[A] REACTION : Ce forum ne remplace pas une thérapie

Note : 42

le 29.08.2013 par anocriss

19 réponses / Dernière par sonia15588 le 29.03.2014, 09h19

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
En réaction à l'annonce "Ce forum ne remplace pas une thérapie"


Je confirme, 6 ans après avoir découvert FTS, puis la « communauté », puis la lecture de centaines d’articles / ebooks de diverses écoles, courants de pensées, théories, coachs, gourous, moins gourous, posteurs anonymes, reconnus… tout ça avec une mise en pratique en dent de scie entre sarging intensif et périodes de pur KJing, c’est finalement après quelques mois de psychothérapie que je commence enfin à comprendre comment pagayer dans le bon sens. Et les effets sont immédiats.

J’écris ce post dans l’espoir que d’autres prendront moins de temps à se rendre compte du caractère indispensable de cette démarche pour trouver le courage de l’entamer, en dépit de l’avertissement éponyme ô combien pertinent de FK, épinglé à la tête de chaque rubrique de ce forum.

Hint : si vous avez l’impression de devoir être alpha pour pouvoir séduire, je pense que ce post est fait pour vous.

Au début

Je ne le savais peut-être pas aussi précisément il y a 6 ans, mais lorsque j’ai tapé « comment draguer les filles » dans google, mon objectif était de pouvoir enfin un jour être à l’aise dans mes rapports aux femmes, et trouver la liberté de pouvoir entamer un rapport de séduction avec une gazelle qui me plaît sans détour, sans pirouettes, sans alcool désinhibant, sans « alpha-style » fake, sans devoir travestir ma propre personne pour échapper au sentiment de honte que cette démarche me procurait.

Round 1 : le self-improvement

Au-delà des techniques quick-win relativement obsolètes que j’ai découvertes recherchées en premier, j’ai très vite appris que ma problématique était bien plus large : j’avais avant tout besoin d’améliorer l’ensemble de mon « lifestyle ». Cela semblait évident, comment pouvais-je attirer les femmes sans avoir des passions, être cultivé, être sportif, être drôle, rester léger, manger sainement… ?

Voilà mon problème, ma vie n’est pas assez intéressante en l’état.

Bingo : la course au self improvement est lancée.
Après quelques temps les résultats sont remarquables, mais je piétine car mon objectif initial n’est pas atteint, je ne suis toujours pas à l’aise dans mes rapports aux femmes.

Round 2 : la pratique intensive

Je comprends alors que m’améliorer dans tous les domaines de la vie sans me confronter à l’objet de ma peur ne me suffira pas à atteindre mon objectif de départ. Je dois sarger, c’est vital.

C’est parti pour les sessions de sarge intensives, seul, en groupe, avec des wings, avec des potes, en soirée, dans la rue…

Et malgré la violence que je me fais, malgré les râteaux enchaînés avec le sourire (ou pas), et même malgré les résultats qui finissent par arriver, je ne suis toujours pas satisfait. Car je sens bien que je ne suis toujours pas à l’aise dans mes rapports avec la gente féminine. Mon malaise est d’ailleurs proportionnel au degré d’attirance que j’éprouve pour ces belles. Désensibilisation progressive mes fesses.

Bonjour la chute de l’estime de soi, puisque mon problème vient forcément de moi, et qu’en parallèle je me décourage face à une exposition violente répétée qui ne me fait pourtant pas avancer.

C’est à ce moment précis que je commence à douter de tout, à avoir peur de me faire avoir, à sombrer dans la parano.

Round 3 : I will be alpha

Je comprends ensuite qu’il faut être indépendant du regard des autres. Paradoxalement j’apprends qu’il est aussi indispensable d’être socialement accepté, intégré et idéalement valorisé (social proof etc). Alors je fais très attention au regard des autres, notamment en soirée, ou finalement dans n’importe quelle situation d’ordre sociale. Mais je dois rester authentique en toute circonstance car je ne veux pas être un beta, donc j'essaye de ne pas m'adapter : j’ai une personnalité intègre, j’ai des opinions à défendre, je ne suis pas si facilement influençable, je sais dire non, je sais m’affirmer. Si si j’te jure. D’ailleurs j’ai arrêté de sarger puisque je suis convaincu qu’en étant suffisamment authentique et alpha elles vont toutes fondre sur moi comme des abeilles sur une jolie fleur.

