Infidélité et instinct naturel

Note : 13

le 17.04.2012 par Dywann

18 réponses / Dernière par Terrigan le 06.06.2012, 14h38

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Cela fait plusieurs fois que j’évoque ma vision de la fidélité et force m’est de constater que le sujet ne laisse personne indifférent. A chacun sa définition de l’infidélité : pour certains, elle commence dès le fantasme. Pour d’autres, à la première aventure d’un soir. Pour d’autres encore, quand les sentiments s’en mêlent. Je vais donc tenter d’aborder ici la problématique de la façon la plus neutre possible.

Ennui, besoin de séduire, de se rassurer..., nous avons mille raisons d’avoir envie d’amours buissonnières. Et de passer à l’acte. Si l’infidélité n’est jamais anodine pour un couple, elle n’est pas incompatible avec l’amour assurent les spécialistes. Alors qu’est-ce qui nous fait culpabiliser à ce point ?

Pourtant, pas un jour sans publicité, sans reportage sur le dernier site de rencontres pour gens mariés ou sur celui qui fournit un alibi aux infidèles ; sans analyses expertes sur le libertinage ou autres pratiques sexuelles (dont celles des footballeurs...). Tout nous pousse à croire que l’infidélité serait une sorte de mode à suivre, affranchie des jugements moraux implicites ou des états d’âme culpabilisants. Alors, en effet, il y a eu une véritable libération des esprits et des corps, entraînée par Mai 68, les mouvements féministes, la contraception et l’éclatement des repères. Oui, la loi aussi a évolué : la notion criminelle de l’adultère a disparu, ainsi que le divorce pour faute. Et pourtant, si les instances sociales ont bougé, individuellement, la norme du mariage monogame est toujours présente. A l’ère du “je-veux-tout”, nombreux sont ceux qui s’appliquent à s’épanouir individuellement sans pour autant sacrifier leur couple, à aimer tout en se sentant libres, à vivre un amour infidèle.

Le sociologue Gérard Mermet écrit dans son ouvrage Francoscopie, “la mobilité du monde moderne et l’allongement de la vie expliquent qu’une même personne peut connaître une succession de vies conjugales au cours de son existence. On assiste ainsi, depuis quelques années, à une augmentation du nombre de personnes menant une double, voire une triple vie sentimentale.” Selon lui, cette polygamie clandestine naît du besoin de changement et de la volonté de concilier la stabilité du mariage avec le piment de la vie extraconjugale. Et, plus que celui des hommes, c’est le discours des femmes sur l’infidélité qui a changé. Il se pose désormais en termes d’option possible et non plus d’interdits à transgresser. Selon un sondage Ifop, si huit femmes sur dix valorisent la fidélité, 11 % seulement l’estiment “obligatoire”. La position des hommes et des femmes face à l’infidélité est en train de s’égaliser. La répression légale et morale qui pesait sur les femmes les empêchait de se livrer à la curiosité sexuelle. Ce n’est plus le cas. D’où la position quasi militante de certaines, qui revendiquent une liberté sexuelle calquée sur le modèle masculin. Là est la nouveauté : choisir l’infidélité ou la fidélité selon des critères personnels, et non plus en adéquation avec des “rôles” culturellement prédéterminés.

Gérer sa culpabilité et ne pas faire souffrir l’autre, c’est le double défi qui se présente à tout candidat à l’infidélité. Car, à moins de maîtriser totalement ses sentiments, l’infidélité peut difficilement aller sans souffrance. Surmonter cette culpabilité exige de pouvoir clairement faire l’état des lieux de sa relation et de savoir ce que l’on cherche dans cet “ailleurs” pour que l’infidélité ne soit pas une fuite en avant éternellement recommencée. Le discours commun à ce sujet met en avant le désir de se revaloriser dans un regard neuf, de se procurer des sensations fortes ou encore un épicurisme revendiqué. Mais l’inconscient a des raisons que la raison, justement, ignore. Ainsi, tout ce que l’on met en jeu dans l’infidélité peut amener à se poser des questions sur soi et à des répercussions dans la relation à son partenaire. Pourtant, être infidèle à l’autre peut être un passage obligé pour rester fidèle à soi-même. Une liberté que l’on s’octroie afin de ne pas trahir celui ou celle que l’on est, un individu aux désirs multiples et parfois contradictoires.

