Timidité, téléphone, et...

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le 16.02.2011 par Mister C.k

8 réponses / Dernière par Mister C.k le 30.08.2011, 23h08

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Journalisme !

Hé hé, oui, voilà mon problème. J'ai dû m'inscrire sur le forum depuis une semaine, je m'étais dit qu'il fallait que je poste pour partager mon (gros) problème histoire d'avoir des avis, etc.
Au départ je voulais pas créer un topic spécial, mais dans le doute, je me lance.


Alors pour la mise en contexte. Je suis jeune, beau (Oui ? Non ? Ok. :D), j'ai 20 ans, et je suis en deuxième année d'une école de journalisme. Actuellement je suis en stage, ça se passe bien, et même si ma timidité m'a posé problème pour m'intégrer les premiers jours, tout se passe bien maintenant. Donc j'ai pas vraiment de raison pour me plaindre.

Sauf que voilà, ma timidité à moi, elle est multipliée par un chiffre avec des zéros derrière quand je suis au téléphone. Je crains le moment où je dois prendre un appel de quelqu'un que je ne connais pas, je redoute le moment où je devrai composer le numéro de quelqu'un que je ne connais pas et prendre la parole, me présenter. J'ai peur. Je flippe à mort. Tellement que j'ai même envie d'appeler ça une phobie (heureusement non, mais c'est quand même assez incroyable). Une fois j'ai passé une heure à faire de l'œil au téléphone, sans avoir les couilles, excusez-moi l'expression, de le chopper fermement, de faire le numéro, et d'y aller franco.

A la limité dans la vie de tout les jours, tant pis, je suis pas forcément obligé de téléphoner tous les jours. Sauf que dans le journalisme, et j'ai dû l'expérimenter pendant le stage, on appelle très souvent, et on reçoit des appels aussi.

Ça c'était ma situation avant il y a une semaine. Si je m'étais bougé le cul plus tôt, vous auriez eu affaire à un vrai flippé du téléphone.
Mais ce n'est plus le cas, car j'ai été forcé d'avoir des tripes et d'y aller. Donc heureusement, ça s'améliore petit à petit. Reste que j'ai quand même une peur/appréhension incroyable au moment d'appeler quelqu'un. Et pas la peine de vous décrire ma tête quand je vois que c'est le téléphone du bureau que j'occupe pour l'instant qui sonne, et que c'est à moi de répondre.

En revanche, BEAUCOUP moins de problème quand j'ai les personnes en face de moi. Je reste encore pas mal timide, mais j'arrive à gérer, même si je bafouille au moment de poser mes questions, ou que j'ai du mal à rassembler mes idées pour les poser (en interviews surtout), etc.
Je sais que je peux gérer des bouts de conversations avec des inconnus, j'ai servi d'hôtesse d'accueil pour un salon avec mon stage, et je me chargeais donc d'accueillir et orienter les visiteurs, avec le sourire si possible. Donc je sais que ma timidité peut s'effacer. Mais le téléphone, ça me bloque.


Alors bon, avec le recul, je me dis que ce post ne sert à rien vu que je suis peut-être sur la voie de la guérison, mais peut-être que d'autres personnes ont été/sont dans ce cas là, et qu'à la limite ça pourrait venir en aide à d'autres personnes par le futur.

Vous avez des techniques pour passer outre tous ses sentiments, des trucs comme ça ? Parce que même si peu à peu j'y arrive, à chaque fin d'appel je me remets à douter sur le fait de savoir si j'ai été ridicule ou non, etc.
Salut,
sans aller jusqu'à en avoir des suées, j'ai eu une période aussi où je n'aimais vraiment pas le téléphone ... je ne sais pas pourquoi. Ça m'a passé mais aujourd'hui j'ai encore une petite appréhension quand je doit appeler pour quelque chose d'important (RDV, banque, boulot ...) et j'ai tendance à repousser le moment d'appeler (je l'ai remarqué alors je fait en sorte de ne plus le faire).

Tout ce que je peux te dire c'est que c'est en me forçant à faire les choses que j'en ai pris l'habitude ... quand tu l'as fait plusieurs fois, que t'as un peu chié ton appel mais qu'au final ça n'a pas eu plus de conséquences que ça hé ben l'appréhension finit par s'estomper.
J'imagine que c'est pareil avec le SPU ... à force de le faire, et de survivre à l'échec je vais m'habituer et ne plus avoir peur.
Bonjour.

