Ce topic n'a pas de réel but, je ne sais même pas trop pourquoi je l'écrit, mais je sens que j'en ai besoin.
J'ai beaucoup réfléchi, j'ai toujours trop réfléchi, je n'ai jamais vécu au sens réel du terme, toujours enfermé dans mes pensées..
Incapable de savourer le moment présent, incapable de lâcher prise.
Mes plus vieux souvenir remontent à l'âge de 3 ans, à 4 ans je me souviens déjà que je me posais des questions métaphysique assez poussée, je n'ai jamais vécu librement mon enfance, toujours esclave de mes pensées. Comment marche le monde ? Qu'est-ce qui régit le monde ? Est-ce un ensemble de loi dicté par l'inconscient collectif, une entité supra-naturelle ?
Qu'est-ce que la mort ? Une mort est-elle un passage vers un monde meilleure comme on me l’expliquait tout enfant ? Était-ce un état non conscient qui se prolongerait jusque l'infini, le néant.
Pour toujours.
Je me suis ensuite demandé ce qu'était l'éternité, c'était terrorisant est si fascinant, le temps ne connaîtrait jamais de fin. Ce qui veut dire que mon existence, virtuellement, n'existait pas.
Car si le temps n'est pas mesurable car infini, éternel, ce qui se trouve à l'intérieur ne peut se mesurer.
Ces réflexions m'ont occupé la majeure partie de ma petite enfance.
Puis, vers l'âge de 6-7 ans, école primaire, j'ai pu voir de plus près les "interactions sociales" que l'on a à cet âge, la méchanceté et le vice, excusé par l'innocente pureté.
Je ne sais pas vous, mais en primaire, je trouvais mes camardes profondément idiots, se liguant contre les plus faibles, satisfaisant un égo sur-dimensionné pour leur jeune âge, encouragé par leurs parents.
Je suppose que c'est ce que l'on peut appelé la loi du plus fort.
Fort heureusement, je n'ai pas eu à la subir, je regardais de loin, je ne m'approchais pas, je me contentais d'observer...
Mais je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui poussait ces enfants à faire toutes ses crasses, ses méchancetés, à des personnes qui ne leur avait strictement rien fait ?
Juste pour draguer la jolie Julie de la classe de CE2 ? Juste pour montrer qu'ils étaient les "chefs" ?
Vers mes 9 ans, mes réflexions métaphysique sont revenus à la charge, j'y passé des nuits blanches, et à côté, dans mon univers, l'école primaire, je n'y voyais que décadence, pas une ombre de lumière.
Je suis entré vers cet âge dans une sorte de "dépression" si je peux appeler comme ça, dont je ne me suis jamais réellement sortie.
A vraie dire je m'y complaisait, je me disait, si je suis dans cet état, je peux réfléchir. Si je ne le suis pas, je ne peux pas réfléchir et je deviendrai comme ceux que j’exècre, simple d'esprit, méchant, ne se rendant pas compte de la beauté du monde, incapable de réfléchir ou d'apprendre.
Puis je suis rentré au collège... Ah, le collège, on m'en avait parlé, en bien. En très bien.
La sixième s'est plutôt bien passé, je rester dans mon coin, parfois je me liais d'amitié, j'avais l'impression que les camarades de primaires s'était...Métamorphosé en gens sympathique, et prenant conscience de l'univers où ils sont.
Courtes illusions, la cinquième et la quatrième m'ont prouvé que j'avais tort.
J'ai vu les pires méchanceté pouvant être faites à un élève de ma classe. (Trisomique je crois qu'il était.)
Vu que j'essayais parfois de protégé ce pauvre garçon (D'ailleurs il devait être maso, il revenait chaque fois au près de ses bourreau), l'on a commencé à me faire chier.
Ça a commencé avec des surnoms pourris, des casses cuisses plutôt fort (Je rentrais chaque soir avec les cuisses bleues, heureusement que j'ai toujours eu une haute résistance physique)
etc....
Ayant pratiqué les arts martiaux très jeunes, plus de défense, j'étais dans l'optique de ne jamais contre attaqué tant que je ne serai pas en réel danger. Je gardais mon calme en toute circonstance. Il était strictement impossible de me le faire perdre.
A la fin de ma quatrième, malgré tout, n'en pouvant plus de tout ça, j'ai changé de collège.
