(edit : titre cliquable)
Hello le gens,
Il y a un moment, j’avais déjà ouvert un journal. En vrai je l’ai jamais tenu. Il s’en est passé des choses pourtant, mais j’ai toujours eu la flemme de le tenir. Mais depuis que je suis étudiant, et que je kiff trow may layfe, j’ai de nouveau envie d’en faire un. Ce que je compte faire. Ce que je suis entrain de faire. Là, tout de suite, maintenant j’entends.
Le titre ? Oh c’est une chanson que j’aime bien. Pis les paroles sont sympas et tout. Donc ouais, tout ça c’est qu’une lune en papier. Mais ça pourrait être plus. Et en fait c’est un peu l’enjeu de la démarche à la source de ce journal. Et puisque je suis mélomane invétéré, chaque fois que j’écrirais un chapitre (m’enfin, je sais pas franchement de quelle manière je vais découper ce journal pour être honnête), il portera le nom d’une chanson.
Comme ça, on fait d’une pierre plein de coups : j’écris (c’est cool d’écrire), je prends donc du recul, et vous, éventuellement, vous m’aidez, du coup j’apprends un peu plus. Et bonus : vous vous taillez une petite culture musicale en même temps. C’est beau la vie !
Mais dans tout ça il me faut un prologue. Parce qu’un prologue ça fait classe. Et puisque je sors d’une semaine de vacance, le prologue est tout trouvé. Ah mais j’ai rien closé pendant les vacances ! Pas grave, j’ai quand même été au contact de gens : ça suffit …
Prologue : Retour à la Maison
La Maison, c’est comme ça qu’on va appeler la ville d’où je viens. En vrai c’est une petite ville et je pourrais être facilement repérable.
Bref, pour les vacances, je suis de retour à la Maison. Depuis que je suis à Wonderland, où je fais mes études, j’y suis revenu pas mal de fois. Mais sans revoir mes potes d’ici, du moins pas tous. Mais là c’est les vacances. Et autant quand je suis rentré dans la gare de Wonderland, je n’avais rien de prévu, autant quand je suis sorti de la gare de la Maison, mon agenda était déjà demi-rempli. Alors que j’ai pris le train le matin sans aucun projet, je me suis retrouvé avec une journée remplie. C’était Samedi.
Déjà, une après-midi laser-game avec des potos. C’était sympa, bien que je me suis rendu compte que certains de mes « amis » me gonflaient beaucoup beaucoup. Je m’en rends compte maintenant. Durant cette même sortie, une pote nous invitera tous pour Halloween. Avec d’autres gens que je connais pas en plus. Cool, y aura de l’eau-qui-rend-bien, étonnant quand on connait la fille !
Le soir même, soirée prévue chez un pote. Je connais personne ou presque. Not a problem. Je rentre chez mon père, je me rase que la moitié du visage (un pari avec un pote de Wonderland) et en route pour la beuverie. J’arrive, ma demi-barbe fait sensation, et je me sens bien. Ces gens me correspondent tellement mieux que mes amis habituels, ceux du laser-game. De toute évidence, j’ai un travail social à faire là-dessus.
Durant cette soirée, pas de closes évidement, puisque j’ai bu. Quand je bois, même si je suis juste pompette, j’ai ma libido qui se roule en boule au fond du slip et qui attend que je décuve pour appeler à l’aide. Je commence à le connaitre mon corps : Boisson = ceinture.
Mais j’me sens quand même bien. Sauf que ça déraille assez vite, ça fait trois mois que j’avais pas touché à l’alcool et j’ai bu « comme avant ». Mauvais plan. Il parait que j’ai ruiné le chemisier d’une blonde. Je m’en souviens pas. Elle si. Moi je me souviens que du balcon. Bref, c’est dommage, j’étais bien parti et j’ai abusé de l’alcool. La première fois que je gerbe en étant ivre (et pourtant je commence à en avoir eu des cuites …) : j’ai franchi un palier. Je ne veux pas renoncer à l’alcool mais je veux réguler ma consommation. Désormais, je ne boirais qu’à l’occasion de jeux et de défis.
