Peur de devenir blazé en grandissant

Note : 25

le 14.10.2012 par Iskandar

26 réponses / Dernière par spimkfler le 10.12.2012, 23h57

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Salut.

L'essentiel est dans le titre. Vu que c'est un pavé, je développe mon cas personnel dans le quote, pourquoi j'en suis venu à lancer ce sujet sur FTS, etc... donc à lire en diagonal pour ceux qui veulent. Et la principale question en gras à la fin du quote.
J’ai toujours eu une vision médiocre du monde du travail et du monde adulte. Une vision boulot-métro-dodo du monde « adulte », la vision d’un monde terne et sans excitation, et où on ne peut que difficilement faire confiance et réellement se donner à fond pour le monde du travail.

Pourquoi ce manque de confiance en le monde du travail ? Ben, parce qu’une entreprise a besoin que vous fassiez ce qui est demandé, pas plus pas moins, sachant qu’un surcroît de travail de votre part n’aura finalement que des répercussions très faibles en vrai, parce qu’ en entreprise, ce qui compte, c’est le travail de groupe, et ceux dont les décisions comptent, c’est ceux qui dirigent ce travail. Où les possibilités de développement personnel sont… très fluctuantes et moyennes on va dire, parce que dans la lumière, c’est l’entreprise, vous, vous êtes dans l’ombre qui n’intéresse personne, alors c’est à vous de vous adapter à la situation. Bref, un manga où vous n’êtes pas dans l’équipe du héros, même pas dans celle du méchant… Enfin, un monde où la confiance est quelque chose qui s’évalue à chaque instant, comme une cotation en temps réel, sachant que celui qui est sur le siège éjectable sans parachute, c’est vous, parce qu’encore une fois, la star sous les projecteurs, c’est l’entreprise, pas vous.

Pourquoi une telle vision du monde « adulte » maintenant ? Ben, parce que je ne vois pas où pourrais être les sources d’excitation. Et tout ce que je peux en voir me confirme plutôt dans ma vision. Il faut se faire « une situation » intéressante. Paraît même que c’est ce qui intéresse les filles :D . Bon, mais « une situation » pour moi, ça veut dire une routine routinière ou de temps en tant on part à Ibiza en vacances et on s’achète une montre LVMH histoire de dire aux autres et à soi-même surtout : « t’as vu la vie cool que je mène, hein ? Les petits plaisirs auxquels je peux goûter et qui font ce qu’on appelle le bonheur ? ». Mouais…

Bon, après il y a toujours les potes, mais je ne sais pas. Il me manquerait un truc. Un projet en fait, un truc à concevoir et à essayer de mener à terme, et qui au final me fera me dire « mon boulot a créé un truc différent sur terre ». Je pense que c’est pour ça que je suis attiré par l’entrepreneuriat, sauf que bon, monter une entreprise, ça ne se fait pas comme ça (j’y travaille, mais bon…). Mais bref.

En fait, ces visions, je les ai depuis ma prime adolescence. Mais le boulot, le « monde des adultes » à l’époque, c’était loin, et je me disais que ma vision aurait le temps d’évoluer. Aujourd’hui, c’est pour très bientôt (enfin, 2 ans probablement), et je n’ai pas changé. Pourquoi je m’inquiète de cela maintenant, plus qu’avant ? Outre l’échéance qui arrive, ce changement de mentalité est peut-être dû au fait que j’ai fini par accepter que j’ai perdu mon ticket pour le monde qui m’attirait quand j’avais 20 ans (le capital-investissement en fait, le lien étant à faire avec ce que j’ai dit plus haut), à cause de mes études (ou je suis encore) qui se sont mal passées. Ou peut-être à autre chose, je ne sais pas.

Pire encore, désormais, au présent, c’est une vision, une situation dans laquelle je me sens déjà, et dont j’ai l’impression qu’elle ne fera qu’augmenter avec le temps, le point de rupture étant la sortie d’études. Certains pourraient penser que je ne suis qu’un de ces stupides gamins qui ont peur de sortir des études et d’aller bosser… sauf que je l’ai dit, je ressens déjà entièrement ce que je craignais, quand j’étais ado, de ressentir à mon entrée du monde du travail. C’est parce que le regard que je porte sur l’Ecole a changé (mais c’est une autre histoire). Mais pour faire une comparaison, c’est comme si j’étais dans une écluse dont je n’aimais pas du tout l’eau, et que voyant qu’elle est en train de s’ouvrir vers plus de quelque chose que je n’aimais pas du tout, j’essayais de trouver une échappatoire, pour ne pas me résigner à ce que j’appréhende.

Contrairement à il y a quelques années, je ne sais pas. Je ne ressens plus cette niaque, cette espèce de rage, cette espèce de plaisir qui vous fait « kiffer » ce que vous êtes en train de faire, et vous donne envie de vous surpasser. Qui vous fait être heureux et satisfait quand vous avez fini votre boulot, et en plus, malgré l’épuisement, vous fait être impatient de revenir la prochaine fois. A part les 2H par semaine ou je fais du Taekwondo. Aujourd’hui, mon état d’esprit quand j’ai du boulot, c’est plus « bon, alors, c’est quoi ce truc, c’est quoi le programme aujourd’hui, qu’est-ce qui va pas dans cette procédure, c’est quand la pause déjeuner ». Je suis passé d’un monde avec toutes les températures à un monde beaucoup plus tiède.

