
Non je ne poste plus sur mes péripéties amoureuses. Vous pouvez crier "ouf, on va enfin lire des posts d'Amélia qui parlent d'autres choses que de ses petites histoires"

Alors voilà, je suis quelqu'un d'anxieux et stressé, je dois très souvent faire face à des moments de pression. Parfois pour des broutilles et parfois pour des événements importants (concours, permis, ...). Je me suis donc depuis longtemps intéressée aux différentes méthodes anti-stress, du massage, à l'aromathérapie en passant par la relaxation. J'ai acquis quelques méthodes pour me détendre mais je suis encore loin du compte et je me laisse souvent polluée par ce stress qui finit par me bouffer.
Saviez-vous que le stress nous fait perdre 50% de nos capacités?
Bien sur, je connais des personnes pour qui le stress (ou plutôt la bouffée d'adrénaline qui l'accompagne) est bénéfique et les booste, qui ne savent travailler que comme ça.
Donc pour en venir au fait de ce sujet, j'aurai aimé que chacun puisse y mettre son expérience. Dans quelle situation vous sentez-vous stressé? quelles méthodes utilisez-vous pour vous détendre? Quelles conséquences au quotidien? fatigue nerveuse, manque de sommeil, migraine, mal au ventre, gonflement...? Arrivez-vous à établir facilement la cause de votre stress? Quel lien faites-vous entre le stress et la peur?
Si au contraire vous vous considérez comme quelqu'un de zen et détendu sans effort, d'où vous vient cette force? Est-ce inné ou acquis?
Si vous préférez vivre dans le stress, pourquoi? A quels moments vous avez senti que ça avait été indispensable à votre réussite?
Je pense que chacun peut apporter sa pierre à l'édifice et s'aider des réponses des autres. Dans les études, le travail, la séduction...
Personnellement, je suis quelqu'un qui vit le stress physiquement. Je gonfle, j'ai mal au dos, au ventre, difficultés à respirer, crises d'angoisse, terreurs nocturnes, cauchemars et j'en passe et des meilleurs. Il peut survenir violemment ou être continuellement présent.
Je le retrouve dans les études, avant un examen, ou avant un rendez-vous avec un mec.
Il est lié à mon perfectionnisme, à ma peur de l'échec et de décevoir, à mon manque de confiance en moi entre autres. Si j'ai réussi à analyser en gros les causes, il n'en demeure pas moins qu'il est difficile à contrôler. Et le stress est épuisant au quotidien.
Je me suis notamment rendu compte qu'il me sapait le moral. Cette année d'étude très difficile avec concours à la fin, m'a montré à quel point le doute et les idées négatives l'entretiennent et l'amplifient. Premier semestre, persuadée que je n'étais pas à ma place, je commençais chaque concours blanc (une fois par semaine) en panique à me dire "mais qu'est-ce que je fais là? ce n'est pas place, je ne vais pas y arriver", j'ai planté mon premier semestre. Deuxième semestre, j'ai trouvé ma voie et plus de questions de ce genre, prête ou pas prête j'y allais en me disant de faire le mieux que je pouvais. Le stress était toujours là mais je le vivais d'une manière totalement différente. J'ai appris à gérer mon premier échec, plus rien à perdre, juste à prouver, et j'étais repartie dans un cercle vertueux où le stress bien qu'handicapant avait un peu perdu de son pouvoir néfaste.
Ce qui m'amène à aborder sans rien savoir sur le sujet, l'idée des pensées positives, mais aussi comment savoir où nous allons, avoir un but précis peut changer radicalement la donne.
Parmi les moyens de gérer ce stress, je nommerai les listes. J'ai commencé à faire des listes pour beaucoup de choses, l'organisation du travail, des choses à faire dans l'appart', des affaires à prendre pour un voyage, pour les courses. Faire des listes m'a permis d'apprendre à relativiser la quantité de tâches à effectuer ou au contraire à me mettre un coup de pied aux fesses pour les réaliser. L'écrire, le voir afficher, le fixer dans ma tête. J'ai commencé à maitriser ma peur de l'oubli et surtout le stress qui découlait de mon manque évident d'organisation et de ma tendance à être très bordélique. Le stress qui émanait de certains de mes défauts a été muselé, même si il est encore souvent là.
Autre moyen: Le tant attendu sport. Impossible de ne pas parler de cet échappatoire plus qu'évident. Nous sommes tous de par nos études, nos activités professionnels, confrontés plus ou moins à une fatigue et un stress intellectuels. Pour l'évacuer, l'un des moyens les plus efficaces d'après moi reste le sport. Parfois j'ai juste envie de faire ma grosse limace devant ma télé dans mon canapé avec mes oréos double crème et je me dis "bon allez Amélia, si tu restes comme ça, ce soir tu ne dors pas c'est sur, et demain pas moyen d'apprendre quoique ce soit". Je commence donc à me persuader qu'il va falloir à un moment ou à un autre bouger mes fesses et dans un élan ultime de motivation j'attrape mes baskets et je suis partie. Plus moyen de revenir en arrière, malgré les plaintes de mes oréos laissés à l'abandon (que je finirai plus tard ne vous inquiétez pas pour eux). Là tout est question de goûts, personnellement j'aime les sports où on transpire, explosifs. Mes favoris restent les sports de combat, la natation et courir au bord de mer. En combat, pas moyen de penser à autre chose qu'à ses gestes, sa précision et son agressivité. Agressivité, qui en passant, se nourrit très bien du stress accumulé. Courir et nager sont des moyens pour moi de réfléchir sur moi-même, me recentrer, clarifier des situations qui me turlupinent. Et il arrive toujours LE moment où je déconnecte, je passe en mode automatique et je ne sais même plus à quoi je pense, je ne vois plus rien, je n'entends plus rien, je suis juste en mode absence. Quand j'ai fini, ma fatigue intellectuelle est devenue physique, bien plus agréable, et j'ai la sensation d'avoir fait un reset. Je rajoute qu'être dans l'eau est pour moi un vrai plaisir et que courir au bord de la mer m'offre la possibilité de m'arrêter et de regarder cette immensité qui me calme, remettant immédiatement les événements à la place qu'ils méritent.
Je suis assez fascinée par le yoga, Pilates et autres disciplines du genre. Ce n'est a priori pas ce que je préfère, mais de temps en temps ça me convient. Je laisse ceux qui pratiquent exposer leurs opinions

