Bonjour à tous les ftsiens,
Je me décide enfin à écrire mon premier récit. Ou plutôt mes deux premières aventures.
Avant tout, quelques mots de présentation. Depuis gamin, je suis adepte des sports à sensations fortes, et recherche ces poussées d'adrénaline qui pimentent un peu nos vies. La séduction est à mes yeux un sport extrême, où tout peut basculer d'un moment à un autre.
Bref, il y a quelques semaines je suis parti un week-end à Paris pour voir mon petit frère ainsi q'une très bonne copine. A vrai dire, j'ai plus vu cette dernière. Et vous allez bientôt comprendre pourquoi. A peine arrivé vendredi soir dans la capital, je retrouve cette amie, appelons la H. H vit la nuit à cause de son boulot. Plutôt mignonne, elle fait assez garçon manquée avec ses cheveux courts. Je me demande comment elle fait pour ne pas attirer toutes les lesbiennes. Oui, je sais c'est très cliché. H devait m'emmener chez elle pour déposer mon baluchon et nous devions ensuite aller jouir de la vie parisienne. Pour cette première soirée, notre dévolu (le sien plutôt) s'est jeté sur le bar 114, de la rue Oberkampf. A notre arrivée, peu de gens. Surtout des trentenaires bien sonnés qui se racontent leur semaine. Rien de très exaltant. On commande nos verres et on devise gentiment sur la différence entre Lyon (j'étudie la médecine là-bas) et Paris. Lyon marque des points pour sa taille raisonnable et la qualité de ses bars. Et en perds pour la pseudo étroitesse d'esprit de ses habitants. Nous passons pour des gens fermés. Je plaisante gentiment en lui faisant remarquer qu'à son dernier passage à Lyon, elle s'était maintes fois abordée. Quant à moi, j'attaque Paris sur le coût de la vie. A peine au quatrième verre chacun, nous en avons déjà pour une trentaine d'euros.
Le temps passe et le bar commence à se remplir. Les trentenaires laissent place à une population beaucoup plus jeune, et beaucoup plus animée. A deux reprises, deux femmes me sourient. Je les ignore. H veut absolument aller danser, et m'entraîne sur la piste (taille très réduite qui impose donc une certaine promiscuité). Les minutes tournent, H subit particulièrement l'effet de l'alcool. Elle danse vraiment bien, et de façon frénétique. A la voir se trémousser de la sorte, on aurait dit une adepte de rave-party sous LSD. Elle est en complète dissonance avec le reste du bar. Et c'est le point le plus important de cette histoire. Les groupes nous regardent amusés. Certains supposent déjà que c'est ma copine puisque l'on ne se lâche pas. On attire très vite les gens sur la piste et un groupe de trois filles commence à danser avec nous. Une brune, un peu vipère sur les bords et vous comprendrez pourquoi, une blonde assez banale, et ma jolie petite blonde, appelons la C. Petite, un sourire toujours au coin des lèvres, et surtout un style vestimentaire appliquée. J'aime les parisiennes. C, du haut de son mètre soixante, me fixe de son beau regard depuis maintenant quelques minutes. Simplement, entre elle et moi, il y a H qui danse de plus belle et ses deux copines. Un mur de femmes, de seins et de fesses qui semble résolument me barrer la route. Malgré ça, je l'aborde et la taquine sur sa façon de fixer les gens. Elle sourit, c'est bon signe. On commence à parler, de H qui danse bien selon elle. C n'a pas tort. Les décibels ont raison de notre conversation, et on recommence à danser, cette fois-ci proche l'un de l'autre. Je l'embrasse peu de temps après. Elle répond à mon baiser mais semble assez sauvage et se retire assez rapidement. Ce baiser, je crois que c'est ma première erreur.
La soirée bat son plein, C, ses copines et moi sommes sortis griller une clope. La brune commence à être insupportable. Elle me regarde d'un mauvais oeil depuis le début. Je la trouve vulgaire dans ses expressions et sa façon d'être. Puis, fait son apparition un de leur pote qui envenime la conversation. Le type est clairement en chien sur C, qui le méprise royalement. Bref, ma position est assez difficile. Mais C, qui voit bien que les choses pourraient dégénérer, me prend par la main et m'entraîne à l'intérieur. Même manège que tout à l'heure. Deuxième erreur de ma part: je l'embrasse trop à son goût: elle résiste. J'aime ça. Troisième erreur: je lui dis que je suis lyonnais. S'en suis un chapitre sur les lyonnais, qui seraient, pour C, des gros séducteurs. Mais en même temps, elle m'envoie des signes d'intérêt assez marquants en faisant des compliments sur les lyonnais que je reçois très bien. Elle recherche une relation sérieuse, et clairement je perds des points. La brune a fait du bon boulot je pense. Etant lyonnais, je ne pouvais qu'être un séducteur... Néanmoins, elle me donne gentiment son numéro avant de partir en voiture avec ses copines faire un after chez le mec de la brune. Une heure après, je reçois un SMS, elle veut me voir le lendemain pour un café. Le café se passe bien. Mais ça n'ira pas plus loin. Et je crois que c'est lié aux erreurs commises. A ne pas refaire!
