Masté Spé Entrepreneurs @ Grenoble Ecole de Management
Posté : 10.11.11
Salut, je réponds à la question de @X, qui m'a demandé l'intérêt du Master Spé Entrepreneurs de GEM, que j'ai intégré cette année.
L'intérêt est multiple.
1) excellence académique : le MSE est, suite à un partenariat signé avec HEC, le même master que le master spé entrepreneuriat de HEC, mais transposé à Grenoble. On a les mêmes cours, le même déroulement (je développe après).
2) un master spé ultra professionnalisant sur le plan de l'entrepreneuriat : toute l'année est découpée en missions successives, menée auprès de vraies entreprises.
- la mission création : après 2 semaines de cours intensifs par des pros de la création d'entreprise (entrepreneurs, directeurs financiers, investisseurs institutionnels et privés), on enchaîne directement sur une mission de conseil où l'on étudie et valide le projet de création d'entreprise d'un porteur de projet, pendant 4 semaines, avant de présenter nos conclusions sur la faisabilité financière et marketing, devant un jury de 15 professionnels. Grosse pression, car suivant ce qu'on dit, go ou no go, une personne se lance ou pas et joue sa vie.
- la mission redressement : après 1 semaine de cours intensifs avec des juges du tribunal de commerce de Grenoble, un administrateur judiciaire et d'autres pros, le tribunal de commerce nous confie (à chaque équipe) le dossier d'une entreprise en redressement, sur le point d'être liquidée, avec pour mission de faire une étude complète et de faire des recommandations - si possible - pour la redresser et lui éviter de fermer. Grosse pression là aussi, car contexte difficile : il s'agit de vraies entreprises, avec de vrais entrepreneurs au bout du roulot, endettés, parfois, caution perso, et de vrais salariés dont l'emploi dépend en large partie de la qualité de l'analyse qu'on fournit. Au bout de 4 semaines, on remet notre rapport et nos conclusion au tribunal de commerce, après une présentation en huis-clôt devant des juges.
- mission transmission : même esprit, sauf que là on monte un dossier sur une entreprise que le dirigeant cherche à transmettre à un repreneur.
- mission développement : on aide une entreprise à pénétrer de nouveaux marchés, souvent à l'étranger (on part à New York, San Francisco ou Barcelone)
- mission vente : on fait du terrain pour analyser et développer la stratégie commerciale d'une entreprise
A chaque fois, de véritables enjeux car on bosse pour de vrais entreprises, pour de vrais professionnels avec de vraies attentes d'excellence donc on se défonce pour pas se cramer; ça nécessite de véritables analyses marketing et financières, et on mobilise tout ce qu'on a appris lors de nos études passées.
Chaque équipe, pour chaque mission, est coachée par un tuteur, souvent, un serial entrepreneur à la retraite ou pas loin, qui nous aide et nous oriente, et nous aide à rester pragmatique et à la pointe.
Au fur et à mesure des rencontres qu'on fait, des gens pour qui on travaille, on se bâtit un réseau de folie; un *vrai* réseau de pros qui voient ce qu'on est capables de faire : les entrepreneurs pour qui on bosse, nos tuteurs et les membres du jury à qui on présente à chaque fois.
En parallèle à ces missions, on a tous un projet "fil rouge" sur lequel on bosse toute l'année. Pour certains, dont je fais partie, le fil rouge est leur projet de création d'entreprise. Là aussi, ils sont accompagnés par des tuteurs; avec la possibilité de se faire incuber par la structure mise en place par le MSE et l'école, et ainsi d'accéder aux ressources matérielles et financières pour se lancer.
Donc du coup, en faisant ça, je cumule les expériences pro et les approches de la vie de l'entrepreneur, je me créée une belle crédibilité si je veux m'orienter dans le conseil ou l'entrepreneuriat et ses métiers; et je rencontre plein de gens passionnants, avec des vécus et des parcours incroyables, et dont les hauts et les bas sont super enrichissants (on a ainsi vu un entrepreneur dont la boite a fait jusqu'à 45M€ de CA, et qui nous a raconté la rapide descente aux enfers lorsque son marché s'est retourné et que sa boite a déposé le bilan). Les deux revers de la médaille de l'entrepreneuriat. La solitude du patron qui peut pas dire ce qu'il traverse pour pas inquiéter ses salariés, le désarroi de voir qu'on peut pas faire grand chose, la dépression, le risque personnel de se retrouver ruiné, à la rue, la pression des banquiers, de l'URSSAF, ce genre de choses. Ça casse le mythe du sale patron capitaliste qui fume ses cigare en virant ses employés : la vraie vie, c'est pas ça du tout.
Donc voilà, énormément de taf, à des années lumières de la branlette que peut être une troisième année d'ESC, mais du taf qui rend solide et pro, donc je ne regrette absolument pas mon choix d'avoir privilégié le MSE à une année de vacances - ou presque - en 3e année d'ESC ou en échange académique.