Ok donc je reste authentique. Tiens parfois j’ai l’impression de me retrouver tout seul. Oula ça pique. hophophop j’arrête tout et je refais comme avant pour que les gens reviennent autour de moi. Génial ça marche, pourtant je n’ai pas avancé d’un pouce dans mes relations aux femmes. Ni dans mes rapports aux autres d’ailleurs, qui soit dit en passant sont fades et parfois complètement dénaturés, mais ça je ne le sais pas encore.

Bienvenue dans la machine infernale du second-guessing systématique, du contrôle de soi par soi-même, et de la suranalyse permanente du comportement des autres par rapport à soi (« eeeh pourquoi j’arrive pas à m’amuser en soirée ? »), jusqu’au jour où vous sentez en vous les prémisses d’une phobie sociale sévère qui a commencé à se développer bien avant que vous n’en preniez conscience, y compris avec vos meilleurs amis.

Bye bye séduction et consorts, ma vie se barre en couille et je sens poindre à l’horizon une dépression de force 8 car je me rends compte que je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas qui appeler, je ne sais plus qui sont mes amis, j’ai peur de leur parler, j’ai peur de ce qu’ils pensent, j’ai peur de les rejoindre quand ils font la fête, je suis tout seul devant mon écran, je n’ai même plus la force de demander une solution à google.

Je pense que je ne me suis jamais senti aussi mal de toute ma vie.

Bon, foutu pour foutu, allons voir un psy puisque force est de constater que je ne maîtrise plus rien.
Tant pis pour mon ego surdimensionné.

50€ la séance de 30mn, non remboursé par la sécu, 1 séance par semaine, sa mère la pute.

La psychothérapie : la rendre efficace

Parce qu’avec un budget de 200 boules par mois, pas question de perdre du temps.

J’ai lu quelque part que l’efficacité d’une thérapie dépend en grande partie de la motivation du patient pour s’en sortir. C’est vrai, c’est le patient qui fait tout le boulot, le psy est là pour aider dans la démarche, il est qualifié pour écouter et pointer du doigt les incohérences dans le discours du patient. Rien d’autre. Tout le reste du boulot c’est le patient qui le fait, en essayant d’exprimer ce qu’il a sur le cœur sans se voiler la face, en se livrant réellement.

Tout raconter au psy, de A à Z, les questions qu’on se pose, les épisodes qui nous marquent émotionnellement et qui ont bizarrement l’air de se répéter au travers des années. Et ne pas hésiter à lui casser un peu les couilles à ce psy, quand il ne répond rien, lui demander ce qu’il en pense, remettre en question son avis, challenger ses commentaires avec nos propres raisonnements, tout en restant extrêmement attentif et à l’écoute de ce qu’il dit, mais en aucun cas en prenant son avis pour argent comptant.

Il vous le donnera d’ailleurs très rarement, son avis.
Par contre les questions qu’il pose en retour ne sont jamais agréables.

C’est pas toujours évident de se confronter à son psy, surtout quand on a passé sa vie à jouer un rôle pour plaire à toutes les personnes pour qui on a de l’estime, ou à qui on attribue une certaine valeur (l’éternel « comment on fait pour draguer une HB9 »). Pourtant c’est la condition sine qua non pour avancer efficacement : se livrer le plus purement et le plus précisément possible pour faire avancer le bousin.

La sensation de vulnérabilité est terrible, mais qu’est-ce que c’est libérateur.

La psychothérapie : le choix du thérapeute

J’en parle car c’est l’autre facteur principal de succès d’une thérapie : le choix du psychothérapeute.
Il y a plein d’articles sur le net qui expliquent bien comment s’y prendre, lisez les avant de vous lancer.

Personnellement j’en ai testé deux, j’ai eu un bon feeling avec le deuxième donc je suis resté chez lui, et je ne regrette pas.