Bon, l’avantage, c’est qu’en fait, ça me permet de voir les choses avec la tête plus froide, plus de recul. Et ça été une très bonne chose dans ma progression personnelle, sur tous les aspects. Je suis plus efficace, je comprends mieux les choses, je suis plus tranché quand je porte un jugement sur une situation, parce que je vois mieux les enjeux et les différents scénarii, j’ai plus confiance dans mes choix, etc... Sauf que… je me fais de plus en plus chié dans ma vie. La tiédeur a toujours été quelque chose que je ne supporte pas. Au point où j’ai tendance à être attiré par la chaleur (projet, kiff, etc…) des autres à chaque fois que je la ressens. Par exemple, un ami m’explique un projet sympa qu’il a, et qu’il compte mener à terme, et bien je ne sais pas pourquoi, ça m’attirera pas mal. En tout cas, d’une manière plus intense que pas mal de trucs de ma vie actuelle. D’où aussi parfois une très désagréable sensation de vouloir vivre par « procuration ». Et d’où que je suis un peu perdu.

Aujourd’hui, je n’ai aucun objectif, rien que je « surkiffe », sur le court-moyen terme. Du moins, c’est plus complexe. Il y a des choses que je veux changer chez moi, comme mes graves difficultés relationnelles ou mon corps. De même, je veux devenir le plus riche possible. Et ça m’intéresserait, malgré mon âge un peu trop avancé pour ça (23 ans quand même, mais bon, oui, j’exagère un peu en disant ça), d’atteindre un level en arts martiaux. Mais ce sont soit une envie de corriger un défaut, soit un une « condition » on va dire pour ma vie, soit des objectifs de très long terme.
Bref, ce que je cherche, c’est d’essayer de retrouver l’envie, la niaque sur mon court-moyen terme, de réchauffer cette tiédeur. Et là, je suis assez perdu… D’où que je voulais avoir l’avis de membres plus âgés que moi sur FTS.
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Il n'y a pas de maturité liée à l'âge tu sais, un gamin de 17 piges peut très bien te donner des pistes qui te conviennent mieux que des anciens de 40 ans.
Je me reconnais un peu dans ta situation, et je ne prétend donc pas être ce gamin, mais je voulais juste éviter que tu te fermes des portes à cause de préjugés sur l'âge :wink:
Bonne chance pour améliorer ta condition, et je suivrai ce post pour voir les réponses, je pense qu'elles seront très intéressantes à lire, réfléchir, et expérimenter.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 14.10.12, 13h15 par Blusher
  • [0] Non le 06.03.13, 10h47 par Tulpa
Et les filles alors, elles ne te donnent pas la pêche? :D

Je pense que dès qu'on se trouve bloqué trop longtemps dans une situation, il faut avoir le courage de prendre la décision de changer les choses (même si on a son petit confort et la sécurité). Ce n'est pas facile au début. Ca peut aller à mettre en place de nouvelles petites actions quotidiennes jusqu'à tout plaquer et voir ce qui se passe dans d'autres contrées moins occidentalisées.

Et puis le monde est comme il est, même si tu avais/a un idéal. Il ne faut pas seulement voir son côté négatif mais aussi observer l'autre face. :wink:
Pardonne-moi pour la forme mais c'est dur de répondre rapidement à un ton pavé, du coup je vais répondre au fur et à mesure :
Iskandar a écrit :J’ai toujours eu une vision médiocre du monde du travail et du monde adulte. Une vision boulot-métro-dodo du monde « adulte », la vision d’un monde terne et sans excitation, et où on ne peut que difficilement faire confiance et réellement se donner à fond pour le monde du travail.
C'est peut-être l'image que te renvoient les gens qui t'entourent, et donc le point de départ de ton a priori.
Il y a énormément de métiers, de situations professionnelles (indépendant,privé, public...), d'entreprises différentes. Tu ne peux pas imaginer toute les réalités possibles.

Pourquoi ce manque de confiance en le monde du travail ? Ben, parce qu’une entreprise a besoin que vous fassiez ce qui est demandé, pas plus pas moins, sachant qu’un surcroît de travail de votre part n’aura finalement que des répercussions très faibles en vrai, parce qu’ en entreprise, ce qui compte, c’est le travail de groupe, et ceux dont les décisions comptent, c’est ceux qui dirigent ce travail. Où les possibilités de développement personnel sont… très fluctuantes et moyennes on va dire, parce que dans la lumière, c’est l’entreprise, vous, vous êtes dans l’ombre qui n’intéresse personne, alors c’est à vous de vous adapter à la situation. Bref, un manga où vous n’êtes pas dans l’équipe du héros, même pas dans celle du méchant… Enfin, un monde où la confiance est quelque chose qui s’évalue à chaque instant, comme une cotation en temps réel, sachant que celui qui est sur le siège éjectable sans parachute, c’est vous, parce qu’encore une fois, la star sous les projecteurs, c’est l’entreprise, pas vous.
Visiblement tu as un gros besoin de reconnaissance et de valorisation. En gros tu transferts les problèmes que tu n'a pas résolus dans ton avenir professionnel.
D'ailleurs notre société qui a remplacé les valeurs sociales par le star-system amplifie ce besoin de reconnaissance et de valorisation. On le cherche à l'extérieur alors qu'il se trouve à l'intérieur.
T'accepter toi-même te protège de l'instabilité que cause la recherche de validation.

