux si on faisait les choses plus intelligemment. Pourtant, cet état de fait est logique, car il n'est pas dans l'intérêt d'un salarié d'être productif. En effet, si vous effectuez votre travail en 20h au lieu de 35, alors on ne vous paiera que 20h (ou alors on vous forcera à rester 15h de plus en vous donnant autre chose à faire).
Vu que j'ai une réflexion poussée sur ce que je fais, je vois des façons de rationaliser le travail pour le faire plus vite et mieux, là où la majorité des gens se contentent de faire comme elles en ont toujours eu l'habitude. De ce fait, je serais bien plus efficace en travaillant seul qu'au sein d'une structure ayant des rigidités d'organisation, et je pourrais travailler moins, plus libre, et gagner autant...
Au niveau du projet, j'ai des idées, mais il faut qu'il murisse encore. Vu que je m'oriente vers des prestations immatérielles, je n'aurai probablement pas besoin d'emprunter. Je veux travailler seul, car ce qui me gène, c'est la rigidité de l'organisation dès qu'on est plus de un. Qu'on soit patron, employé, ouvrier, ou DG d'une structure, on fait face aux mêmes rigidités et à la même obligation de se fondre dans la "culture d'entreprise", ses usages et ses méthodes de travail...
Mais sinon, je n'aime pas le côté rigide et parfois stalinien du travail et de la vie en entreprise. Horaires imposés, heure de pause déjeuner imposée, réunions imposées où il faut faire semblant de s'intéresser, obligation de se fondre dans le moule de la "culture d'entreprise"...
De plus, je n'ai pas fait beaucoup d'entreprises parce que je suis au début de ma carrière, mais le point commun entre toutes qui m'irrite, ce sont les méthodes de travail irrationnelles employées par des personnes qui prennent le fonctionnement comme il est sans se poser de questions.
A cause de ces façons de faire, on perd un temps fou, et on reste 35h par semaine alors qu'on pourrait diviser ce temps par deux si on faisait les choses plus intelligemment. Pourtant, cet état de fait est logique, car il n'est pas dans l'intérêt d'un salarié d'être productif. En effet, si vous effectuez votre travail en 20h au lieu de 35, alors on ne vous paiera que 20h (ou alors on vous forcera à rester 15h de plus en vous donnant autre chose à faire).
Vu que j'ai une réflexion poussée sur ce que je fais, je vois des façons de rationaliser le travail pour le faire plus vite et mieux, là où la majorité des gens se contentent de faire comme elles en ont toujours eu l'habitude. De ce fait, je serais bien plus efficace en travaillant seul qu'au sein d'une structure ayant des rigidités d'organisation, et je pourrais travailler moins, plus libre, et gagner autant...
Au niveau du projet, j'ai des idées, mais il faut qu'il murisse encore. Vu que je m'oriente vers des prestations immatérielles, je n'aurai probablement pas besoin d'emprunter. Je veux travailler seul, car ce qui me gène, c'est la rigidité de l'organisation dès qu'on est plus de un. Qu'on soit patron, employé, ouvrier, ou DG d'une structure, on fait face aux mêmes rigidités et à la même obligation de se fondre dans la "culture d'entreprise", ses usages et ses méthodes de travail...
Je te recommande, comme Valmont, de prendre ton bail avant.
Si tu passes par une agence, avec les parents en caution, tu peux sans doute avoir un appartement malgré un statut "précaire" comme celui d'entrepreneur, mais c'est un risque.
Concernant ton projet, je te recommande vivement de visiter le blog d'Olivier Roland et de t'inscrire à sa mailing list, c'est un des sites recommandés par FTS et il donne énormément de conseils pour ceux qui ont un projet de création d'entreprise, à court ou moyen terme.
En matière de livres à lire, ton problème coïncide aussi à 100% avec ce dont parle Tim Ferriss dans La Semaine de 4 heures.
Clique ici :
puis recherche simplement "semaine de 4 heures".
