Un bon prof (de langues), c'est quoi?
Bonjour à tous,
Ceux qui lisent mes posts doivent savoir grosso modo que j'étudie en Master FLE (Français Langue Etrangère) afin d'enseigner notre belle langue dans des pays divers et variés. J'attends la réponse pour un stage de 9 mois a Odessa (Ukraine) pour lequel j'ai postulé.
Niveau académique, je suis bon élève : je sais faire des dossiers, j'ai plié mon mémoire en un mois et je pense qu'il vaut un bon 15.
Niveau pédagogique : j'ai de l'expérience dans l'animation, je m'entends bien avec les enfants.
Niveau didactique (donc ici relatif à l'enseignement pur) : je ne sais pas. J'ai fait un stage de 8 mois au sein de ma fac à donner des cours du soirs aux étudiants ERASMUS, et j'ai appris pas mal de trucs, mais le souci, c'est que je n'ai eu aucun retour d'un éventuel observateur, et que le cours étant libre, il est évident que les élèves présents apprécient un minimum le cours.
Et vu que le contexte c'est des cours du soir (18 - 20h) en entrée libre et gratuits (offerts par la fac), on ne peut pas savoir vraiment pourquoi les élèves ne viennent plus en fin de semestre : peut être qu'ils n'aiment pas, mais peut être aussi qu'ils ont la même flemme que moi pour aller en cours le vendredi, bien que le cours soit de qualité.
Donc, impossible de savoir ce que je vaut ou de me remettre en cause si besoin.
C'est pourquoi je voulais demander à ceux qui le souhaitent de me décrire quels profs d'anglais, espagnol, allemand les ont marqués en bien, et quelles étaient leurs qualités / méthodes etc. Moi je ne me rappelle pas avoir kiffé mes cours de langue, c'est tout le souci.
Et s'il y a des profs qui veulent intervenir...
Merci d'avance,
Owen.
Ceux qui lisent mes posts doivent savoir grosso modo que j'étudie en Master FLE (Français Langue Etrangère) afin d'enseigner notre belle langue dans des pays divers et variés. J'attends la réponse pour un stage de 9 mois a Odessa (Ukraine) pour lequel j'ai postulé.
Niveau académique, je suis bon élève : je sais faire des dossiers, j'ai plié mon mémoire en un mois et je pense qu'il vaut un bon 15.
Niveau pédagogique : j'ai de l'expérience dans l'animation, je m'entends bien avec les enfants.
Niveau didactique (donc ici relatif à l'enseignement pur) : je ne sais pas. J'ai fait un stage de 8 mois au sein de ma fac à donner des cours du soirs aux étudiants ERASMUS, et j'ai appris pas mal de trucs, mais le souci, c'est que je n'ai eu aucun retour d'un éventuel observateur, et que le cours étant libre, il est évident que les élèves présents apprécient un minimum le cours.
Et vu que le contexte c'est des cours du soir (18 - 20h) en entrée libre et gratuits (offerts par la fac), on ne peut pas savoir vraiment pourquoi les élèves ne viennent plus en fin de semestre : peut être qu'ils n'aiment pas, mais peut être aussi qu'ils ont la même flemme que moi pour aller en cours le vendredi, bien que le cours soit de qualité.
Donc, impossible de savoir ce que je vaut ou de me remettre en cause si besoin.
C'est pourquoi je voulais demander à ceux qui le souhaitent de me décrire quels profs d'anglais, espagnol, allemand les ont marqués en bien, et quelles étaient leurs qualités / méthodes etc. Moi je ne me rappelle pas avoir kiffé mes cours de langue, c'est tout le souci.
Et s'il y a des profs qui veulent intervenir...
Merci d'avance,
Owen.
Je ne me souviens que de quelques prof de langues qui m'ont plu mais c'était au collège. A la fac, ça n'a jamais été terrible non plus, même si une professeur sortait du lot.
Le gros problème que j'avais à la fac c'est que par exemple on nous demandait constamment de débattre en anglais sur des sujets dont je n'avais absolument aucun avis, dont je ne savais absolument pas quoi dire en français.