Continuons avec l'art. La création artistique est d'après moi une façon constructive extérioriser ses émotions. Je ne suis pas artiste, plutôt amatrice. Ecouter un bon cd, lire de la poésie, voir une expo m'apaisent. Peut-être parce que j'ai toujours pensé que la vérité au sens spirituel se cachait dans l'art à travers la beauté et le génie. Ce sont mes repères, en particulier la littérature, qui me guident. L'art sous ses multiples formes possède une dualité éternel et multiplicité des significations/ interprétations qui me souffle et m'étonne à chaque fois. Me laisser emporter par les émotions que me procurent l'art me donne la possibilité de prendre du recul par rapport à mon stress. Ce n'est pas rationnel, mais ça marche pour moi. Je laisse les "artistes" s'exprimer sur le sujet ;)
Enfin, voici une petite liste de gestes ou trucs qui m'aident au quotidien: les huiles essentielles, achetées sous forme de roll-on chez Nature et Découvertes ou en pharmacie, ça marche plutôt bien sur moi; les cds détente, bruits de mer ou musique douce avant de dormir ou pour un moment au calme; séance de shiatsu; les bains moussants ou les longues douches, c'est un petit moment pour soi et se calmer; Lire des blagues pour rire un peu; manger du chocolat sans tomber dans le travers où la nourriture vient combler un manque ( je peux en parler je connais ça); s'offrir un petit cadeau; respirer profondément par le ventre en fermant les yeux, essayer de détendre chaque muscle de son corps et prendre conscience de ses appuis; se complimenter quand on fait quelque chose de bien et ne pas hésiter à s'encourager mentalement... Si ça intéresse quelqu'un je peux donner ma méthode pour m'endormir à coup sur.
J'espère que ce petit sujet va créer quelques réactions

Je tiens à signaler que je ne suis pas psy, tout ceci n'est que le fruit de mes lectures, recherches, rencontres et expériences personnelles, je suis donc tout à fait ouverte à la critique afin d'améliorer ces petites techniques. Surtout ne pas perdre de vue que nous sommes tous différents et que nous appréhendons le stress à notre façon. Une méthode marchera très bien sur une personne alors qu'un autre y sera insensible. Je pense aussi qu'un certain état d'esprit est requis pour du résultat, y croire, et avoir envie d'y arriver (c'est quelqu'un capable de très mauvaise volonté quand elle n'a pas envie de faire un truc qui vous parle ;) ).
Bon bon , je m'arrête là,
Bisous à tous,
Amélia