L'intérêt est multiple.
1) excellence académique : le MSE est, suite à un partenariat signé avec HEC, le même master que le master spé entrepreneuriat de HEC, mais transposé à Grenoble. On a les mêmes cours, le même déroulement (je développe après).
2) un master spé ultra professionnalisant sur le plan de l'entrepreneuriat : toute l'année est découpée en missions successives, menée auprès de vraies entreprises.
- la mission création : après 2 semaines de cours intensifs par des pros de la création d'entreprise (entrepreneurs, directeurs financiers, investisseurs institutionnels et privés), on enchaîne directement sur une mission de conseil où l'on étudie et valide le projet de création d'entreprise d'un porteur de projet, pendant 4 semaines, avant de présenter nos conclusions sur la faisabilité financière et marketing, devant un jury de 15 professionnels. Grosse pression, car suivant ce qu'on dit, go ou no go, une personne se lance ou pas et joue sa vie.
- la mission redressement : après 1 semaine de cours intensifs avec des juges du tribunal de commerce de Grenoble, un administrateur judiciaire et d'autres pros, le tribunal de commerce nous confie (à chaque équipe) le dossier d'une entreprise en redressement, sur le point d'être liquidée, avec pour mission de faire une étude complète et de faire des recommandations - si possible - pour la redresser et lui éviter de fermer. Grosse pression là aussi, car contexte difficile : il s'agit de vraies entreprises, avec de vrais entrepreneurs au bout du roulot, endettés, parfois, caution perso, et de vrais salariés dont l'emploi dépend en large partie de la qualité de l'analyse qu'on fournit. Au bout de 4 semaines, on remet notre rapport et nos conclusion au tribunal de commerce, après une présentation en huis-clôt devant des juges.
- mission transmission : même esprit, sauf que là on monte un dossier sur une entreprise que le dirigeant cherche à transmettre à un repreneur.
- mission développement : on aide une entreprise à pénétrer de nouveaux marchés, souvent à l'étranger (on part à New York, San Francisco ou Barcelone)
- mission vente : on fait du terrain pour analyser et développer la stratégie commerciale d'une entreprise
A chaque fois, de véritables enjeux car on bosse pour de vrais entreprises, pour de vrais professionnels avec de vraies attentes d'excellence donc on se défonce pour pas se cramer; ça nécessite de véritables analyses marketing et financières, et on mobilise tout ce qu'on a appris lors de nos études passées.
Chaque équipe, pour chaque mission, est coachée par un tuteur, souvent, un serial entrepreneur à la retraite ou pas loin, qui nous aide et nous oriente, et nous aide à rester pragmatique et à la pointe.
Au fur et à mesure des rencontres qu'on fait, des gens pour qui on travaille, on se bâtit un réseau de folie; un *vrai* réseau de pros qui voient ce qu'on est capables de faire : les entrepreneurs pour qui on bosse, nos tuteurs et les membres du jury à qui on présente à chaque fois.
En parallèle à ces missions, on a tous un projet "fil rouge" sur lequel on bosse toute l'année. Pour certains, dont je fais partie, le fil rouge est leur projet de création d'entreprise. Là aussi, ils sont accompagnés par des tuteurs; avec la possibilité de se faire incuber par la structure mise en place par le MSE et l'école, et ainsi d'accéder aux ressources matérielles et financières pour se lancer.
Donc du coup, en faisant ça, je cumule les expériences pro et les approches de la vie de l'entrepreneur, je me créée une belle crédibilité si je veux m'orienter dans le conseil ou l'entrepreneuriat et ses métiers; et je rencontre plein de gens passionnants, avec des vécus et des parcours incroyables, et dont les hauts et les bas sont super enrichissants (on a ainsi vu un entrepreneur dont la boite a fait jusqu'à 45M€ de CA, et qui nous a raconté la rapide descente aux enfers lorsque son marché s'est retourné et que sa boite a déposé le bilan). Les deux revers de la médaille de l'entrepreneuriat. La solitude du patron qui peut pas dire ce qu'il traverse pour pas inquiéter ses salariés, le désarroi de voir qu'on peut pas faire grand chose, la dépression, le risque personnel de se retrouver ruiné, à la rue, la pression des banquiers, de l'URSSAF, ce genre de choses. Ça casse le mythe du sale patron capitaliste qui fume ses cigare en virant ses employés : la vraie vie, c'est pas ça du tout.
Donc voilà, énormément de taf, à des années lumières de la branlette que peut être une troisième année d'ESC, mais du taf qui rend solide et pro, donc je ne regrette absolument pas mon choix d'avoir privilégié le MSE à une année de vacances - ou presque - en 3e année d'ESC ou en échange académique.