L'interview complète est dispo sur : http://www.20six.fr/RevolverEpistolaire ... cb6tuuxt0o- Quelle place tient la femme dans votre vie ?
BRASSENS : Ca, c’est une autre histoire !
[rie de Brel]
FERRÉ : On est tous logés à la même enseigne.
BREL : Je crois qu’on a tous les trois répondu ! [rires]
BRASSENS : Oh, la femme, c’est un être charmant quand elle s’en donne la peine, et pénible sans s’en donner la peine ! [rires]
BREL : Moi je crois que la femme est un être qui se donne toujours et de toute façon beaucoup de peine… Mais l’homme aussi ! [rires]
- Qu’est que vous appréciez chez une femme ?
BRASSENS : [silence] Ca dépend de ce qu’on attend…
BREL : …Ce qu’on espère ou ce qu’on redoute.
BRASSENS : C’est tout simple ; un type rencontre une femme, il est amoureux d’elle, ça dure deux mois, deux ans, vingt ans et puis c’est tout. C’est comme pour tout le monde. Là aussi c’est pareil…
- Pensez-vous que la femme soit capable d’apporter quelque chose d’important à l’homme ? L’équilibre, par exemple ?
FERRÉ : Non !
- Pourquoi ?
FERRÉ : [silence] Parce que.
BRASSENS : Je pense que nous sommes, nous trois, des types qui, sur le plan de l’équilibre, pouvons nous passer de femme. Sur un autre plan, non. A-t-on besoin tellement d’équilibre d’ailleurs ? Peut-être qu’on n’en a pas besoin. [rires] Non, une femme peut être emmerdante, une femme peut être charmante, ça dépend desquelles. Ca dépend de la femme à laquelle tu as affaire, de sa nature, de son caractère ou des atomes crochus qu’on a avec elle… La femme en général, c’est une autre histoire.
- Léo Ferré, lui est beaucoup plus catégorique…
FERRÉ : Je dis non, parce que la femme n’a de cesse qu’arrive – après l’amour- la tendresse, ce bâtard insoutenable de l’amour, qui fout tout par terre ; et qui, moi, me rend encore plus seul que tout. La tendresse, c’est la fin du monde… Parce qu’on est chocolat. Quand quelqu’un est tendre avec moi, je suis marron, je suis un esclave. Et si je suis un esclave je ne suis plus un homme ! Voilà, c’est tout. On n’a pas le droit de se foutre dans les pattes d’une bonne femme qui vous tient en laisse !
BREL : Moi, je suis trop jeune pour parler de tout ça ! [rires]
BRASSENS : Je crois que sur le plan de notre vie de chanteur, nous n’avons pas tellement besoin des femmes ; nous en avons besoin comme tout le monde, vous savez bien pourquoi…
BREL : Pour faire le marché !
BRASSENS : L’amour est une chose difficile… D’ailleurs, vous le voyez bien, ça ne réussit pas tellement à la plupart des gens.
BREL : Mais il y a très peu de gens qui sont faits pour l’amour, très peu…
BRASSENS : Bien sûr. La plupart des gens, si on ne leur en avait pas parlé, ils n’y auraient pas même pas pensé !
BREL : C’est une invention de la littérature de la Renaissance, enfin…
BRASSENS : Et puis, il ne faut pas oublier que la vie sexuelle a de l’importance chez les individus. C’est même l’une des choses les plus importantes, après…
FERRÉ : L’amour, c’est une chose instantanée. C’est l’histoire du rêve familier de Verlaine, ou de la passante de Baudelaire… Il faudrait pouvoir faire l’amour – je dis cela en toute quiétude, sans aucune mauvaise pensée – avec une femme instantanément. Et ça c’est pas possible. Et pourtant, parfois, il vous est arrivé de rencontrer une fille dans la rue, avec qui vous auriez fait l’amour immédiatement. Mais ça n’est pas possible ; il y a dix mille tabous autour de ça…
BREL : On est tous les trois beaucoup trop féminins pour apprécier follement les femmes…
FERRÉ : On est, finalement, toujours exploités par les femmes !
BREL : Ah non ! non ! Moi qui ai une réputation de misogyne, je ne suis pas de ton avis. Je suis relativement misogyne, mais je ne trouve pas que toutes les femmes exploitent tous les hommes.
FERRÉ : J’aime bien le "relativement" ! Explique-moi ce que ça veut dire "relativement misogyne"…
BRASSENS : Moi, je ne suis pas du tout misogyne. Une femme me plaît, elle me plaît. Une femme ne me plaît pas, elle ne me plaît pas, ça ne va pas plus loin. Ce n’est pas un parti pris.
FERRÉ : Mais misogyne, ça ne veut pas dire ça.
BRASSENS : Oui… c’est plutôt le type qui se méfie des femmes.
BREL : C’est ça, je suis méfiant. Je ne crois pas tout leur baratin.
BRASSENS : Oui, mais, d’un autre côté, sont-elles vraiment responsables, les femmes ?
BREL : Non pas du tout. C’est pour cela que je dis " relativement misogyne ". Elles sont élevées comme ça, souvent, avec cet instinct de propriété dans l’amour… Mais comme nous, nous sommes élevés aussi d’une certaine façon.
FERRÉ : Vous savez, moi, je crois que l’homme est un enfant, alors que la femme n’est pas un enfant. Voilà.
Mysoginie a part
J'ai enfin récupéré une fameuse interview de Ferré, Brassens et Brel, qui a eu lieu en 1969 (Année FTS ??)... Je ne peux m'empêcher de vous faire part des réflexions de ces messieurs sur la gente féminine :
Terrible, merci pour le lien.
Je déplace le topic, il a sa place dans Drague & Seduction
Je déplace le topic, il a sa place dans Drague & Seduction
Et apres, on se demande pourquoi il n`aimait pas chanter "Ne me quittes pas"BREL : C’est ça, je suis méfiant. Je ne crois pas tout leur baratin.

FERRÉ : Vous savez, moi, je crois que l’homme est un enfant, alors que la femme n’est pas un enfant. Voilà.

Ah tiens étrange, j'ai toujours pensé que Brel était le plus grand AFC du monde... Ca casse un peu l'image que j'avais de lui. Tant pis, je l'aime quand même 

Faut pas croire que les mecs qui chantent des chansons d'AFC sont eux meme des AFC.
Ils sont simplement " obligés " de respecter certains codes pour faire tourner leur affaire. Et puis, en second plan, ca facilite aussi leur jeu de seduction en leur enlevant toute image possible de dragueur/salop tout en leur donnant un certain attrait propice à seduire.
Ils sont simplement " obligés " de respecter certains codes pour faire tourner leur affaire. Et puis, en second plan, ca facilite aussi leur jeu de seduction en leur enlevant toute image possible de dragueur/salop tout en leur donnant un certain attrait propice à seduire.
En même temps, le texte de ne me quitte pas est certe afcisant au possible, mais reste magnifique.
Josh : non au dela de ses textes, j'ai toujours été persuadé que Brel ETAIT un grand romantique timide. Y'a qu'à le voir sur scène, il est mort de trac, obligé de s'avaler des whisky pour oser y'aller.
Je le pensais plus candide.
Je le pensais plus candide.
>FERRÉ : On est, finalement, toujours exploités par les femmes !
En fait voila tout les homme sont capables de onitis en puissance
En fait voila tout les homme sont capables de onitis en puissance
