FTS

Voici une question que je me pose depuis un moment, à savoir si les personnes qui fréquentent ce forum ont aussi des profils similaires au niveau de leur situation "chronologique" dans leur famille. Quelque chose qui me semble déterminant pour un profil.

Je suis le cadet !

J'y pense régulièrement moi aussi: "Et si j'avais été le grand frère ?"

Mon frangin me dit souvent qu'il voit des similitudes dans la voie qu'on a pris tous les deux et notre façon d'être dans le passé (AFC qui finit par se révolter et changer du tout au tout).

Faut voir ce que ça donnera quand on se sera tous les deux stabilisés, mais je pense que la seul différence, ce sera qu'il aura plus été habitué à dominer que moi, dans notre relation, et peut-être donc, dans la vie de tous les jours.

Le deuxième et petit dernier ( après une soeur ) ^^

Sujet à creuser

Je souhaitais par ce sondage faire écho à cet article que j'avais fait : il-n-y-a-pas-que-la-pnl-vt24451.html

Car le sujet de la famille, dans une optique de développement personnel peut-être vraiment bien plus riche qu'on ne l'imagine . Il y a quasiment une vingtaine de thérapies autour de ce sujet pour ceux qui en souffrent, et par exemple, il semble reconnu que la schizophrénie soit due à des problèmes familiaux....

Sans aller jusqu'à la schizophrénie, nous avons parfois des choses qui nous ennuient dans nos familles, et autour de cela certains ont établi des théories (oui je sais encore des théories, ne vous en faites pas je trouve ça aussi chiant que vous mais c'est pour aider à se comprendre).


Alfred Alder

Et parmi ces théories il y a celle du "Birth Order", de l'ordre de naissance autrement dit. Celle-ci est apparemment très accepté dans l'opinion publique, pourtant les scientifiques ont des divergences. Juste pour information, je ne vous sort pas cela d'un chapeau, c'est Alfred Adler qui a établi cela, le pionnier des thérapies familiales (vers 1900 comme Freud).


Le vif du sujet

De par mon expérience de la famille, de ce que j'ai pu voir et lire, j'ai relevé certaines choses.

- Les fils/filles uniques ont souvent besoin de s'entourer de frères/soeurs de substitution qu'ils vont trouver dans les familles de leur voisinage pendant leur enfance, ils peuvent être très généreux concernant le fait de partager le patrimoine de leurs parents, mais malheureusement sont aussi des personnes fragiles. Donc si c'est votre cas, ne vous en voulez pas d'avoir quelques difficultés à sociabiliser par exemple, c'est simplement que vous n'avez pas eu l'opportunité de le faire dès l'enfance.

- Les aînés sont souvent des personnes réservées, les personnes qui vont le plus loin dans les études, qui souffrent le plus que l'on leur ai "serré la vis" et suivent souvent le père, contrairement aux suivants (regardez "Et au milieu coule une rivière" avec Brad Pitt, ça vous parlera). Il peut voir d'un mauvais oeil l'arrivée d'un nouveau venu. D'autant plus que les périodes critiques seraient 2 à 4 ans d'écart. Plus serait mieux et moins aussi. Cela repose certainement sur l'idée comme quoi l'enfant se construirait entre 0 et 6 ans, et que certains stades (oral/anal/phallique/latence/génital) sont plus critiques que d'autres. De fait de leur côté "plus grand de la famille", s'ils ont réussi à bien se construire, ils deviennent souvent des leaders.


- Celui du milieu souffre souvent de justement être au milieu. Souvent une alliance se créé entre l'aîné et le dernier, ce qui peut lui faire se confronter souvent à un sentiment d'injustice. Aussi, j'ai remarqué que dans les familles nombreuses, ceux sont ceux qui souffrent souvent de se sentir comme "mis de côté" par leurs parents, de se sentir comme transparents vis-à-vis d'eux. Ce seraient des personnes les plus sociables et capables de concessions.