Un collège privé. D'après mes parents, qui n'était pas réellement au courant de tout cela, juste qu'il y avait quelques soucis en classe, ça irait mieux.
En route donc pour la troisième.
Classe composé de 5 néo nazis écoutant leur groupe raciste en pleine récréation, composé de quelques "kikoo hippies", qui avait sûrement trop regardé les bisounours, et de moutons qui suivait l'un des deux groupes.
Cette année je ne m'y attarderai pas, j'y ai subi des crasses. Plein de crasses. Mes notes en chutes libres. (Tombé à 5 de moyennes alors qu'en 4ème j'étais à 17 de moyenne générale dont 20 en maths.)
Toujours plongés dans mes réflexion de métaphysique, mais avec l'accès à internet, j'avais un bien plus gros réseau pour réfléchir, paradoxalement, cela m'a enfoncé encore plus dedans, encore plus dans la déprime.
Évidemment, j'ai redoublé cette troisième.... Et...
Juste avant le début de la 2ème troisième, j'ai choisi d'enfiler un masque. Celui de l'homme qui n'a peur de rien. Celui de l'homme qui te cassera la gueule si tu le fais chier. Celui de l'homme qui se fait respecter.
Si c'était là le seul moyen pour qu'on me foutes la paix, le seul moyen que je puisse respiré un coup, le seul moyen que je puisse oublié mes angoisses lié à mes pensées, alors oui, je n'avais aucun problème à renier ma propre nature.
Parallèlement, mon père est parti de la maison à la rentrée de cette année là.
Cela ne m'a étrangement rien fait.
Il vivait sa vie avec qui il voulait, comme il l'entendait.
Voir ma famille en souffrir par contre, je l'acceptais moins, mais je ne pouvais rien n'y faire.
A la maison je ne mettais pas de masque, donc j'avais toujours mon attitude déprimé, ne voulant expliqué toute mon histoire à ma mère qui remonte à l'enfance (Cf au dessus)
J'ai pris l'excuse du divorce. C'est passé comme une lettre à la poste.
Cette année fût une de mes meilleures années pour moi. J'étais respecté par tout les gars de la classe, les filles me trouvaient attirant.
C'est cette année que j'ai eu mes premières relations sexuelles.
C'était marrant, j'aimais le sexe. Pendant le sexe, j'oubliais tout ça. Mais juste après, tout me revenais dans la gueule, comme si le fait d'avoir pris une pause d'une heure dans ma tête me revenait 100 fois le prix.
A la fin de cette année, note insuffisante, je suis partie en seconde professionnelle. Moi qui avait toujours rêvé d'allez en section scientifique, faire une brillante carrière, découvrir quelque chose d'extra-ordinaire, mes rêves venaient de se fermer à moi.
Mon masque est resté pendant la seconde pro, mais l'envie n'y était plus, puis j'y allais en mode touriste...Après quelques mois, je me suis déscolarisé.
Inutile de dire, j'étais scolarisé dans une ville pourrie, et je me suis souvent battues (seulement pour me défendre.)
A ce stade, pour moi, il était clair que l'Homme, était un être impur, on n'en revenait à la réflexion que j'avais lors de la primaire. Tout ce qui m'avait été montré jusque là n'avait pu me convaincre que l'homme n'était qu'un animal régit par ses instincts, incapable de réfléchir.
Je me maudissais d'avoir à supporté ça. Pourquoi ne pouvais-je pas être comme tout les autres ? Au final, je voulais que mon masque se colle à ma peau, et devienne moi.
Je ne voulais plus avoir à réfléchir, j'en souffrais...
Je me suis enfermé dans la bouffe, et dans la clope, épaulé par le pc. Un compagnon qui ne vous lâche jamais.
C'est grâce à internet que j'ai appris la majorité des choses que je connais.
Pendant l'année où j'ai été déscolarisé, j'ai chercher toutes les informations possibles et inimaginables, pour empêcher mes pensées de revenir, j'ai noyé mon cerveau sous une pile d'info considérable. J'ai tout absorbé, et ça marchait bien...
Puis, après un an et demi de déscolarisation, il a été décidé qu'il fallait que je vois un psy.
Bien évidemment, je m'étais promis de ne jamais rien raconté de mon vrai moi à quelqu'un, et surtout pas quelqu'un qui a le pouvoir de m’analysé, quelqu'un qui veut me faire rentré dans tel catégorie, quelqu'un qui pense avoir le pouvoir sur mon être.