SBN
Si tu passes par une agence, avec les parents en caution, tu peux sans doute avoir un appartement malgré un statut "précaire" comme celui d'entrepreneur, mais c'est un risque.
Concernant ton projet, je te recommande vivement de visiter le blog d'Olivier Roland et de t'inscrire à sa mailing list, c'est un des sites recommandés par FTS et il donne énormément de conseils pour ceux qui ont un projet de création d'entreprise, à court ou moyen terme.
En matière de livres à lire, ton problème coïncide aussi à 100% avec ce dont parle Tim Ferriss dans La Semaine de 4 heures.
Clique ici :
puis recherche simplement "semaine de 4 heures".
SBN
Merci de tes renseignements Sébastien Night !
J'ai lu la chronique du livre "la semaine de 4h" de Tim Ferriss, sur le blog d'Olivier Rolland.
Je ne me lancerai pas sur sa voie. Employer une main d'oeuvre low cost, et récupérer l'argent dégagés par eux, très peu pour moi... Je considère important de vivre selon ses principes !
Le blog d'Olivier Rolland est instructif de manière général, mais alors en termes de philosophie de vie, c'est quand même austère... Utilitarisme à fond : lire les bonnes choses, ne jamais perdre de temps, ne pas manger ci, manger plutôt cela, penser utile (éliminer les pensées parasites)...
Je ne me lancerai pas sur sa voie. Employer une main d'oeuvre low cost, et récupérer l'argent dégagés par eux, très peu pour moi... Je considère important de vivre selon ses principes !
Le blog d'Olivier Rolland est instructif de manière général, mais alors en termes de philosophie de vie, c'est quand même austère... Utilitarisme à fond : lire les bonnes choses, ne jamais perdre de temps, ne pas manger ci, manger plutôt cela, penser utile (éliminer les pensées parasites)...
Pour replacer le cadre dans lequel je suis en 2-3 mots Je suis indépendant, j'ai monté différents projets. Actuellement, je lance une petite activité aux USA, activité hébergée dans un réseau d’entreprises endirect par des américains (je passe les détails) et j'ai des contacts avec les banques là-bas, banques qui au passage sont tout sauf prêtes à aider un inconnu qui vient leur promettre la lune
Aux USA, c'est assez simple. Tu demandes 100.000 $, on te dit non. T'as pas de carte de sécu récente. Tu négocies, on te dit oui mais il faut faire un dépôt. Combien? 100.000 $... (véridique). Donc dans ce cadre, le mieux est encore des prêts inter-sociétés mais on s'éloigne du sujet...
En Europe, si tu veux faire un prêt actuellement, tu as intérêt à avoir un solide business plan, réaliste avec un return assez court. Si tes prestations sont immatérielles, tu n'as pas besoin de beaucoup (attention tout de même au manque de trésorerie). Il existe pas mal d'aides au lancement d'activités qu'il est possible d'aller lever. Et quoi qu'on en dise, il y a tellement peu de projets sur les bureaux des banques qu'elles accueillent relativement positivement.
En ce qui concerne l'aspect privé des loyers et donc du logement qui est le sujet de base, je signalerai quand même qu'un indépendant a des revenus (!)... donc il te suffit de prouver une certaine stabilité dans tes revenus après quelques temps. Tu peux te couvrir par des assistances pertes de revenus pour quelques dizaines d'euros par mois etc etc..
Le protectionnisme garanti par l'emploi tel qu'il est ancré dans l'esprit des gens ne doit pas être un frein à l'entrepreneuriat selon moi. Et pourtant, c'est quelque chose qui me faisait peur aussi avant.
Et en termes d'heures prestées, je te rejoins, j'ai aussi pris l'habitude d'occuper mon temps efficacement et les structures d'employés sont parfois contre-productives à cet effet. En tous cas, la gestion de son temps d'indépendant est beaucoup plus agréable.