Où les possibilités de développement personnel sont… très fluctuantes et moyennes on va dire, parce que dans la lumière, c’est l’entreprise, vous, vous êtes dans l’ombre qui n’intéresse personne, alors c’est à vous de vous adapter à la situation.
Visiblement tu n'as pas compris l'essence du développement personnel. D'ailleurs il faudrait plutôt parler d'épanouissement personnel parce qu'il n'y a rien à développer. C'est souvent des changements de points de vu et une adaptation de sa pensée et de ses savoirs-faire...

Pourquoi une telle vision du monde « adulte » maintenant ? Ben, parce que je ne vois pas où pourrais être les sources d’excitation. Et tout ce que je peux en voir me confirme plutôt dans ma vision. Il faut se faire « une situation » intéressante. Paraît même que c’est ce qui intéresse les filles :D . Bon, mais « une situation » pour moi, ça veut dire une routine routinière ou de temps en tant on part à Ibiza en vacances et on s’achète une montre LVMH histoire de dire aux autres et à soi-même surtout : « t’as vu la vie cool que je mène, hein ? Les petits plaisirs auxquels je peux goûter et qui font ce qu’on appelle le bonheur ? ». Mouais…
Un travail peut être complètement alimentaire et tu peux trouver ton bonheur à l'extérieur de ton travail : amis, loisirs, famille...
Tu peux aussi t'éclater avec tes collègues, trouver les tâches qu'on te confie intéressante, même si ça ne te transforme pas en héros de ta société.
S'acheter et montrer sa montre LVMH fait partie des petits plaisirs de la vie... pour certains. Tu peux apprendre à aimer ces petits plaisirs ou t'en trouver d'autres.

Mais je crois que le fond du problème est que tu ne sais pas être heureux et que tu cherches désespérément à trouver une solution dans les modèles des autres (attention au complexe d'infériorité).
Au lieu de regarder comment les autres vivent leur boulot ou se montre du LVMH tu devrais regarder ce qui te plait à travers tes expériences et tes émotions et non pas à travers des idées que tu te fais des choses. Et si tu ne trouves pas de réponses, vit des expériences en plus pour trouver des réponses.

Bon, après il y a toujours les potes, mais je ne sais pas. Il me manquerait un truc. Un projet en fait, un truc à concevoir et à essayer de mener à terme, et qui au final me fera me dire « mon boulot a créé un truc différent sur terre ». Je pense que c’est pour ça que je suis attiré par l’entrepreneuriat, sauf que bon, monter une entreprise, ça ne se fait pas comme ça (j’y travaille, mais bon…). Mais bref.
Si tu as cette réponse, je ne vois pas où es ton problème...
Maintenant, si tu as un besoin de créer, il y a une infinité de moyen pour créer. Et pas seulement dans le monde professionnel. Travail alimentaire + loisir créatif, beaucoup ont ce mode de vie.

En fait, ces visions, je les ai depuis ma prime adolescence. Mais le boulot, le « monde des adultes » à l’époque, c’était loin, et je me disais que ma vision aurait le temps d’évoluer. Aujourd’hui, c’est pour très bientôt (enfin, 2 ans probablement), et je n’ai pas changé. Pourquoi je m’inquiète de cela maintenant, plus qu’avant ? Outre l’échéance qui arrive, ce changement de mentalité est peut-être dû au fait que j’ai fini par accepter que j’ai perdu mon ticket pour le monde qui m’attirait quand j’avais 20 ans (le capital-investissement en fait, le lien étant à faire avec ce que j’ai dit plus haut), à cause de mes études (ou je suis encore) qui se sont mal passées. Ou peut-être à autre chose, je ne sais pas.
Visiblement tu as peur et tu angoisses. La meilleur chose à faire n'est pas de trouver une pensée pour te rassurer, mais de développer du courage et du sang froid.
Si tu as peur des conséquence de ton avenir qui ne sont pas encore là, je n'ose pas imaginer à quel point tu pisserai dans ton froc devant une véritable adversité de la vie !
Un peu de nerf voyons !!!

Pire encore, désormais, au présent, c’est une vision, une situation dans laquelle je me sens déjà, et dont j’ai l’impression qu’elle ne fera qu’augmenter avec le temps, le point de rupture étant la sortie d’études. Certains pourraient penser que je ne suis qu’un de ces stupides gamins qui ont peur de sortir des études et d’aller bosser… sauf que je l’ai dit, je ressens déjà entièrement ce que je craignais, quand j’étais ado, de ressentir à mon entrée du monde du travail. C’est parce que le regard que je porte sur l’Ecole a changé (mais c’est une autre histoire). Mais pour faire une comparaison, c’est comme si j’étais dans une écluse dont je n’aimais pas du tout l’eau, et que voyant qu’elle est en train de s’ouvrir vers plus de quelque chose que je n’aimais pas du tout, j’essayais de trouver une échappatoire, pour ne pas me résigner à ce que j’appréhende.
Là c'est tes peurs qui te font imaginer le pire... Comme tu le sais au fond de toi c'est qu'une impression.
Tu sais, j'ai arrêté une carrière universitaire brillante le jour où je me suis rendu compte que ce n'était pas ce que je voulais et que je me planquais par peur du monde du travail.
J'ai réglé le problème en prenant mon courage à deux mains pour arrêter sur le champs mes études et trouver du boulot. Ma mère a chialé et mon père qui se vantait partout que j'avais été dans une grande école m'en veux encore aujourd'hui.
Je n'en suis pas mort, j'ai mes moment de joies et de peine comme tout être humain, et j'ai connu aussi bien l'austérité que l'abondance... Bref je me plait à être maitre de mon destin et à vivre mes expériences.