Le premier était psychiatre donc remboursé par la sécu : 15€ de ma poche la séance au lieu de 50, mais je ne le sentais pas. Je vous conseille franchement de ne pas regarder le prix mais bien le feeling que vous avez par rapport au gus en face de vous, il y en a quand même des bien chelous. Attention que psy cher ne rime absolument pas avec psy de qualité.

Je pense qu’il faut au moins 2 séances avec un psy pour savoir si ça vaut la peine de poursuivre avec lui ou non. Fiez-vous à votre instinct.

Les résultats

Ca ne fait que 3 mois que j’ai commencé, et il m’est difficile de cerner à quel point la thérapie a été clé dans mon cas, mais je constate depuis quelques semaines un changement radical dans mon rapport aux autres. Tous confondus. Mes amis, ma famille, entourage professionnel, connaissances, inconnus. Je leur parle vraiment, comme je ne l’ai jamais fait auparavant. Je leur parle de moi, de ce qui se passe à l’intérieur. De mes peurs, de mes craintes, mes questionnements « inavouables », mes angoisses, mes envies, mes ambitions, mes attirances, mes rejets, mes dégoûts, mes vacances… et je deviens un autre homme. Un peu plus à chaque fois que je le fais.

Après être resté bloqué pendant des années dans une espèce de bipolarité chronique (euphorie-déprime), et toujours à la recherche du saint graal qui me transformera en tombeur invétéré, j’ai enfin compris comment chercher ailleurs.

De grâce, si vous vous reconnaissez dans ce post : allez voir un psy

Vous n’avez pas le choix.

Vous n’en sortirez jamais seul.

Malgré FTS, malgré votre pratique, malgré vos lectures, malgré vos cogitations, c’est mort, vous tournerez en rond jusqu’à la fin de vos jours.

J'ai perdu des années à chercher à évoluer sans passer par cette case, aujourd'hui je suis convaincu qu'elle m'était indispensable.

Ce n’est qu’au travers de l’autre que vous pouvez avancer, à condition de lui parler sans jouer un rôle, sans se voiler la face, en acceptant ce que vous êtes / ressentez / pensez ici et maintenant. Et en l’EXPRIMANT à cet autre, en contact direct. Et il faut que cet autre soit IMPORTANT à vos yeux. Vous devez avoir PEUR et ACCEPTER l’idée que cette personne va PEUT-ETRE vous rejeter, se foutre de votre gueule, se sentir mal, ne rien répondre, ne plus jamais vouloir vous parler de sa vie etc… Sachez que quelque soit sa réaction, si c’est une personne dont le jugement à votre égard compte beaucoup pour vous (oui, c’est là que c’est le plus dur), lui dire sincèrement ce que vous avez sur le cœur est exactement ce qui vous fera avancer, 100% du temps et indépendamment de sa réaction à lui / elle.

Et si ce quelqu’un est un professionnel qualifié pour vous écouter et surtout pointer du doigt les incohérences dans votre discours pour vous permettre d’avancer, les choses prendront certainement du sens plus vite que vous ne le pensez.

Bon courage, et belle vie !

Marc

PS : quelques lectures très intéressantes: (j'espère que j'ai le droit de poster ces liens ici , sinon my bad les modos n'hésitez pas à les retirer)

