Petit guide de l'étudiant en Droit débutant
J'avis rédigé ce petit Vademecum à l'usage d'un copine jeune étudiante en Droit.
Bien qu'il soit plutôt spécifique à cette matière, il peut peut être être de quelque utilité à certains
Petit Guide de l’étudiant en Droit débutant
Le but de ce petit guide est de permettre de réussir son année avec le minimum d’effort JUSTE pour un maximum d’efficacité
Qu’est-ce qu’un effort juste ?
Il y a essentiellement deux choses qui vont vous empêcher de réussir votre année
- Ne pas assez travailler (= ne pas acquérir très tôt le bon rythme de travail), ce qui conduit immanquablement à
- Trop travailler à la fin, se surcharger le système pendant le dernier mois avant les ‘exams’, bosser avant tout pour se rassurer… et déprimer, rater ou se réfugier dans sa vie sociale, familiale… et arriver épuisé ou bouffé de stress aux exams. => Exit.
Un effort juste est un effort intelligent et régulier.
La règle d’Or : 80% de la qualité de votre travail final est généralement déterminé par 20% du temps votre travail au quotidien ( !)
Le paradoxe est que la majorité des étudiants n’ont pas appris à travailler avec efficacité.
Faisons la liste non exaustive des défauts classiques
- Bachoter son cour sans le comprendre, et compenser par un surinvestissement de bachotage (je ne comprend pas alors j’apprend par cœur)… ou un désintérêt et un détachement (on verra plus tard)
- Orienter principalement son travail sur les sujets qui vous plaisent et que vous comprenez = vous donner bonne conscience.
Or…rien de tout ceci n’est efficace. On ne vous demande pas de tout connaître ou de comprendre, mais de digérer votre cour pour le rendre sous la forme d’une dissertation de réponse, voire d’un oral (et parfois d’un QCM)
Digérer prend du temps. C’est un processus que nous allons étudier ici.
Tout d’abord il faut comprendre son cour
Ensuite il faut apprendre son cour
Et pour finir, il faut comprendre comment restituer son cour sous la forme qu’attend vos examinateurs.= maîtriser ses cours
Et c’est là que la règle d’Or intervient : comment être efficace dans tout ceci ?
Car si vous n’avez pas de vie personnelle satisfaisante (sport, amis, famille…) vous plomberez sérieusement votre capacité de travail.
I. Comprendre vos cours.
Dans un premier temps, allez à tous vos cours. Ensuite, si vos obligations (emplois) ou si certains profs sont par trop imbuvables, vous pouvez éventuellement en sécher certains…dans la mesure ou vous les récupérez régulièrement.
La régularité, l’habitude de travailler est ce qui vous sauvera quand un choc, un imprévu, une maladie… vous écartera de votre travail.
Après chaque journée de cours, consacrez un temps limité à relire vos notes de cour. (Ce qui suit est essentiel) et faites des fiches au fur et à mesure.
Sur ces fiches, notez la structure de votre cour, et un résumé en quelques lignes des paragraphes.
Résumer est un exercice cruel. On est obligé de synthétiser, mais aussi de discriminer. Laisser de côté tel détail pour ne marquer que les idées–forces principale.
Cela vous oblige à ‘malaxer’ la matière dans votre esprit, à vous l’approprier
Cela vous oblige à structurer vos connaissances et à vérifier si vous comprenez effectivement le contenu de vos cours.
Si vous vous apercevez qu’un point vous échappe, faites de rapides recherches (médiathèque, internet) et/ou demandez au prof au cour suivant.
Laisser grandir votre incompréhension d’une matière, c’est nourrir votre frustration, donc votre stress. Le stress sera un boulet de plus en plus lourd et à la fin, il faudra mettre une énergie telle pour le dépasser qu’il vous restera peu d’énergie pour être efficace (sans parler de la souffrance morale induite).
Au début, il semblera impossible de tout mettre en fiche ou résumer en un temps raisonnable.(1 h, 2 h). Le découragement guette.
Forcez vous à le faire (si possible dès la fin des cours cf médiathèque) puis forcez vous à faire autre chose.
Le comportement classique de l’étudiant est de se déstresser après les cours puis d’évacuer sa culpabilité en bossant jusqu’à des heures indues… ou en repoussant toujours à plus tard.
Pas de jugement moral. C’est juste inefficace et nuisible pour vos études.
Vous DEVEZ prendre l’habitude de relire vos cours le plus tôt possible et de les mettre en fiche.
Et vous DEVEZ ensuite consacrez vos soirées à vous détendre, vous amuser, etc.
Les deux sont indispensables pour réussir votre année dans de bonnes conditions.
La persévérance va vous apprendre à optimiser votre travail. Au début, 6 heure de cours demande facilement 2 heures de boulot de mise en fiche, résumé… Au bout de quelques semaines acharnées et appliquées, il devient assez facile de faire tout cela en 30-40 mn (!)
Ne vous laissez pas embarquer par la complexité ou le perfectionnisme. Faites simple. Ne réécrivez pas vos cours en cursive gothique, résumez les simplement. Par définition, résumer, c’est ne pas tout marquer. Il est plus important d’être lisible qu’exhaustif.
30 minutes, c’est plus ou moins 20 % du temps de travail que vous consacriez à cela auparavant (2 heures).
C’est là que revient la fameuse « règles d’Or ». 20% du temps de travail pour 80% de l’efficacité
Et me direz vous, si vous voulez atteindre les 100% ?
C’est ce que nous allons voir au chapitre suivant.
II. Apprendre ses cours.
Le principe de la Toile d’araignée.
Plus vous comprenez et organisez vos cours, plus il est facile d’y ajouter de nouveaux éléments, les maillons s’imbriquent au déjà connu.
Mais vous ne pouvez guère vous contenter de vos cours ! Il y a les TDs, les travaux à préparer à la maison, les livres que l’on vous enjoint de lire…
Très souvent, comme pour les cours, les étudiants délaissent (ouais, je lirai les bouquins pendant les vacances) ou surinvestissent ces travaux. (pour bien comprendre ce paragraphe, je vais consulter 18 autres bouquins...tiens, il est 2 heures du mat et je ne comprend plus rien depuis 3 heures)
Non, non, non ! Ne travaillez jamais pour vous rassurer. Limitez vous, mais travaillez efficacement.