Morale de l'histoire: toujours être accompagné d'une copine qui danse bien. Mais je n'ai toujours pas compris pourquoi elle a voulu me revoir sachant que je partais à la fin du week-end. Si vous avez une idée, je suis preneur!
Deuxième histoire:
Celle-ci a eu lieu au sein de ma promotion. Cette année, il y a des Erasmus avec nous. Notamment une londonienne, L. Brune, 1m65, du charme. Néanmoins, elle a un appareil dentaire a 20 ans passés. Je pense que c'est lié au coût des soins en Angleterre. Bref, je ne laisse pas indifférente L depuis le début de l'année. Elle rit facilement à mes blagues et me dévore des yeux.
Mais, je n'avais pas particulièrement le mojo jusqu'à hier pour aller la séduire un peu plus. Les appareils dentaires ont toujours eu raison de mon courage! Le hasard en a décidé autrement. Mes camarades et moi déjeunons au RU. Les Erasmus dont elle fait partie nous rejoignent. Pendant le repas, je suis celui qui fait rire et je sens bien que les regards sont tournés vers moi. Mes amis ne m'en veulent aucunement. Très tôt, ils comprennent mes intentions. Le repas indigeste fini, on repart pour aller en cours. Sur le chemin, je perds la plupart des erasmus et de mes potes. Ne restent plus que L et moi. Elle accepte de m'accompagner à la Poste pour une histoire de loyer. Mon propriétaire est un vrai chien avec ça. Donc une affaire pressante à régler. Je continue mon jeu avec L, la fais rire et tente des contacts physiques qu'elle accepte tacitement. On arrive en cours. Le prof n'aura pas beaucoup de mal à voir mon petit jeu. Mais qu'importe. Le cours passe, et je réfléchis à une manière originale de lui prendre son numéro. Elle a toujours un petit cahier avec elle, sur lequel elle écrit les mots français qu'elle ne comprend pas. Je le feuillette et me moque d'elle. Je crois qu'elle aime ça. Sur une page vierge, je lui dessine une caricature de la France: la tour Eiffel, un français avec son fromage et sa baguette. Bref, les clichés qu'ont les étrangers sur nous, français. Ca l'a fait rire. Mon dessin est vraiment ridicule. Je n'ai aucun talent. Elle se sent obligée de me dessiner son Angleterre avec le London Eye. Elle y ajoute une fille mangeant du porridge. On est d'accord, rien d'aphrodisiaque.
A ce moment, elle me dit que mon personnage ne peut être moi, puisqu'il est vilain. Gros appel de phare. Je lui demande de me dessiner. Elle s'y applique et prend du temps pour me pondre une version miniature assez satisfaisante. Il ne m'en faut pas plus pour me lancer. Comme dans une bande dessinée, je rajouter une bulle à ma miniature pour lui proposer un verre dans la semaine. Elle rajoute une bulle sur son personnage: "Oui". Bref je lui prend son numéro grâce à une bande dessinée.
Morale de l'histoire: Ne pas savoir dessiner a parfois du bon.
Donnez moi vos impressions. Ca m'intéresse beaucoup!
[FR] Deux récits pour le prix d'un
archaostol a écrit :Troisième erreur: je lui dis que je suis lyonnais. S'en suis un chapitre sur les lyonnais, qui seraient, pour C, des gros séducteurs. Mais en même temps, elle m'envoie des signes d'intérêt assez marquants en faisant des compliments sur les lyonnais que je reçois très bien.
C'est quoi ces clichés à 2 balles?archaostol a écrit :Etant lyonnais, je ne pouvais qu'être un séducteur...

Elle voulait certainement te tester et comme tu n'as pas reframé...
Pareil. Tu ne discutes pas "mariage" sur la piste de danse d'un bar un samedi soir avec quelques grammes d'alcool dans le sang. Il manquait certainement du confort qui t'aurait amené de meilleurs résultats.archaostol a écrit :Elle recherche une relation sérieuse, et clairement je perds des points. La brune a fait du bon boulot je pense.
Dans ce genre de shit-tests, tu peux lui faire les gros yeux (d'incompréhension) avec le sourire (c'est ce que je fais en général. Sinon trouve tes mimiques) et tu lui sors un truc du genre: "on vient à peine de se rencontrer et tu veux déjà m'épouser? Je ne sais même pas encore si tu remplis tous les critères que je cherche dans la future femme de ma vie...". Et puis là, tu lui poses des questions un peu farfelues en rapport avec "votre future union" qui te viennent à l'esprit tout en sexualisation petit à petit. Bien sûr, auparavant l'avoir isolée dans un coin, sur un canapé par exemple.
Joli et naturel, comment tu as amené le NC!archaostol a écrit :Comme dans une bande dessinée, je rajouter une bulle à ma miniature pour lui proposer un verre dans la semaine. Elle rajoute une bulle sur son personnage: "Oui". Bref je lui prend son numéro grâce à une bande dessinée.

Le travail est super bien fait en amont. Good luck pour la date.
P.S.:Chaque fois que j'entends ou lis le mot "Anglaise", je ne peux m'empêcher de penser à la Kelly Reilly des Poupées russes!