C'est déjà dur de se mettre en mode english de beau matin (parce que j'ai quand même avec le temps un bon niveau de compréhension et d'expression) mais ça l'est d'autant plus quand on doit évoquer des sujets sur lesquels on n'a rien à dire.
A l'inverse au collège et au lycée, les seuls qui parlent sont les bons élèves. Mais les programmes en anglais sont basés uniquement sur la grammaire et très peu sur le vocabulaire. Du coup, on connaissait tous nos verbes irréguliers mais au final très peu ne pouvait faire une phrase entière par manque de vocabulaire.
Il faut donc savoir calibrer entre grammaire et vocabulaire, sans les opposés. Mais il faut surtout aller à l'essentiel, évoquer des situations de la vie courante. Quand je regarde une série américaine, les mecs se mettent rarement à discuter de sujet hyper pointu (sauf si c'est une série médicale et encore que) mais par contre, à force on se rend vite compte des petites expressions qui sont souvent employées au quotidien.
Un bon prof de langue c'est quelqu'un qui donne envie d'aimer sa langue, qui aime sa culture et qui a envie de la transmettre sans forcément chercher la performance. Pour approfondir une langue, il faut une motivation (voyager, vivre dans X pays) et il faut donc une certaine maturité que l'on n'a pas forcément dans le secondaire.
Le gros problème que j'avais à la fac c'est que par exemple on nous demandait constamment de débattre en anglais sur des sujets dont je n'avais absolument aucun avis, dont je ne savais absolument pas quoi dire en français.
C'est déjà dur de se mettre en mode english de beau matin (parce que j'ai quand même avec le temps un bon niveau de compréhension et d'expression) mais ça l'est d'autant plus quand on doit évoquer des sujets sur lesquels on n'a rien à dire.
A l'inverse au collège et au lycée, les seuls qui parlent sont les bons élèves. Mais les programmes en anglais sont basés uniquement sur la grammaire et très peu sur le vocabulaire. Du coup, on connaissait tous nos verbes irréguliers mais au final très peu ne pouvait faire une phrase entière par manque de vocabulaire.
Il faut donc savoir calibrer entre grammaire et vocabulaire, sans les opposés. Mais il faut surtout aller à l'essentiel, évoquer des situations de la vie courante. Quand je regarde une série américaine, les mecs se mettent rarement à discuter de sujet hyper pointu (sauf si c'est une série médicale et encore que) mais par contre, à force on se rend vite compte des petites expressions qui sont souvent employées au quotidien.
Un bon prof de langue c'est quelqu'un qui donne envie d'aimer sa langue, qui aime sa culture et qui a envie de la transmettre sans forcément chercher la performance. Pour approfondir une langue, il faut une motivation (voyager, vivre dans X pays) et il faut donc une certaine maturité que l'on n'a pas forcément dans le secondaire.
Ouaip, je crois que c'est l'un des trucs les plus difficiles : trouver et renouveler ses thèmes pour être ni dans le truc chiant et en même temps essayer de survoler un maximum de sujets.
Je me rappelle aussi de ces putains d'analyses d'articles de journaux sur le multiculturalisme à l'anglaise (en cours d'anglais), on avait l'impression que c'était la seule chose qu'avait l'angleterre : son "melting pot".
Je me rappelle aussi de ces putains d'analyses d'articles de journaux sur le multiculturalisme à l'anglaise (en cours d'anglais), on avait l'impression que c'était la seule chose qu'avait l'angleterre : son "melting pot".
Salut! ^^
Personnellement cette année j'ai un prof d'espagnol que je trouve super pédagogue et on a vraiment l'impression de mieux parler en sortant de son cours...
Alors généralement il commence le cours en interrogeant un élève et en lui demandant de dire la date, puis un autre pour l'heure ( on est en école d'ingé, ça casse pas trois pattes à un poulet mais ça a au moins le mérite qu'on oublie pas les basiques) et enfin un dernier à qui il demande de rappeler ce qu'on a fait au dernier cours et le travail qu'on avait à faire à la maison .