Dernière chose, on peut être indépendant et ne pas vouloir bouffer les autres. Je pars du principe que si « autour de moi » tout le monde gagne, je gagnerai in fine d'une manière ou d'une autre. Donc, je m'arrange pour que mon réseau fonctionne bien, de grandir si possible avec les gens qui gravitent autour (tout en étant très sélectif sur le niveau de qualité) mais en veillant à préserver les attentes de chacun. Jusqu'à présent ça paie bien, crise ou pas crise.

Aux USA, c'est assez simple. Tu demandes 100.000 $, on te dit non. T'as pas de carte de sécu récente. Tu négocies, on te dit oui mais il faut faire un dépôt. Combien? 100.000 $... (véridique). Donc dans ce cadre, le mieux est encore des prêts inter-sociétés mais on s'éloigne du sujet...
En Europe, si tu veux faire un prêt actuellement, tu as intérêt à avoir un solide business plan, réaliste avec un return assez court. Si tes prestations sont immatérielles, tu n'as pas besoin de beaucoup (attention tout de même au manque de trésorerie). Il existe pas mal d'aides au lancement d'activités qu'il est possible d'aller lever. Et quoi qu'on en dise, il y a tellement peu de projets sur les bureaux des banques qu'elles accueillent relativement positivement.
En ce qui concerne l'aspect privé des loyers et donc du logement qui est le sujet de base, je signalerai quand même qu'un indépendant a des revenus (!)... donc il te suffit de prouver une certaine stabilité dans tes revenus après quelques temps. Tu peux te couvrir par des assistances pertes de revenus pour quelques dizaines d'euros par mois etc etc..
Le protectionnisme garanti par l'emploi tel qu'il est ancré dans l'esprit des gens ne doit pas être un frein à l'entrepreneuriat selon moi. Et pourtant, c'est quelque chose qui me faisait peur aussi avant.
Et en termes d'heures prestées, je te rejoins, j'ai aussi pris l'habitude d'occuper mon temps efficacement et les structures d'employés sont parfois contre-productives à cet effet. En tous cas, la gestion de son temps d'indépendant est beaucoup plus agréable.
Dernière chose, on peut être indépendant et ne pas vouloir bouffer les autres. Je pars du principe que si « autour de moi » tout le monde gagne, je gagnerai in fine d'une manière ou d'une autre. Donc, je m'arrange pour que mon réseau fonctionne bien, de grandir si possible avec les gens qui gravitent autour (tout en étant très sélectif sur le niveau de qualité) mais en veillant à préserver les attentes de chacun. Jusqu'à présent ça paie bien, crise ou pas crise.
Attention, tu oublies une réalité économique majeure.Electrik a écrit :Je ne me lancerai pas sur sa voie. Employer une main d'oeuvre low cost, et récupérer l'argent dégagés par eux, très peu pour moi... Je considère important de vivre selon ses principes !
Quand tu emploies un indien ou un pakistanais "low cost", ce salaire n'est absolument pas low cost dans son pays.
Cette personne peut faire vivre sa famille dans l'opulence avec ce que tu considères comme un "salaire de misère". Prends bien en compte la différence de coût de la vie.
Pour ce qui est de "récupérer l'argent dégagés par eux", ce n'est sûrement pas ici qu'il faut mener ce débat, mais le revenu que touche un chacun est directement lié à la valeur qu'il apporte sur le marché. C'est normal que celui qui crée l'opportunité (toi, le chef d'entreprise) soit récompensé de son apport à la société. C'est lui qui les crée, les fameux emplois qui "dégagent de l'argent". Le salarié n'est pas pour autant exploité juste parce qu'il n'est pas "le boss"... dans "salarié" il y a "salaire".
Mais ce n'est pas mon sujet de prédilection, donc je n'irai pas plus loin sur ce thème.
Pourquoi aurais-tu envie d'un rythme de vie où tu manges les mauvaises choses, pratiques des activités qui te déplaisent, et lis des sources qui te nuisent ?Electrik a écrit :JLe blog d'Olivier Rolland est instructif de manière général, mais alors en termes de philosophie de vie, c'est quand même austère... Utilitarisme à fond : lire les bonnes choses, ne jamais perdre de temps, ne pas manger ci, manger plutôt cela, penser utile (éliminer les pensées parasites)...