Pour paraphraser le titre d'un excellent livre de Thomas d'Ansembourg : Être heureux ce n'est pas nécessairement confortable !

Contrairement à il y a quelques années, je ne sais pas. Je ne ressens plus cette niaque, cette espèce de rage, cette espèce de plaisir qui vous fait « kiffer » ce que vous êtes en train de faire, et vous donne envie de vous surpasser. Qui vous fait être heureux et satisfait quand vous avez fini votre boulot, et en plus, malgré l’épuisement, vous fait être impatient de revenir la prochaine fois. A part les 2H par semaine ou je fais du Taekwondo. Aujourd’hui, mon état d’esprit quand j’ai du boulot, c’est plus « bon, alors, c’est quoi ce truc, c’est quoi le programme aujourd’hui, qu’est-ce qui va pas dans cette procédure, c’est quand la pause déjeuner ». Je suis passé d’un monde avec toutes les températures à un monde beaucoup plus tiède.
Rien d'alarmant... Tu as simplement évolué et tes gouts et besoins ont changés !
Dans la vie rien n'est figé, tout évolue et toi aussi.
Tu dois juste avoir le courage d'accepter l'idée que tu changes, que le monde change et que tu dois être capable de tout reconstruire.
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Bon, l’avantage, c’est qu’en fait, ça me permet de voir les choses avec la tête plus froide, plus de recul. Et ça été une très bonne chose dans ma progression personnelle, sur tous les aspects. Je suis plus efficace, je comprends mieux les choses, je suis plus tranché quand je porte un jugement sur une situation, parce que je vois mieux les enjeux et les différents scénarii, j’ai plus confiance dans mes choix, etc... Sauf que… je me fais de plus en plus chié dans ma vie.
Caractéristique du manque d'action causé par la peur d'agir...
Ca me fait penser au film Will Hunting, tu devrais le voir ou le revoir.

La tiédeur a toujours été quelque chose que je ne supporte pas. Au point où j’ai tendance à être attiré par la chaleur (projet, kiff, etc…) des autres à chaque fois que je la ressens. Par exemple, un ami m’explique un projet sympa qu’il a, et qu’il compte mener à terme, et bien je ne sais pas pourquoi, ça m’attirera pas mal. En tout cas, d’une manière plus intense que pas mal de trucs de ma vie actuelle. D’où aussi parfois une très désagréable sensation de vouloir vivre par « procuration ». Et d’où que je suis un peu perdu.
Ben, tu kiffe la chaleur humaine, rien d'anormal. Tu as juste plus conscient que les autres de ce besoin.
Et si ta vie actuelle, il ne tiens qu'à toi de la diriger dans ton sens !

Aujourd’hui, je n’ai aucun objectif, rien que je « surkiffe », sur le court-moyen terme. Du moins, c’est plus complexe. Il y a des choses que je veux changer chez moi, comme mes graves difficultés relationnelles ou mon corps. De même, je veux devenir le plus riche possible. Et ça m’intéresserait, malgré mon âge un peu trop avancé pour ça (23 ans quand même, mais bon, oui, j’exagère un peu en disant ça), d’atteindre un level en arts martiaux. Mais ce sont soit une envie de corriger un défaut, soit un une « condition » on va dire pour ma vie, soit des objectifs de très long terme.
Good ! Let's go !

Bref, ce que je cherche, c’est d’essayer de retrouver l’envie, la niaque sur mon court-moyen terme, de réchauffer cette tiédeur. Et là, je suis assez perdu… D’où que je voulais avoir l’avis de membres plus âgés que moi sur FTS.
C'est pas en analysant que ça reviendra. Comme on dit dans le coaching et les TCC : L'action est thérapeutique !


P.S.: Ton truc était tellement long que j'ai dépensé 45min à te lire et à répondre... fais-moi plaisir. Arrête de psychoter et part à l'aventure !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Constructif le 14.10.12, 13h16 par Blusher
  • [+1] Intéressant le 15.10.12, 16h32 par Fwi Man
  • [+2] Post de qualité le 16.10.12, 11h51 par Terrigan
  • [+2] Post de qualité le 16.10.12, 14h22 par Speedy Smile
  • [+3] Pertinent le 21.10.12, 23h10 par Iskandar
  • [+3] Merci ! :) le 24.10.12, 14h12 par Marshall Ombre
Pour ma part, j'ai un peu la même vision déprimante du monde de l'entreprise. Même si je m'éclatais bien quand j'y étais, parce que j'étais dans une startup sympa, j'avais un peu l'impression de ne vivre que pour ça. Finalement j'ai choisi de ne pas "devenir le plus riche possible" et je fais de la recherche. Je choisis sur quoi je bosse, je fais des trucs potentiellement utiles à la société, je peux passer facilement d'un thème à l'autre, voyager, j'ai du temps libre... en échange d'un salaire un peu plus bas.

