Inner game ou cultiver sa propre légende

Note : 1

le 24.05.2012 par charlie4444

6 réponses / Dernière par Iskandar le 26.05.2012, 10h07

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Bonjour à tous!

Pour bien comprendre, je vais résumer en quelques mots ma situation actuelle.
Sans vous prendre la tête; bien sûr. Vous êtes pas obligés de lire le paragraphe suivant.

J'ai quitté mon socle de repères (famille, amis, réseau social établi) il y a de cela quatre ans, dans un but que je ne suis pas encore certain de comprendre. Je crois qu'au fond, je voulais me priver de toute forme d'amour, pour devenir un homme et ne plus m'entériner dans le confort "maternel".
Ça doit être pour ça aussi que j'ai tout raté avec mon ex; mais passons.
J'ai enchaîné les boulots pourraves, les formations, les déménagements. Il y a quelques mois je suis revenu habiter chez mes parents et je suis au chômage depuis 6 mois. Je revois d'anciens amis. Il faut dire que c'est le si peu de vie sociale qu'il me reste: famille et sorties dans les bars entre amis. J'ai aussi vécu la dépression, ce qui m'a pas mal désocialisé.

BREF.

Au fur et à mesure que je me détachais de mes repères, je devenais de plus en plus timide rapport à mes nouveaux collègues de formation/travail. Il faut comprendre que j'étais plutôt bout-en-train, sans gêne et les gens m'aimaient généralement.

Alors je repense à ces années où j'étais ado.
Où j'allais vers strictement n'importe qui en étant absolument persuadé qu'ils adoreraient parler avec moi, parce que j'adorais ma vie, parce que leur regard me le disait. Je me souviens encore de l'énergie que je dégageais, et surtout, de mon pouvoir de séduction.

Ma question chers amis, c'est, comment revenir à cet état de confiance totale? Qu'est-ce qui a changé? J'ai certes coupé les ponts avec la société et les activités que j'aimais; mais cela n'explique pas cette timidité nouvelle qui me bouffe un peu. Je n'ai tout bonnement rien à dire. Mon visage se crispe en société.
Et je ne fais que penser au regard des autres et à leur jugement. Alors qu'auparavant, je partais du principe ou leur jugement était déjà positif, et que ça leur ferait plaisir de me parler, en toutes circonstances; et je trouvais à fluffer sans même m'en soucier...

Merci d'avance en tous cas si vous avez lu
:mrgreen:
Quand tu t'es sociabilisé tu as dû perdre une bonne dose d'amour valorisant de la part de ton entourage. Même si ça va mieux maintenant il doit rester un vide. Quand on passe du temps seul on peut transposer par la suite cette sensation que personne n'en a rien à foutre de toi, même à des moments où on va à la rencontre des gens. Pourquoi être de bonne humeur avec eux si notre inconscient anticipe qu'ils n'en auront rien à foutre de nous?

Est-ce que tu as honte des galères que tu as vécues? Une différence avec ton adolescence c'est que tu n'es plus vierge, tu as subi des échecs, des défaites. Si tu as honte de ça tu te fermes comme une huitre. Tu dois penser que tout ça t'a fait grandir mais fais attention de vraiment en être convaincu au plus profond de toi.

Est-ce que ta dépression est finie?

Est-ce que tu te sens à l'aise avec les gens de ton âge? A 20 ans quand on n'a pas encore connu la galère on est un peu con-con, on croit qu'on va tout réussir et que seuls les gens qui ne se sont jamais planté sont intéressants. Si tu as eu des conversations blessantes sur ce registre, même si c'était anodin, ça t'a peut-être plus affecté que tu ne le crois.

Tout ce que je viens d'écrire n'a absolument aucun intérêt. En plus c'est du travail d'amateur, je ne suis pas psy.

***

Ce qui peut t'aider c'est d'aller chercher un enthousiasme au fond de toi. Ce ne sera pas forcément le même qu'avant mais on peut être enthousiaste quelles que soient nos évolutions. C'est pas parce que tu n'es plus le même que tu ne peux pas être aussi cool, voire plus.
L'idée du psy m'a traversé la tête. La dernière fois que j'en ai vu un, c'était il y a 6 mois. Il s'est contenté de me diagnostiquer une dépression et de me faire suivre un traitement. Je l'en remercie car oui, cette dépression est finie - je suis encore en traitement mais vraiment, tout va mieux.

Concernant les galères, mes plus vieux amis - ceux que je revois aujourd'hui - en ont vécu pas mal, eux aussi. Le monde est dur pour beaucoup. Mais lorsque je parle à des gens de vingt ans (et plus) pour qui tout est bien allé jusqu'à présent, je ne leur en parle pas. Oui j'ai honte d'en parler car je sais ce que ça crée comme image, je me contente d'esquiver le sujet.