http://www.redpsy.com/infopsy/estime2.html
http://www.redpsy.com/infopsy/liberte.html
http://www.redpsy.com/infopsy/autonomie.html
http://www.redpsy.com/infopsy/identitesexuelle.html
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 30.08.13, 11h06 par NewStart
  • [+1] 100% d'accord le 30.08.13, 11h34 par Mr_Orange
  • [+2] Très intéressant le 30.08.13, 12h55 par amelia
  • [+2] A lire le 30.08.13, 13h17 par Onmyoji
  • [+2] Très intéressant le 30.08.13, 15h14 par McClure
  • [+3] 100% d'accord le 30.08.13, 16h13 par tiamat
  • [+2] Intéressant le 30.08.13, 17h34 par Iskandar
  • [+2] Constructif le 30.08.13, 22h07 par Chrys
  • [+3] Constructif le 31.08.13, 12h19 par FK
  • [+1] Merci ! :) le 01.09.13, 18h59 par Stars and Tripes
  • [+2] Post de qualité le 01.09.13, 20h37 par corwin
  • [+3] Très intéressant le 01.09.13, 21h59 par Reborn
  • [+3] 100% d'accord le 02.09.13, 10h24 par Crooked
  • [+3] 100% d'accord le 02.09.13, 14h36 par tibdeconne
  • [+1] Très intéressant le 03.11.13, 01h27 par Sutcliffe
  • [+3] A lire le 23.08.15, 18h20 par Rickhunter
  • [+3] Bravo le 23.08.15, 21h11 par Lenny2stras
Je reconnais bien là le chemin que j'ai parcouru ... Même si aujourd'hui je pense pouvoir encore améliorer des choses, je suis à un stade où tout est nettement plus équilibré et clair.

J'ai un peu suivi les même étapes :
jeune homme déprimé et déprimant > LA rupture qui change tout > prise en main de ma vie extérieure (sorties, loisirs, cultures, look, hygiène) ... il est ou mon harem ? > découverte de la séduction, la théorie, beaucoup lire ... allons chercher le harem > premières timides tentatives > premiers résultats, devenir une caricature de player qui comprend tout et analyse tout, mais qui a l'air d'un crétin > on tombe de haut et on est toujours pas heureux (et le harem est bien maigre) > thérapie(s), trouver le bon thérapeute, beaucoup travailler sur soi ...

... et enfin se rendre compte des choses essentielles.

Pèle-mêle :

- Si on est malheureux, on le sera seul aussi bien qu'en couple. Le bonheur ne vient pas avec une LTR.
- On est seul responsable de son bonheur et de sa vie.
- C'est ok d'avoir des faiblesses. On en a tous, n'en doutez pas. Seulement en société, on montre tous une vitrine, pas l'arrière-boutique.
- Quelqu'un qui est sincère, qui se connaît intérieurement, dans ses forces et faiblesses, et arrive à en tirer le meilleur parti : voilà la confiance en soi. Rien de plus.
- N'attendez pas que le ciel vous donne le titre 'ALPHA', qui ne veux rien dire et pollue l'esprit. Au pire : soyez alpha de votre propre vie ! (lu sur FTS cette expression :) )
- Quand vos faiblesses vous bouffent la vie, ne détournez pas le regard. Regardez les bien en face, acceptez les. Rien n'est plus douloureux que le refus de la douleur. Ça libère déjà un poids énorme ...
- ... et une fois que c'est fait, travaillez dessus. Et vous n'avez pas à le faire seul. Vous n'êtes pas tout puissant, et vous n'avez pas à l'être. C'est ok d'être aidé. C'est normal même, on est fait pour vivre ensemble, et ça passe par l'entraide.

J'ai fait un peu de 3615 ma life, et mes "recommandations" sont un peu désordonnées, mais j'espère avoir contribué.

Et merci d'avoir ouvert le sujet.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 01.09.13, 22h02 par Reborn
Je rajoute un truc.
On voit pas mal de personnes voulant changer de vie car celle qu'ils mènent actuellement ne leur convient pas.
Souvent , la première étape de ce changement est, "je change de région pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs".
Néanmoins , très vite, s'ils ne sont pas équilibrés ils retombent dans un bad mood.
Si tout ce qui polluent l'esprit n'est pas réglé, il ne sert à rien de fuire ses problèmes.

Déménager, c'est juste changer d'adresse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 31.08.13, 11h29 par anocriss
Cutter a écrit : Déménager, c'est juste changer d'adresse.
Se couper de ses racines, et des choses qui y sont attachées, ça peut être bénéfique parfois.
ça enlève un problème, l'environnement, pour se concentrer sur les autres.