Sinon, à part monter une boîte et y consacrer sa vie, ou bien monter une boîte et réussir à la revendre des millions en deux ans, je ne vois pas beaucoup de manières d'obtenir ce que tu veux, c'est à dire de l'argent sans devenir un pion anonyme pour une entreprise.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 21.10.12, 23h11 par Iskandar
Utilises ton énergie pour vivre la vie que tu souhaites mener.
Si tu es lassé maintenant, c'est parce que tu es en décalage avec toi même.
Que ce soit dans le travail, dans tes loisirs, avec tes amis ou avec les femmes, tu as actuellement un manque à combler, donc part à la recherche de ce que tu aimes et de ce que tu veux et donne toi les moyens de l'accomplir.
Pas tout le monde à la chance de réaliser que sa situation n'est pas la meilleure pour lui, alors profites de cette chance et lance toi.

Personnellement ca m'est arrivé une première fois il y a 6 ans, et ca m'a lancé dans le game, de réaliser que je ne vivais pas la vie que je souhaitais vivre emotionnelement parlant.
Puis une seconde fois il y a 2 ans, ou j'ai changé de boulot et créé ma boite parce que professionnellement je n'étais plus satisfait.
Et la en ce moment, je sens les germes de la troisième fois plus dans le domaine de la création. J'ai envie de je ne sais quoi (écriture, dessin, musique, je sais pas ...), mais dès que je mets le doigt dessus je me lance.

Si tu souhaites regarder derrière toi à 60 ans et être satisfait du chemin parcouru, lance toi maintenant sans craindre les échecs, ca sera toujours mieux que n'avoir que des regrets de n'avoir rien fait.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 15.10.12, 15h45 par Aristophane
  • [0] Intéressant le 21.10.12, 23h11 par Iskandar
Constant99 a écrit :Pour ma part, j'ai un peu la même vision déprimante du monde de l'entreprise. Même si je m'éclatais bien quand j'y étais, parce que j'étais dans une startup sympa, j'avais un peu l'impression de ne vivre que pour ça.
Constant99, profite de ton propos pour répondre de manière plus générale :

Je trouve que quand on a une vision déprimante de quelque chose, on est forcément en tord !

D'abord parce qu'on véhicule sa négativité et que par responsabilité on devrait se garder de contaminer les autres.
Ensuite, parce qu'il n'y a rien qui justifie de déprimer ou voir les choses de manière négative. Si un boulot ou une situation professionnelle ne nous convient pas, pour quelle raison il faudrait dramatiser ça ? A moins d'avoir des attentes qui ne correspondent pas à la situation... et encore, on peut apprendre à supporter que nos attentes soient déçues !

Au fond c'est comme avec les femmes, il faut apprendre à ne pas oneitiser son boulot et à nexter quand ça se passe mal. A vous lire on croirait que nous serions en droit d'exiger à la vie que toutes nos expériences soient parfaites !
Vous trouvez pas qu'à un moment il faudrait arrêter de raisonner comme un enfant qui se lamente devant ses parents quand il n'a pas ce qu'il veut ?
Constant99 a écrit :Finalement j'ai choisi de ne pas "devenir le plus riche possible" et je fais de la recherche. Je choisis sur quoi je bosse, je fais des trucs potentiellement utiles à la société, je peux passer facilement d'un thème à l'autre, voyager, j'ai du temps libre... en échange d'un salaire un peu plus bas.
Perso, il y a 3 ans, je m'étais fixé comme objectif de gagner deux fois plus pour travailler deux fois moins. Le fait que je n'ai jamais douté de cette possibilité a fait que depuis 1 ans, je gagne deux fois plus en travaillant deux fois moins en faisant le même métier.

Et puis quelque soit le métier que tu fais il y a quasiment toujours une personne qui gagne plus que toi avec le même niveau de diplôme voire moins. Ca veut dire qu'en se débrouillant bien il est possible pour une même profession d'obtenir autant que cette personne.

Et puis encore une fois, il existe tellement de métiers et de situations professionnelles, que si on se donne vraiment les moyen de chercher à fond, on trouve toujours un autre boulot qui nous convienne et avec plus d'avantages.

En fait, il y a des centaines de solutions possibles, c'est juste que les gens ne sont pas capable d'opérer les changements nécessaires dans leur vie.
Du coup ils vont pas réellement explorer les solutions possibles parce qu'il vont d'emblée écarter les possibilités qui ne les séduisent pas. Ce qui est absurde parce qu'en explorant a fond ces solutions elles s'avèrent souvent plus attractives.
FreeMan a écrit : Je trouve que quand on a une vision déprimante de quelque chose, on est forcément en tord !
Il n'y a rien de déprimant dans le monde ?
FreeMan a écrit : Vous trouvez pas qu'à un moment il faudrait arrêter de raisonner comme un enfant qui se lamente devant ses parents quand il n'a pas ce qu'il veut ?
Je n'ai pas l'impression qu'on soit dans ce cas du tout. On n'a pas quelqu'un qui se dit "je ne suis pas heureux dans mon job, bouhouhou que faire", mais quelqu'un qui dit "je vois les autres dans leur job et ça ne me fait pas envie, comment éviter de sombrer dans cette grisaille".
@Minamimoto: tu peux partager plein de choses, c'est sûr, mais il y a un moment où tu vas bloquer sur tout ce que tu n'as pas vécu. La vie active tu as forcément ton avis à ce sujet, mais c'est un avis "de loin". C'est comme nos histoires de séduction et de "fieldtesté". Enfin bref...