Peut-être que ça joue, je n'en sais rien.

C'est bien cet enthousiasme que j'ai perdu. Tu as tout bon.
Je sais pas encore trop comment reconstruire tout ça; mais j'aime pas me victimiser hein, tout va bien :mrgreen: ça pourrait juste aller.. beaucoup mieux.

Merci en tous cas
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] De rien le 25.05.12, 23h28 par Terrigan
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
Quand est ce que ça a commencé ? Quand ta découvert FTS? Tas rencontré une mauvaise fréquentation ? La drogue? Autre?
Peu importe le passé, tout cela est fini
La recherche de causes peut avoir des effet pervers car elle focalise sur le négatif.
Ma question chers amis, c'est, comment revenir à cet état de confiance totale? Qu'est-ce qui a changé?
Qu'est ce que tu faisais à l'époque et selon toi qui te valait d'etre apprecié?

La bonne nouvelle c'est que tu l'as déjà fait par le passé. Ce qui signifie que tu disposes en toi de ressources qui te permettent de socialiser.

Attache toi plutot a identifier celles-ci plutot qu'a trouver les causes de ton insucces actuel.
L'objectif est le meme quand on valorise ses qualites et quand on corrige ses défauts mais le chemin est plus court et plus ensoleillé dans le premier cas de figure.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 26.05.12, 03h41 par Olfff
  • [+1] Post de qualité le 26.05.12, 08h41 par Iskandar
  • [0] Like ! le 28.05.12, 22h42 par Reborn
Bon chuck, je pars du principe que tu as vraiment 20 ans. Je suis pas psy, mais je vais te dire ce que je vois. Donc les choses ont commencé à changer à partir de tes 16 ans ?
je ne suis pas encore certain de comprendre. Je crois qu'au fond, je voulais me priver de toute forme d'amour, pour devenir un homme et ne plus m'entériner dans le confort "maternel".
Ca m’étonnerait fort que ce soit la bonne réponse, cherche encore. Pourquoi ? Parce que :
J'ai quitté mon socle de repères (famille, amis, réseau social établi) (…)J'ai enchaîné les boulots pourraves, les formations, les déménagements.
Si tu voulais te débarrasser d’une maman étouffante, tu serais allé vers tes amis, d’autres membres de ton cercle social, ... Bref, tu serais tu aurais utilisé d’autres aspects de ton cercle, tu ne l’aurais pas délaissé. Et puis autre chose me dérange : comment on peut quitter son chez soi à 16 ans ?

Mais j’ai une idée de la vrai cause : tu dis être déprimé ? Ca a commencé à quel âge ? Pas quelque temps avant que tu ne décide « d’être fort » et de te débarrasser de ce « confort "maternel" ».

Etre en dépression modifie ton ressenti. Oui, comme le veux la croyance populaire, tu deviens triste plus ou moins tout le temps. Le problème, c’est que c’est cette tristesse est loin d’être permanente. Et surtout, surtout, la dépression dérègle l’ensemble de tes émotions ! C’est crucial à savoir.

Donc à cause d’elle, tu peux ressentir de l’abattement, de la colère, de la tristesse, du désarroi, pour des raisons que tu n’imaginerais pas, complètement improbables. Mais elle inhibe aussi pas mal tes sentiments positifs. Sans elle, un certain nombre de chose qui normalement t’amuseraient te laissent indifférent, des situations qui devraient provoquer de la colère te laissent sans réaction, amorphe, tu te retrouves des fois sans énergie sans que tu puisses l’expliquer. J’en passe et des meilleurs. Et vu que nos émotions influent pas mal sur notre raisonnement…

Dernier point utile : la dépression peut aussi n’avoir que des causes biologiques. Sincèrement, je me demande si tu ne devrais pas retourner voir un psy.
Au fur et à mesure que je me détachais de mes repères, je devenais de plus en plus timide rapport à mes nouveaux collègues de formation/travail. Il faut comprendre que j'étais plutôt bout-en-train, sans gêne et les gens m'aimaient généralement.
Absolument rien d’étonnant. Si t’étais dépressif, ta joie de vivre, ta confiance en toi étaient attaquées au kalash. Si en plus tu connaissais des échecs divers, c’était des missiles qui tombaient de temps en temps. D’où que petit à petit, ce que tu avais construit de positif s’endommageait et s’effondrait. Et résultat :
Et je ne fais que penser au regard des autres et à leur jugement.
C’est à cause de ton estime de toi désormais basse. En fait, le mécanisme, qui est le même pour la frustration sexuelle par exemple, c’est que plus tu manques de quelque chose que tu valorises, plus ça vient te hanter. Donc rien d’étonnant. Et c’est cela qui explique aussi :
cette timidité nouvelle qui me bouffe un peu. Je n'ai tout bonnement rien à dire. Mon visage se crispe en société.
Tu devrais lire le témoignage de @Obiwan Kenobi: besoin-de-vider-mon-sac-vt28453.html . A un moment, il explique qu’il a le même problème, en encore plus important.
comment revenir à cet état de confiance totale?
Outre le conseil de Blusher, progressivement, comme avec l’exercice physique. Peu d’obèses sont capable de faire 1H de course à pied. En revanche, beaucoup peuvent faire 1H de marche. Et quelques temps après le début de leurs efforts, ils perdent suffisamment de poids pour commencer à faire ces 1H de jogging. Ca marche pareil pour l’estime de soi. Cherche de petits succès sociaux (genre des interactions sympas où tu arrives à être détendu sans penser à ton image, etc…), puis vas progressivement vers plus.

