Ma vie est un film.
Trois déclics en moins d’un jour.
Le premier hier soir, ici même, dans le « c’est pas faux ».
Cela, un grand homme ? Je n’aperçois en lui que le comédien de son idéal ~ Nietzsche
Le deuxième ce matin, en voiture, sur le chemin des portes ouvertes de l’école d’ingénieur que je convoite.
J’ai une image de ma vie qui ne reflète pas ce qu’elle est. Je me répète tous les jours que je veux accéder aux hautes instances scientifiques de ce pays, j’en rêve la nuit, je l’écris, j’y pense tout le temps.
En réalité, je rentre chez moi tous les soirs et je lis des mangas, vais sur l’ordi, regarde la télé, lis des bouquins…
Quel rapport avec l’idée que je me fais de ma vie ? Aucun.
J’ai longtemps pensé, influencé notamment par ce site, qu’il fallait d’abord me persuader que j’étais attirant/doué/bosseur etc. avant de le devenir vraiment. J’étais dans la logique de me programmer mentalement avant de le devenir.
Ben, ça n’a pas marché. Je me suis programmé, et tout, bien. Donc je rentre chez moi, je bosse une heure et je suis persuadé que je vais intégrer une ENS. Ben oui, je me le répète. Le pire, c’est que je suis persuadé que ma vie ressemble à celle des mecs qui réussissent à décrocher ce que je veux.
Je suis tout de même lucide, à court terme. Je me dis « oui mais je n’ai rien fichu ce soir, j’ai glandé ». Mais je reste dans la perspective de ma programmation mentale. Je réalise que je n’ai pas fait ce qu’il fallait, mais ça ne m’empêche pas de récidiver le lendemain. Je suis tellement persuadé que je fais ce qu’il faut faire, m’étant programmé pour, que je continue à avoir le même lifestyle alors que le but de cette programmation était, à la base, de le changer.
Je rappelle le principe : changer sa façon de penser pour ensuite changer ses habitudes et enfin changer sa vie.
« Je sais ce que je veux, je fais ce qu’il faut pour, et je vais y arriver ». Sauf que le message à été mal compris par mon cher cerveau qui à interprété « Je sais ce que je veux, mon lifestyle actuel correspond à mon objectif, je vais y arriver en continuant comme ça, pas de problème ». Or, le message était censé être plus… enfin incitant à la pro-activité quoi : « Je sais ce que je veux, allez, c’est parti, à partir de maintenant je corrige mon comportement, je change mes habitudes pour atteindre le lifestyle nécessaire à ma réussite, et c’est en faisant cela que je vais y arriver ».
Bref, je me voile la face, j’ai moi même construit un mur qui me sépare de mes rêves.
Et je ne peux pas dire que c’est par manque de préparation. Je suis parfaitement au courant de ce qu’il faut que je fasse pour atteindre mon objectif, je l’ai intellectuellement compris.
Je sais qu’il faudrait que je fasse ceci, cela. Je sais à quoi ressemble le lifestyle du type que je veux devenir. Mais je ne l’ai pas expérimenté. Je n’ai jamais vécu une seule journée semblable à ma connaissance de ce lifestyle. A la place, je me berce de douces illusions en me convainquant que « Je veux ça, je fais ce qu’il faut pour, je vais y arriver ».
Bullshit. Bullshit, conneries. Putain de merde de bordel de queue quoi ! J’aimerais remplir des pages d’insultes. Me baffer. M’énerver. Et je vais sûrement le faire, mais pas maintenant. D’abord, je finis d’écrire afin d’explorer le plus possible le sujet.
Rien ne remplace l’expérience. Je crois connaître. Mais je ne l’ai jamais ressenti. Alors je ne sais rien de lui. Je crois que je ne me suis tout simplement pas représenté l’idée correctement. Je crois que je ne sais en fait rien de ce fameux « lifestyle à acquérir ».
Et c’est bon pour l’égo, de croire que l’on avance vers son objectif. Simplement, ce n’est pas le cas.
Ca va p’tite merde ? T’es bien la, à penser que t’es un bon, et tout et tout ? Ouais ? Tranquille ?
Troisième (et dernier ?) déclic. A peu près vers 13H, aujourd’hui, en lisant cet article. post287669.html#p287669
Je ne l’ai d’ailleurs pas fini. Mais j’ai noté un « Merci !
»Je ne sais plus ce qui m’a « choqué » dans cet article. Je sais que ça m’a… fait un déclic. Je ne l’ai pas fini parce que je ressentais le besoin d’écrire. Ah, si, je crois bien que c’est l’exemple du natural qui choppe la cible du mec qui applique la MM. Et puis la remise en question de la « réalité » (fausse, en fait) avec l’histoire des IOS et IOD. Et puis le « convaincre verbalement » dans l’exemple sus-cité. Et enfin « Si vous êtes de la première catégorie, désolé les gars, vous n’êtes pas Alpha, vous essayez juste de la convaincre que vous en êtes un. ». Voilà, je m’étais identifié au mec qui appliquait la MM, et j’ai fait le rapprochement avec mon objectif prof’, inconsciemment. Et puis, après, l’histoire de s’améliorer dans des trucs qui n’existent pas… C’est effrayant la façon dont on peut se servir d’un topic séduction pour faire un parallèle avec un autre secteur de notre vie, et vice-versa. Bref, je ne vais pas vous refaire tout le cheminement. C’est juste que ça à fait clic dans ma tête.
Ce que je veux dire, c’est que beaucoup tombent dans le même panneau. J’ai parlé de ma vie prof, et ce n’est pas parce que j’aime l’étaler, mais juste pour disséquer le mieux possible ce mécanisme d’aveuglement. Je pense que c’est aussi applicable en séduction.
Je suis crevé, je n’ai ni la force ni la volonté de tout ré écrire version séduction, avec les explications. Relisez juste le gros paragraphe en remplaçant ENS par SEDUCTION et BOULOT par FILLE. J’ai rédigé ça pour moi au départ, je le partage avec vous parce que je pense que cela peut en aider quelques uns.
Je ne parle pas de solutions, j’expose juste la pathologie. Pas la foi d’essayer de trouver des solutions.
Bref, j’ai l’impression d’être (d’avoir été, à supposer que cela s’arrête maintenant – rien de moins sûr) un… un con, déjà. Dissocié de la réalité. Aveuglé. J’sais pas, je m’en rends compte, ma période geek sur FTS ne m’a rapporté aucune fille. Pas mal de sérénité, de croyances, de paix interne, d’acceptation de moi, de confiance, mais aucune fille.
Avant j’étais AFC mais plus actif, aussi.
Et ce qui m’incite à partager, c’est que je pense que beaucoup sont dans mon cas qui est, vous en conviendrez, assez flippant. Ou alors c’est qu’ils ne veulent pas ? (chopper, etc.)
En même temps je trouve ça tellement gros que suis surpris de trouver ce comportement chez moi. Mais d’un autre côté, c’est tellement pernicieux que cela peut en toucher beaucoup.
Ne pas être dans la réalité à ce point la, c’est choquant.
Ah et, au passage, l’école citée plus haut à rejeté ma candidature. Grosse claque dans ma gueule de con et bonne illustration.