Mettez moi des claques
Posté : 22.07.05
Cette nuit j'ai dormi 3h, Stéphanie a pris son taxi sur le coup des 4h du matin. Mais ce n'est pas une excuse, j'ai vraiment été un gland.
Ce matin, quai du rer A direction La Défense, j'avais la tête dans les chaussettes et un hameçon dans le calecon. A la bourre, chemise pas repassée, j'arrive en courant sur le quai, une cravatte à la main (assortie aux chaussures, quand même). Pendant de longues minutes de contorsion intense, je me bats seul au monde contre mon col de chemise et mon noeud de cravatte rebelles. Un peu plus loin là-bas, une blonde d'1m80, grande comme une tige, me regarde du coin de l'oeil avec un sourire doux. Elle était belle (B), fraîche (pas bimbo ni vulgaire), dispo (ça se voyait), et qu'est-ce que j'ai fait ?
Rien. Et plus tard, dans le wagon, alors qu'elle était à 50cm de moi, me regardait dans les yeux et faisait des petits chichis avec sa copine, rien non plus. Pourtant j'avais l'opener tout prêt, sur la rampe de lancement : "Bonjour, vous sauriez faire un noeud de cravatte, c'est pour une urgence". Mais rien. Je ne ressentais rien, ni peur ni envie. Comme dit le personnage d'un roman de Moravia, j'étais au milieu des sables mouvants, alors pour éviter de m'enfoncer, je ne bougeais pas. Ce faisant, je m'enfonçais quand même, bien entendu.
Après 10 min d'EC elle s'est découragée et nous sommes descendus du wagon sans un regard. Elle était belle, elle était blonde, elle m'aurait donné son numéro, je l'aurais emmenée faire de la barque au bois ou bien faire la pute en boite. Tout à l'heure, en évaluation, mon manager m'a noté : "très bonne communication écrite et orale". "Non, ai-je répondu, pas toujours".
Ce matin, quai du rer A direction La Défense, j'avais la tête dans les chaussettes et un hameçon dans le calecon. A la bourre, chemise pas repassée, j'arrive en courant sur le quai, une cravatte à la main (assortie aux chaussures, quand même). Pendant de longues minutes de contorsion intense, je me bats seul au monde contre mon col de chemise et mon noeud de cravatte rebelles. Un peu plus loin là-bas, une blonde d'1m80, grande comme une tige, me regarde du coin de l'oeil avec un sourire doux. Elle était belle (B), fraîche (pas bimbo ni vulgaire), dispo (ça se voyait), et qu'est-ce que j'ai fait ?
Rien. Et plus tard, dans le wagon, alors qu'elle était à 50cm de moi, me regardait dans les yeux et faisait des petits chichis avec sa copine, rien non plus. Pourtant j'avais l'opener tout prêt, sur la rampe de lancement : "Bonjour, vous sauriez faire un noeud de cravatte, c'est pour une urgence". Mais rien. Je ne ressentais rien, ni peur ni envie. Comme dit le personnage d'un roman de Moravia, j'étais au milieu des sables mouvants, alors pour éviter de m'enfoncer, je ne bougeais pas. Ce faisant, je m'enfonçais quand même, bien entendu.
Après 10 min d'EC elle s'est découragée et nous sommes descendus du wagon sans un regard. Elle était belle, elle était blonde, elle m'aurait donné son numéro, je l'aurais emmenée faire de la barque au bois ou bien faire la pute en boite. Tout à l'heure, en évaluation, mon manager m'a noté : "très bonne communication écrite et orale". "Non, ai-je répondu, pas toujours".