Entre engagement et célibat: ma réflexion bloque

Bonjour à toutes et à tous,

J'ai lu quelques topics sur le sujet de l'engagement et les peurs que cela peut engendrer, mais j'aimerais avoir l'avis de la communauté sur ma réflexion personnelle. J'ai beau réfléchir, j'ai l'impression de ne pas trouver d'issue.

Cette réflexion est née de ma dernière relation, qui a duré deux ans. Avant de rencontrer cette femme, j'étais célibataire et heureux. Libre, aucun compte à rendre, possibilité de coucher à droite, à gauche, indépendant, etc…

Jusqu'au jour où je rencontre mon ex-copine. Schéma classique: attirance physique, séduction, "oh tiens je me marre bien avec elle, elle est intéressante, on va pousser un peu plus loin", "elle a vraiment de très bonnes qualités humaines, je me sens bien avec elle, restons ensemble".

On s'installe au bout d'un an… Elle ne m'a pas forcé la main, mais j'avais peur, peur d'aller vivre avec elle et de le regretter, mais j'en avais très envie. Donc nous l'avons fait. Ça a duré un an, et elle est partie (pour un autre, mais bon c'est une autre histoire).

Ce qui m'intéresse ici, c'est ce qui s'est passé dans ma tête pendant qu'on vivait ensemble. Notre relation se passait très bien, à tout point de vue. Je nous revois nous dire mutuellement "qu'est-ce qu'on est bien ensemble!". Mais malgré ça, plusieurs pensées me venaient en tête.

La première, c'est cette envie constante d'avoir envie d'aller voir ailleurs. Je n'ai jamais franchi le pas, et ferai tout pour ne jamais le faire, mais cette envie, qui se manifestait parfois avec des pensées du style "ah si j'étais célibataire, j'irais bien me faire cette poupoune là bas", ce genre de pensées qui nous font comparer les petites nanas qui passent dans la rue à notre copine. On les trouve toujours plus attirantes qu'elle (l'attrait pour la nouveauté et l'inconnu?).

Cette pensée était d'autant plus forte au bout d'un an et demi, lorsque je commençais à trouver que nos rapports sexuels devenaient monotones... ("si je reste avec elle je ne ferai l'amour avec aucune autre femme?").

Et pourtant, je l'aimais, vraiment, sans l'idéaliser, à sa juste valeur. D'ailleurs, je souffre encore de son départ (d'autant que c'est pour un autre, donc aïe aïe l'ego).

Ce qui m'amène à me poser toutes ces questions: se mettre en couple, et s'engager, est-ce que ça se passe toujours comme ça? Est-ce qu'on a toujours cette envie d'aller voir ailleurs? Pourquoi s'engage-t-on dans ce cas? uniquement pour vaincre la peur de la solitude, la pression sociale liée au célibat, pour combler notre besoin fondamental d'être aimé?

La rupture a elle aussi engendré son lot de question: une relation est-elle toujours vouée à se terminer? Faut-il toujours partir du principe qu'il y aura une fin?

Je fais le bilan de ma vie, et en ce qui me concerne, ça a toujours été le cas (of course). Mais je regarde autour de moi, et tout ce que j'entends c'est "il est parti avec la secrétaire ; elle s'est barrée avec son ex ; au bout de 15 ans de mariage et deux enfants, elle me dit qu'elle veut changer de vie".

Je me dis, mais wow! en fait, être en couple, c'est être assuré d'une rupture. Peu importe quand elle arrivera. Et dans ce cas, À QUOI BON? Est-ce que se mettre en couple mérite vraiment la souffrance qu'engendre la rupture, sans parler des galères matérielles et autres?

Vous allez me dire, dans ce cas reste célibataire et le tour est joué.

Oui, mais, mais, mais… j'ai des besoins à combler, et là c'est le serpent qui se mord la queue. Je vais me mettre avec quelqu'un par envie de sexe, affection, partage, projection future… et je vais douter, avoir envie d'un ailleurs (et elle aussi sans doute).

La vie amoureuse se résume-t-elle à ça? un éternel recommencement?

Merci par avance pour vos interventions.

Bonjour,

Ton problème vient du fait que tu considères la vie de couple plus comme une contrainte que comme une "chance".

Oui ton couple se finira un jour et non ce n'est pas anormal. Maintenant, l'engagement, c'est avant tout un choix personnel mais aussi et surtout un plaisir partagé. Dans ton cas, cela ne te plaisait pas tant que ça ce qui a peut être accéléré l’érosion de ton ancien couple (hypothèse).

Il faut prendre le problème dans l'autre sens. Il faut profiter de la vie en couple parce que c'est aussi des bons moments d'intimité, d'émotions, une relation que l'on n'a pas avec tout le monde. Alors des fois ça ne marche pas, ou ce n'est pas suffisant pour s'y engager pleinement ou pour effacer des doutes mais parfois, ça l'est.