Après on corrige tout de suite rapidement les devoirs (généralement un poly de grammaire, des phrases à trous avec plusieurs possibilités, ou alors des petites phrases à traduire, le tout sur un thème bien précis (apocope, les deux verbes être, les verbes irréguliers de tel groupe...)), il interroge chaque élève pour une phrase, en lui demandant sa réponse ET ( important) en lui posant une question en plus ( ça peut être de traduire la phrase, de justifier, de faire la négation, de poser la question qui aurait pu donner lieu à cette réponse... ) ce que je trouve pas mal puisque ça nous permet de parler à partir d'un truc préparé ( rassurant) mais en faisant quelque chose d'improvisé qui nous fait progresser ( je pense... )
Tout ça ne prend pas plus d'une vingtaine de minutes...
Pour la suite, généralement on parle pendant dix minutes de l'actualité dans le monde ( qui a vu/lu quoi aux infos/ dans le journal ) et qu'est ce qu'on en pense, puis le prof complète avec des infos plus ciblées sur l'Espagne et l'Amérique latine.
Enfin il finit la séance avec un truc un peu plus ludique, généralement à deux, on parle avec notre voisin, ça peut être un jeu ( chacun pense à un personnage et l'autre doit le deviner sachant qu'on ne peut répondre aux questions que par oui ou non, une sorte de sccrable avec des "sortes" de mots imposés ( 1 verbe de tel groupe, 2 mots de tant de lettres, etc...), ou autres...) le prof passe dans les rangs et écoute, complète, pose des questions...
Et après un certain temps où on est en pseudo autonomie, il pose quelques questions à chaque groupe sur ce qu'ils ont fait, voire rajoute une contrainte et en remet une couche...
Parfois il fait aussi des petits challenges au sein du groupe, c'est assez marrant et ça motive ( celui qui lit le plus vite tout en articulant le mieux, un jeu en deux équipes avec des pays à deviner... ) en plus de souder le groupe...
Et pour finir ( désolée c'est un peu long... ) il nous donne le boulot à faire pour la fois suivante ( un poly ou un texte, pas trop long à faire histoire qu'on le fasse correctement sans que ce soit barbant... ^^)
Voili voilou, j'espère que cet aperçu de mon prof d'espagnol pourra t'aider, et que je réponds à peu près à ta question...
Bonne journée
Personnellement cette année j'ai un prof d'espagnol que je trouve super pédagogue et on a vraiment l'impression de mieux parler en sortant de son cours...
Alors généralement il commence le cours en interrogeant un élève et en lui demandant de dire la date, puis un autre pour l'heure ( on est en école d'ingé, ça casse pas trois pattes à un poulet mais ça a au moins le mérite qu'on oublie pas les basiques) et enfin un dernier à qui il demande de rappeler ce qu'on a fait au dernier cours et le travail qu'on avait à faire à la maison .
Après on corrige tout de suite rapidement les devoirs (généralement un poly de grammaire, des phrases à trous avec plusieurs possibilités, ou alors des petites phrases à traduire, le tout sur un thème bien précis (apocope, les deux verbes être, les verbes irréguliers de tel groupe...)), il interroge chaque élève pour une phrase, en lui demandant sa réponse ET ( important) en lui posant une question en plus ( ça peut être de traduire la phrase, de justifier, de faire la négation, de poser la question qui aurait pu donner lieu à cette réponse... ) ce que je trouve pas mal puisque ça nous permet de parler à partir d'un truc préparé ( rassurant) mais en faisant quelque chose d'improvisé qui nous fait progresser ( je pense... )
Tout ça ne prend pas plus d'une vingtaine de minutes...
Pour la suite, généralement on parle pendant dix minutes de l'actualité dans le monde ( qui a vu/lu quoi aux infos/ dans le journal ) et qu'est ce qu'on en pense, puis le prof complète avec des infos plus ciblées sur l'Espagne et l'Amérique latine.
Enfin il finit la séance avec un truc un peu plus ludique, généralement à deux, on parle avec notre voisin, ça peut être un jeu ( chacun pense à un personnage et l'autre doit le deviner sachant qu'on ne peut répondre aux questions que par oui ou non, une sorte de sccrable avec des "sortes" de mots imposés ( 1 verbe de tel groupe, 2 mots de tant de lettres, etc...), ou autres...) le prof passe dans les rangs et écoute, complète, pose des questions...