***

[mode coup de pied au cul activé]
Constant99 a écrit :Il n'y a rien de déprimant dans le monde ?
Si, et alors? Il y a des gamins qui crèvent de faim, c'est pas pour autant qu'on fait la grève de la faim pour marquer notre désaccord avec ce monde de merde. (Et les choses épanouissantes, c'est du poulet? Oui? Vous en voulez un morceau? Sur place ou à emporter? Allez-y, faites vous plaisir, profitez-en ça tombe du ciel...)

C'est pour ça qu'on vous dit que c'est une erreur fondamentale d'avoir une vision déprimante de quelque chose d'aussi multiforme que la vie professionnelle. C'est une erreur fondamentale.
fon-da-men-tale. Mesurez bien le sens de ce mot.

@Iskandar: cette erreur fondamentale te place loin derrière tous ces gens que tu vois se faire chier. Ils font peine à voir, OK, mais au moins ils ont démarré leur vie professionnelle avec un minimum d'enthousiasme, ne serait-ce que par curiosité et par envie de faire leur vie. Si tu n'as même pas ça au seuil de ta vie, prépare-toi à ramer loin derrière. écoute les anciens dont tu as demandé l'avis: si tu attends que le monde soit tout joli pour t'autoriser à avoir un peu d'enthousiasme, tu te plantes tout seul, avant même d'avoir commencé. C'est dommage non?

Je reviens à la base de tout: la bouffe et la survie. Regarde les documentaires sur les fauves en afrique. Ils sont au-dessus de la chaîne alimentaire, ce qui leur offre une vie trépidante, accompagnée de certains privilèges. Par exemple, ils peuvent s'offrir le luxe indécent de faire la sieste. T'as déjà vu une gazelle faire la sieste? Non, elles sont trop occupées à flipper leur race de se faire sauter dessus par un prédateur...

Mais d'un autre côté les fauves n'ont pas toujours la vie facile. Quoi qu'il arrive, un jeune fauve qui n'est plus protégé par les parents et la meute, et qui doit se démerder tout seul, si il se dit qu'il est parti pour se faire chier toute sa vie à cavaler comme un con derrière des herbivores profilés pour le sprint, si il a peur d'être blasé, si il se demande si tout ça vaut bien la peine, si il décide de se taper une bonne grosse sieste le temps d'y réfléchir, eh bien il dépérit et il meurt. Fin de l'histoire.

Commence donc par te mettre en place pour survivre de manière autonome, tu verras bien si tu es blasé. Je sais, je sais, c'est tellement vielle France comme idée, tellement bas du front, tellement vulgaire... Que veux-tu, le monde est vulgaire. Aller faire les courses à 18h 30, pile au moment où c'est blindé, c'est vulgaire. Le problème c'est que tu as bossé toute la journée et qu'à midi tu t'es fait plaisir: tu as déjeuné à la cool avec les collègues de bureau. Parallèlement le frigo est vide et ça fait trois soirs que tu manges au macdo, ce qui est vulgaire aussi. ça te parle tout ça, ou tu es blasé rien qu'à y penser??? :wink:

***

Tu connais sans-doute le livre de Philippe Delerm: "La première gorgée de bière" qui parle des petits plaisirs de la vie.

C'est la même chose dans le monde du travail, c'est bourré de petits plaisirs, pour qui sait les attraper au vol.

Le plaisir du travail bien fait, le plaisir de la petite discussion du matin autour de la machine à café, le plaisir de ranger ton espace de travail et le voir bien clean, et bien entendu le plaisir de progresser professionnellement, projet après projet, galère surmontée après galère surmontée.

Deux choses à ce sujet:

* C'est une question de management qui concerne les cadres. Faire partie d'une équipe, relever des défis, avoir l'impression que même si on n'est qu'un maillon d'une grosse chaîne on peut faire la différence... Tout ça, un bon cadre sait le mettre en place. Ah, on me dit dans l'oreillette que la plupart des cadres se contentent de fouetter pour que ça avance, en se prenant pour des génies... Hum... Si tu tombes sur une équipe qui tourne dans une sale ambiance, ça voudra dire que tu es une putain de victime et que tu ne pourras jamais être motivé dans un environnement pareil. Il faudra changer de boulot, c'est sûr...

* ça vient aussi de toi. Freeman a bossé dur pour te le montrer, je vais résumer avec mes mots: être blasé c'est croire qu'on a tout vu, tout entendu, mais c'est aussi se déconnecter de l'instant présent, et du plaisir qu'on peut avoir à faire ce qu'on a à faire, et à le faire bien.