Après il existe autant de façon de fonctionner en couple que de couple, Blusher a posté pas mal d'article sur l'évolution du couple que tu devrais retrouver sur ce forum.

Après il faut avoir conscience que l'on peut perdre une personne à tout moment comme on peut avoir envie de voir ou vivre autre chose. Ca fait mal, mais l'avoir en tête permet de ne pas tomber de haut. Et puis la vie à 32 ans n'est pas finie, rassure moi ?

Je vois bien ton questionnement et beaucoup de personnes se posent ces questions en ce moment.

Pour ce qui est de l'inéluctabilité de la fin de toute relation: check.
Le cas le plus "optimiste" c'est que l'un ou l'autre meurt avant l'autre....

Et pour trouver ta voie et combler au mieux des besoins en apparence contradictoire, demande quelle synthèse tu peux opérer entre les deux positions extrêmes que sont le couple et le célibat. Sinon il y a des chances que tu fasses le yoyo indéfiniment entre les deux

Je rebondis sur la réponse de vinsanity.

J'ai une peur bleue du couple. Je flippe de m'engager, préférant ma vie d'ours célibataire. Ma seule vraie expérience d'engagement m'a fait très mal et n'a pas arrangé les choses. J'aimerais arriver à passer le pas, parce que je sens au fond de moi que ça me ferais du bien. Ceci dit, le simple fait d'en parler fait naitre une boule au fond de ma gorge. Le fait de s'engager et me mettre en couple me met dans une position très défensive. Je n'ai plus peut que d'une chose, c'est que l'on me prive de ma liberté...

A quoi est ce du ? Beaucoup de choses, mais pour ma part à une mère très possessive ce qui a donné une enfance sans liberté et beaucoup de complexes plus jeunes. Du coup, quand j'ai réussi à sortir de ces complexes et à acquérir cette liberté, j'ai cherché à la défendre plus que tout...

Bref si vous avez des pistes sur le sujet, pour arriver à ne pas considérer le couple comme négatif et contraignant, je suis preneur

Vinsanity a écrit : Après il faut avoir conscience que l'on peut perdre une personne à tout moment comme on peut avoir envie de voir ou vivre autre chose. Ca fait mal, mais l'avoir en tête permet de ne pas tomber de haut. Et puis la vie à 32 ans n'est pas finie, rassure moi ?

De ce côté là Vinsanity, je ne me suis pas laissé aller. Je vais passer rapidement là dessus parce que c'était assez tordu dans ma tête. À savoir que j'ai toujours gardé en tête que l'on peut perdre une personne à tout moment, avec toutes mes copines. Le truc c'est qu'avec ma dernière copine, elle me montrait qu'elle m'aimait vraiment beaucoup, des fois j'en venais à me dire "si je la quitte, elle va se pendre!" (je caricaturise, mais ça me donnait cette impression). En gros, je pensais que si la rupture arrivait un jour, elle n'arriverait que de moi. C'est pour ça que je pense être blessé par son départ, à mon avis elle ne me manque pas tant que ça, c'est mon égo qui douille.

Non, mes questions en l'occurrence portent vraiment sur l'intérêt que l'on peut avoir à se mettre en couple, sachant que ça entraîne toujours (encore que, je demande à la communauté de me confirmer que c'est bien le cas) des doutes, et qu'il y a toujours une fin. Et que paradoxalement, c'est ce qu'on recherche tous… moi y compris.

Je ne m'engage même pas sur le sujet des enfants, parce qu'alors là, pfiou! Question doutes, y'a de quoi faire! (les enfants sont chronophages, coutent une fortune, privent de liberté, le corps de la femme change, elle a moins de temps pour son mec, etc…).

C'est marrant Zinid, on a le même âge, les mêmes questionnements presque au détails près.

Je suis en couple depuis un peu moins de 2 ans, les mêmes interrogations depuis un long moment concernant les relations de couple, leur cycle, et monde de fonctionnement, le besoin constant de voir ailleurs sans pour autant avoir envie de mettre fin à mon couple, l'amour ou l'attachement que je porte pour ma copine, la manière dont je perçois sa perception de moi même (très attachée, et risque de la détruire en cas de rupture, ce que je ne souhaite pas de toutes manières....pour le moment), du coup forcément ce sujet m'intéresse énormément

Et ce qui m'intéresse d'autant plus, c'est de savoir comment et pourquoi vous avez rompu, ta réflexion sur le sujet (si ce n'est pas indiscret bien sûr), comment tu t'en es sorti, l'as tu vu venir etc. En te lisant j'ai juste l'impression de vivre ce que tu vis mais d'être à 1an et demi de ma relation, (avec tout pareil le fait d'habiter ensemble depuis un moment en plus).

