Remotiver un de mes élèves en échec scolaire
Salut,
Je suis prof particulier de mathématiques et je sens qu'un de mes élèves est complètement en train de lâcher prise au niveau scolaire. Avec moi ça va il est plutôt attentif et se démerde pas trop mal mais j'ai discuté longuement avec sa mère et apparemment il ne bosse pas, il a 7 de moyenne générale et il a perdu toute motivation.
J'aimerai donc savoir s'il n'y avait pas des conseils que je pourrai lui donner, voir des articles ou des livres de développement personnel que je pourrai lui faire lire pour qu'il puisse se reprendre en main. Il est attachant ce petit et ça me fait de la peine de le voir comme ça. Vu qu'on s'entend bien je sais qu'il m'écoutera beaucoup plus que n'importe qui d'autre si je lui file des conseils ou des ressources qui pourront l'aider.
Merci d'avance.
Apple
Je suis prof particulier de mathématiques et je sens qu'un de mes élèves est complètement en train de lâcher prise au niveau scolaire. Avec moi ça va il est plutôt attentif et se démerde pas trop mal mais j'ai discuté longuement avec sa mère et apparemment il ne bosse pas, il a 7 de moyenne générale et il a perdu toute motivation.
J'aimerai donc savoir s'il n'y avait pas des conseils que je pourrai lui donner, voir des articles ou des livres de développement personnel que je pourrai lui faire lire pour qu'il puisse se reprendre en main. Il est attachant ce petit et ça me fait de la peine de le voir comme ça. Vu qu'on s'entend bien je sais qu'il m'écoutera beaucoup plus que n'importe qui d'autre si je lui file des conseils ou des ressources qui pourront l'aider.
Merci d'avance.
Apple
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Bonne idée le 04.12.12, 14h12 par Terrigan
- [+1] Sympa :) le 04.12.12, 14h57 par MomoAFC
Bonjour !
Tout d 'abord, quel âge a t il ?
En effet, longtemps, les enfants et jeunes ado fonctionnent principalement à l'affectif quand à la qualité du travail fourni et pourtant il est important qu'ils sachent qu'ils travaillent pour eux personnellement et pas pour faire plaisir à Papa et Maman et à ses professeurs.
Par ailleurs, quels sont ses projets ?
A t il été maitre de son orientation où a t il été propulsé là pour satisfaire autrui ?
Comment se sent il dans le milieux où il évolue : école, famille...
Bref, tout un tas de paramètres qui font que cela peut changer la donne quand à son investissement.
Tu écris : "il est attachant ce petit"....est il si petit que cela ?
Evidement, c'est écrit sur un ton affectueux mais attention à tout ces mots qui infantilisent une personne.
Parfois, le travail scolaire chez l'ado, tout comme la propreté ou l'alimentation chez le petit enfant est un moyen pour se mettre en opposition au système, à la famille...
Au plaisir,
Bridget
Tout d 'abord, quel âge a t il ?
En effet, longtemps, les enfants et jeunes ado fonctionnent principalement à l'affectif quand à la qualité du travail fourni et pourtant il est important qu'ils sachent qu'ils travaillent pour eux personnellement et pas pour faire plaisir à Papa et Maman et à ses professeurs.
Par ailleurs, quels sont ses projets ?
A t il été maitre de son orientation où a t il été propulsé là pour satisfaire autrui ?
Comment se sent il dans le milieux où il évolue : école, famille...
Bref, tout un tas de paramètres qui font que cela peut changer la donne quand à son investissement.
Tu écris : "il est attachant ce petit"....est il si petit que cela ?
Evidement, c'est écrit sur un ton affectueux mais attention à tout ces mots qui infantilisent une personne.
Parfois, le travail scolaire chez l'ado, tout comme la propreté ou l'alimentation chez le petit enfant est un moyen pour se mettre en opposition au système, à la famille...
Au plaisir,
Bridget
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Constructif le 03.12.12, 23h59 par FreeMan
- [+2] Constructif le 05.12.12, 02h15 par Apple
Salut Bridget,
Ce petit a 15 ans et est en seconde. C'est vrai que je ne me suis pas assez renseigné sur ces projets professionnels etc. je vais l'appeler quand j'aurai le temps pour discuter de ça avec lui, ça pourra peut-être me permettre d'identifier ces blocages.
