Passage à vide

Note : 5

le 29.05.2013 par Poivron

2 réponses / Dernière par Poivron le 29.11.2014, 13h50

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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OK. Je vais vous la faire courte. Je n'arrive pas à gérer ma liste de priorité. Du coup : je me noies dans un verre d'eau.

Il y a :
- les études (journalisme), contrôle continu, normalement finger in the nose pour la fin d'année et le diplôme... normalement. Charge de travail : 16h par semaine + des petits devoirs par-ci par-là jusqu'à la mi-juin.
- le stage : passionnant, mais qui ne recoupe pas exactement mon domaine d'étude et qui ne me permet pas de rester au fait des actualités (donc de rester connectée à mes cours). Beaucoup de menus travaux de secrétariat qui demandent pas mal de vigilance. Pas moyen de se servir de ces moments-là pour faire autre chose. Charge de travail : 10h trois fois par semaine (voire quatre fois ou cinq fois dans certains cas) jusqu'à fin juillet.
-la poursuite d'étude : pour le coup c'est vraiment ce que j'ai toujours rêvé de faire de ma vie et ça me met des étoiles dans les yeux. Je sais que j'en suis capable et tout et tout, mais c'est très sélectif. À cause, de mon peu de temps libre, je me sens un peu déconnectée des domaines que ça concerne (littérature, arts).
Charge de travail : Un dossier de création à présenter, une lettre de motivation + paperasserie.
Deadline : environ le 15 juin

Les trois étant bien sûr intimement liés (sans stage pas de diplôme, sans diplôme, pas de poursuites d'études)

Problème : tout ça se chevauche et ne se complète pas forcément. J'ai l'impression d'être sur trois front en même temps, de m'emmêler dans mes priorités. Surtout que je rentre chez moi avec le cerveau passé à la machine, puis au sèche-linge.

Résultat : Je perds complètement le sens de ce que je fais. La nuit je ne dors pas. Le week-end, je reste un peu paralysée devant ce qui me semble une montagne. Quand je sors, je culpabilise, quand je dors, je culpabilise, quand je n'arrive pas à dormir, je culpabilise. Je deviens négative : je bourdonne comme un frigo vide, je fais chier les gens qui essayent de m'aider. Je fais tout à moitié.

Mes questions : Comment se ménager du temps de créativité dans un emploi du temps qui ne respire pas beaucoup et sans négliger tout le reste ? Des astuces pour se discipliner ? Des mantras à se répéter pour ne pas trop bourdonner ?

Merci d'avoir lu ce message !
J'ai une fleur bleue contondante
Je n'la montre pas à qui veut
Elle n'est pourtant pas méchante
Ma petite fleur bleue

J'ai connu un peu la même situation sur ma dernière année d'étude (cours, mémoire à rendre, stage longue durée...), jusqu'à ce que je réussisse enfin a me "sortir les doigts du ... haem"^^

Ce qui m'a réussi, pour résumer : se fixer des mini-objectifs, arrêter de penser qu'a ça et savoir penser à soit ... Laisser le cerveau se reposer un peu!

En version (très) longue :
- Prends le temps que ça prendra, mais note sur une feuille (ou un fichier Excel c'est bien mieux, tu pourras checker quand ça avance et ajouter/modifier... bref) TOUT et en détail ce que tu dois faire, un minimum détaillé. Note grossièrement le temps que ça va te prendre (2h, 1/2 journée, etc). Si tu as un truc qui dépasse la journée, c'est que tu ne l'as pas assez détaillé. Pense juste à mettre en "urgent" les trucs qui ne dépendent pas de ta volonté, que tu peux déjà faire, et qui vont prendre 3 plombes (demander un certificat de naissance, un document quelconque à l'administration française^^).

- Tous les matins, quand tu commences à sortir de la brume, prendre un post-it et te noter tes objectifs de la journée et le temps à y consacrer (par rapport au document dont je parle juste avant) (préparer les grandes lignes de ton dossier, écrire un chapitre sur un point prévis, envoyer tel papier à tel organisme ... Bref, du concis qui ne devrait pas prendre plus de 2h). Ne te dis pas "il faut que je fasse mon dossier", c'est trop vague, tu vas pas savoir par quel bout le prendre. Prends un point précis, et fait le!

- Prendre le temps de respirer quand tu rentres de ta journée en stage, sans pour autant en abuser. Tu prends le temps de manger et de te détendre un minimum (regarder un épisode d'une série, c'est pas hyper long (~45min) et ça permet de couper un minimum). Et se faire violence pour ne pas en regarder un 2ème :D Si tu prends pas un minimum le temps de souffler, tu vas rester dans l'état où tu es, à ne pas savoir par quel bout le prendre car tu y penses tout le temps.