Bref, tout cela risque d'être fort instructif pour ma part, je vais balancer un peu plus tard j'espère ma réflexion sur le sujet étant au boulot là, je n'ai malheureusement pas le temps de m'évader trop longtemps hors de mes tâches, pour le moment keep going et bienvenue sur le forum ;)

NewStart a écrit :Je rebondis sur la réponse de vinsanity.

J'ai une peur bleue du couple. Je flippe de m'engager, préférant ma vie d'ours célibataire. Ma seule vraie expérience d'engagement m'a fait très mal et n'a pas arrangé les choses. J'aimerais arriver à passer le pas, parce que je sens au fond de moi que ça me ferais du bien. Ceci dit, le simple fait d'en parler fait naitre une boule au fond de ma gorge. Le fait de s'engager et me mettre en couple me met dans une position très défensive. Je n'ai plus peut que d'une chose, c'est que l'on me prive de ma liberté...

A quoi est ce du ? Beaucoup de choses, mais pour ma part à une mère très possessive ce qui a donné une enfance sans liberté et beaucoup de complexes plus jeunes. Du coup, quand j'ai réussi à sortir de ces complexes et à acquérir cette liberté, j'ai cherché à la défendre plus que tout...

Bref si vous avez des pistes sur le sujet, pour arriver à ne pas considérer le couple comme négatif et contraignant, je suis preneur

Yep je sais j'ai connu ça aussi, je me suis même barré de chez moi en froid avec ma mère et quand je me suis mis en couple, j'ai mis un an pour le digérer et au final, j'ai trouvé une nana qui me laisse pas mal de liberté dans ma vie tant que je ne suis pas libre dans ma vie sentimentale...

J'ai compris que c'était surtout, plus qu'un problème d'engagement, un problème avec la vision que l'on en a. C'est sur, je sortais tout le temps, pas d'impératif, le jour où je me suis un peu plus engager dans ma relation, j'ai du changer mes habitudes. Mais avec le temps, je n'aurais pas tenu si je n'avais pas pu garder et mon indépendance (c'est mon caractère de toute façon) et une bonne partie de ma liberté. J'ai donc beaucoup parler de ça avec ma nana, je lui ai fait comprendre que elle aussi, elle pouvait faire ce qu'elle voulait au point où elle se barre en vacances sans moi (c'est organiser par sa boite) ce qui était absolument inenvisageable dans sa tête au début de la relation.

Je sais que la manière dont j'en parle parait assez simple, mais c'est surtout un travail sur notre couple depuis 2 ans pour ne pas étouffer l'autre. On vit dans une période où il est dans ma conception des choses, assez normal d'avoir une vie en dehors du couple avec parfois des vies professionnelles très prenantes et je ne trouve pas anormal de se poser ces questions et de se battre pour sa liberté.

Maintenant, quand on veut être en couple, il faut aussi défendre cette conception là et essayer de la faire adopter par son partenaire si on est dans cet optique. Et encore une fois, non ce n'est pas si simple, oui c'est très compliqué à calibrer, parce qu'il ne faut pas non plus délaissé son couple, mais non ce n'est pas impossible.

Quand au fait que mon couple se terminera à moi aussi, j'espère que ce sera le plus tard possible d'une part, et d'autre part, le fait de garder une part de liberté me permet de ne pas perdre de contact avec mes potes et ma famille, ce qui me servira d'autant plus en cas de rupture pour avoir du soutien.

Je raconte beaucoup ma life en ce moment... mais c'est du vécu. Aujourd'hui, je n'ai plus spécialement envie d'aller voir ailleurs, préférant m'investir dans mon couple quand dans une autre relation.

Edit: je vois que je ne suis pas le seul à suivre FTS du bureau, c'est un peu ma pause clope comme je fume pas

edit 2: sur le mariage, j'ai dit que j'étais contre depuis le début et que c'était hors de question de me marier, pour moi le mariage pèse sur un couple, on ne peut pas divorcer tant que l'on n'est pas marier. Le Pacs je suis ok le jour où gagnera plus d'argent.
Pour les enfants, quand on aura une situation financière stable et surtout l'envie mutuelle. Je vais louper le début de ma carrière pro pour retarder au plus tard les envies de ma copine (qui est plus agée que moi -25 ans).

Reborn a écrit : Et ce qui m'intéresse d'autant plus, c'est de savoir comment et pourquoi vous avez rompu, ta réflexion sur le sujet (si ce n'est pas indiscret bien sûr), comment tu t'en es sorti, l'as tu vu venir etc. En te lisant j'ai juste l'impression de vivre ce que tu vis mais d'être à 1an et demi de ma relation, (avec tout pareil le fait d'habiter ensemble depuis un moment en plus).