Derrière ça il peut y avoir la dépression.
Il peut y avoir la connerie aussi regarde: on a tous connu un gars de 16 ans qui fume joint sur joint et qui, dès que tu parles d'un truc qui t'enthousiasme, balance des petites phrases négatives avec une voix de chiffe molle méprisante.
Exemple: tu es tout content parce que tu vas au concert d'ACDC. Réponse:
"Mouaiiiiiiiis ACDC c'est toujours pareil, c'est bon j'en ai fait le tour..."

Bon, je pense que tu n'es ni dépressif ni chichoïnomane. Enfin j'espère pour toi...

En revanche, et là on se rapproche de l'impression que tu donnes, il y a des fantasmes d'enfant de la civilisation des loisirs qui croit que chaque instant de notre vie se doit d'être un feu d'artifice d'action, de création, d'émulation et de triomphe, sous le feux des projecteurs...
ça sent le consommateur qui essaye de choisir un produit qui le rendra heureux. A mon avis, en dehors du fait incontestable que certains boulots sont plus épanouissants que d'autres, c'est avant tout ta capacité au bonheur qui te rend heureux au boulot. Et si ton boulot ne te rend pas heureux, tu peux toujours changer de point de vue ou de boulot.

Quand on met les fantasmes de côté, voilà comment ça se passe:

D'une, il y a des corvées dans tous les boulots, y compris les plus passionnants.
De deux, c'est à chacun de s'impliquer dans son quotidien professionnel. Question de point de vue. La plupart des métiers ne sont pas passionnants à la base, mais ceux qui les exercent avec passion s'éclatent au jour le jour, et progressent à fond.

On peut prendre l'exemple d'un comptable. Il peut vivre son boulot de deux manières:

1) Se vautrer dans son petit boulot, avec son petit CDI, son petit salaire, ses petits dossiers, sa petite routine

2) Dans le cadre d'un cabinet libéral, se battre pour devenir un élément qui compte dans l'équipe, s'associer (il met son argent personnel dans la tôle pour que ça tourne... excitant non???) et se battre pour faire prospérer son cabinet. Et claquer ses dividendes en putes et en champagne...

"il met son argent personnel dans la tôle pour que ça tourne" Tiens c'est marrant, apparemment ça ne fait rêver personne en ce moment. D'après nos amis les publicitaires, grands sages devant l'éternel, ce qui fait rêver les gens c'est de vivre des aventures palpitantes, bien vautré devant son ordinateur, à jouer au poker en ligne à partir d'une mise de deux euros...

La vanité, mon péché préféré...
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***

Alors comme ça tu fais du Taekwondo? J'en ai fait aussi, j'ai une histoire à te raconter:

Un jour mon maître nous a mis en ligne et nous a dit:
M: Ceux qui font des pompes et des abdos en dehors des entraînements, levez la main
[certaines mains se lèvent, d'autres pas...]
M: Ceux qui font des étirements en dehors des entraînements, levez la main
[certaines mains se lèvent d'autres pas...]
M: :arrow: Ceux qui n'ont pas levé la main, c'est que vous êtes encore des consommateurs. Vous avez payé pour une licence et des entraînements, vous allez aux entraînements et puis basta...

Au passage: tu kiffes à mort le taekwondo et tu n'en fais que deux heures par semaine? Rien que pour ça tu mérites mon pied au derrière. Et ne viens pas me faire chier avec des histoires d'emploi du temps et d'horaires d'entraînement. T'as qu'à te ménager deux heures d'entraînement en solo, tout seul dans ton coin. Entre l'échauffement, les coups dans le vide et les poomse les deux heures seront vite remplies. Tu veux de l'éclate? Va la chercher. ça t'occuperas et tu te poseras peut-être moins de questions existentielles.

Tu vois des boulots chiants, tu vois des gens qui se font chier, t'as pas envie de faire mieux, de vivre mieux?

Bien sûr que si, c'est pour ça que tu postes ici. Le truc c'est que tu fais fausse route en t'interrogeant sur ta peur d'être blasé. En fait tu as peur d'avoir peur, comment veux-tu en tirer quelque-chose de positif? On peut tous venir écrire ici, tu ne tireras aucun réconfort de nos interventions.

:arrow: T'as pas plutôt envie de te mettre les doigts dans la prise, pour voir si ça donne pas des frissons qui arrachent la gueule? Putain t'as jamais bossé de ta vie et t'as déjà peur que ça se passe mal, c'est pas possible. T'as pas envie de décrocher ton premier job, de passer la période d'essai et de voir si tu peux être utile à la vilaine entreprise déshumanisante, avant de commencer à la critiquer?

T'as pas envie d'avoir ton salaire et les opportunités et responsabilités qui vont avec, avant d'avoir peur d'être un misérable tâcheron pris dans le tourbillon métro-boulot-dodo ???

La seule idée intéressante dans ce que tu nous as dit c'est que tu vois autour de toi des gens qui se font chier, et tu as l'ambition de faire mieux, de vivre mieux. Félicitations, tu es dans le vrai. A part que cette ambition prend vie sous la forme d'un projet à long terme avec plein d'étapes, ça va pas se faire tout seul en méditant sur la vanité de la vie...