Et après un certain temps où on est en pseudo autonomie, il pose quelques questions à chaque groupe sur ce qu'ils ont fait, voire rajoute une contrainte et en remet une couche...
Parfois il fait aussi des petits challenges au sein du groupe, c'est assez marrant et ça motive ( celui qui lit le plus vite tout en articulant le mieux, un jeu en deux équipes avec des pays à deviner... ) en plus de souder le groupe...
Et pour finir ( désolée c'est un peu long... ) il nous donne le boulot à faire pour la fois suivante ( un poly ou un texte, pas trop long à faire histoire qu'on le fasse correctement sans que ce soit barbant... ^^)
Voili voilou, j'espère que cet aperçu de mon prof d'espagnol pourra t'aider, et que je réponds à peu près à ta question...
Bonne journée
Enseigner une langue (et toute autre discipline, d'ailleurs), ça s'apprend, c'est un vrai métier, qui implique des techniques plus ou moins complexes. Réussir à faire fonctionner un groupe autour d'un apprentissage, c'est tout sauf anodin. Il faut savoir organiser une progression des apprentissages, cadrer un groupe, s'adapter à lui, etc. Le prof que décrit aldane par exemple, a clairement de la bouteille et une technique aboutie. Même si vu de l'extérieur, ça peut sembler simple, derrière ce genre de chose, il y a un gros taf quant aux méthodes.
Je dis pas ça pour te faire peur, hein. Mais trop de gens pensent que l'enseignement, ça s'improvise facilement. Ici sur FTS, ce n'est certainement pas le meilleur lieu pour trouver une information sur le sujet, encore moins si tes élèves seront des petits. Il vaudrait mieux que tu demandes à des professionnels, soit pour trouver un moyen de te faire coacher, soit pour de la littérature de didactique de l'enseignement des langues.
Tu seras encadré, là-bas, ou totalement indépendant dans ton enseignement ?
Je dis pas ça pour te faire peur, hein. Mais trop de gens pensent que l'enseignement, ça s'improvise facilement. Ici sur FTS, ce n'est certainement pas le meilleur lieu pour trouver une information sur le sujet, encore moins si tes élèves seront des petits. Il vaudrait mieux que tu demandes à des professionnels, soit pour trouver un moyen de te faire coacher, soit pour de la littérature de didactique de l'enseignement des langues.
Tu seras encadré, là-bas, ou totalement indépendant dans ton enseignement ?
Oui Kero je suis une formation en 2 ans en Didactique des langues, j'ai déjà fait un stage sur les deux semestres (soit 80h de cours au lieu des 20h demandées). Mais en totale autonomie, ce qui a pu être gênant, d'ou mon besoin d'essayer de me situer par rapport à tout ca et aussi de voir ce qui peut être apprécié parmi ce que j'ai fait, ou pas.
Si je suis pris j'enseignerai 18 heures, dans un lycée, à la fac et a l'alliance française, je serai encadré sur place et j'aurais possibilité de me former aussi. Je compte par ailleurs prendre des cours de russe la bas pour voir comment les langues sont enseignées (et m'en sortir socialement même si j'ai un tres bon niveau d'anglais... acquis surtout en autodidacte).
Si je suis pris j'enseignerai 18 heures, dans un lycée, à la fac et a l'alliance française, je serai encadré sur place et j'aurais possibilité de me former aussi. Je compte par ailleurs prendre des cours de russe la bas pour voir comment les langues sont enseignées (et m'en sortir socialement même si j'ai un tres bon niveau d'anglais... acquis surtout en autodidacte).
Ah, d'accord. Je croyais que tu étais lâché dans la nature sans rien.Owen a écrit :Oui Kero je suis une formation en 2 ans en Didactique des langues, j'ai déjà fait un stage sur les deux semestres (soit 80h de cours au lieu des 20h demandées). Mais en totale autonomie, ce qui a pu être gênant, d'ou mon besoin d'essayer de me situer par rapport à tout ca et aussi de voir ce qui peut être apprécié parmi ce que j'ai fait, ou pas.