Ce petit a 15 ans et est en seconde. C'est vrai que je ne me suis pas assez renseigné sur ces projets professionnels etc. je vais l'appeler quand j'aurai le temps pour discuter de ça avec lui, ça pourra peut-être me permettre d'identifier ces blocages.
À cet âge là on n'a pas forcément de projets professionnels. Par contre, pas mal de jeunes arrivent du collège avec de bonnes notes et se heurtent à un mur au lycée, qui peut violemment démotiver. Personnellement, j'ai un très mauvais souvenir du lycée, et particulièrement de la seconde.
Plus que ses ambitions professionnelles, je pense que tu devrais essayer de voir ce qui l'intéresse et le motive dans ses loisirs, et éventuellement tenter de faire le lien avec ses études. S'il aime les jeux vidéos, peut-être lui trouver une doc sur les métiers du jeu vidéo et les filières qui vont avec. Ça peut motiver de faire des maths si on sait que c'est utile pour être développeur par exemple. On bien lui suggérer de lire des romans/BD parlant de maths de manière intéressante[1]. S'il aime la science (sait-on jamais), éventuellement le renvoyer vers des programmes comme la Science Académie qui proposent à des lycéens de faire des stages en laboratoires de recherche pendant leurs vacances. Bref, essayer de lui montrer un aspect motivant de ce qu'il étudie, parce que sinon le lycée c'est un peu déprimant.
[1]: j'aime bien "Oncle Pétros et la conjecture de Goldbach", par exemple. Ou "le théorème du Perroquet". Enfin bref, n'importe quoi qui s'éloigne des équations et des théorèmes pour aborder le côté humain et ce qui pousse des gens à faire des maths pour le plaisir.
Plus que ses ambitions professionnelles, je pense que tu devrais essayer de voir ce qui l'intéresse et le motive dans ses loisirs, et éventuellement tenter de faire le lien avec ses études. S'il aime les jeux vidéos, peut-être lui trouver une doc sur les métiers du jeu vidéo et les filières qui vont avec. Ça peut motiver de faire des maths si on sait que c'est utile pour être développeur par exemple. On bien lui suggérer de lire des romans/BD parlant de maths de manière intéressante[1]. S'il aime la science (sait-on jamais), éventuellement le renvoyer vers des programmes comme la Science Académie qui proposent à des lycéens de faire des stages en laboratoires de recherche pendant leurs vacances. Bref, essayer de lui montrer un aspect motivant de ce qu'il étudie, parce que sinon le lycée c'est un peu déprimant.
[1]: j'aime bien "Oncle Pétros et la conjecture de Goldbach", par exemple. Ou "le théorème du Perroquet". Enfin bref, n'importe quoi qui s'éloigne des équations et des théorèmes pour aborder le côté humain et ce qui pousse des gens à faire des maths pour le plaisir.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Constructif le 05.12.12, 02h15 par Apple
- [+1] Like ! le 05.12.12, 08h52 par Terrigan
- [+2] Constructif le 05.12.12, 21h21 par FreeMan
Une excellente initiation à la pensée scientifique, au processus créatif (et accesoirement à la Philo) : "Traité du Zen et de l'entretient des motocyclettes".
Difficile de donner de bons conseils sans connaitre l'histoire personnele (le background) de l'élève en question.
Problèmes avec l'école ? Problèmes familiaux ? Problèmes sentimentaux ? Un peu des 3 mon capitaine ?
Ce qui est sûr, c'est que les élèves en échec scolaire ne reçoivent guère de satisfaction à aller en cours.
Et c'est une spirale négative qui a tendance à empirer (avec parfois l'effet pervers de la 'satisfaction' du cancre).
Une piste possible est de contribuer à lui rendre une image valorisante de lui même (une image qu'il n'a pas ou qu'il a sérieusement perdu)
Elève 'doué', j'ai été sérieusement perdu à mon arrivée au lycée car je n'avais pas de méthode de travail adapté.
Je doutai de moi, je ne voyai pas comment m'en sortir. Bref, j'étais perdu. Et les sarcasmes de mes profs ou de mes camarades prompts à se trouver des 'têtes de turcs' ne m'ont pas aidé.