- Pareil pour les WE, prendre le temps de respirer et se faire violence pour ne pas penser à tout ça et profiter de tes amis / famille / chien / etc^^. Si tu bosses comme une forcenée le WE, force toi à arrêter à 19h et ne plus y penser, ne plus rien faire jusqu'au lendemain! Tu verras qu'en faisant un peu le vide, ça passera bien mieux quand tu t'y remettras ;)

- Si ton stage te prends plus de 35h par semaine, faire comprendre gentiment à ton tuteur que t'es pas cadre, que t'es pas payée (ou une misère), que t'as des cours et des dossiers à préparer

- Essayer de dédramatiser et se détendre avant de dormir... Si tu passes une nuit de merde, tu seras moins efficace le lendemain! Plus facile à dire qu'a faire, je sais :/ J'ai appris à faire le vide en comptant les moutons cette année là^^


J’espère que ça t'aidera! En tout cas, ça m'a réussi (major de promo et embauché dans la boite ou j'ai fais mon stage^^)
Et désolé pour les fautes... il se fait tard :s
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 12.06.13, 21h23 par Poivron
  • [+1] A lire le 27.07.13, 17h31 par sollasi

Alors voilà comment ça s'est terminé, un an et demi après.
J'ai fini mon stage, mon rapport de stage au bout du rouleau complet.
J'étais dans une mauvaise passe à l'école comme dans mon stage. On va dire que j'avais une relation compliquée avec ma directrice de stage et que c'est devenu de plus en plus compliqué à mesure que je perdais pieds. Je n'arrivais pas à jongler avec les cours et le stage, je ne dormais plus, je n'arrivais plus à me distraire. Et surtout : je n'arrivais pas à être fière de mon travail. Ce qui je pense est capital quand on veut reprendre confiance en soi.

Ma directrice de stage avait eu vent de mon projet de master et m'expliquait que ce n'était pas ça qu'il fallait faire, qu'il fallait plutôt que je cherche plein de petits boulots différents et que je cherche avant tout à vivre. Mes profs me reprochaient ma négativité, ils ne se rendaient pas compte que ça n'allait pas.

Quand j'ai reçu mon diplôme six mois plus tard, je n'y croyais même pas. J'étais depuis le début en décalage avec mon école, la philosophie des profs. Je pensais qu'ils allaient gentiment me remercier.

J'ai pédalé dans la semoule pendant un an : entre menus travaux qui me faisaient vivoter et grandes remises en question. J'avais échoué.

J'ai commencé à péter un câble à cause d'une fin de relation et là je me suis dit : bon, tu sais ce qu'il te reste à faire. J'ai repris contact avec la thérapeute qui me suivait. J'y suis allée toutes les semaines depuis et je continue à y aller. Et parallèlement, j'ai décidé de ne plus prendre de stages.

Et puis je me suis mis un énorme coup de pied dans le derrière et j'ai pris un boulot d'été qui a été structurant. J'étais à l'époque dans une relation épanouissante, ce qui m'aidais à voir les choses de manières plus positives.

J'ai postulé au master de mes rêves.

Merci donc Gorki pour tes techniques qui m'ont été utiles un an après. Je bossais à plein temps et mes deux dossiers ont été prêts en temps et en heure. Je vous passe les péripéties (le prof qui ne répond pas à mes demandes de lettre de motivation, la poste qui déchiquète un de mes dossiers d'admission que je dois finalement réimprimer et venir donner en main propre au secrétariat). J'ai été reçue à l'oral à chaque fois. Je ne suis pas allée au second parce que j'étais déjà reçue au premier. J'ai bu pas mal de champagne entre mai et juillet.

Donc aujourd'hui je vais en cours et j'aime ça. Je me rends compte que les profs peuvent aussi être des soutiens et les camarades aussi. L'encadrement me permet d'avancer lentement mais régulièrement sur mon projet – qui compte pour un mémoire. Il me manque juste un petit boulot et l'équilibre sera parfait.

Ma conclusion : parfois ça ne veut juste pas. Parfois, on s'est entouré des mauvaises personnes qui donnent les mauvais conseils, même s'il s'agit de profs ou de supérieurs hiérarchiques. Dans ces cas-là, il vaut mieux laisser couler et s'occuper de ce qui ne va pas à l'intérieur. Et apprendre à trouver des alliés.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bravo ! le 29.11.14, 14h07 par SweetyKID
  • [0] Like a boss ! le 29.11.14, 14h07 par Blusher
  • [+1] Bien joué le 29.11.14, 19h12 par W0rthy
  • [+1] le 01.01.15, 15h31 par Kays

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