Rattachez tout nouveau travail au déjà connu (cf résumé de cour). Si vous ne comprenez pas ce qu’on vous demande d’étudier ou de faire, il y a de grandes chances que
1. Vous ayez raté un élément simple (50%) (Ah oui, pas la Personnalité Multiple, mais la Personnalité Morale des entreprises)
2. Vous étudiez par erreur un élément trop avancé pour vous (20%) (Hum, je ne devrais pas essayer d’intégrer les finesses du droit Pénal avant d’avoir compris mon Intro du droit) (= syndrome de l’étudiant encyclopédiste)
3. Vous avez saturé votre RAM. (30%) Allez vous prendre un café, respirez un coup avant de vous y remettre.
Si vraiment votre prof de TD vous demande des choses sans rapport avec vos cours, allez en discuter avec lui. Il est peut être mal informé sur votre programme ( !) ou a tout simplement omis de vous transmettre un détail essentiel (par exemple que les éléments de l’exposé démentiel touchant à 27 matières qu’il vous demande pour demain se trouvent tous… dans un livre de référence facilement consultable ( !)
Si vous bossez régulièrement, tout est simple. Si ce n’est pas simple, vous avez probablement loupé un détail simple. Cette règle est valable dans 99% des cas.
Note : Les bouquins à lire. Vos profs vous conseilleront parfois des dizaines de bouquins ‘indispensables’. Si vous n’êtes pas un lecteur prodige, inutile de déprimer devant une pile prenant la poussière sur votre table. Allez jeter un coup d’œil à la Bibliothèque Universitaire, sélectionnez en une poignée et lisez les uns à uns, progressivement , régulièrement… Commencez par ceux qui complètent vos cours.
[ Parenthèse : Le problème de l’Ennui. ]
Parfois, le Droit, c’est chiant. Suivre des cours débités sur un ton monocodre, lire une interminable liste d’exceptions à la règle, rédiger ses fiches alors qu’il fait beau dehors et que ses potes sont à la cafèt…
Désolé, vous devez apprendre à supporter cela. Il n’y a pas de remèdes miracles. Vous devez muscler votre volonté, vous efforcer à faire cet effort, à supporter cette routine.
L’habitude deviendra alors une seconde nature ,et vous deviendrez petit à petit capable de trouver de l’intérêt au plus rébarbatif des articles (que vous relierez à un corpus plus général) ou à supporter sans broncher ce qui vous intéresse peu.
C’est aussi pourquoi il est essentiel d’avoir une vie à côté de ses études. Une vraie vie bien remplie. En général, vous ne devriez jamais étudier après 20 heures (il y a des exceptions, comme les révisions en groupe ou les devoirs notés à rendre pour le lendemain, etc)
Mais si vous vous retrouvez régulièrement à bosser après l’heure du souper, c’est que vous vous y prenez mal.
Savoir compléter ses cours par des recherches personnelles pertinentes, savoir se couper de son travail pour se reposer et s’amuser, c’est cela l’effort JUSTE.
C’est précisément cela la règle d’Or. On ne fait plus que du travail efficace, cadré, que l’on alimente d’un travail personnel également efficace fondé sur la compréhension du premier, et on accepte (et l’on s’oblige) ensuite à se bouger le corps, réchauffer l’âme et aérer l’esprit.
Plus on bosse efficacement, plus cela devient facile, et plus on a du temps pour faire autre chose que bosser ! C’en est presque immoral…
[ Fin de la Parenthèse ]
A force de bosser régulièrement, il se passe un phénomène « étrange ». Vos cours deviennent ‘disponibles’ dans votre esprit ! Certes, tout ne vient pas à volonté, mais des pans entiers de cours vous apparaissent sans effort, des synthèses à priori impossible vous sont subitement accessibles.
Pour certains privilégiés , le procédé décris plus haut suffit. Mais hélas pour nous, le commun des mortels, il faut encourager le processus en s’y entraînant progressivement.
La place me manque ici pour décrire les différents procédés de Mnémotechnie. J’y consacrerai peut être des cours particuliers.
Je dirai simplement ceci : Si vous avez compris vos cours, vous serez capable d’en réciter et d’en expliciter le contenu en matérialisant tout simplement la structure de ce cour (et en la faisant défiler) dans votre esprit. A partir de ce squelette, le reste apparaîtra ‘comme par magie’. Tout simplement, à partir d’un marqueur mental, vous dévidez toute une pelote de connaissance imbriquée.
Cela peut sembler incroyable, mais j’ai ainsi mémorisé sans problème sur ma dernière année de fac plus de 1500 pages de cours.
Bien sûr, cela demande un peu d’entraînement. Au lieu de relire votre cour 50 fois, vous n’avez qu’à relire vos notes de temps en temps pour consolider le lien mémoriel vers le contenu.
Quand vous avez un ‘trou’, vous n’avez qu’à relire la partie concernée de vos cours, et éventuellement rectifier vos notes.
Le plus ‘marrant’, c’est que cela devient un vrai jeu plus qu’un travail. A la fin de ma scolarité à la Fac, je me récitai mes résumés de cours en nageant à la piscine, notant les points ou je pêchai, auquel j’allai jeter un rapide coup d’œil en rentrant, avant de ressortir.
Une autre technique consiste à se retrouver entre apprentis juriste et à se poser des questions sur les points difficiles. Vos collègues ont peut être trouvé une façon simple d’expliciter un point compliqué, ou vous vous étonnerez peut être par votre ‘maîtrise’ d’un sujet que vous pensiez sans intérêt. Il y a aussi le phénomène d’émulation qui vous poussera à aller de l’avant.
On a compris son cours quand on est capable de le résumer, on a appris son cour quand on est capable d’en expliciter n’importe quel point
Ce n’est pas la même chose.
Et le pire, c’est que cela ne suffit pas. Car dans le fond, on ne vous demande pas de le comprendre ni même de l’apprendre.
On vous demande de le restituer sous la forme qu’en attendent les examinateurs lors des examens.
III. Restituer ses cours, maîtriser ses cours
Peut importe votre connaissance du sujet. Peut importe que vous ayez été un bon étudiant sage lisant ses cours jusqu’à 2 heures du mat’, ou un méchant étudiant menant une vie de débauche…On vous jugera que sur votre capacité à répondre à un sujet d’examen.
Très tôt dans l’année, demandez à vos profs des exemples concrets de ce qu’ils vous demanderont à l’examen de fin d’année.