Au début de la relation, notre partenaire est notre seul objet de désir. Mais avec le temps, nous nous mettons de nouveau à regarder autour de nous et d’autres hommes, d’autres femmes, viennent alors titiller nos sens. Et pour cause : par essence, le désir est complexe et imprévisible. Combien sommes-nous à rêver parfois à quelqu’un d’autre ? Ou à se torturer à l’idée que s’il désire quelqu’un d’autre, c’est qu’il ne nous aime plus ? Le désir n’est pas de l’amour. Certains ont l’impression que ne plus penser à quelqu’un 24 heures sur 24, c’est ne plus l’aimer. Cet état hormonal est celui des débuts. Un couple est quelque chose de beaucoup plus complexe et profond. Et on peut être attiré par quelqu’un sans être pour autant infidèle à son ou sa partenaire et tout en continuant à aimer ce(tte) dernier(e). La clé : ne pas confondre tentation, fantasme, et passage à l’acte. Face à la manifestation de son désir, toute la question est de savoir ce que l’on va décider de faire : succomber ? Ou au contraire, trouver de la satisfaction à être un “résistant” ? Il y a deux manières de résister. On peut se dire que ce n’est pas vrai et tourner la page. Mais c’est prendre le risque de se fermer, de perdre le désir, à commencer par celui pour son compagnon. Ou l’on peut se permettre de rêver, de se donner la liberté de ses envies, même, si à côté de soi, notre partenaire est en train de dormir. Chez certaines personnes, l’infidélité est un mode de vie. “Ce n’est pas un problème si l’on est en paix avec cela”, explique Maryse Vaillant, psychoclinicienne. “Il est tout à fait possible de se satisfaire d’être le ou la ‘principal(e)’, la personne avec laquelle son conjoint a fait des enfants, acheté une maison, tout en sachant qu’il ou elle papillonne ailleurs.” La monogamie n’est d’ailleurs pas naturelle pour notre espèce, elle est culturelle. On peut aimer plusieurs personnes à la fois. Cela appartient à notre réalité psychique.

C’est finalement, à chacun de composer en fonction de ses valeurs, de ses désirs et de ses limites. Face à l’infidélité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise attitude. Ni de bonne ou de mauvaise réponse. De cette situation, un couple peut sortir plus fort, grandi. Car parfois, elle aide à savoir que c’est avec son conjoint que l’on veut faire sa vie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Inacceptable le 08.05.12, 13h34 par Lossenia
  • [+1] C'est pas faux le 10.05.12, 13h05 par Terrigan
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
Tu as écrit l'article ?

Parce que tu fais passer ça pour ta propre réflexion de l'infidélité alors que c'est juste du copier coller de différents articles sur différents sites.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 19.04.12, 14h39 par BinBee
  • [0] Pourquoi tant de haine ? le 09.05.12, 12h38 par Crooked
Je pense qu'être attiré par d'autres personnes que sont conjoints ou sa conjointe est quelque chose de naturel. Comprendre déjà cela c'est important. Ca ne donne pas d'excuses, mais juste un cadre de compréhension. Etre attiré n'est pas en soit quelque chose de mauvais, et c'est d'ailleurs ce qui régit un peu notre monde social. Disons que dès qu'une personne nous plait, on aura plus envie de la rencontrer même dans le cadre d'amitié.

Dès lors, une fois ce cadre posé, je pense que l'infidélité rentre dans un cadre cognitif propre au couple en tant qu'entité, c'est quelque chose qui peut être un pacte de fidélité ou une autorisation sous certaines certaines conditions à aller voir ailleurs. La où il y a infidélité, c'est dès lors que l'on ne respecte plus les choix initiaux du couple, ou dès lors qu'on culpabilise de l'avoir fait.

L'infidélité aujourd'hui prend plus le sens de "trahison du couple" plutôt que le sens de coucher hors couple. On est infidèle dès lors que l'on a trahi la confiance de l'autre, trahi les principes que l'on s'était donné, dès lors qu'on s'est trahi soit même ce qui entraine une culpabilisation.

En tout cas, c'est comme ça que je le perçois, avec ma nana on a fixé un cadre, si je sors du cadre alors je suis infidèle. Mais personnellement si coucher avec une autre nana me dérangerait pas, ne pas respecter le cadre de mon couple n'est pas envisageable, surtout qu'il peut être négociable et surtout qu'il bouge en fonction de l'évolution même du couple et des attentes propres à chacun des individus qui le compose.