Ce qui m'a permi de sortir la tête de l'eau ? Plusieurs chose, mais une en particulier.
Un prof qui m'a pris a part pour me dire:
"Je sais que tu es intelligent, mais tu te sens paumé. Si tu utilise ta tête pour travailler, tu peu faire mieux que la plupart. Il y a un secret dans cet endroit. Ici, tout le monde en chie. Mais tu peux souffrir parce que tu coules, ou souffrir pour t'en tirer. Toi, si tu utilise ta tête pour t'en tirer, tu peux aller loin. Je te laisse réfléchir"
Difficile de donner de bons conseils sans connaitre l'histoire personnele (le background) de l'élève en question.
Problèmes avec l'école ? Problèmes familiaux ? Problèmes sentimentaux ? Un peu des 3 mon capitaine ?
Ce qui est sûr, c'est que les élèves en échec scolaire ne reçoivent guère de satisfaction à aller en cours.
Et c'est une spirale négative qui a tendance à empirer (avec parfois l'effet pervers de la 'satisfaction' du cancre).
Une piste possible est de contribuer à lui rendre une image valorisante de lui même (une image qu'il n'a pas ou qu'il a sérieusement perdu)
Elève 'doué', j'ai été sérieusement perdu à mon arrivée au lycée car je n'avais pas de méthode de travail adapté.
Je doutai de moi, je ne voyai pas comment m'en sortir. Bref, j'étais perdu. Et les sarcasmes de mes profs ou de mes camarades prompts à se trouver des 'têtes de turcs' ne m'ont pas aidé.
Ce qui m'a permi de sortir la tête de l'eau ? Plusieurs chose, mais une en particulier.
Un prof qui m'a pris a part pour me dire:
"Je sais que tu es intelligent, mais tu te sens paumé. Si tu utilise ta tête pour travailler, tu peu faire mieux que la plupart. Il y a un secret dans cet endroit. Ici, tout le monde en chie. Mais tu peux souffrir parce que tu coules, ou souffrir pour t'en tirer. Toi, si tu utilise ta tête pour t'en tirer, tu peux aller loin. Je te laisse réfléchir"
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+2] Constructif le 05.12.12, 02h16 par Apple
- [+2] Absolument le 05.12.12, 21h22 par FreeMan
Le théorème du perroquet !!! Quel joli livre, je l'avais oublié celui-là
ça gamberge à fond à 15 ans. Certains gamins sont en quête de sens et se demandent "à quoi bon?"
On ne leur explique pas qu'apprendre des choses par cœur ça fait mal mais que ça rend fort. Quant à l'amour de la connaissance pour la connaissance, hum... on est plutôt dans le "sois performant parce qu'on te le demande"
J'avais un gamin de cet âge qui faisait du sport avec moi, bon garçon, intelligent, qui m'a demandé un jour à quoi ça pouvait bien servir toutes ces matières inutiles qu'on lui faisait avaler.
Je lui ai répondu que la connaissance était belle quelle que soit son utilité, que l'apprentissage de toutes les matières lui donnait une force de caractère et d'esprit, et que surtout en termes d'utilité la vie était pleine de surprises et qu'il ne savait jamais quel type de connaissance lui serait utile pour ne pas passer pour un con dans un dîner important, décrocher ou exercer un boulot qui a de la gueule, ou démarrer une conversation avec la femme de sa vie.
Il m'a écouté poliment mais j'ai vu dans ses yeux qu'il n'était pas convaincu. Sniff... J'aimerais bien savoir ce qu'il est devenu. J'imagine qu'on en a fait un ingénieur ou un militaire...

ça gamberge à fond à 15 ans. Certains gamins sont en quête de sens et se demandent "à quoi bon?"
On ne leur explique pas qu'apprendre des choses par cœur ça fait mal mais que ça rend fort. Quant à l'amour de la connaissance pour la connaissance, hum... on est plutôt dans le "sois performant parce qu'on te le demande"
J'avais un gamin de cet âge qui faisait du sport avec moi, bon garçon, intelligent, qui m'a demandé un jour à quoi ça pouvait bien servir toutes ces matières inutiles qu'on lui faisait avaler.