Et allez vous procurer les annales des années précédentes. Voilà votre véritable sujet d’étude.
Le saviez vous ? 50% des sujets que vous aurez aux exams auront probablement déjà été posés dans les 3 années précédentes.
Si vous n’êtes pas sûr de vous, demandez gentiment à vos profs, à vos chargés de TD si vous pouvez leur rendre une copie d’un sujet d’examen pour vérifier si votre façon de faire correspond à la forme d’une copie telle qu’il l’entend. La plupart accepteront.
Sinon, les annales corrigées du commerce sont faites pour vous permettre d’apprendre la forme et le ‘ton’ juridique. Ne vous en privez pas, mais rien ne vaut le retour direct d’un prof.
Mon expérience personnelle m’a appris que le plus efficace (si l’on a le temps) était de partager son cour en 3 grosses parties et de sélectionner dans les annales 3 sujets concernant chacune un point développé dans une de ces parties.
Et de tenter de se les faire dans des conditions d’examens (typiquement, se donner 2 heures)
En général, cela n’est pas fameux au début. On est obligé de relire la partie du cour après avoir galéré sur un brouillon de plan détaillé.
Mais il se produit alors un phénomène intéressant. Les parties du cour voisine, que l’on n’a pas relue spécialement, reviennent elles aussi à la mémoire.
C’est d’ailleurs souvent frustrant : on se sent capable de faire un plan détaillé de tout sauf de la question !!!
Mais le lendemain, dans les mêmes conditions, on arrive maintenant à répondre correctement à la question sans relire son cour.
Et 2 jours plus tard, on a répondu par écris aux trois questions d’exams et l’on pourrait sans doute répondre à n’importe quelle question concernant le cour en entier.
Si vous faites cela, vous êtes quasiment assuré d’avoir la moyenne. Si vous vous entraînez sur 5 sujets d’examens, vous aurez quasiment à coup sûr une bonne note. Si vous en faites 10, vous concurrencerez le major de promo. A vous de voir…
Pour Maîtriser un cour, vous devez être capable de le restituer sous la forme d’un sujet d’examen.
Quand s’entraîner à cela. Hé bien, cela dépend.
Je ne saurai trop vous conseiller de vous procurer les annales le plus tôt possible, et de demander au plus tôt a vos profs de vous aider sur la rédaction d’un sujet d’exam.
Par contre, l’entraînement effectif en condition d’examen n’a pas beaucoup de sens si vous n’avez pas déjà ni appris ni compris vos cours.
Bien que vous poussiez en faire quelques un ‘pour voir’, vous devriez utiliser votre dernier mois avant les examens à vous entraîner quotidiennement a faire des sujets d’exams.
Ce qui veut dire que vous devez avoir compris et appris la majorité de vos cours…avant la date fatidique des ‘un mois’ avant les exams.
Beaucoup de gens ‘révisent’ leurs examens. C’est une erreur. Il n’y a rien à réviser. Par acquis de conscience, vous pouvez relire tous vos cours une bonne fois dans le détail, mais il n’est plus temps de les ‘bosser’. Vous devez avoir compris, appris bien avant.
Avant un examen, vous devez surtout pratiquer des sujets d’examens. Et vous aérer.
Bachoter va juste servir à vous épuiser. Préparez vous … comme pour une épreuve sportive.
L’idéal, pour combattre le stress, est de s’entraîner dans de vraies conditions d’examens.
Ex : Lever 7 heures. Petit dèj. Réveil musculaire. 8 heure, exam simulé, vous vous posez à votre table pour 2-3 heures. Réussi ? Bien. Raté ? Pas grave. On relit la partie du cour en question, on prend quelques notes, et on sort prendre le soleil. E ton n’oublie pas de manger.
14 heure, rebelotte. Autre sujet d’exam. Etc. Et après on sort, on voit des potes, on se défoule.
On relit ses notes résumées avant de se coucher. Dodo
Le lendemain, même programme. On refait le sujet de la veille si l’on n’a pas été bon et on en travaille un autre l’après midi.
Au lieu d’être stressé à mort et épuisé pendant vos examens, vous serez prêt. C’est tout simple, mais cela demande du travail.
Le paradoxe, c’est que cela demande moins de travail que les deux mois d’Enfer habituel où l’on doit rattraper tout le retard de l’année, pour une note finale généralement misérable.
En conclusion :
On peut trouver mes ‘recettes’ bien péremptoire et définitives. N’y a t’il pas d’autres façons de réussir ?
Ne peut on pas, par exemple, ne rédiger ses notes qu’une fois par semaine, le week end par exemple, surtout si les obligations familiales et professionnelles ne vous laissent que peu de temps entre les cours ?
Bien sûr que si.
Mais plus le travail de départ est sérieux et régulier, plus il est simple ensuite de l’adapter sans (trop) en souffrir.
Car s’il est simple de prendre un bon rythme de croisière et une efficacité épurée si l’on y consacre un ou deux mois un peu ‘stricts’(cf la règle d’Or), autant cela peut prendre 6 mois (voire plusieurs années) si l’on y consacre qu’un moment dans la semaine.
Note : Et en plus, il est plus facile de résumer un cour auquel on a assisté le jour même : la trace mémorielle est plus fraîche, beaucoup des petites remarques du prof vous reviennent en mémoire, et votre capacité générale d’attention deviendra meilleure, ainsi que votre capacité à la prise de note efficace sur les prochains cours.
Sans compter que comme je l’ai écris plus haut, un travail de résumé/structuration régulier permet d’y passer en définitive beaucoup moins de temps sur le long terme
Le paradoxe de ‘mon’ système, c’est qu’il offre finalement beaucoup de temps pour faire autre chose qu’étudier. Par exemple, on dispose régulièrement de soirées vraiment libres, et de la plupart de ses week ends.
Il crée de l’efficacité au travail, et vous laisse du temps pour vous même. Rien ne dissipe aussi bien la fatigue nerveuse du travail d’étude que l’effort social plaisant ou la bonne fatigue physique.
En vous défoulant régulièrement, vous devenez un meilleurs étudiant. Quoi de mieux ?
…
Vous avez compris ? Alors résumez ce cour en une fiche format A5 *de 2 pages maximum**. Faites apparaître sa structure (intro, chapitres, conclusion), et faites apparaître ses idées-forces chacune en une ligne ou 2 max.
Ah, et le tout de façon claire et lisible d’un simple coup d’œil.