Merci Anocriss.
Pourquoi crois-tu que la thérapie était la seule solution? Tu penses que tu n'aurais pas réussi à te poser ces questions seul?
quand il ne répond rien, lui demander ce qu’il en pense, remettre en question son avis, challenger ses commentaires avec nos propres raisonnements, tout en restant extrêmement attentif et à l’écoute de ce qu’il dit, mais en aucun cas en prenant son avis pour argent comptant.
Est ce que tu penses qu'il a été parfois dans l'erreur? Et est ce que tu as ressenti des "révélations", où c'est plus subtil?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bonne idée le 30.08.13, 17h35 par Iskandar
Cutter a écrit :Je rajoute un truc.
On voit pas mal de personnes voulant changer de vie car celle qu'ils mènent actuellement ne leur convient pas.
Souvent , la première étape de ce changement est, "je change de région pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs".
Néanmoins , très vite, s'ils ne sont pas équilibrés ils retombent dans un bad mood.
Si tout ce qui polluent l'esprit n'est pas réglé, il ne sert à rien de fuire ses problèmes.

Déménager, c'est juste changer d'adresse.
Si le changement émane d'un vrai projet de vie, ce sera souvent réussi, mais si c'est juste pour "fuir" un état, effectivement, ce ne pourra être qu'une fuite en avant, sans jamais trouver d'apaisement.

Très bon post initial, de l'importance d'apprendre à s'aimer et se respecter.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 31.08.13, 11h37 par anocriss
Cutter a écrit :Je rajoute un truc.
On voit pas mal de personnes voulant changer de vie car celle qu'ils mènent actuellement ne leur convient pas.
Souvent , la première étape de ce changement est, "je change de région pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs".
Néanmoins , très vite, s'ils ne sont pas équilibrés ils retombent dans un bad mood.
Si tout ce qui polluent l'esprit n'est pas réglé, il ne sert à rien de fuire ses problèmes.

Déménager, c'est juste changer d'adresse.
J'ai déménagé en Suède et je m'y sens très bien, sauf que cela fait partie d'un rêve que j'ai depuis des années maintenant : vivre en Scandinavie. Et m'y voici. :)

Très bon post initial et je crois que nous sommes nombreux à pouvoir témoigner de ce type d'expérience. Ma thérapie m'a poussé tellement loin de mes frontières que je ne saurais jamais trop vous le conseiller.

En tout cas, bravo à toi pour avoir eu le courage d'entamer un tel travail.
Témoignage très intéressant. Et tant mieux pour tous ceux que ça a pu aider.

Mais à titre personnel, je garde un très mauvais souvenir de mon expérience chez les psys. 4 ans et demi au total (répartis sur plus d'une dizaine d'années), 6 psys répartis sur 3 départements différents. Au total: une expérience contre-productive... Alors que sincèrement, je ne commence à voir le bout du tunnel que depuis quelques temps (expérience+âge+obligation de m'adapter à des changements très douloureux de mon environnement qui m'ont fait voir les choses différemment+travail perso+audace (ou coup de tête ? Va savoir...)+ nouvel environnement plus favorable+phone-coaching avec Blusher).

Donc on va dire que j'ai un regard assez amer et méfiant par défaut sur les psys.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Développe stp le 31.08.13, 11h30 par anocriss
Merci à tous pour vos réactions, ça me fait plaisir de voir que ce sujet fait écho chez certains.
Cutter a écrit :Je rajoute un truc.
On voit pas mal de personnes voulant changer de vie car celle qu'ils mènent actuellement ne leur convient pas.
Souvent , la première étape de ce changement est, "je change de région pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs".
Néanmoins , très vite, s'ils ne sont pas équilibrés ils retombent dans un bad mood.
Si tout ce qui polluent l'esprit n'est pas réglé, il ne sert à rien de fuire ses problèmes.

Déménager, c'est juste changer d'adresse.
C'est très intéressant, je pense m'être retrouvé dans ce cas de figure lorsque j'ai entrepris il y a quelques années de repartir en Australie pour la seconde fois, avec l'objectif de m'y installer sur le long terme. J'ai finalement dû rentrer en France 3 mois plus tard car pas réussi à décrocher de visa de travail.