Je lui ai répondu que la connaissance était belle quelle que soit son utilité, que l'apprentissage de toutes les matières lui donnait une force de caractère et d'esprit, et que surtout en termes d'utilité la vie était pleine de surprises et qu'il ne savait jamais quel type de connaissance lui serait utile pour ne pas passer pour un con dans un dîner important, décrocher ou exercer un boulot qui a de la gueule, ou démarrer une conversation avec la femme de sa vie.
Il m'a écouté poliment mais j'ai vu dans ses yeux qu'il n'était pas convaincu. Sniff... J'aimerais bien savoir ce qu'il est devenu. J'imagine qu'on en a fait un ingénieur ou un militaire...
Une lecture extrêmement intéressante sur la motivation scolaire. On y comprend plein de choses, qui vont bien au-delà de la question de la motivation elle-même. Ça m'a moi-même amené à avoir un autre regard sur mes élèves.
Bonne lecture
http://apmep.univ-lyon1.fr/IMG/pdf/bv454dub.pdf
Bonne lecture

http://apmep.univ-lyon1.fr/IMG/pdf/bv454dub.pdf
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Merci ! :) le 05.12.12, 18h37 par bridget
- [+1] Constructif le 05.12.12, 21h28 par FreeMan
- [+1] A lire le 07.12.12, 23h00 par pastelle
"Donner l'envie d'apprendre", c'est justement le dernier numéro de l'essentiel cerveau & psycho.
C'est un très bon magazine, je suis sur que tu trouveras des pistes et surtout une meilleure compréhension du problème :
http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages ... 249&num=11
C'est un très bon magazine, je suis sur que tu trouveras des pistes et surtout une meilleure compréhension du problème :
http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages ... 249&num=11
Merci beaucoup. Je vais prendre le temps de faire une synthèse de tous les conseils qui m'ont été donné sur divers forums, je vais lire les différentes lectures conseillées et je vais l'appeler pour discuter avec lui dans un premier temps.
Je vous tiendrai au courant pour la suite de l'histoire.
Je vous tiendrai au courant pour la suite de l'histoire.
Salut à vous !
Je me permets d'intervenir sur le sujet, parce que j'ai été un gros cancre durant mon lycée. Et que j'ai réussi à chopper mon Bac tout de même, également grâce à un prof' particulier. Il s'appelait John, et il est devenu mon ami, d'ailleurs.
Au début, je n'étais pas motivé, je m'en foutais, je pensais à autre chose. J'en avais rien à foutre du Bac. Je me disais que de toute façon, c'était dans 8 mois, j'avais le temps, 6 mois, c'était bon, 3 mois, c'était large. Puis est arrivé John. Il a vite compris que j'étais un branleur de la pire espèce. Le pire, c'est que j'étais souriant, rigolo, attachant, mais je ne foutais rien.
Mais John était plus malin que moi, et il m'a fait bosser. Avec des techniques originales. A l'époque, je n'avais pas Internet. Il est venu un jour et m'a dit "Je te révèle le pouvoir de l'Amiral Sangoku uniquement si tu arrives à réaliser cette intégration par partie.", je l'ai supplié, et il a tenu. Ca m'a prit une demi-heure, mais je l'ai fais.
Il me prêtait également ses Mangas, uniquement lorsque je finissais des sujets de Bac et qu'il pensait que je dépassais la moyenne.
Par la suite, on s'est mis à bosser dehors, j'adore la nature. Près de chez moi, il y a un étang, avec des rochers qui font office de siège. J'y passais deux à trois heures par jour. A bosser, tranquillement. Entre deux exercices, on discutait.
Il m'a également filé un gros Placebo, comme quoi, c'était facile, tout simplement. Il m'a aidé à apprendre à me servir de ma calculatrice, à y foutre mes formules, ce genre de choses. Il me répétait que le Bac, c'était facile, il fallait juste savoir comment s'y prendre. Le parallèle avec la séduction est saisissant. On croit parfois que ça n'est pas possible, et c'est simple. Il fallait essayer, s'entraîner. Tout simplement.