Et pendant que vous y êtes, allez vous acheter un petit classeur ou vous rangerez toutes vos fiches de l’année.
Vous êtes encore là ? Au boulot fainéant, vous devez sortir ce soir.
*Bizarrement, la feuille A5 volante (format petit cahier d’écolier) petit carreaux est l’idéal pour l’écriture de résumé, de synthèse de vos cours. Vous pouvez parcourir cette page en un coup d’œil en gardant une bonne ‘aération’, et il y a assez d’espace pour que l’écriture y soit aisée
Plus grande (A3, format classique), il sera paradoxalement plus long et plus difficile de vous relire (séquençage visuel - trop long à vous expliquer ici)
Plus petit (mini fiches), il est plus difficile de résumer de façon lisible et l’écriture des fiches sera finalement plus pénible et plus longue.
** Pour 100 pages A3 de cours, vous devez avoir au maximum 10-20 pages de fiches A5 de résumé/synthèse. Moins, vous avez probablement trop élagué, plus vous ne synthétisez pas assez
Bien qu'il soit plutôt spécifique à cette matière, il peut peut être être de quelque utilité à certains
Petit Guide de l’étudiant en Droit débutant
Le but de ce petit guide est de permettre de réussir son année avec le minimum d’effort JUSTE pour un maximum d’efficacité
Qu’est-ce qu’un effort juste ?
Il y a essentiellement deux choses qui vont vous empêcher de réussir votre année
- Ne pas assez travailler (= ne pas acquérir très tôt le bon rythme de travail), ce qui conduit immanquablement à
- Trop travailler à la fin, se surcharger le système pendant le dernier mois avant les ‘exams’, bosser avant tout pour se rassurer… et déprimer, rater ou se réfugier dans sa vie sociale, familiale… et arriver épuisé ou bouffé de stress aux exams. => Exit.
Un effort juste est un effort intelligent et régulier.
La règle d’Or : 80% de la qualité de votre travail final est généralement déterminé par 20% du temps votre travail au quotidien ( !)
Le paradoxe est que la majorité des étudiants n’ont pas appris à travailler avec efficacité.
Faisons la liste non exaustive des défauts classiques
- Bachoter son cour sans le comprendre, et compenser par un surinvestissement de bachotage (je ne comprend pas alors j’apprend par cœur)… ou un désintérêt et un détachement (on verra plus tard)
- Orienter principalement son travail sur les sujets qui vous plaisent et que vous comprenez = vous donner bonne conscience.
Or…rien de tout ceci n’est efficace. On ne vous demande pas de tout connaître ou de comprendre, mais de digérer votre cour pour le rendre sous la forme d’une dissertation de réponse, voire d’un oral (et parfois d’un QCM)
Digérer prend du temps. C’est un processus que nous allons étudier ici.
Tout d’abord il faut comprendre son cour
Ensuite il faut apprendre son cour
Et pour finir, il faut comprendre comment restituer son cour sous la forme qu’attend vos examinateurs.= maîtriser ses cours
Et c’est là que la règle d’Or intervient : comment être efficace dans tout ceci ?
Car si vous n’avez pas de vie personnelle satisfaisante (sport, amis, famille…) vous plomberez sérieusement votre capacité de travail.
I. Comprendre vos cours.
Dans un premier temps, allez à tous vos cours. Ensuite, si vos obligations (emplois) ou si certains profs sont par trop imbuvables, vous pouvez éventuellement en sécher certains…dans la mesure ou vous les récupérez régulièrement.
La régularité, l’habitude de travailler est ce qui vous sauvera quand un choc, un imprévu, une maladie… vous écartera de votre travail.
Après chaque journée de cours, consacrez un temps limité à relire vos notes de cour. (Ce qui suit est essentiel) et faites des fiches au fur et à mesure.
Sur ces fiches, notez la structure de votre cour, et un résumé en quelques lignes des paragraphes.
Résumer est un exercice cruel. On est obligé de synthétiser, mais aussi de discriminer. Laisser de côté tel détail pour ne marquer que les idées–forces principale.
Cela vous oblige à ‘malaxer’ la matière dans votre esprit, à vous l’approprier
Cela vous oblige à structurer vos connaissances et à vérifier si vous comprenez effectivement le contenu de vos cours.
Si vous vous apercevez qu’un point vous échappe, faites de rapides recherches (médiathèque, internet) et/ou demandez au prof au cour suivant.
Laisser grandir votre incompréhension d’une matière, c’est nourrir votre frustration, donc votre stress. Le stress sera un boulet de plus en plus lourd et à la fin, il faudra mettre une énergie telle pour le dépasser qu’il vous restera peu d’énergie pour être efficace (sans parler de la souffrance morale induite).
Au début, il semblera impossible de tout mettre en fiche ou résumer en un temps raisonnable.(1 h, 2 h). Le découragement guette.
Forcez vous à le faire (si possible dès la fin des cours cf médiathèque) puis forcez vous à faire autre chose.
Le comportement classique de l’étudiant est de se déstresser après les cours puis d’évacuer sa culpabilité en bossant jusqu’à des heures indues… ou en repoussant toujours à plus tard.
Pas de jugement moral. C’est juste inefficace et nuisible pour vos études.
Vous DEVEZ prendre l’habitude de relire vos cours le plus tôt possible et de les mettre en fiche.
Et vous DEVEZ ensuite consacrez vos soirées à vous détendre, vous amuser, etc.
Les deux sont indispensables pour réussir votre année dans de bonnes conditions.
La persévérance va vous apprendre à optimiser votre travail. Au début, 6 heure de cours demande facilement 2 heures de boulot de mise en fiche, résumé… Au bout de quelques semaines acharnées et appliquées, il devient assez facile de faire tout cela en 30-40 mn (!)
Ne vous laissez pas embarquer par la complexité ou le perfectionnisme. Faites simple. Ne réécrivez pas vos cours en cursive gothique, résumez les simplement. Par définition, résumer, c’est ne pas tout marquer. Il est plus important d’être lisible qu’exhaustif.
30 minutes, c’est plus ou moins 20 % du temps de travail que vous consacriez à cela auparavant (2 heures).
C’est là que revient la fameuse « règles d’Or ». 20% du temps de travail pour 80% de l’efficacité
Et me direz vous, si vous voulez atteindre les 100% ?
C’est ce que nous allons voir au chapitre suivant.
II. Apprendre ses cours.
Le principe de la Toile d’araignée.