Commence par le début bordel. Pour le moment t'as rien vu, rien entendu, t'as rien prouvé. Même à toi-même t'as rien prouvé. Qu'est-ce que tu viens te faire chier toi-même avec des feintes de j'y vais-j'y vais pas???

Commence par boucler tes études, chopper un CDI avec un salaire décent, et après tu viendras nous dire comment ça se passe.

Qu'est-ce que tu risques? Te faire chier au boulot? Eh bien tu en trouveras un autre. Déjà tu en chercheras un autre, ce qui implique de remanier ton CV, trouver des pistes, décrocher des entretiens, aller aux entretiens, parler business, trouver un poste mieux que celui que tu veux quitter et te faire embaucher.

A moins que tu ne pètes un câble et que tu commences par démissionner. Dans ce cas tu découvriras l'aventure ô combien excitante d'être au chômage et de chercher un travail mieux que celui que tu as abandonné. L'aventure au coin de ta rue, et crois-moi je n'ironise pas d'un poil. Ou alors, tiens, on va le décrire autrement: une descente aux enfers kafkaïenne dans laquelle tu te débattras avec ton diplôme de merde, ton compte en banque de merde et la recherche d'un boulot de merde, le tout en te faisant recaler comme une merde à chaque entretien, parce que des blancs becs comme toi, y'en a une centaine sur les rangs, et certains ont les crocs. Question de point de vue...

Vraiment, si tu as peur:
1) d'être blasé,
2) de te salir les mains dans un boulot inintéressant
3) de te planter, à quelque niveau que ce soit (travail ou bonheur professionnel, et/ou bonheur de ta vie privée mangée tout cru par ta vie professionnelle...)
si tu as ne serait-ce qu'une seule de ces trois peurs, il va falloir les regarder en face et les surmonter.

A une époque j'ai décidé de me mettre à l'écart du monde, mode nolife enfermé dans sa tour d'ivoire au frais de la princesse. ça ne marche pas!

Tiens, cadeau pour finir, une petite phrase que je viens de bidouiller, à propos de l'articulation corvées/éclate au travail:

"Même l'orfèvre qui travaille des métaux précieux n'a pas peur de plonger ses mains dans la merde"

[Mode coup de pied au cul désactivé]

Bienvenue dans le monde réel. Installe-toi confortablement, y'a de la bière dans le frigo. T'inquiète pas gamin, ça va bien se passer...
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  • [+3] Post de qualité le 16.10.12, 13h48 par Reborn
  • [+1] Constructif le 16.10.12, 17h14 par minamimoto
  • [+2] Constructif le 16.10.12, 21h13 par FreeMan
Terrigan a écrit : C'est pour ça qu'on vous dit que c'est une erreur fondamentale d'avoir une vision déprimante de quelque chose d'aussi multiforme que la vie professionnelle. C'est une erreur fondamentale.
fon-da-men-tale. Mesurez bien le sens de ce mot.
Oui enfin c'est pas en détachant les syllabes que ce sera plus convainquant, hein...

Je t'avouerais n'avoir pas bien compris le reste de ton message qui gagnerait, je pense, à être plus synthétique. J'en tire l'impression que tu le mets en garde contre ce que, justement, il craint: s'enfoncer dans une petite vie routinière de merde et ne pas se bouger le cul. Alors pourquoi lui dire qu'il a tort d'avoir peur ?

Pour ma part, c'est justement ma vision déprimante de la vie d'employé en entreprise qui m'a motivé à me bouger le cul pour faire autre chose. L'idée de devoir faire avec, et m'arranger pour avoir un bon salaire de sorte à pouvoir consacrer mon temps libre à des choses intéressantes me révulse. Et ça a conditionné l'ensemble de mon parcours. Si à la sortie du lycée je m'étais dit "je vais d'abord décrocher un CDI qui paye et on verra ensuite", je serais probablement aujourd'hui programmeur dans une banque ou technicien réseau. C'est parce que je trouvais cette idée déprimante que j'ai essayé de trouver autre chose qui me convenait mieux. Est-ce que c'était une erreur fon-da-men-tale ?

J'ai l'impression que ce qui choque dans cette expression de "vision déprimante", c'est que ça va à l'encontre de l'idée à la mode de « winner » et l'esprit d'entreprenariat. Or, pourtant, la plupart des petits entrepreneurs que je connais le sont parce qu'ils avaient une vision déprimante du fait d'être l'employé de quelqu'un d'autre, et que ça les a poussés à se bouger le cul pour monter une boîte et être leur propre patron. Ce n'est pas parce qu'une vision est déprimante qu'on va se vautrer dans la médiocrité, c'est au contraire potentiellement un moteur. Pour prendre ton exemple de gamins qui meurent de faim, oui ça me déprime, mais ça ne me pousse pas à faire la grève de la faim en guise de protestation, ça m'encourage juste à partager une (ridiculement petite) part de mon revenu avec des ONG.

À l'opposée du conseil: trouve toi un job et ensuite on verra, moi je conseillerais: fais des trucs qui t'intéressent, et tu trouveras bien un moyen de gagner ta vie avec. Bon, sauf si tu veux être poète, faut pas déconner non plus.
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  • [0] Merci ! :) le 16.10.12, 13h27 par Terrigan
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