Le fait de coucher hors couple n'est pas devenu tendance. Il découle de processus de baisse du poids religieux, d'une remise en cause du mariage comme union sacrée, d'une remise en cause du mariage aussi comme seul moyen d'officialisé un couple (facebook le fait très bien :blbl: ) mais aussi du fait que l'on vit dans une société de consommation et que dans un monde où tout se consomme, le sexe rentre aussi dans cette vision du monde. Après cela dépend des valeurs de chacun, du fonctionnement de chaque couple et surtout de la manière dont l'infidélité est perçu dans l'entourage d'une personne. Si le libre arbitre existe, le poids du déterminisme est important, même dans le cas de l'infidélité.
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faut un peu arréter de se cacher derrière des conneries comme l'instinct naturel, le besoin primaire de fréquenter plusieurs partenaires car c'est l'instinct de reproduction et de transmission des gènes et tout ça, ou encore " les moeurs changent" " faut être progressiste" et toutes ces choses qui ne visent qu'à se déculpabiliser.

a vous de voir si vous n'êtes que des animaux en rut ou des humains responsabes de vos choix.

si vous avez envie de baiser avec pleins de gens sans vous prendre la tête, que vous soyez homme ou femme, le célibat est là pour ça.

si vous décidez d'être en couple avec quelqu'un, la fidélité envers cette personne va de soi implicitement.

les unions libres ne sont rien d'autre que le comble de l'hypocrisie de notre société ou tout le monde veut tout les avantages de tout sans payer le prix de rien.

arrètez un peu de sans cesse vous déculpabiliser et prenez vos responsabilités, faites vos choix, la vie c'est une question de choix.
Dywann quand tu cites des articles qui ne sont pas les tiens, merci de citer tes sources; et ainsi de ne pas laisser d’ambiguïté quant au fait qu'un de tes articles est de toi, ou une simple synthèse d'autres articles.

http://www.google.fr/search?q=G%C3%A9re ... =firefox-a

http://www.google.fr/search?q=Cet+%C3%A ... =firefox-a


D'autres l'ont probablement fait avant toi, j'en profite donc pour faire un rappel à l'ordre général. No plagiat svp.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 24.05.12, 01h15 par Blusher
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 01.06.12, 18h44 par NoMercyNoFear
Pas d'accord, the-stalker.

Dire que la fidélité va de soi dès qu'on est en couple, c'est partir du principe que tous les êtres humains sont des gens raisonnables qui sont capables de terminer une relation dès qu'ils se sentent attirés par quelqu'un d'autre, qui ne se mettent en couple que pour être avec une personne, etc.

Or ce n'est pas le cas. Déjà parce qu'il existe effectivement des "trouples", qui commencent gentiment à émerger (relations exclusives... à trois, intéressant). Et parce qu'il existe aussi des union libres.

Enfin, le fait de dire qu'un couple présuppose implicitement la fidélité, c'est à mon avis prendre le risque de se manger un parpaing. Tu te mets avec quelqu'un, cette personne et toi devez discuter de votre perception du couple, de l'exclusivité, d'où commence le flirt, de ce qui est acceptable. Il n'y a pas de règle autre que celle que vous mettez en place.

Certes, notre société nous inculque des comportements sociaux qui nous font nous conformer à une image. Pendant des plombes, c'était la fidélité (affichée au moins, les prostituées recevaient leur lot d'hommes mariés). Maintenant, on est bien plus décomplexés par rapport aux relations. Le fait de papillonner, de profiter de la vie, d'avoir plusieurs relations est normalisé. Les films, les séries, nous montrent des personnages qui profitent et suivent leurs sentiments plutôt que de se contraindre à suivre un code moral hérité des siècles passés. Qu'on juge cela négatif ou non, cela conduit notre société à des changements. Les divorces augmentent (bonne ou mauvaise chose?), les infidélités aussi, etc.

Je pense que vouloir l'exclusivité et la fidélité dans un couple est nettement plus dur dans une société où ces valeurs sont battues en brèche. Cela dit, cette fidélité et cette exclusivité dépendent du couple et du vécu des individus, de l'envie qu'ils auront d'aller voir ailleurs, etc.