Plus vous comprenez et organisez vos cours, plus il est facile d’y ajouter de nouveaux éléments, les maillons s’imbriquent au déjà connu.
Mais vous ne pouvez guère vous contenter de vos cours ! Il y a les TDs, les travaux à préparer à la maison, les livres que l’on vous enjoint de lire…
Très souvent, comme pour les cours, les étudiants délaissent (ouais, je lirai les bouquins pendant les vacances) ou surinvestissent ces travaux. (pour bien comprendre ce paragraphe, je vais consulter 18 autres bouquins...tiens, il est 2 heures du mat et je ne comprend plus rien depuis 3 heures)
Non, non, non ! Ne travaillez jamais pour vous rassurer. Limitez vous, mais travaillez efficacement.
Rattachez tout nouveau travail au déjà connu (cf résumé de cour). Si vous ne comprenez pas ce qu’on vous demande d’étudier ou de faire, il y a de grandes chances que
1. Vous ayez raté un élément simple (50%) (Ah oui, pas la Personnalité Multiple, mais la Personnalité Morale des entreprises)
2. Vous étudiez par erreur un élément trop avancé pour vous (20%) (Hum, je ne devrais pas essayer d’intégrer les finesses du droit Pénal avant d’avoir compris mon Intro du droit) (= syndrome de l’étudiant encyclopédiste)
3. Vous avez saturé votre RAM. (30%) Allez vous prendre un café, respirez un coup avant de vous y remettre.
Si vraiment votre prof de TD vous demande des choses sans rapport avec vos cours, allez en discuter avec lui. Il est peut être mal informé sur votre programme ( !) ou a tout simplement omis de vous transmettre un détail essentiel (par exemple que les éléments de l’exposé démentiel touchant à 27 matières qu’il vous demande pour demain se trouvent tous… dans un livre de référence facilement consultable ( !)
Si vous bossez régulièrement, tout est simple. Si ce n’est pas simple, vous avez probablement loupé un détail simple. Cette règle est valable dans 99% des cas.
Note : Les bouquins à lire. Vos profs vous conseilleront parfois des dizaines de bouquins ‘indispensables’. Si vous n’êtes pas un lecteur prodige, inutile de déprimer devant une pile prenant la poussière sur votre table. Allez jeter un coup d’œil à la Bibliothèque Universitaire, sélectionnez en une poignée et lisez les uns à uns, progressivement , régulièrement… Commencez par ceux qui complètent vos cours.
[ Parenthèse : Le problème de l’Ennui. ]
Parfois, le Droit, c’est chiant. Suivre des cours débités sur un ton monocodre, lire une interminable liste d’exceptions à la règle, rédiger ses fiches alors qu’il fait beau dehors et que ses potes sont à la cafèt…
Désolé, vous devez apprendre à supporter cela. Il n’y a pas de remèdes miracles. Vous devez muscler votre volonté, vous efforcer à faire cet effort, à supporter cette routine.
L’habitude deviendra alors une seconde nature ,et vous deviendrez petit à petit capable de trouver de l’intérêt au plus rébarbatif des articles (que vous relierez à un corpus plus général) ou à supporter sans broncher ce qui vous intéresse peu.
C’est aussi pourquoi il est essentiel d’avoir une vie à côté de ses études. Une vraie vie bien remplie. En général, vous ne devriez jamais étudier après 20 heures (il y a des exceptions, comme les révisions en groupe ou les devoirs notés à rendre pour le lendemain, etc)
Mais si vous vous retrouvez régulièrement à bosser après l’heure du souper, c’est que vous vous y prenez mal.
Savoir compléter ses cours par des recherches personnelles pertinentes, savoir se couper de son travail pour se reposer et s’amuser, c’est cela l’effort JUSTE.
C’est précisément cela la règle d’Or. On ne fait plus que du travail efficace, cadré, que l’on alimente d’un travail personnel également efficace fondé sur la compréhension du premier, et on accepte (et l’on s’oblige) ensuite à se bouger le corps, réchauffer l’âme et aérer l’esprit.
Plus on bosse efficacement, plus cela devient facile, et plus on a du temps pour faire autre chose que bosser ! C’en est presque immoral…
[ Fin de la Parenthèse ]
A force de bosser régulièrement, il se passe un phénomène « étrange ». Vos cours deviennent ‘disponibles’ dans votre esprit ! Certes, tout ne vient pas à volonté, mais des pans entiers de cours vous apparaissent sans effort, des synthèses à priori impossible vous sont subitement accessibles.
Pour certains privilégiés , le procédé décris plus haut suffit. Mais hélas pour nous, le commun des mortels, il faut encourager le processus en s’y entraînant progressivement.
La place me manque ici pour décrire les différents procédés de Mnémotechnie. J’y consacrerai peut être des cours particuliers.
Je dirai simplement ceci : Si vous avez compris vos cours, vous serez capable d’en réciter et d’en expliciter le contenu en matérialisant tout simplement la structure de ce cour (et en la faisant défiler) dans votre esprit. A partir de ce squelette, le reste apparaîtra ‘comme par magie’. Tout simplement, à partir d’un marqueur mental, vous dévidez toute une pelote de connaissance imbriquée.
Cela peut sembler incroyable, mais j’ai ainsi mémorisé sans problème sur ma dernière année de fac plus de 1500 pages de cours.
Bien sûr, cela demande un peu d’entraînement. Au lieu de relire votre cour 50 fois, vous n’avez qu’à relire vos notes de temps en temps pour consolider le lien mémoriel vers le contenu.
Quand vous avez un ‘trou’, vous n’avez qu’à relire la partie concernée de vos cours, et éventuellement rectifier vos notes.
Le plus ‘marrant’, c’est que cela devient un vrai jeu plus qu’un travail. A la fin de ma scolarité à la Fac, je me récitai mes résumés de cours en nageant à la piscine, notant les points ou je pêchai, auquel j’allai jeter un rapide coup d’œil en rentrant, avant de ressortir.
Une autre technique consiste à se retrouver entre apprentis juriste et à se poser des questions sur les points difficiles. Vos collègues ont peut être trouvé une façon simple d’expliciter un point compliqué, ou vous vous étonnerez peut être par votre ‘maîtrise’ d’un sujet que vous pensiez sans intérêt. Il y a aussi le phénomène d’émulation qui vous poussera à aller de l’avant.