Comme pour vous deux, j'ai eu des problèmes avec cet appareil du démon qu'on appelle téléphone - enfin, on ne l'appelle pas lui-même, on le nomme quoi -, plus particulièrement lorsqu'il a fallu commencer à chercher du boulot - oui, pas pour les filles, vu que je n'ai jamais leur numéro. On s'en fout ? OK -.
Alors, pour palier à ce stress d'appel - que j'ai identifié pour ma part à ce moment là non comme une peur de l'autre mais plutôt une crainte de l'échec, vu que je ne vois pas l'autre -, j'ai fait comme j'avais appris à le faire pour les présentations devant des jurys et des salles de classe : je me faisais un papier avec une introduction de ce que je devais dire, puis les idées ou étapes de ce que je devais présenter. Puis après, c'est comme à la piscine quand l'eau est un peu froide : le plus dur, c'est de rentrer dedans, car une fois que tu es dans l'eau, ça nage ou ça coule, plus le temps d'avoir peur. Bref, tu téléphones et tu tâches de balancer l'introduction que tu auras répétée un peu avant pour ne pas avoir de blanc, et normalement, une fois l'intro faite, tu devrais être moins stressé pour la suite.
Par contre, attention, je reprécise qu'il s'agit d'un "paliatif", pas d'une solution pour vaincre définitivement le stress de l'appel. Après l'avoir appliqué pendant plusieurs années, je n'en ai eu de moins en moins besoin car j'ai eu un peu plus confiance en moi, mais c'était quelque chose de général, pas propre au téléphone.

Dans ton cas particulier, je voudrais par contre attirer ton attention sur un point.
Je le vois dans le cadre de mon travail, j'ai encore moins de problèmes à prendre le téléphone maintenant car mon boulot me place dans une position de force vis-à-vis des gens que j'appelle.
Toi, en tant que futur journaliste, tu devrais peut-être te dire que c'est aussi ton cas. A l'heure actuelle, les médias - et par ricochet, les journalistes - ont une grosse influence. J'ignore dans quel type de journalisme tu comptes te lancer, mais dis toi une chose : vu la puissance des médias dans l'opinion publique, si tu peux faire passer ton statut de journaliste rapidement au début de l'appel, c'est te donner un point de soutien. En effet, les gens, sachant cela, auraient plutôt tendance à se dire : " Chouette, c'est moi qu'on interviewe, c'est moi qu'on questionne, faut que j'assure " - tu es en position de force, car ils sont flattés ; ou alors, ils pourraient se dire : " Aïe, voilà les fouineurs, je dois faire gaffe à ce que je dis " - tu es en position de force, car c'est eux qui ont peur.
Je pense donc que si tu arrives à te mettre en tête que, en tant que journaliste, tu as une espèce d'autorité - le terme est mal choisi, mais je n'en ai pas d'autre en tête au moment où j'écris - sur ceux que tu appelles et que c'est eux qui te sont redevables, ça pourrait peut-être de donner un coup de boost au moral et à la confiance en toi. Et ça marche aussi en général quand on reçoit les appels, car c'est souvent car on a besoin de vos services - donc là encore, on est en position de force-.

Voilà, je ne sais pas si j'ai été assez clair pour toi.

Bonne journée
Hm merci pour vos réponses et ces idées.
Celle du papier avec les étapes à se répéter n'est pas mauvaise, je dois dire, et je le fais déjà plus ou moins (en général j'ai dû appeler pour poser des questions, donc je je note les questions pour pas avoir à en inventer de nouvelles et chercher mes mots). L'introduction par contre je me la passe en boucle dans ma tête avant de passer l'appel. On va dire que je me conditionne. Plus simple.

Je rebondis aussi sur ce que tu disais PJJ, parce qu'en fait, tout ce truc, ça vient forcément d'une peur de l'échec. J'en prends conscience depuis peu, mais ça ne peut être que ça. Je ne vois rien d'autre. Il faudrait que je me dise que ma vie n'en dépend pas, mais c'est pas vraiment évident.
Et cette peur elle va pas s'effacer de sitôt. Comme tu dis, le fait d'être journaliste ça a de la gueule, ça impressionne, etc. Ça a un effet. Le problème, c'est que je suis soit stagiaire, soit encore étudiant, et je me présente en tant que tel (pour éviter par exemple d'avouer ensuite que je ne suis affilié à aucun média existant). Je pourrais à la limite dire que je suis freelance.
Mais donc pour l'instant je me présente de cette façon, et donc la réaction n'est pas du tout la même.
Je me retrouve un peu dans ta description, j'ai 20 ans et je m'oriente vers le journalisme x).(comment ça on s'en tape?)


Je pense que tu devrais t'orienter du coté du développement personnel (il y a de très bons articles sur le forum à ce sujet) et de la confiance en soir. Cela va de paire.

Ma confiance en moi a considérablement augmenté en l'espace de quelques années, et j'avais moi aussi une "peur" du téléphone.

Je ne pense pas que cela soit une phobie comme tu dis, mais simplement une résultante logique du cruel manque de confiance. + de confiance en soi = moins de peur vis à vis de l'echec = youplaboom, j'peux téléphoner à qui j'veux j'suis trop un ouf.

Je caricature un peu, mais je pense que l'idée générale est là. C'est comme tout, on a peur de l'echec, du jugement des autres, de leurs regards etc.. Pour se rendre compte au final qu'il ne compte pas tant que ça (voir pas du tout).
Bonjour.

Je n'ai jamais dit que c'était évident de vaincre son appréhension du foirage, Mister Klein. Comme le dit Hey Bro, tu trouveras sur le site de quoi faire du développement personnel, et si jamais tu trouvais que ça ne suffisait pas, voir un spécialiste peut s'avérer utile.