Il ne s'agit pas de se déculpabiliser, mais de prendre conscience qu'il y a deux pôles entre lesquels on se positionne. D'un côté les désirs physiques et psychiques, de l'autre les valeurs morales. À chacun de se positionner histoire d'être bien. J'ai l'impression que le malaise provient d'un conflit entre ces deux pôles. Quoi qu'il en soit, les deux types de couples peuvent marcher (mes grands-parents furent exclusifs et fidèles pendant 50 ans, mes parents sont un couple libre et toujours ensemble).

my 2 cents.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 10.05.12, 11h09 par LittleNeapolis
Bel article Dywann. J'aime bien ta conclusion, et je l'aime d'autant plus qu'elle est proprement inapplicable pour la majorité de la population :?

Entre le temps interminable que j'ai passé à entendre les gens parler d'infidélité, y compris sur FTS (et c'est un cran au-dessus, merci à tous!) et mon expérience personnelle du phénomène, je me suis aperçu qu'il y a beaucoup de présupposés durs comme du béton sur la signification, la portée qu'on attribue à l'infidélité :

- Trahison injuste égoïste et destructrice qu'on fait subir à l'autre
- révélateur d'une crise dans le couple
- Gourmandise superficielle de petit consommateur qui n'en a jamais assez
- Manifestation des instincts naturels de l'animal que nous sommes encore (un peu, beaucoup, pas du tout???)
- Rêve utopique du déviant qui veut n'en faire qu'à sa tête, voire tenter sa chance dans une relation libre.

J'ai listé du plus lourd au plus léger. On notera que le plus souvent ce sont des présupposés négatifs, d'une façon ou d'une autre.

A chaque fois que qu'une personne essaye de penser l'infidélité, pour un raisonnement qui essaye de bouger les lignes, il y a 10 personnes (un peu moins sur FTS :wink: ) qui rétorquent de façon lapidaire:
"stop les bullshits l'infidélité c'est mal et puis c'est tout!"

Chaque personne qui veut essayer ne serait-ce que d'égratigner cette conclusion sans appel se heurtera donc à deux difficultés:
--> Démêler l'écheveau des représentations négatives de l'infidélité
--> Se confronter aux arguments de l'écrasante majorité de nos contemporains.

Bon courage, donc!
Je vois très bien ce que tu veux dire Kolas, je trouve simplement que tu pars dans une vision simpliste, idéalisée, très naïves des relations sociales. Tu répètes ce qu'on entend autour de nous au quotidien, c'est très candide et politiquement correcte.

La fidélité est une règle implicite du couple, c'est comme ça. C'est une grosse règle sociale. C'est effectivement d'ailleurs pour cela que beaucoup de personnes prennent un retour douloureux en pleine face, car on accepte une façon de fonctionner standard, sans la questionner (la questionner peut vouloir dire qu'on est d'accord avec, ou pas, ou en partie). Du moment où t'en parles et tu fixes tes règles, c'est justement un style de vie qui devient explicite, ça enlève l'implicite. Mais l'implicite standard reste la fidélité.

J'ai effectué une petite étude pour un séminaire de psychologie sociale et il en ressortait que l'un des ciments du couple est toujours la fidélité. Je dirai même plus, c'est encore plus qu'au début-moitié du XXème siècle, dû à la configuration amoureuse du couple (on choisit par amour, ce qui n'était que rarement le cas avant).
Le fait de papillonner, de profiter de la vie, d'avoir plusieurs relations est normalisé. Les films, les séries, nous montrent des personnages qui profitent et suivent leurs sentiments plutôt que de se contraindre à suivre un code moral hérité des siècles passés
Ca c'est les séries américaines, Hollywood. Mais concrètement, ce qu'on observe dans la réalité c'est une grande confusion, qui conduit bien souvent à des règles morales encore plus strictes qu'avant pour pas mal de couple et des règles libertines pour très peu d'entre eux (ce serait intéressant d'avoir des chiffres précis mais dur à mesurer, ce sont cependant des tendances remarquées de façon récurrente).

Je ne suis même pas sur que l'infidélité soit moins taboue qu'avant. On ne divorce pas parce-qu'il y a plus d'infidélité, ces deux variables sont totalement indépendantes. Beaucoup de vieux couples nous semblent serein et depuis toujours amoureux, si on creuse un peu on s'aperçoit que c'est de la sagesse liée à l'âge simplement, mais qu'il y a des histoires de tromperies croisées, inavouées assez compliquées. Simplement, à une certaine époque, on ne divorçait pas pour une simple tromperie. De toute façon, le couple étant plutôt une union de coopération plutôt que d'amour, l'approche à l'infidélité y était différente.