Donc j'ai menti, remettant sur la table le divorce de mes parents pour justifier tout ça.
J'ai été orienté vers une "école", où je pouvais reprendre des cours normaux, et où l'on avait un rdv avec un psy, une fois par semaine.
Pour moi c'était le bon plan, je pouvais enfin retoucher mon rêve du doigts. Repartir en section générale. Pour les rdv psy, je n'avais qu'à mentir, cela passerait bien.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Lors de l'entretien d'admission, ils n'y ont vu que du feu.
J'étais admis.
Et puis...La structure dont je pensais être l'eldorado n'était en fait...qu'un ramassis de connerie.
Je pensais trouver des gens similaires à moi, je n'y ai trouvé que des personnes comme l'on en trouves partout ailleurs. Voir, même plus immature, car ces gens prenaient l'excuse de leurs dépression pour ne pas avoir à faire les choses qui ne leurs plaisaient pas.
De plus, les cours..Comment dire...Etait-ce vraiment des cours ? Je pense que les profs ont pensés que c'était une école pour retardés mentales.
Du coup...Je venais là aussi en touriste, je ne révisais pas, dormais en cours, de toute façon, je connaissais tout ce dont les profs parlaient depuis au moins deux ans, j'avais de quoi largement avoir la moyenne...
Puis, pour ne pas être trop à l'écart, je me suis fondue dans le groupe, en un personnage très séxué, qui ne rigole et ne parle que de ça. Ça faisait rire tout le monde, et on me laissait tranquille. C'était le bon plan.
J'y ai rencontré aussi une fille.
Elle était mignonne, il y avait cette lueur dans ses yeux, et son histoire me touché.
On est donc sorti ensemble et les sentiments avec.
Du coup, j'ai arrêté cette "école" qui ne me servait à rien, et ai passé l'été avec ma copine, tout se passé bien, je n'avais plus dans ma tête mes réflexions, et j'étais bien avec elle.
Puis septembre 2011, le couple va moins biens, mes pensées reviennent, je suis re-descolarisé, je cherche du boulot pour payer des cours avec le CNED, mais je n'en trouve pas.
Je me met à la musculation, je me dépasse, je fais tout pour être trop fatigué pour réfléchir.
Met à la longue le corps s'habitue, le couple va toujours mal, puis il va bien, puis il va mal, ça joue au yoyo et ça m'énerve passablement.
La déprime revient avec mes pensées.
Impossible de s'en débarrassée au final. Je les accepte. Je vivrai avec elle, autant qu'elle me serve.
Au lieu de les voir comme une malédiction, je les accepte.
J'avais déjà découvert FTS à l'époque depuis un certain temps, c'est plus ou moins grâce aux articles dessus que j'ai compris qu'il fallait que je m'accepte.
(Cela m'a fait du bien, donc merci Fts, et merci à Frenchkiss pour avoir créer la communauté

Mon couple va de plus en plus mal, ma copine ne me comprends pas et ne cherche pas à me comprendre, je pense qu'elle est assez égoïste... j'essaie d'être là pour elle, toujours c'est possible. Et je me prends des vents ou des réponses bien cassantes.
Bref, nous verrons comment tout cela se finira, peut-être qu'à la lecture de tout ça elle me comprendra, sinon...Et bien il faudra que nous discutions tout les deux sur notre avenir.
Hum...Du coup...Je sais plus du tout où je voulais en venir maintenant qu'on en est à la fin de ce pavé

Peut-être qu'il n'y avait aucun but...Par contre, cela m'a fait réellement beaucoup de bien de l'écrire.
Je me sens... Libre
Je sens que le boulet que je traînais a quelque peu disparu en écrivant ce texte, et en le livrant au gens.
Ceci est la première fois que j'écrivais mon histoire, personnes d'autre ne la connaissait.
Et, je sens que toute déprime s'est envolé grâce à ça.
Du coup, peut-être qu'en vous écrivant mon histoire, j'ai fini de m'accepter totalement...
J'ai conscience aussi que c'est un peu brouillon, mais j'ai écris ce qui me venait à l'esprit.
Bonne soirée à tous!
(Et, ne vous inquiétez pas, je ne suis aucunement suicidaire ou autre

Si vous avez des remarques ou autres, je vous en prie