On a compris son cours quand on est capable de le résumer, on a appris son cour quand on est capable d’en expliciter n’importe quel point
Ce n’est pas la même chose.
Et le pire, c’est que cela ne suffit pas. Car dans le fond, on ne vous demande pas de le comprendre ni même de l’apprendre.
On vous demande de le restituer sous la forme qu’en attendent les examinateurs lors des examens.
III. Restituer ses cours, maîtriser ses cours
Peut importe votre connaissance du sujet. Peut importe que vous ayez été un bon étudiant sage lisant ses cours jusqu’à 2 heures du mat’, ou un méchant étudiant menant une vie de débauche…On vous jugera que sur votre capacité à répondre à un sujet d’examen.
Très tôt dans l’année, demandez à vos profs des exemples concrets de ce qu’ils vous demanderont à l’examen de fin d’année.
Et allez vous procurer les annales des années précédentes. Voilà votre véritable sujet d’étude.
Le saviez vous ? 50% des sujets que vous aurez aux exams auront probablement déjà été posés dans les 3 années précédentes.
Si vous n’êtes pas sûr de vous, demandez gentiment à vos profs, à vos chargés de TD si vous pouvez leur rendre une copie d’un sujet d’examen pour vérifier si votre façon de faire correspond à la forme d’une copie telle qu’il l’entend. La plupart accepteront.
Sinon, les annales corrigées du commerce sont faites pour vous permettre d’apprendre la forme et le ‘ton’ juridique. Ne vous en privez pas, mais rien ne vaut le retour direct d’un prof.
Mon expérience personnelle m’a appris que le plus efficace (si l’on a le temps) était de partager son cour en 3 grosses parties et de sélectionner dans les annales 3 sujets concernant chacune un point développé dans une de ces parties.
Et de tenter de se les faire dans des conditions d’examens (typiquement, se donner 2 heures)
En général, cela n’est pas fameux au début. On est obligé de relire la partie du cour après avoir galéré sur un brouillon de plan détaillé.
Mais il se produit alors un phénomène intéressant. Les parties du cour voisine, que l’on n’a pas relue spécialement, reviennent elles aussi à la mémoire.
C’est d’ailleurs souvent frustrant : on se sent capable de faire un plan détaillé de tout sauf de la question !!!
Mais le lendemain, dans les mêmes conditions, on arrive maintenant à répondre correctement à la question sans relire son cour.
Et 2 jours plus tard, on a répondu par écris aux trois questions d’exams et l’on pourrait sans doute répondre à n’importe quelle question concernant le cour en entier.
Si vous faites cela, vous êtes quasiment assuré d’avoir la moyenne. Si vous vous entraînez sur 5 sujets d’examens, vous aurez quasiment à coup sûr une bonne note. Si vous en faites 10, vous concurrencerez le major de promo. A vous de voir…
Pour Maîtriser un cour, vous devez être capable de le restituer sous la forme d’un sujet d’examen.
Quand s’entraîner à cela. Hé bien, cela dépend.
Je ne saurai trop vous conseiller de vous procurer les annales le plus tôt possible, et de demander au plus tôt a vos profs de vous aider sur la rédaction d’un sujet d’exam.
Par contre, l’entraînement effectif en condition d’examen n’a pas beaucoup de sens si vous n’avez pas déjà ni appris ni compris vos cours.
Bien que vous poussiez en faire quelques un ‘pour voir’, vous devriez utiliser votre dernier mois avant les examens à vous entraîner quotidiennement a faire des sujets d’exams.
Ce qui veut dire que vous devez avoir compris et appris la majorité de vos cours…avant la date fatidique des ‘un mois’ avant les exams.
Beaucoup de gens ‘révisent’ leurs examens. C’est une erreur. Il n’y a rien à réviser. Par acquis de conscience, vous pouvez relire tous vos cours une bonne fois dans le détail, mais il n’est plus temps de les ‘bosser’. Vous devez avoir compris, appris bien avant.
Avant un examen, vous devez surtout pratiquer des sujets d’examens. Et vous aérer.
Bachoter va juste servir à vous épuiser. Préparez vous … comme pour une épreuve sportive.
L’idéal, pour combattre le stress, est de s’entraîner dans de vraies conditions d’examens.
Ex : Lever 7 heures. Petit dèj. Réveil musculaire. 8 heure, exam simulé, vous vous posez à votre table pour 2-3 heures. Réussi ? Bien. Raté ? Pas grave. On relit la partie du cour en question, on prend quelques notes, et on sort prendre le soleil. E ton n’oublie pas de manger.
14 heure, rebelotte. Autre sujet d’exam. Etc. Et après on sort, on voit des potes, on se défoule.
On relit ses notes résumées avant de se coucher. Dodo
Le lendemain, même programme. On refait le sujet de la veille si l’on n’a pas été bon et on en travaille un autre l’après midi.
Au lieu d’être stressé à mort et épuisé pendant vos examens, vous serez prêt. C’est tout simple, mais cela demande du travail.
Le paradoxe, c’est que cela demande moins de travail que les deux mois d’Enfer habituel où l’on doit rattraper tout le retard de l’année, pour une note finale généralement misérable.
En conclusion :
On peut trouver mes ‘recettes’ bien péremptoire et définitives. N’y a t’il pas d’autres façons de réussir ?
Ne peut on pas, par exemple, ne rédiger ses notes qu’une fois par semaine, le week end par exemple, surtout si les obligations familiales et professionnelles ne vous laissent que peu de temps entre les cours ?
Bien sûr que si.
Mais plus le travail de départ est sérieux et régulier, plus il est simple ensuite de l’adapter sans (trop) en souffrir.
Car s’il est simple de prendre un bon rythme de croisière et une efficacité épurée si l’on y consacre un ou deux mois un peu ‘stricts’(cf la règle d’Or), autant cela peut prendre 6 mois (voire plusieurs années) si l’on y consacre qu’un moment dans la semaine.
Note : Et en plus, il est plus facile de résumer un cour auquel on a assisté le jour même : la trace mémorielle est plus fraîche, beaucoup des petites remarques du prof vous reviennent en mémoire, et votre capacité générale d’attention deviendra meilleure, ainsi que votre capacité à la prise de note efficace sur les prochains cours.
Sans compter que comme je l’ai écris plus haut, un travail de résumé/structuration régulier permet d’y passer en définitive beaucoup moins de temps sur le long terme
Le paradoxe de ‘mon’ système, c’est qu’il offre finalement beaucoup de temps pour faire autre chose qu’étudier. Par exemple, on dispose régulièrement de soirées vraiment libres, et de la plupart de ses week ends.