Quelque chose m'échappe peut-être dans ce raisonnement.
Sébastien
Si ça coûte moins cher, c'est qu'il y a une raison. L'espérance de vie en Inde est de 68 ans, contre 81 ans en France...
En caricaturant, les 13 ans d'espérance de vie ont un prix. Pour faire baisser leurs coûts, et augmenter leur avantage concurrentiel, l'Inde se dispense de ces 13 ans. Si un jour ils veulent améliorer leur santé et leur espérance de vie, alors ils devront se doter d'un système de protection sociale qui grèvera les salaires, ce qui augmentera le coût de la main d'oeuvre.
Donc on peut bien parler de salaire low cost, puisque le niveau de vie en Inde est moindre qu'en France.
Les indiens sont très compétents dans de nombreux domaines, et ils coûtent moins chers que nous. Mais comme je l'ai expliqué plus haut, ils coûtent moins chers parce qu'ils vivent dans un état qui offre une qualité de vie moindre à sa population.
Délocaliser des bureaux d'études en Inde pour employer des ingénieurs indiens, ça coûte moins cher sur le court terme. Mais à long terme, cela tire tout le monde vers le bas. Cela créé du chômage qui a un coût. Cela décourage à faire des études d'ingénieur, donc le savoir-faire disparaitra progressivement. S'il y a moins de salariés actifs, l'Etat fait moins de recettes, et donc il devra progressivement économiser sur ses prestations : déremboursement, retraites plus petites, moins d'entretien de la voirie, moins de profs, moins de policiers, etc...
En caricaturant, les 13 ans d'espérance de vie ont un prix. Pour faire baisser leurs coûts, et augmenter leur avantage concurrentiel, l'Inde se dispense de ces 13 ans. Si un jour ils veulent améliorer leur santé et leur espérance de vie, alors ils devront se doter d'un système de protection sociale qui grèvera les salaires, ce qui augmentera le coût de la main d'oeuvre.
Donc on peut bien parler de salaire low cost, puisque le niveau de vie en Inde est moindre qu'en France.
Ah je ne conteste pas que le chef d'entreprise fasse un profit, sinon je ne voudrais pas être entrepreneur. Ce que je conteste, c'est la logique de vouloir gagner plus d'argent en cherchant des employés toujours moins chers, quitte à scier la branche sur laquelle on est...Pour ce qui est de "récupérer l'argent dégagés par eux", ce n'est sûrement pas ici qu'il faut mener ce débat, mais le revenu que touche un chacun est directement lié à la valeur qu'il apporte sur le marché. C'est normal que celui qui crée l'opportunité (toi, le chef d'entreprise) soit récompensé de son apport à la société.
Les indiens sont très compétents dans de nombreux domaines, et ils coûtent moins chers que nous. Mais comme je l'ai expliqué plus haut, ils coûtent moins chers parce qu'ils vivent dans un état qui offre une qualité de vie moindre à sa population.
Délocaliser des bureaux d'études en Inde pour employer des ingénieurs indiens, ça coûte moins cher sur le court terme. Mais à long terme, cela tire tout le monde vers le bas. Cela créé du chômage qui a un coût. Cela décourage à faire des études d'ingénieur, donc le savoir-faire disparaitra progressivement. S'il y a moins de salariés actifs, l'Etat fait moins de recettes, et donc il devra progressivement économiser sur ses prestations : déremboursement, retraites plus petites, moins d'entretien de la voirie, moins de profs, moins de policiers, etc...
C'est le côté hyper rationnel qui me dérange là dedans. Je n'ai pas envie de mener ma vie comme un gestionnaire. Si je lis un livre, c'est avant tout parce que j'ai envie de le lire, que la lecture soit utile, c'est secondaire pour moi...Pourquoi aurais-tu envie d'un rythme de vie où tu manges les mauvaises choses, pratiques des activités qui te déplaisent, et lis des sources qui te nuisent ?
Quelque chose m'échappe peut-être dans ce raisonnement.