Cette "technique" n'a rien d'une révolution, et n'est pas axée sur des phrases toutes faites, mais plutôt par des étapes permettant de cadrer la discussion. Ce cadrage permet à la fois de rester concentrer (éviter le stress, car on sait ce que l'on va faire avant de se lancer), susciter l'intérêt et surtout de ne jamais s'enliser dans la discussion.
Je vais introduire ce cadrage par ce que j'ai appris, puis appliqué en clientèle. Je ferai ensuite le parallèle avec la drague.
Je suis en fin de formation pour vendre des produits complexes (en gros, tout l'opposé d'un vendeur de vestes en cuir dans un centre commercial: lourd, envahissant, et qui fait une vente en "one shoot" grâce à son talent de baratineur). Le but est avant tout de comprendre les besoins du client, afin de les satisfaire au mieux (lui apporter une solution adaptée), en assurant une relation client sur le long terme (une vente ne se signe qu'en 3 mois minimum vu les enjeux).
Voici les étapes que je suis lors du 1er contact client, qui est un RDV de prospection (après avoir pris le RDV par téléphone bien sûr):
1. 1ers gestes, 1ers mots...etc ==> En gros, rentrer en saluant, parlant avec une voix assurée et assez forte, en étant souriant, dynamique. Le but est de donner une première bonne impression ("on a jamais 2 fois l'occasion de faire une 1ère bonne impression").
2. Lui parler de son contexte: mon client est un distributeur de jeux-vidéo ? Je parle de la sortie de Diablo III. Mon client est un industriel électronique ? Je lui parle de la dernière nouveauté que j'ai vu à la foire de Paris la semaine dernière.
Bref, le but est de lui poser une QUESTION, de manière la plus naturelle possible, pour le faire parler tout de suite, et le mettre à l'aise, et lui montrer que je m'intéresse à lui (d'ailleurs ma question n'aurait jamais pu être posée à un autre client).
3. Je lui propose de présenter pendant 2-3 min mon entreprise (pas plus, sinon ça va vite le soûler, il y a des plaquettes ou des sites internet qui font ça mieux que moi).
4. Je le questionne pour comprendre ses besoins.
Et là, c'est le plus dur, il y a énormément d'erreurs à ne pas commettre (en y réfléchissant, c'est du bon sens). Le but est de le faire parler, de comprendre ses problèmes (dont il n'a pas forcément conscience), et ainsi repartir au bureau avec une liste de problématiques à résoudre grâce à ma solution sur mesure.
Le plus subtile est de l'orienter dans un sujet qui m'intéresse (pour mon business), sans qu'il ait une seconde le sentiment de subir un interrogatoire. En fait, plus il parlera de lui-même, plus j'aurais matière à "creuser" certaines défaillances dans son entreprise, tout cela dans une discussion naturelle et riche d'enseignement.
5. Je reprends les quelques points les plus marquants de notre discussion, et lui demande si j'ai bien cerné ses besoins, il acquiesce.
6. Je lui propose de revenir avec LA solution qui va lui changer la vie, puisqu'elle répondra à ses besoins ("vous qui m'avez dit que vous aviez des difficultés à... je vous propose .... qu'en pensez-vous ?")
En 6 points: nous avons fait connaissance, discuté, j'ai suscité l'intérêt chez lui (j'ai abordé des problèmes, sans jamais utiliser le mot, dont il n'avait même pas conscience), et me suis engagé à lui apporter une solution lors du prochain RDV, que nous avons déjà planifié à la fin de l'entretien.
Bon, maintenant, vous me voyez arriver avec mes grands sabots...
Reprenons chacun des points, cette fois-ci en mode drague (on est là pour ça, nan ?
1. Le point 1 est juste primordial. Sans avoir dit un mot, je gagne parfois la sympathie d'une fille (il m'arrive que la fille parle avant même que j'ouvre la bouche, il m'est même 3 fois de me faire embrasser par une fille un peu timbrée, 2 fois par une étrangère, juste après avoir dit "salut") ou parfois je me fais nexter d'un geste, parfois peu sympathique (c'est quoi ce gros lourd qui vient me parler encore ?). Dans 95% des cas, une fille que je vais voir avec un sourire naturelle, de manière assurée, me laisse une chance de lui parler, et souvent me souri en retour.
2. Après avoir dit bonjour, il est important de lui parler de ce qui l'entoure. Malheureusement, il n'est pas écrit sur sa tête qu'elle est étudiante, postière ou ingénieure, qu'elle aime le cinéma, le sport ou la lecture... Donc le plus simple est de rebondir sur quelque chose qui l'entoure (quelqu'un qui parle fort à côté, le shooter un peu bizarre qu'est en train de confectionner le serveur, sa manière d'être, de s'habiller...etc). Il existe 1 millions de contextes différents, le but est de l'aborder de manière originale (éviter le "vous avez de jolis yeux", "merci, ça fait 15 fois qu'on me le dit, à raison de 365 jours par an. Scoop: je n'ai fait aucun effort pour les avoir..."), et positive (se moquer d'elle peut être risqué, même si ça peut payer avec des filles qui acceptent qu'un inconnu la juge gentiment).