Pour ce qui est du fait de n'être "que" stagiaire, je ne sais pas exactement quels sont les objets de tes coups de fils, mais c'est probablement un faux problème si tu sais un peu te vendre et/ou jouer sur la sensibilité des gens - et je suppose qu'ils doivent vous l'apprendre un peu en cours, non ? -. Donc savoir bien présenter les choses pour caresser l'ego des gens dans le sens du poil, genre : " je vous ai choisi pour rédiger un article / une interview " plutôt que " je dois écrire un truc sur votre pomme " - en exagérant -.

Sinon, il y a la méthode dure, brutale : un mois chez un opérateur de télémarketing. Je peux t'assurer qu'après avoir du appeler 100 personnes par jour pour essayer de leur refourguer des poêles au fuel alors qu'on est en été et à t'être taper ton lot d'insultes quotidienne, tu seras prêt à appeler le président de la république pour qu'il te rendre ton peigne.

Après, les réactions des gens, tu sais, c'est comme partout hein, tu trouveras toujours des gens pour gueuler ou se plaindre - ils ont l'impression de se donner une contenance comme ça -, mais ça reste quand même une minorité.

Bon courage pour la suite.

Bonne journée.
PJJ a écrit :Sinon, il y a la méthode dure, brutale : un mois chez un opérateur de télémarketing. Je peux t'assurer qu'après avoir du appeler 100 personnes par jour pour essayer de leur refourguer des poêles au fuel alors qu'on est en été et à t'être taper ton lot d'insultes quotidienne, tu seras prêt à appeler le président de la république pour qu'il te rendre ton peigne.
Exactement, je suis passé par la même école (dans mon cas plusieurs mois la période vente chauffage au téléphone); tu constates clairement un avant et un après.
Au début tu es super cordial, a peur de déranger pour finir par devenir efficace et détendu ('est ton x millième appel au bout de quelques semaines).

NB: certains finissent par haïr l'espèce humaine après cela, donc garde du recul si tu le fais en te rappelant que certaines personnes ont peut être été contacté déjà dix fois dans le mois (concurrents, sondages, etc).

A tenter....
Pour avoir moi aussi horreur du téléphone, 11 mois sur un plateau téléphonique ont été une vraie thérapie.

Première chose : tu y apprend a devoir être avenant au téléphone de gré ou de force. Du coup, tu découvre que tes interlocuteurs deviennent bien moins stressants car plus sympathiques (même quand tu leur annonce un truc qui les énerve) quand tu l'es toi même.

Petite astuce pour ça : quand tu souris, essaye de garder une voix calme et posée mais surtout, souris (réellement, je sais, tu as l'air con mais ça marche). On sent quand l'autre souris a l'autre bout de la ligne et ça détend ton interlocuteur ce qui aide a te calmer aussi.
Salut, salut !

Je sais que j'ai un retard considérable et que je ne me suis pas connecté depuis... fiou, 6 mois ! (J'ai un peu honte.) Mais bon, me revoilà. Désolé de remonter le topic.

Je voulais remercier ceux qui ont répondu à ma question, et apporter la suite de mon témoignage si vous le permettez.


Après mon post initial et ma réponse, il a finalement fallu que je m'exécute et que je passe ce fameux coup de fil. J'étais pas vraiment dans un état de joie immense au moment de le faire, et ce même après.
Mais bref, le fait est qu'après cet appel, certaines choses se sont débloquées, et j'ai pu passer quelques autres appels après.

Mon stage terminé, je retourne en cours, et comme travaux pratiques, notre classe devait réaliser un quotidien, en un jour. "Challenge accepted" comme on dit, en même temps on était obligé. Et là, rebelote, il a fallu que j'appelle des personnes, histoire de les interviewer et d'avoir des citations. Vu que la force était contre moi, j'ai du le faire, etc.

Là je suis également en stage (au même endroit), et j'ai déjà dû passer plusieurs coups de fil (la semaine dernière j'ai dû en passer une bonne dizaine). Je me suis rendu compte que c'était vraiment venu progressivement, et que, pour utiliser une métaphore, une porte s'ouvrait peu à peu à chaque fois que je faisais quelque chose dans ce sens. Le coup du forgeron.

Par contre là j'ai à nouveau un petit problème (eh oui, mais assez minime tout de même) : c'est que je me retrouve à devoir relancer des personnes parce que le timing au moment où j'appelle n'est jamais bon, ou alors que je suis obligé de faire quelque chose qui m'empêche d'appeler plus tard dans la journée. Si bien qu'au final, j'ai déjà appelé 5 fois un standard pour pouvoir parler à la même personne (bon d'un autre côté si elle m'avait rappelé dès le début comme convenu on n'en serait pas là). Mais bon, moi je suis pas vraiment du genre à relancer, je n'aime pas trop. Donc j'ai encore un petit blocage là-dessus. Auquel il va falloir que je remédie dès demain de toute façon.

Ah et il faut aussi que je bosse ma voix, parce que je trouve que je ne parle pas assez fort, et aussi que je ne m'affirme pas encore assez. Putain de programme.

Bref, bref, merci d'avoir lu ce moyen pavé, de peut-être continuer à faire partager vos expériences du genre ; et encore merci pour les réponses plus haut.
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