L'apogée de son travail psychologique, c'est quand j'ai du travailler l'immunologie en SVT, je trouvais ça chiant. Lui m'a fait voir les choses sous un autre jour. Comme un jeu de Tower Defense. Ca m'a plu, j'ai compris, j'y ai passé des heures. Je dessinais des virus, et des protéines, j'y ajoutais de la couleur, et j'ai pris un grand plaisir à réaliser un énorme schéma. Il est encore au-dessus de mon bureau. Je prends plaisir à le regarder, en me disant qu'il est l'expression de mon travail, et de ma créativité, mais aussi de l'amitié qui me lie à mon ancien prof'.
Pour résumer, si tu sais ce qui plaît à ton élève, sers-t-en au maximum. Et enfin, l'année de Seconde est très (très) dur, plus que la Terminale à mon sens. Déjà car on débarque du Collège, mais également car on y voit énormément de notions d'un coup. Je crois en toi, et j'espère que ton élève va s'en tirer.
Post-Scriptum : Désolé pour le 36 15 Mylife.
Je me permets d'intervenir sur le sujet, parce que j'ai été un gros cancre durant mon lycée. Et que j'ai réussi à chopper mon Bac tout de même, également grâce à un prof' particulier. Il s'appelait John, et il est devenu mon ami, d'ailleurs.
Au début, je n'étais pas motivé, je m'en foutais, je pensais à autre chose. J'en avais rien à foutre du Bac. Je me disais que de toute façon, c'était dans 8 mois, j'avais le temps, 6 mois, c'était bon, 3 mois, c'était large. Puis est arrivé John. Il a vite compris que j'étais un branleur de la pire espèce. Le pire, c'est que j'étais souriant, rigolo, attachant, mais je ne foutais rien.
Mais John était plus malin que moi, et il m'a fait bosser. Avec des techniques originales. A l'époque, je n'avais pas Internet. Il est venu un jour et m'a dit "Je te révèle le pouvoir de l'Amiral Sangoku uniquement si tu arrives à réaliser cette intégration par partie.", je l'ai supplié, et il a tenu. Ca m'a prit une demi-heure, mais je l'ai fais.
Il me prêtait également ses Mangas, uniquement lorsque je finissais des sujets de Bac et qu'il pensait que je dépassais la moyenne.
Par la suite, on s'est mis à bosser dehors, j'adore la nature. Près de chez moi, il y a un étang, avec des rochers qui font office de siège. J'y passais deux à trois heures par jour. A bosser, tranquillement. Entre deux exercices, on discutait.
Il m'a également filé un gros Placebo, comme quoi, c'était facile, tout simplement. Il m'a aidé à apprendre à me servir de ma calculatrice, à y foutre mes formules, ce genre de choses. Il me répétait que le Bac, c'était facile, il fallait juste savoir comment s'y prendre. Le parallèle avec la séduction est saisissant. On croit parfois que ça n'est pas possible, et c'est simple. Il fallait essayer, s'entraîner. Tout simplement.
L'apogée de son travail psychologique, c'est quand j'ai du travailler l'immunologie en SVT, je trouvais ça chiant. Lui m'a fait voir les choses sous un autre jour. Comme un jeu de Tower Defense. Ca m'a plu, j'ai compris, j'y ai passé des heures. Je dessinais des virus, et des protéines, j'y ajoutais de la couleur, et j'ai pris un grand plaisir à réaliser un énorme schéma. Il est encore au-dessus de mon bureau. Je prends plaisir à le regarder, en me disant qu'il est l'expression de mon travail, et de ma créativité, mais aussi de l'amitié qui me lie à mon ancien prof'.
Pour résumer, si tu sais ce qui plaît à ton élève, sers-t-en au maximum. Et enfin, l'année de Seconde est très (très) dur, plus que la Terminale à mon sens. Déjà car on débarque du Collège, mais également car on y voit énormément de notions d'un coup. Je crois en toi, et j'espère que ton élève va s'en tirer.
Post-Scriptum : Désolé pour le 36 15 Mylife.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 08.12.12, 18h44 par FreeMan
- [+1] le 08.12.12, 23h04 par FK
- [+1] Sympa :) le 09.12.12, 20h07 par Clement Rocknrolla
- [+1] Constructif le 22.12.12, 18h44 par minamimoto