Je pense qu'il faut effectivement distinguer le projet de vie sain, d'une démarche de fuite liée à des problèmes indépendants de la localisation géographique. Dans mon cas c'était clairement la deuxième option, or sur le moment il m'était impossible d'avoir le recul nécessaire pour m'en rendre compte. Je pense qu'on peut facilement se mentir à soi-même sur les vraies motivations d'une telle démarche.

Cela dit, les voyages sont très formateurs, et je pense que changer de vie pendant un temps peut permettre d'apprendre pas mal de choses sur soi-même.
Outkast a écrit : Pourquoi crois-tu que la thérapie était la seule solution? Tu penses que tu n'aurais pas réussi à te poser ces questions seul?
Dans mon cas, je l'ai simplement constaté. Je ne saurais pas le généraliser ni le démontrer.

Cependant, je suis profondément convaincu que lorsqu'on se trouve dans un schéma psychologique trop dysfonctionnel, du fait de son histoire propre, seul le dialogue avec l'autre peut permettre de s'en sortir.

Et bien que l'entourage puisse parfois suffire, il peut également ne pas pouvoir aider de manière pertinente, d'autant plus qu'on a à mon avis une tendance relative à se rapprocher des personnes qui présentent des traits similaires aux nôtres. On peut également avoir peur du jugement de cet entourage et donc ne pas tout lui dire, voire jouer un rôle qui n'a rien à voir avec ce que l'on est et ce que l'on ressent.

Or le psy présente plusieurs avantages par rapport à cela : il est qualifié pour offrir un accueil et une écoute active sans jamais porter le moindre jugement. Si le rapport de confiance est là, on peut tout lui dire. D'autre part il est qualifié pour relever les vraies incohérences qui ressortent de notre discours, ce qui lui permet de nous poser les questions qui nous font avancer, en nous faisant réfléchir sur ce qui est vraiment important.
Outkast a écrit :Est ce que tu penses qu'il a été parfois dans l'erreur? Et est ce que tu as ressenti des "révélations", où c'est plus subtil?
Aussi loin que je me souvienne, je n'ai pas le sentiment qu'il aie été dans l'erreur dans le peu d'éléments concrets qu'il ma donné, à côté des questions qu'il me posait.

Je n'ai ressenti aucune révélation immédiate, ni pendant une séance, ni au sortir d'une séance, ni même dans les jours qui suivaient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai du mal à faire le lien entre ma thérapie et les récemment changements dans mes rapports aux autres. Tout ce que je constate, c'est qu'après 6 ans d'effort sans thérapie, je n'avais pas le sentiment d'avancer de manière satisfaisante.
3 mois après avoir enfin franchi le cap, c'est le jour et la nuit.

@Iskandar : peux-tu nous en dire davantage ? Comment choisissais-tu tes psys ? Quel type de thérapie proposaient-ils ? Combien de temps restais-tu avant d'en changer ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 31.08.13, 20h09 par Onmyoji
@Iskandar : peux-tu nous en dire davantage ? Comment choisissais-tu tes psys ? Quel type de thérapie proposaient-ils ? Combien de temps restais-tu avant d'en changer ?
Pour la lisibilité de ce topic, ne mélangeons pas tout, n'en faisons pas un topic sur l'expérience d'Iskandar ou autres cas persos : essayons de ne pas nous enfermer dans des cas persos (si vous voulez témoigner de vos expériences perso, ouvrez plutôt un topic distinct sur le forum approprié)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Oui le 31.08.13, 21h37 par Iskandar
Ouvrir un topic témoignage... J'y avais pensé il y a quelque temps, mais après réflexion, je me suis rendu compte que je gardais un peu trop de rancoeur et d'amertume pour ça. D'ailleurs, je dois reconnaître que c'est aussi pour ça que bon, l'aspect un peu dythirambique du topic m'avait un peu gêné.

Bon, mais ça ne change rien au fait que de toute façon, ce n'est pas trop sur un forum qu'on peu régler ses problèmes psys. Ca rejoint un truc déjà dit sur FTS, mais les forums, c'est efficace surtout quand tu as déjà les bases (et pas de problèmes pour les contrarier).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Yep le 31.08.13, 22h10 par FK
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