[Q] Comment bien négocier son salaire à l'embauche?

Note : 4

le 31.03.2012 par Hydrogene

13 réponses / Dernière par Januah le 16.04.2012, 20h35

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Salut les forumeurs!


Petite question qui me taraude l'esprit depuis quelques temps (semaines, mois, années,... :roll: ) déjà. Je n'ai jamais trouvé de réponses satisfaisantes et je pense que l'un d'entre vous a certainement une technique infaillible qui puisse apaiser mon esprit pendant les prochains temps. :lol:

Dans la lignée de cet article [A] Donnez-vous les moyens de réussir..., je faisais le rapprochement (à la fin du post) de la séduction avec le monde du travail; fait maintes fois vérifié dans les entretiens d'embauche que j'ai pu avoir avec l'état d'esprit décrit.

Néanmoins, il y a toujours cette foutue question du montant de la rémunération qui se pose. Je dois dire que même si j'ai souvent été positivement surpris par ce que l'on me proposait, j'ai appris plusieurs mois après que la rémunération était en deçà de ce que l'on proposait aux autochtones (oui, l'action ne se passe pas en France). Je pourrais m'en contenter mais j'aimerais obtenir environ le même salaire que les autochtones pour qualifications et formations égales.


Deux scénarios viennent à mon esprit:

1 - On indique clairement (lorsque la question est posée par les recruteurs) que l'on souhaite obtenir entre X et Y millions milliers de $$$ parce que "blablabla... le marché dit ça mais... blablabla... école x, formations y... blablabla... big expériences... blablabla... killer... blabla... donc j'estime ma rémunération entre a et b... blablabla...". Bien sûr, il aura fallu au préalable étudier la grille des salaires pour le job visé.
Ca montre clairement qu'on sait ce qu'on veut mais cela ne veut pas dire pour autant que c'est gagné sachant qu'il y a de fortes chances que le moins disant en terme de rémunération remporte la mise. Bien sûr, la personnalité et la réactivité du candidat jouent un grand rôle.

2 - On sait quel montant de rémunération on souhaite obtenir mais on laisse volontairement les recruteurs faire le boulot en leur balançant un "vous êtes mieux à même de savoir quel genre de rémunération convient pour ce poste, je vous laisse me faire une proposition".
Le problème est que ça passe ou ça casse à mon avis. Soit, les recruteurs pensent qu'on ne sait pas ce que l'on veut (en plus, ils ont certainement un panel d'autres candidats), soit ils entrent dans le jeu (car on se démarque de la masse en ne verbalisant pas ses prétentions salariales et puis parce qu'on a été bon lors de l'entretien) en essayant de faire une proposition en accord avec ce qui se pratique vraiment dans le pays et le milieu.

Bref, j'ai toujours utilisé la première manière mais j'aimerais bien transformer une "bonne" rémunération en une "meilleure" rémunération. :P



Avez-vous de l'expérience ou des suggestions concernant la question du salaire à l'embauche?
Evidemment qu'il est important d'obtenir le maximum possible dès le départ sachant qu'il est compliqué d'obtenir de grosses augmentations (...même en pleurnichant :| ) par la suite.

Merci pour votre aide! :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 05.04.12, 20h00 par corwin
Salut

Mon avis perso c'est :
1° se faire une idée honnête de ce qu'on vaut sur le marché du boulot. Chercher des offres d'emploi voir le chiffre annoncé (souvent au dessus de ce qui sera vraiment proposé à l'embauche ... mais ça donne une idée).
Être honnête avec soi même, et se calculer un chiffre (en brut annuel toujours !! compter 25% d'impôts par ans pour avoir le net), en fonction de l'expérience et de ce qu'on se sait savoir faire...

2° arrondir légèrement au dessus ce chiffre, en restant raisonnable (on peut partir du principe que ça coûtera à peu prés le double en brut annuel au patron pour payer son employé taxe comprises, pour info), et se fixer une limite basse acceptable.

3° à l'entretien, annoncer le chiffre du 2°. Simplement, sans chercher à se justifier. C'est tout le reste de l'entretien qui justifie (plus on essaye de justifier plus ça montre qu'on est mal à l'aise avec le chiffre). Donc on reste droit dans ses bottes, on sais ce qu'on vaut.
C'est normal de se faire payer pour un travail qu'on accomplit correctement, c'est le deal.