Reborn,

Je vais très vite répondre à tes questions, pour ne pas couper la discussion et que ça devienne trop analyse personnelle. Et puis, même si nos relations ont beaucoup de points communs, il est peu probable que la tienne finisse de la même manière.

La mienne s'est terminée de manière inattendue: elle a flashé sur un mec au boulot, c'était réciproque. Oui, je l'ai senti venir parce qu'elle s'est mise à me faire des reproches qu'elle ne me faisait pas avant (et ça, c'est typique, le processus de comparaison). Donc elle a finit par cracher le morceau, et vu que le mal était déjà fait, elle est partie chez son collègue/mec.

Après j'en viens à me dire que ça doit être une conséquence de mes doutes. Elle a peut être senti que mon désir pour elle diminuait, et que l'affection ne suffisait plus. Ce mec (qui est capable de lui dire au bout de 15 jours qu'il l'aime

) a dû la faire vibrer. Chose que je ne faisait plus, à cause de tous ces doutes…

Et quant à ta dernière question "comment je m'en suis sorti", et bien sache que ce n'est pas encore fait. C'est arrivé il y a quelques semaines, je suis encore en sevrage.

Mais le côté tordu de la chose, c'est d'être avec elle et de penser "ah, si j'étais célibataire! ah, le jour où ça se termine entre nous, je vais kiffer"… Et une fois la relation terminée "elle me manque, j'ai mal et blahblah blah". Eternel insatisfait que je suis.

Zinid a écrit : Reborn,

Je vais très vite répondre à tes questions, pour ne pas couper la discussion et que ça devienne trop analyse personnelle. Et puis, même si nos relations ont beaucoup de points communs, il est peu probable que la tienne finisse de la même manière.

Effectivement, après coup m'était dis qu'on aurait pu créer un sujet à part ou tout simplement en MP, Mea culpa pour le HS ;)

Zinid a écrit : Mais le côté tordu de la chose, c'est d'être avec elle et de penser "ah, si j'étais célibataire! ah, le jour où ça se termine entre nous, je vais kiffer"… Et une fois la relation terminée "elle me manque, j'ai mal et blahblah blah". Eternel insatisfait que je suis.

Ce n'est pas du tout tordu. On est 150000 à ressentir la même chose en couple (j'exagère un peu), mais ça n'a rien de tordu au contraire, c'est très humain quand on est conscient de son pouvoir de séduction, et de l'attrait évident que l'on peut avoir pour d'autres femmes malgré le fait d'être "bien" dans son couple.

Après pour le manque après rupture, tu l'as dis toi même, et personnellement je ne vois que ça, c'est l'égo qui parle. D'une part on ressent comme une espèce de carotte, le fait de se dire "si on se quitte, ca ne peut venir que de moi, elle ne le fera jamais car trop attachée à moi" et de voir au final que c'est l'inverse qui se passe, qu'on aurait pu anticiper ou qu'on aurait du y mettre fin nous même à des moments ou on se sentait de le faire (et qu'on a pas eu les couilles de le faire peut-être...).

Un exemple, j'ai quitté mon ex il y'a plus de 2 ans, j'ai appris récemment qu'elle allait se marier, malgré le fait que je l'ai quitté, que notre rupture se soit faite de manière désastreuse, et le fait que j'ai toujours pensé jusque là que c'était de l'histoire ancienne, malgré tout j'ai ressenti un petit pincement au cœur en apprenant cette nouvelle.

Évidemment ça s'est très vite dissipé, mais j'ai vite accusé l'égo tout simplement, pas le fait de toujours avoir des sentiments pour elle. Malgré les expériences de couple que j'ai pu avoir avant, et mon âge, j'ai l'impression que c'est un processus "quasi" obligatoire à degré variable selon les gens, à la différence près qu'avec l'âge et les expériences on accepte mieux la situation, et on devient plus pragmatique pour vite passer à autre chose.

A ta naissance, tu sais déjà que ta vie va se terminer par ta mort. Est ce que ca t'empeche de vivre ?
Les potes que tu croises, t'es jamais sur de les garder, est ce que ca t'empeche de t'amuser avec eux ?
Une relation c'est pareil.
Si tu pars du principe que tu te lances dans une relation juste pour vivre un truc sans fin, ca amenera tes pensées négatives, en plus de la peur de la perte de l'autre.

Vie une relation sur l'instant (enfin ca n’empêche pas de faire des projections à court / moyen / long termes pour des projets communs !). Profite de ce que tu as.
J'ai également vécu la même chose, en couple pendant 3 ans, des envies regulieres d'aller voir ailleurs, et une rupture à la fin car je n'y trouvais plus mon compte.
Mais au final quand j'y repense, j'ai vécu 3 ans geniaux, a faire des activités que je n'aurais pas pu faire seul, à vivre plein de belles choses et c'est tout ce qui compte !