Tout ça pour ne pas simplifier le débat et ne pas croire qu'on vit une évolution linéaire à travers le temps.

Par ailleurs, je remarque qu'une énormité d'hommes parlent librement d'infidélité entre eux (ou de femmes entre elles), alors que c'est un sujet totalement tabou avec l'autre sexe. Chacun aimerait tromper l'autre sans que l'autre le trompe. Et c'est là où je peux rejoindre Stalker, c'est qu'il y a une tendance assez nette à la déculpabilisation.

Je te rejoins par contre, après tout ce qui a été dit, sur l'impératif absolu de communication, de part justement cette grande confusion qui règne. Ne pas laisser d'implicite construit par un environnement qu'on a au final pas choisit, en discuter avec sa partenaire, construire ensemble quoi.
Je suis en partie d'accord avec toi, LIttleNeapolis, mais pas complètement.

La fidélité n'est pas une règle implicite du couple en soi. Elle est une règle qu'intériorise chacun de nous lorsqu'on lui parle du couple "type", c'est à dire celui de papa-maman, etc.

Sur FTS (mais je ne sais plus quel topic), je me rappelle avoir lu que certains considéraient qu'une relation qui se terminait n'était pas un échec mais simplement un feedback. Je partage assez ce point de vue.

En effet, on intériorise l'image du couple fonctionnel parfait, sans tromperie, avec dialogue (et sans dispute excessive, avec des enfants, dans lequel on reste amoureux toute sa vie, blablabla). C'est aussi ce que nous montrent les films, dessins animés pour gosses, etc. Une image sociale.

La réalité est autre et, à mon avis, laisse les individus avec davantage de marge de manoeuvre individuelle. Concrètement, c'est chaque personne qui décide si elle trompe ou non (je n'entre pas dans les raisons). Lorsqu'on se trouve dans une société nettement moins rigide à ce niveau (c'est à dire que comparé aux années 30, rompre, tromper, etc. devient banalisé), la personne est seule face à ses choix. Avant, un carcan cohérent imposait des comportements à tout individu durant toute sa vie. Actuellement, il y a un paradoxe entre la valeur d'amour et de couple idéal véhiculée par certains pans de la société (mariage, etc.) et d'autres (séries, adopteunmec, etc.)

Je serais intéressé à en savoir plus sur ton étude. Tu dis que le ciment du couple est toujours la fidélité. Je te suis sur le fait qu'actuellement, elle peut avoir pris une grande importance puisqu'on rompt plus facilement, alors qu'à l'époque l'infidélité ne conduisait pas au divorce, qui était encore pire. Il serait intéressant de savoir si c'est la fidélité ou l'impression de fidélité qui cimente le couple, d'où une grande différence d'attitude au sein du couple, tu en conviendras.

De plus, je serais aussi intéressé à savoir la définition de fidélité que tu fais. Certaines personnes (que je connais, je précise, notamment mes parents) estiment simplement que s'ils sont ensemble, c'est pratiquement par "contrat", ayant décidé de faire des gosses et de vieillir ensemble. Après, chacun est un individu libre. Certes, c'est très soixante-huitard, mais ça fonctionne quand même. Il y a une fidélité dans le respect des bases établies, pas dans l'exclusivité sexuelle. De quelle fidélité parles-tu, donc?

Je pense que l'infidélité est clairement moins taboue qu'avant. Aucun article sur ce type de sujet n'aurait pu être écrit avant 68. Il y avait certes des infidèles, et peut-être autant que maintenant. Mais maintenant on en parle, et elle a davantage de conséquences visibles (divorces, ruptures, etc.).

Par ailleurs, il me semble qu'il y a une contradiction quand tu dis d'une part que divorce et infidélité ne sont pas liés, mais que tu dis également que la fidélité est le ciment du couple.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post de qualité le 24.05.12, 01h18 par Blusher
Je voudrais juste préciser la différence entre tromper et avoir une liaison extra-conjugale.

Il y a tromperie quand on définit un cadre de relation et que l'on ne le respecte pas par la suite.

Pardon pour ce point de sémantique mais je me devais de le souligner.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 12.05.12, 00h30 par Vinsanity
  • [+1] 100% d'accord le 23.05.12, 22h21 par Syd_
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