3 & 4. Le but ici est de rebondir sur sa réponse/réaction par rapport à ce que je viens de dire, et lancer une vanne, ou mieux, continuer la discussion de manière naturelle ("bein justement, ce barman m'a couché la semaine dernière, du coup j'évite qu'il me serve !! Elle: "ah ouai, comment ça ?" moi: blabla. Elle: Rire + blabla. Moi: blabla....etc.). Cette étape est forcément liée à l'étape juste avant, puis la discussion s'enchaîne naturellement. Au bout de quelques minutes, la fille doit déjà rire, montrer des petits signes d'intérêts: Le plus dur est passé !! (si pas de connerie: numéro assuré)
4 & 5. Si la fille est à l'aise, que j'ai lancé les 2-3 questions qui vont bien, la fille me montre un défaut que je bénis sur le coup (surtout si elle a bu un coup): elle va parler, parler et encore parler !!! Si bien, que je n'ai qu'à rebondir sur ce qu'elle va dire, en alternant des vraies idées (ce que je pense par rapport à la discussion), avec des "sérieux ?" "à ouai ?!". Bref, du pain béni...
Non utilisé à l'excès, cette technique de la faire parler me permet de la mettre à l'aise, de lui montrer à quel point je suis une oreille attentive (enfin un mec qui l'écoute ^^), et surtout ne pas commettre d'erreur (j'ai déjà pris tous les risques avant, cette étape n'est qu'une formalité normalement).
Je réutilise alors un élément de la discussion, que j'ai parfois amené en lui parlant de mes propres expériences (j'adore tel endroit dans Paris, tel PUB, tel film, tel sandwich fait par mon pote Nicolas qui travaille au coin de la rue), sur lequel elle a rebondi ("oh, moi aussi j'adoooorrrrreeeee les walts disney"), pour lui dire que ce serait sympa "d'aller revoir La Belle & La bête, mais cette fois-ci en 3D, ça fait une éternité !!", elle acquiesce.
6. Lorsque j'amène le sujet de manière habile et naturelle, grâce à la discussion que l'on vient d'avoir, le téléphone coule de source (le but, ce n'est pas le numéro de téléphone, mais comment va-t-on faire pour se revoir et faire pour faire ce fameux cinéma ???).
Souvent, elle va d'elle-même vouloir échanger les numéros, sinon une simple question suffit ("comment fait-on pour organiser ce fameux cinéma du coup ?")
A force de pratique, cette technique n'en est plus une, car les choses viennent naturellement.
La plupart du temps, certaines étapes sont sautées d'elles-même par la fille (ex: je lui dis bonjour, elle commence directement par me poser une question ou débuter une conversation, il n'y alors aucun intérêt de lui parler de son contexte car elle vient de passer à l'étape 3).
Ce n'est donc qu'un rituel, qui m'aide à me rassurer, à savoir où je vais à tout moment.
Ce qui est bien avec cette technique, c'est qu'elle marché avec TOUT LE MONDE. Ce n'est pas une technique de drague, mais plutôt une aide pour timide (ou pour personnes qui n'ont pas la fibre relationnelle de manière innée) à entamer une discussion, en montrant de l'intérêt pour la personne.
J'ai eu du mal au début avec cette technique, car mes amis me taxaient de "manipulateur" ou "anti-naturel". Sachant que cette technique fonctionne aussi bien au travail, avec les amis, les femmes... c'est que quelque part l'humain a une psychologie qui s'y prête, et cette technique la comble.
Avant septembre dernier, j'ai dû accoster 5 filles dans ma vie, en prenant vraiment sur moi: 5 refus cinglants.
Avec cette technique j'ai accosté la toute 1ère fille en septembre (ça a marché), la 2nde quelques mois plus tard (échec).
Depuis ce refus, j'ai accosté énormément de filles (2-3 par sorties en moyenne, à raison de 1-2 sorties par semaines). Même si j'ai une grosse part de progression (dû à certains défauts / points faibles que j'essaie d'améliorer), le ratio doit à peu prêt être le suivant: 2/3 phoneclose, 1/3 filles revues...
En étant lucide sur moi-même, je ne suis pas moche (sans être un beau gosse de fou), et j'accoste des jolies, voir très jolies femmes (souvent plus âgées que moi). Avec étonnement, je me suis rendu compte qu'il était quasi aussi difficile (ou facile, dépend du point de vue) de conclure avec une jolie femme ou une femme normale.
Mon post est super long (je viens de relire), et j'en suis désolé.
En tout cas, j'aimerais beaucoup avoir vos avis, ce que vous pensez d'améliorable..etc.
Pensez-vous que cette technique est de la manipulation ? Qu'elle est saine ?