Un conseil: si tu en as la possibilité, va observer des cours de profs confirmés et toi-même, fais-toi observer en situation, de temps en temps. Soit dès maintenant, soit (surtout) quand tu seras en Ukraine. Observer les autres te donnera des idées, tu observeras des manières de faire auxquelles tu ne pense pas forcément. Inversement, un regard extérieur sur ta pratique peut aussi être extrêmement utile, ça permet d'améliorer ce qui ne va pas.
C'est ce qu'il se passe dans l'éducation nationale, quand on fait l'année de stage: on a un tuteur (en général du même bahut) qui suit le stagiaire et vient observer ses cours.
Concernant le fait de savoir ce qui est apprécié par les élèves, deux choses à dire:
- n'oublie pas que le principe est de transmettre un savoir, pas de leur faire passer un bon moment. Évidemment, ça n'interdit pas de s'efforcer à rendre le cours motivant et intéressant, mais ce critère doit être subordonné à l'efficacité de l'enseignement. À l'extrême, il vaut mieux un prof chiant mais grâce auquel les gens apprennent vraiment quelque chose, qu'un prof super intéressant mais dont la pratique ne permet pas de fixer l'apprentissage (ceci contrairement à l'idée largement répandue selon laquelle la qualité d'un prof se mesure à l'intérêt de ses cours). Évidemment, le mieux est de travailler sur l'intéressement des élèves, la motivation étant un moteur de l'apprentissage. Mais faut juste garder à l'esprit la bonne hiérarchie des priorités.
- la meilleure manière pour savoir comment un cours est perçu est encore d'observer les élèves et leurs réactions. La participation en classe est un bon indicateur. Également tous les petits signes d'ennui ou d'intérêt. Dans tous les cas, faut pas oublier qu'un cours peut passer merveilleusement bien avec un groupe et très mal avec un autre. Ça dépend beaucoup de la dynamique de classe. En histoire-géo, j'ai des classes qui réagissent très bien à mes cours (participation, questions à foison, intérêts), alors que d'autres semblent mourir d'ennui. On peut avoir toute sorte de profils.
Maintenant bon, là je raisonne en termes collège, pas fac, donc ce n'est pas partout la même problématique.
Ça suppose qu'il soit possible de "fixer l'apprentissage" à partir d'un cours chiant, ce dont je doute. Je n'en fais pas une théorie générale, mais pour mon apprentissage à moi, l'ennemi numéro un, c'est l'ennui. J'ai décroché de matières qui m'intéressaient parce que les cours étaient chiants, et vice versa. Aujourd'hui encore, des choses me rebutent parce que j'ai eu des profs chiants il y a dix ans. Du coup, quand j'enseigne, ma priorité est de rendre les choses intéressantes, avant même de réfléchir à comment les "faire rentrer" dans le cerveau des étudiants.kero a écrit :À l'extrême, il vaut mieux un prof chiant mais grâce auquel les gens apprennent vraiment quelque chose, qu'un prof super intéressant mais dont la pratique ne permet pas de fixer l'apprentissage (ceci contrairement à l'idée largement répandue selon laquelle la qualité d'un prof se mesure à l'intérêt de ses cours).
L'écueil est, évidemment, que dans chaque groupe il y a des gens qu'on n'arrivera pas à intéresser. Surtout s'il s'agit de cours obligatoire.
Hm oui, il faut dire que la classe de langue a ceci de particulier qu'il FAUT que les élèves participent oralement d'une maniere ou d'une autre.
Bon ca dépend du cours, mais aujourd'hui, on a tendance à voir la classe de langue idéale comme un groupe dynamique ou les élèves participent, logique, vu que l'objectif c'est de parler.
Effectivement, moi mes profs "modèles" étaient des profs tres "magistraux" avec lesquels je terminais l'heure la tête pleine de savoir... Mais c'était des lettres, de la socio... Je n'ai pas de prof de langue vraiment "idéal" en tête.
En plus, j'ai le souci de l'énergie : je peux être - par exemple - hyper motivé en début de journée, faire un cours ou je serai hyper dynamique et en fin de journée être sur les rotules. Bon ca arrive a tout le monde, mais ce n'est pas simple de rendre une classe dynamique quand on est soit même crevé.
