L'essentiel est dans le titre. Vu que c'est un pavé, je développe mon cas personnel dans le quote, pourquoi j'en suis venu à lancer ce sujet sur FTS, etc... donc à lire en diagonal pour ceux qui veulent. Et la principale question en gras à la fin du quote.
Bref, ce que je cherche, c’est d’essayer de retrouver l’envie, la niaque sur mon court-moyen terme, de réchauffer cette tiédeur. Et là, je suis assez perdu… D’où que je voulais avoir l’avis de membres plus âgés que moi sur FTS.J’ai toujours eu une vision médiocre du monde du travail et du monde adulte. Une vision boulot-métro-dodo du monde « adulte », la vision d’un monde terne et sans excitation, et où on ne peut que difficilement faire confiance et réellement se donner à fond pour le monde du travail.
Pourquoi ce manque de confiance en le monde du travail ? Ben, parce qu’une entreprise a besoin que vous fassiez ce qui est demandé, pas plus pas moins, sachant qu’un surcroît de travail de votre part n’aura finalement que des répercussions très faibles en vrai, parce qu’ en entreprise, ce qui compte, c’est le travail de groupe, et ceux dont les décisions comptent, c’est ceux qui dirigent ce travail. Où les possibilités de développement personnel sont… très fluctuantes et moyennes on va dire, parce que dans la lumière, c’est l’entreprise, vous, vous êtes dans l’ombre qui n’intéresse personne, alors c’est à vous de vous adapter à la situation. Bref, un manga où vous n’êtes pas dans l’équipe du héros, même pas dans celle du méchant… Enfin, un monde où la confiance est quelque chose qui s’évalue à chaque instant, comme une cotation en temps réel, sachant que celui qui est sur le siège éjectable sans parachute, c’est vous, parce qu’encore une fois, la star sous les projecteurs, c’est l’entreprise, pas vous.
Pourquoi une telle vision du monde « adulte » maintenant ? Ben, parce que je ne vois pas où pourrais être les sources d’excitation. Et tout ce que je peux en voir me confirme plutôt dans ma vision. Il faut se faire « une situation » intéressante. Paraît même que c’est ce qui intéresse les filles. Bon, mais « une situation » pour moi, ça veut dire une routine routinière ou de temps en tant on part à Ibiza en vacances et on s’achète une montre LVMH histoire de dire aux autres et à soi-même surtout : « t’as vu la vie cool que je mène, hein ? Les petits plaisirs auxquels je peux goûter et qui font ce qu’on appelle le bonheur ? ». Mouais…
Bon, après il y a toujours les potes, mais je ne sais pas. Il me manquerait un truc. Un projet en fait, un truc à concevoir et à essayer de mener à terme, et qui au final me fera me dire « mon boulot a créé un truc différent sur terre ». Je pense que c’est pour ça que je suis attiré par l’entrepreneuriat, sauf que bon, monter une entreprise, ça ne se fait pas comme ça (j’y travaille, mais bon…). Mais bref.
En fait, ces visions, je les ai depuis ma prime adolescence. Mais le boulot, le « monde des adultes » à l’époque, c’était loin, et je me disais que ma vision aurait le temps d’évoluer. Aujourd’hui, c’est pour très bientôt (enfin, 2 ans probablement), et je n’ai pas changé. Pourquoi je m’inquiète de cela maintenant, plus qu’avant ? Outre l’échéance qui arrive, ce changement de mentalité est peut-être dû au fait que j’ai fini par accepter que j’ai perdu mon ticket pour le monde qui m’attirait quand j’avais 20 ans (le capital-investissement en fait, le lien étant à faire avec ce que j’ai dit plus haut), à cause de mes études (ou je suis encore) qui se sont mal passées. Ou peut-être à autre chose, je ne sais pas.
Pire encore, désormais, au présent, c’est une vision, une situation dans laquelle je me sens déjà, et dont j’ai l’impression qu’elle ne fera qu’augmenter avec le temps, le point de rupture étant la sortie d’études. Certains pourraient penser que je ne suis qu’un de ces stupides gamins qui ont peur de sortir des études et d’aller bosser… sauf que je l’ai dit, je ressens déjà entièrement ce que je craignais, quand j’étais ado, de ressentir à mon entrée du monde du travail. C’est parce que le regard que je porte sur l’Ecole a changé (mais c’est une autre histoire). Mais pour faire une comparaison, c’est comme si j’étais dans une écluse dont je n’aimais pas du tout l’eau, et que voyant qu’elle est en train de s’ouvrir vers plus de quelque chose que je n’aimais pas du tout, j’essayais de trouver une échappatoire, pour ne pas me résigner à ce que j’appréhende.
Contrairement à il y a quelques années, je ne sais pas. Je ne ressens plus cette niaque, cette espèce de rage, cette espèce de plaisir qui vous fait « kiffer » ce que vous êtes en train de faire, et vous donne envie de vous surpasser. Qui vous fait être heureux et satisfait quand vous avez fini votre boulot, et en plus, malgré l’épuisement, vous fait être impatient de revenir la prochaine fois. A part les 2H par semaine ou je fais du Taekwondo. Aujourd’hui, mon état d’esprit quand j’ai du boulot, c’est plus « bon, alors, c’est quoi ce truc, c’est quoi le programme aujourd’hui, qu’est-ce qui va pas dans cette procédure, c’est quand la pause déjeuner ». Je suis passé d’un monde avec toutes les températures à un monde beaucoup plus tiède.
Bon, l’avantage, c’est qu’en fait, ça me permet de voir les choses avec la tête plus froide, plus de recul. Et ça été une très bonne chose dans ma progression personnelle, sur tous les aspects. Je suis plus efficace, je comprends mieux les choses, je suis plus tranché quand je porte un jugement sur une situation, parce que je vois mieux les enjeux et les différents scénarii, j’ai plus confiance dans mes choix, etc... Sauf que… je me fais de plus en plus chié dans ma vie. La tiédeur a toujours été quelque chose que je ne supporte pas. Au point où j’ai tendance à être attiré par la chaleur (projet, kiff, etc…) des autres à chaque fois que je la ressens. Par exemple, un ami m’explique un projet sympa qu’il a, et qu’il compte mener à terme, et bien je ne sais pas pourquoi, ça m’attirera pas mal. En tout cas, d’une manière plus intense que pas mal de trucs de ma vie actuelle. D’où aussi parfois une très désagréable sensation de vouloir vivre par « procuration ». Et d’où que je suis un peu perdu.
Aujourd’hui, je n’ai aucun objectif, rien que je « surkiffe », sur le court-moyen terme. Du moins, c’est plus complexe. Il y a des choses que je veux changer chez moi, comme mes graves difficultés relationnelles ou mon corps. De même, je veux devenir le plus riche possible. Et ça m’intéresserait, malgré mon âge un peu trop avancé pour ça (23 ans quand même, mais bon, oui, j’exagère un peu en disant ça), d’atteindre un level en arts martiaux. Mais ce sont soit une envie de corriger un défaut, soit un une « condition » on va dire pour ma vie, soit des objectifs de très long terme.