Bon, par contre, il y a des trucs avec toi qui ne sont pas clairs, même aujourd’hui :
Je revois d'anciens amis. Il faut dire que c'est le si peu de vie sociale qu'il me reste
Pourquoi se raccrocher aux branches plutôt que de te construire de nouvelles relations ? Et t’inquiète pas, les gens changent régulièrement de relation, donc même si tu n’avais pas eu ce parcours, tu aurais perdu de vue une certaine partie de tes potes de lycée.
J'ai certes coupé les ponts avec la société et les activités que j'aimais
:shock: :? Et pourquoi tu ne t’es pas remis depuis à ces activités ? Et d’ailleurs, pourquoi tu n’as pas repris tes études (si tu as arrêté l’école) ?

Et plus globalement, comment tu as pu te désocialiser autant (peut-être même quitter ton lycée, c’est pas clair dans ton témoignage) à 16 ans ? En fait, ce qui m’embête, c’est qu’un certain nombre de réflexes que les gars épanouis et sereins ont (et que, d’après ce que tu dis, aurais eu il y a 6 ans) comme se refaire de nouveaux amis ou s’investir dans ses hobbies et passions, tu ne les manifestes pas. Pas précisé dans tes posts? Tu développes ?

Dernier point : les ratés ont une estime de soi pathologiques et n ‘arrivent à rien, et ça n’a rien d’étonnant. Croire le contraire est une illusion.

Tant que tu te verras comme un (semi ?)-raté (« j'ai tout raté avec mon ex » ; « J'ai enchaîné les boulots pourraves », « je suis revenu habiter chez mes parents », « le si peu de vie sociale qu'il me reste », tu expliques être déprimé et la question de fonds de ton topic c’est : « je ne suis plus que l’ombre de moi-même : pourquoi ? »), tu seras dans une situation compliquée. Il s’agit donc de comprendre ce qui t’a conduis dans cette situation, d’agir pour changer ce dont tu ne veux plus, etc… Mais tu dois absolument te voir comme un gars de valeur. Un gars de valeur peut avoir fait le con pour X ou Y raison, être tombé dans un piège, etc… C’est pas pour ça qu’il a perdu de sa valeur. Par contre, généralement, quand il se rend compte de la merde où il est, il fait le nécessaire pour retourner à sa place habituelle: le sommet.
Mais lorsque je parle à des gens de vingt ans (et plus) pour qui tout est bien allé jusqu'à présent, je ne leur en parle pas. Oui j'ai honte d'en parler car je sais ce que ça crée comme image, je me contente d'esquiver le sujet.
Tu vois, ce truc me fait réfléchir. C’est pas la première fois que je le l’entends, et je le connais très bien. Sincèrement, je pense que c’est une mauvaise chose, et que ça prouve que c’est loin d’être derrière toi. Parce qu’il n’y a pas à en avoir honte. Je veux dire, pourquoi tu aurais honte de ta situation ? Perso, j’ai peut-être une réponse. Je crois que ta honte vient surtout du fait que tu ne comprends pas bien les mécanismes qui t’ont poussé à faire les choix que tu juges aujourd’hui mauvais et qui t’ont mis dans une situation que tu juges aujourd’hui difficile. Surtout si tu te vois comme un raté.

Bon, ce n’est pas à mettre en avant, ce serait malsain. Mais quand la question se pose, ne l’évite pas. Sans détailler à outrance, sauf si la personne insiste (mais là, demande-toi si c’est justifié qu’elle insiste avant de répondre), répond.

- T’es au chômage ? Pourquoi ?

- Pourquoi on est au chômage d’hab ? (Quand je te parlais de réfléchir à la légitimité de la personne qui pose la question ; non mais sérieux, qui pose ce genre de questions ! )

- Pourquoi t’as pas de diplôme ? Bah, j’ai fait le con, et maintenant, me faut rattraper. En attendant, j’en paye le prix. (Exemple de réponse)
Tu vois le genre ?
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