L'employeur va certainement proposer un peu moins. Pas grave ... continuer la procédure d'embauche et tenter une toute dernière négo quand il rappelle la dernière fois pour venir signer le contrat : "oui tout est ok pour moi ... le seul point qui me gène encore à présent c'est le salaire ... j'aurais aimé XXXX $$ ... est-ce qu'il est possible pour vous de faire un dernier effort ?". Même si la réponse est négative, on peut quand même prendre le job si ca reste dans les limites qu'on s'est fixé avant !
Eviter de discuter le tarif devant le contrat à signer... mieux vaut le faire par téléphone avant, une fois que c'est noir sur blanc, c'est plus compliqué

Ne pas oublier de prendre en compte les éléments genre : tickets resto, mutuelle, parking, véhicule de fonction, prime vacances, primes diverses ...
Attention au salaire variables, on ne peut pas toujours compter dessus !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 05.04.12, 14h40 par galatee
  • [+1] Constructif le 05.04.12, 21h35 par Hydrogene
  • [+1] Intéressant le 06.04.12, 12h19 par Hank Chinaski
Quand on passe par un cabinet de recrutement, les laisser faire le boulot de négociation du salaire. On obtient de meilleurs résultats.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Instructif le 05.04.12, 21h35 par Hydrogene
Blusher a écrit :Quand on passe par un cabinet de recrutement, les laisser faire le boulot de négociation du salaire. On obtient de meilleurs résultats.
C'est pas faux !

Ceci dit, pour les jobs non (ou peu) qualifiés, la méthode reste limitée. Surtout si le poste proposé est très prisé.
Par exemple, pour un travail d'assistant(e) commercial(e), très demandé car beaucoup de candidats, comment se placer vis à vis du salaire vu qu'il y aura beaucoup de candidats ?
Le mieux c'est de te baser sur ce que tu gagnais avant dans le cas d'un changement de job.
Sinon, essayer d'éplucher les offres similaires, ou d'interroger des gens qui font le meme boulot
Ayant quelques temps étudié la question (théoriquement et sur le terrain), il faut clairement être dans la fourchette des prix pratiqués dans la région où on est.
Beaucoup (trop) au-dessus, on est out et en-dessous, on n'est pas pris au sérieux.

Donc il faut absolument connaître les prix qui se pratiquent dans sa branche et dans le poste qu'on vise:
-Il existe des tableaux de calcul sur internet qui vous donnent une idée de la rémunération.
-Contacter vos relations du métier et voir ce qu'elles gagnent pour poste égal.
-Pour certaines professions, je crois qu'il y a une grille de salaires suivant les diplômes, l'âge et le poste. Dans ces cas-là, ça me paraît difficile de viser plus; à moins d'être un killer dans les négociations.
-Au pire, on peut téléphoner à des RHs ou poser la question sur le forum de FTS. 8)

L'offre et la demande jouent un rôle prépondérant dans le montant du salaire ainsi que dans la rapidité de l'embauche.
Ensuite à salaires égaux ou pas d'ailleurs, la personnalité du gars, son dynamisme et son niveau de "sympathie" feront la différence (là, on parle d'un certain niveau de poste avec un employé qui va représenter la boîte auprès des clients et qui va faire gagner de l'argent).

Pour ma petite histoire, je sais ce que je veux comme montant de rémunération. Le marché du travail m'est plutôt favorable puisqu'il y a pénurie de bons profils dans le poste visé.
Donc tout est au vert mais il y a parfois des disparités de rémunérations d'une boîte à l'autre dans ma branche suivant son importance (à savoir si elle a un rayonnement international, national ou régional).
Mon but est d'obtenir le maximum de ce que je peux obtenir (il est possible que cela soit au-dessus de ce que je vise comme montant de rémunération) et comme avec une fille quand on lui déclare sa flamme verbalement (avec un poème, des fleurs et du chocolat,...), mon objectif est de savoir d'abord ce que les recruteurs envisagent comme montant pour essayer de la jouer à la hausse. Sachant que si je me déclare en premier, il me sera difficile de demander plus.
Réponse dans quelques semaines. :wink:

Mais ça m'intéresse d'avoir le retour des personnes qui ont de l'expérience dans les négociations.
L'idée de faire bosser la boîte de recrutement n'est pas idiote (s'il y a cette intermédiaire); c'est d'ailleurs une part de leur job:
-Contenter la boîte
-Contenter le candidat
-Pour certaines professions, je crois qu'il y a une grille de salaires suivant les diplômes, l'âge et le poste.
Par boîtes ou par branche ça dépend, mais oui. Et quand c'est le cas elles sont généralement incontournables (il est interdit de ne pas la respecter).
ailether a écrit :
-Pour certaines professions, je crois qu'il y a une grille de salaires suivant les diplômes, l'âge et le poste.
Par boîtes ou par branche ça dépend, mais oui. Et quand c'est le cas elles sont généralement incontournables (il est interdit de ne pas la respecter).
C'est exact (je parle du domaine que je connais, c'est-à-dire l'ingénierie), les grosses boîtes ont des grilles de salaires, mais théoriquement, elles ne sont pas divulguées et donc un candidat ne peut pas se baser sur celles-ci pour négocier son salaire.
Bon, en cherchant un peu, c'est possible de trouver les grilles d'EDF, l'Oréal, EADS, par exemple. Mais elles sont vieilles et/ou à prendre avec des pincettes.

Et comme précisé par jesépluki sur le fil SSII : pour les ingé', le CNISF propose une calculette de salaires.
Lorsqu'on quitte son taff pour un autre, il est d'usage de demander le salaire brut précédent (cumulé des 12 mois plus les différents bonus) en net.

Jamais testé, je n'ai pas encore eu a quitter mon travail, mais c'est apparemment comme ça. Peut être que ça dépend des secteurs d'activité. Je suis graphiste
Usage, bof.
Ça dépend de tellement de choses. S'il y a bien une grande tendance sur ces dernières décennies dans le monde professionnel c'est la forte valorisation de l'individu, de son caractère, de son expérience et de ses compétences. Du coup, les profils sont de plus en plus variables, et ce sur un nombre de paramètres toujours plus importants, et ce d'autant plus que la pluridisciplinarité est la conclusion logique d'une tendance à l'intégration de services.

Conséquence pour les salaires ? Il n'y a plus d'usage ou de règle qui tienne. En fonction des besoins spécifiques de la boîte tu vas pouvoir jouer sur un, deux ou plus tableaux de tes compétences et de ton expérience, et plus l'adéquation est importante, plus tu peux tapper haut sur tes prétentions :

La boîte, dans le domaine C cherche quelqu’un pour faire de l'intégration de bidules A dans un système B en utilisant la norme D.
=> t'as déjà utilisé le bidule A. Comme 100000 autres personnes.
=> t'as déjà monté un système B. Comme 100000 autres personnes.
=> t'as déjà bossé dans le domaine de C. Comme 100000 autres personnes.

Comme c'est un projet conséquent, avec une équipe de 100 personnes la boîte n'a en réalité besoin de toi que pour une seule de ces compétences. Mais en pratique tu vas pouvoir faire monter ta valeur beaucoup parce que tu pourras intervenir sur tout les fronts au besoin, et surtout, inestimable, tu auras une compréhension transverse des problèmes, et ce genre de personnes capable de parler à tout le monde et de traduire le discours des uns pour qu'il soit compris par les autres sont la clé qui fait que le projet va marcher.

Et pour le coup, les profils qui ont à la fois A, B et C, eh ben il n'y en a ptet que 100. Et ça tu le sais, donc tu fais monter le tarif. Et la boîte le sait donc elle accepte le tarif. Et si en plus t'avais connu la norme D, t'aurais été dans les 10 profils jackpot. C'est particulièrement vrai dans les domaines technologiques, où le nombre de normes, de technologies, de domaines est très élevé et en évolution rapide.

Quand on parle de salaire aujourd'hui, on ne parle plus d'usages. On parle de vendre un produit. Alors on met ses qualité en avant, et plus le produit sort du lot pour l'usage que le client veut en faire, et plus il est prêt à le payer cher.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 11.04.12, 19h06 par Suit
  • [+1] Absolument le 11.04.12, 20h47 par Hydrogene
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