Il crée de l’efficacité au travail, et vous laisse du temps pour vous même. Rien ne dissipe aussi bien la fatigue nerveuse du travail d’étude que l’effort social plaisant ou la bonne fatigue physique.
En vous défoulant régulièrement, vous devenez un meilleurs étudiant. Quoi de mieux ?
…
Vous avez compris ? Alors résumez ce cour en une fiche format A5 *de 2 pages maximum**. Faites apparaître sa structure (intro, chapitres, conclusion), et faites apparaître ses idées-forces chacune en une ligne ou 2 max.
Ah, et le tout de façon claire et lisible d’un simple coup d’œil.
Et pendant que vous y êtes, allez vous acheter un petit classeur ou vous rangerez toutes vos fiches de l’année.
Vous êtes encore là ? Au boulot fainéant, vous devez sortir ce soir.
*Bizarrement, la feuille A5 volante (format petit cahier d’écolier) petit carreaux est l’idéal pour l’écriture de résumé, de synthèse de vos cours. Vous pouvez parcourir cette page en un coup d’œil en gardant une bonne ‘aération’, et il y a assez d’espace pour que l’écriture y soit aisée
Plus grande (A3, format classique), il sera paradoxalement plus long et plus difficile de vous relire (séquençage visuel - trop long à vous expliquer ici)
Plus petit (mini fiches), il est plus difficile de résumer de façon lisible et l’écriture des fiches sera finalement plus pénible et plus longue.
** Pour 100 pages A3 de cours, vous devez avoir au maximum 10-20 pages de fiches A5 de résumé/synthèse. Moins, vous avez probablement trop élagué, plus vous ne synthétisez pas assez
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] A lire le 15.08.12, 22h27 par Iskandar
- [+1] Instructif le 16.08.12, 03h09 par AlgoRythmik
- [+1] A lire le 22.09.12, 23h22 par Shark-Thom
- [+1] Merci ! :) le 29.11.12, 19h14 par willer
- [+1] A lire le 10.01.13, 20h20 par Brazil
- [+1] Pertinent le 17.02.13, 15h31 par Stiu
- [+3] A lire le 17.02.13, 20h54 par Loodyx
- [+3] Merci ! :) le 17.02.13, 21h17 par Fonk
- [+1] Post responsable le 26.02.13, 21h53 par Kanou
- [+1] le 24.08.13, 19h24 par Panigale
- [+1] Merci ! :) le 04.12.13, 14h31 par wayl
- [+1] le 24.08.14, 18h42 par Etudiant75
- [+3] Merci ! :) le 24.08.14, 19h34 par amelia

Je plussoie complètement.Si vous bossez régulièrement, tout est simple. Si ce n’est pas simple, vous avez probablement loupé un détail simple. Cette règle est valable dans 99% des cas.
Sinon, cet article est probablement le meilleur guide de méthodes de travail que j'ai jamais lu. Et pas que pour le Droit. @Frenchkiss: il aurait pas sa place sur le blog FTS ?
Edit: @olivier, dis-moi, tu as des conseils sur les travaux de groupe à rendre ?
Mille merci pour cet article. C'est bien la première fois que je vois quelqu'un avec une méthode de travaille aussi complète et ludique, bien joué ;) .
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] +1 le 17.02.13, 15h41 par Stiu
Oh, des conseils de bon sens, rien de forcément transcendantEdit: @olivier, dis-moi, tu as des conseils sur les travaux de groupe à rendre ?
Il faut prendre l'initiative et démarcher les gens compétents de sa promo (ce qui demande de les rechercher), car si l'on attends, on va se retrouver avec les moins motivés, et que le boulot va trainer en longueur (plus long, plus chiant, moin bonne qualité)
Bien sûr, l'idéal est de faire son travail de groupe avec des gens qu'on apprécie, mais à moins qu'ils n'aient un comportement vraiment inacceptable, on doit faire preuve de patience et de respect (c'est l'apprentissage du professionalisme) envers une personne rébarbative mais dont le travail est correct
Il vaut bien entendu mieux commencer son travail au plus tôt, fixer à l'avance un plan de travail (délais) et vérifier régulièrement les avancées du travail
Si le groupe manque de lien et de communication, assurez le vous même. Faites le avec entrain et compétence. Un bon groupe de travail, cela se construit.
Si un collègue de travail ne fait pas sa part, rabrouez le gentiment. ¨Pas la peine de s"énerver. Les réunions servent entre autre à mesurer l'avancée du boulot. Si tu ne parviens pas à le motiver, s'il ne fait décidemment rien, pas la peine d'attendre la cata ou le chiffon de dernière minute
Virez le. Faites sa part. C'est chiant, mais au moins ce sera bien fait.
D'où l'importance de commencer tôt
Note: ca a l'air cruel, mais il ne s'agit pas de morale. Le collègue peut être un abrutis ou un mec bien terrassé par la mort soudaine de sa mère
Quand on bosse, il faut prévoir la marge pour ce genre d'accident.
Le plus dur est souvent de décider le groupe à s'activer pour éviter l'enfer du 'tout en dernière minute'. C'est un peu un rôle de père Fouetard
C'est pourquoi il est important de jouer également le rôle (cité plus haut ) de lien, de mec sympa et motivé qui s'intéresse à ses collègues et les incite à donner le meilleurs d'eux mêmes
.
Enfin, le travail de groupe est souvent l'occasion de former un mini réseau de gens compétents sur lesquels vous pourrez compter à l'avenir.
Et un réseau, cela s'entretient. Quand le travail est fait, n'hésitez pas à partager de bons moments de détente, de sociabilisation avec eux
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Pertinent le 17.08.12, 07h25 par Iskandar
Oh que non ! Et je dis ça à cause d'une expérience extrêmement douloureuse liée au fait que j'ai ignoré ces principes.olivier a écrit :ca a l'air cruel,
Plus globalement, ce que tu as écrit corrobore très bien mon expérience personnelle. D'où que le secret de la réussite d'un travail de groupe, c'est la sélection des membres.
Sincèrement, j'ai du mal à croire que c'est possible, sauf avec des gens avec qui on s'entends déjà depuis avant le début du groupe.olivier a écrit :Si le groupe manque de lien et de communication, assurez le vous même. Faites le avec entrain et compétence.