- Le/la petit(e) dernier/dernière est souvent privilégié(e), le/la "chouchou". Cette personne a généralement une personnalité qui est tout l'opposé de celle de l'année. Elle a toujours vécu avec la présence des autres membres de la famille donc elle est très sociable, souvent aussi plus aventurière car les parents avaient moins peur - de par leur expérience avec les autres enfants, et visiblement cela ne représente pas la majorité ici.


Après il reste le sujet des jumeaux, qui est quelque chose de particulier.


(Ce ne sont que des choses que j'ai relevées, je ne prétends pas que tout ça est vrai)

Je pense aussi que ça influence les comportements, mais que cette influence est mélangée à d'autres, si bien que deux personnes à la même place dans le rang familial peuvent avoir des vécus de la situation très différents.
Le comportement et la situation des parents ( absence/présence, autorité, laxisme, valeurs, maternant ou paternant, intrusif ou non, ouvert sur l'extérieur ou refermé sur la famille, tolérant ou non, ....) influent beaucoup aussi.

Je suis d'accord avec toi, sauf pour dire que le "dernier" serait un "aventurier". A mon avis, bien au contraire. On lui a lâché souvent la bride, comparé aux aînés, mais souvent on l'a couvé, davantage chouchouté, si bien qu'au contraire, il aura du mal à s'extraire de ce cocon douillet et du mal à se confronter à la réalité future. Il aura du mal aussi à se responsabiliser.

L'ainé, au contraire, aura souvent été responsabilisé trop tot. Assez tot laissé à lui-même, avec parfois la responsabilité aussi de s'occuper des plus petits, il réussit souvent dans les études, sera plus réaliste et apte à se confronter à la vraie vie.

Ceux aux milieux, en effet, se sentent souvent transparents, car ils ont un rôle moins identifiable, une place plus difficile à trouver. Le dernier est chouchouté. L'ainé est le responsable. Au milieu, y a pas vraiment une place pré-défini, et il aura parfois tendance à se sentir exclu, frustré de ne pas obtenir autant d'attention parentale que les autres (d'ou un possible ressentiment et une rancoeur contre le "chouchou" qui ne "mérite" pas autant d'attention, alors qu'il "sait rien faire de lui-même").

C'est bizarre aussi, mais souvent, au niveau des études, j'ai remarqué des "séries". C'est-à-dire que si l'ainé foirait ses études, au fur et à mesure du baissage de rang, les enfants réussissent de mieux en mieux. Ou bien, c'est l'inverse. La plupart du temps, j'ai moi aussi remarqué plutot l'inverse, c'est à dire que l'ainé réussit le mieux les études, se construit le plus vite, se stabilise le plus vite. C'est le plus réaliste, celui qui a compris le plus tôt comment la vraie vie "marchait".

Mais je pense que tout ceci est grandement influencé aussi par la situation des parents et leurs comportements, et leurs croyances quant à l'éducation ....
Par exemple, adepte d'une éducation stricte ou permissive.

Une attitude trop permissive, en cumulant avec le "petit dernier" à mon avis, par exemple, peut faire des ravages ... ---> personne à qui on a jamais fixé de limites, qui n'a pas appris la frustration, qui ne connait pas ses limites, qui pour se trouver aura tendance à être très excessif, dans la drogue par exemple ... C'est un peu de la psy de comptoir que je fais , mais je pense que les influences se croisent, et quand plusieurs influencent ne se compensent pas, mais au contraire, enfoncent dans le même sens, ça fait pas de bonnes choses ....

Le coté "réservé" de l'ainé peut venir de ça aussi d'ailleurs. Comme il avait la bride "plus serrée", une éducation plus stricte avec plus de limites, il aura pu être un peu étouffé dans ces désirs, son vécu interne, devant avant tout réalisé les désirs de ses parents qu'ils projettent à travers lui. Il a une "mission". Il aura peut être plus de mal à se lâcher, faire l'enfant.

Le dernier, au contraire, aura beaucoup de mal à se faire prendre au sérieux, avoir de l'autorité.

Je n'avais pas vu les choses sous cet angle, ça me semble intéressant. Comme quoi il y a tout de même un tas de paramètres à prendre en compte. C'est à se demander est-ce que cette idée d'ordre de naissance influe tant que ça ?