C'est con j'ai observé le cours d'un de mes collègues, mais il parait - selon ses élèves - que "ce cours là était moins bien, d'habitude c'est beaucoup mieux". J'ai mal choisi mon observation.
Merci pour vos réactions, c'est intéressant de voir les diverses possibilités.
Bon ca dépend du cours, mais aujourd'hui, on a tendance à voir la classe de langue idéale comme un groupe dynamique ou les élèves participent, logique, vu que l'objectif c'est de parler.
Effectivement, moi mes profs "modèles" étaient des profs tres "magistraux" avec lesquels je terminais l'heure la tête pleine de savoir... Mais c'était des lettres, de la socio... Je n'ai pas de prof de langue vraiment "idéal" en tête.
En plus, j'ai le souci de l'énergie : je peux être - par exemple - hyper motivé en début de journée, faire un cours ou je serai hyper dynamique et en fin de journée être sur les rotules. Bon ca arrive a tout le monde, mais ce n'est pas simple de rendre une classe dynamique quand on est soit même crevé.
C'est con j'ai observé le cours d'un de mes collègues, mais il parait - selon ses élèves - que "ce cours là était moins bien, d'habitude c'est beaucoup mieux". J'ai mal choisi mon observation.
Merci pour vos réactions, c'est intéressant de voir les diverses possibilités.
Je suis d'accord avec toi. La motivation/intérêt est un outil pédagogique essentiel.Constant99 a écrit :Ça suppose qu'il soit possible de "fixer l'apprentissage" à partir d'un cours chiant, ce dont je doute. Je n'en fais pas une théorie générale, mais pour mon apprentissage à moi, l'ennemi numéro un, c'est l'ennui. J'ai décroché de matières qui m'intéressaient parce que les cours étaient chiants, et vice versa. Aujourd'hui encore, des choses me rebutent parce que j'ai eu des profs chiants il y a dix ans. Du coup, quand j'enseigne, ma priorité est de rendre les choses intéressantes, avant même de réfléchir à comment les "faire rentrer" dans le cerveau des étudiants.kero a écrit :À l'extrême, il vaut mieux un prof chiant mais grâce auquel les gens apprennent vraiment quelque chose, qu'un prof super intéressant mais dont la pratique ne permet pas de fixer l'apprentissage (ceci contrairement à l'idée largement répandue selon laquelle la qualité d'un prof se mesure à l'intérêt de ses cours).
Mais je tiens toujours à faire la mise en garde que j'ai faite, parce que je vois trop souvent des gens réduire un enseignement de qualité à un enseignement intéressant, alors qu'un enseignement de qualité est un enseignement qui transmets de fait (et fixe dans les esprits) quelque chose, avant d'être intéressant.
À noter aussi qu'il faut tenir compte de l'âge.
Selon une lecture que j'avais faite (que je devrais retrouver), jusqu'à l'adolescence, l'enfant ne distingue pas le prof et la matière. S'il n'aime pas le prof, il n'aimera pas la matière. Du coup, l'émotionnel/relationnel joue un rôle plus important. La distinction entre rapport au prof et rapport à la matière n'intervient que plus tard. On peut aimer l'histoire mais trouver tel prof nul ou ne pas l'aimer humainement.
Enfin bon, ceci ne concerne pas directement ton cas, mais je trouve ça intéressant.
Clairement. C'est pour ça que c'est un cas un peu particulier. Personnellement, je serai incapable d'enseigner une langue. La gestion d'un groupe en mode presque systématique d'échange oral est particulière. C'est d'ailleurs pour ça que ça te pompe autant d'énergie. Moi aussi, après quelques heures de cours, je ne ressemble plus à rien. Il me faut au moins deux heures pour reprendre une activité normale. C'est normal, dès lors qu'on est dans un échange avec 20 ou plus personnes en parallèle. Faut apprendre à se préserver un peu dès les premières heures.Owen a écrit :Hm oui, il faut dire que la classe de langue a ceci de particulier qu'il FAUT que les élèves participent oralement d'une maniere ou d'une autre.