(...)
Le plus dur est souvent de décider le groupe à s'activer pour éviter l'enfer du 'tout en dernière minute'. C'est un peu un rôle de père Fouetard
Le plus dur est souvent de décider le groupe à s'activer pour éviter l'enfer du 'tout en dernière minute'. C'est un peu un rôle de père Fouetard
Oui, c'est souvent très dur.Sincèrement, j'ai du mal à croire que c'est possible, sauf avec des gens avec qui on s'entends déjà depuis avant le début du groupe.
A moins d'avoir intégré un groupe de bosseurs. Dans ce cas, la difficulté n'est pas le délais, mais d'être admis parmi eux
Avec des gens 'normaux' ( je ne parle pas des boulets), il va falloir construire une dynamique de groupe. Très peu de gens savent bosser, et très peu aiment réfléchir à leurs actuelles limites
En étant soi même impeccable, en étant sympa, en motivant et en jouant le lien, on peut créer une bonne dynamique de groupe... parfois, c'est tout ce qu'il faut pour souder un groupe et l'ammener à développer son potentiel
Et parfois non. On ne peut alors que limiter les déguats
Des bouquins à conseiller pour le droit ?
Le Gicquel ? Le Dalloz ? Le droit est une matière complexe, protéiforme et arride. Les ouvrages essentiels sont connus. Mais ce sont des pavés.Des bouquins à conseiller pour le droit ?
Il est nécessaire de se familariser avec le droit au moyen d'un travail régulier, en commençant par les ouvrages d'introduction les plus clairs possibles.
Il est nécessaire de tisser sa toile de compréhension de cette matière de façon solide, claire et progressive avant d'entrer dans le détail
(Je déconseille par exemple les "Que sais je" juridiques. Ecris petits, pas aérés, indigestes...)
Rerardez en librairie (ou à la bibliothèque universitaire) quels sont les les livres d'introduction clairs, aérés, illustrés qui vous aideront à pénétrer au mieu la matière.
A vrai dire, bosser ses cours (les comprendre, les mettre en fiche...) vous aidera d'avantage que les bouquins (dans un premier temps)
Je peux cependant vous fournir 2 pistes concernat l'art de la prise de note et de la mémorisation (cf mon petit cour d'introduction)
- La prise de note efficace (Timbal Duclaux), ouvrage remarquable sur non seulement la prise de note, mais sur la méthode de travail
- Les 10 secrets de notre mémoire (Vincent Delournel), livre incroyablement pointu, pertinent et lisible sur le processus d'apprentissage.
Woaw.
Le post que j'ai toujours voulu lire.
Merci.
Juste une question, cependant :
Quand on n'a pas réussi à mettre en place ce genre d'habitudes régulières et qu'on se retrouve avec des mois entiers de cours à rattraper, que faire ?
Adopter ces habitudes et, en plus, se rajouter une ou deux heures de travail tous les soirs pour rattraper le retard ?
Le post que j'ai toujours voulu lire.
Merci.
Juste une question, cependant :
Quand on n'a pas réussi à mettre en place ce genre d'habitudes régulières et qu'on se retrouve avec des mois entiers de cours à rattraper, que faire ?
Adopter ces habitudes et, en plus, se rajouter une ou deux heures de travail tous les soirs pour rattraper le retard ?
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Bonne idée le 04.12.13, 14h36 par wayl
Wooo...
Pourquoi avoir attendu tant de temps pour publier ce sujet ?
Je connais FTS depuis 3 ans, je suis en droit depuis 3 ans, je galère depuis 3 ans... Coïncidence ? je ne crois pas.
Sérieusement, good job, je n'aurais sans doute pas raté mon année passée si j'avais pu me baser sur une véritable méthode de travail pour en venir a bout, et pour le peu que j'ai réussi, ta méthode souligne les enseignements que j'ai pu acquérir.
En ce qui concerne les livres du droit, chaque matière a ses ouvrages, parfois des Dalloz, parfois LGDJ, parfois Montchrestien, le mieux est généralement de récuperer les noms des auteurs des principales doctrines, leurs ouvrages sont souvent la référence.
Dans un cas général en tout cas, je recommande "La technique de cassation" de M.N. Jobard Bachelier et X. Bachelier (oui,certains juristes sont en couple, et encore plus surprenant, ils écrivent des livres en couple, ), c'est la référence pour manier le commentaire d'arrêt, surtout en civil, mais aussi pour le reste puisque la méthode reste plus ou moins similaire. La méthode est parfaite également pour comprendre les arrêts et les ficher. (fiche d'arrêt).
Je recommande aussi le Cornu (l'auteur) "Dictionnaire du Vocabulaire juridique", indispensable aux études juridiques, pour bien saisir le sens des mots, et par la même occasion, s'éviter quelques maux.
Voila ! Si tu as d'autres conseils Olivier, je prends et j'en reprends !
Pourquoi avoir attendu tant de temps pour publier ce sujet ?
Je connais FTS depuis 3 ans, je suis en droit depuis 3 ans, je galère depuis 3 ans... Coïncidence ? je ne crois pas.
Sérieusement, good job, je n'aurais sans doute pas raté mon année passée si j'avais pu me baser sur une véritable méthode de travail pour en venir a bout, et pour le peu que j'ai réussi, ta méthode souligne les enseignements que j'ai pu acquérir.
En ce qui concerne les livres du droit, chaque matière a ses ouvrages, parfois des Dalloz, parfois LGDJ, parfois Montchrestien, le mieux est généralement de récuperer les noms des auteurs des principales doctrines, leurs ouvrages sont souvent la référence.
Dans un cas général en tout cas, je recommande "La technique de cassation" de M.N. Jobard Bachelier et X. Bachelier (oui,certains juristes sont en couple, et encore plus surprenant, ils écrivent des livres en couple, ), c'est la référence pour manier le commentaire d'arrêt, surtout en civil, mais aussi pour le reste puisque la méthode reste plus ou moins similaire. La méthode est parfaite également pour comprendre les arrêts et les ficher. (fiche d'arrêt).
Je recommande aussi le Cornu (l'auteur) "Dictionnaire du Vocabulaire juridique", indispensable aux études juridiques, pour bien saisir le sens des mots, et par la même occasion, s'éviter quelques maux.
Voila ! Si tu as d'autres conseils Olivier, je prends et j'en reprends !