Le bon point : la fille m’a dit qu’un jour elle se vengera. Elle compte déverser ses tripes sur moi la prochaine fois qu’elle sera morte. C’est cool, original, et étrangement implicite comme manière de m’inviter à son anniversaire ...
Le deuxième bon point : j’étais le plus bourré, et pourtant le premier levé, en pleine forme et sans gueule de bois. A part mon haleine alcool-cannabis-vomis, qui se serait douté de ma cuite de la veille ?
Le Dimanche, je reçoit un SMS d’une pote que je connais pas tant que ça et qui veut venir squatter avec sa meilleure amie (que je connais bien : ça fait plus d’un an qu’elle essaie de me faire des trucs.) pour Halloween. Je suis pris. « Sinon un cinéma demain, on invitera des potes à nous en plus ». Ok.
Film sympa, gens sympa, je me sens bien. En plus leurs potes m’aiment bien. Malgré ma demi-barbe, que j’ai voulu garder jusqu’à Halloween. Oui oui, je me suis exposé publiquement avec ma demi-barbe. Quand on fait un truc aussi ridicule que ça et qu’on se rend compte que ça gêne pas grand monde dans la rue, on se dit qu’un abordage, c’est pas si effrayant. Bref, cinéma, bar, McDo, et les deux nanas m’invitent pour le lendemain. Nous trois. Chez la fille qui veut mon zizi. Ca sent le stratagème. Je m’en fous, elles ont intérêt à avoir une stratégie béton. J’suis pas un mec facile moi.
Ouf, le lendemain on mange chez la nana puis on joue à la Wii. A chaque fois qu’on perd, on boit. Et une fois qu’il n’y avait plus rien dans la bouteille, on fait des gages. J’ai passé un bon moment, c’était agréable et cool. En plus je me suis fait masser les cheveux. Et ça, même sous alcool (j’étais juste pompette pour le coup), je kiff ma maman.
Première remarque importante du journal : Qu’on m’explique pourquoi je me sens tellement bien avec des « inconnus », des « connaissances » et des « juste potes » et si mal avec mes « amis » ?
Et Halloween ne fera que reformuler cette question.
Bingo. Halloween. Sympa. Mais casting de gamins en fait. Les gens du laser-game plus deux trois inconnus en plus. Dont une fille, que je ne connais pas, que pas beaucoup de gens connaissaient, la plus belle et peut-être la moins gamine. Elle semblait s’être trompée de bassin. D’ailleurs on va l’appeler Crevette. Elle avait rien à foutre là, c’était pas son univers. Déjà que moi parmi mes amis je me sens pas trop à ma place. Mais elle alors.
La soirée, on peut la découper en quatre mouvements : on mange et boit (parents présents), puis on joue à un jeu de société, puis on joue à la Wii, puis on regarde des films. Genre rien à voir avec la soirée du Samedi quoi …
Bref j’arrive sur place à 19h30, je fais encore sensation avec ma demi-barbe. C’est cool en fait. On mange et on boit. La mère nous a fait un cocktail guyanais. C’était super bon, j’irais lui demander la recette un de ces jours. Rapidement, ça commence à devenir relou. Entre les mecs cons (oui, on parle de mes potes de l’année dernière là) qui s’amusent à foutre des bonbons dans les bouteilles (tu as que ça à foutre sérieux ?) et les filles qui imposent la dictature du X Factor sur Wii … M. Pokora commence à me faire franchement chier. Mais bon, je trouve quand même moyen de déconner. Faut s’adapter wech.
Note : quand moins de 50% des invités prennent plaisir à faire une activité, il faut changer. X Factor, tu gardes pour les soirées pyjamas entre gourdasses (nan mais M. Pokora quoi.).
De toute façon, les mecs connaissaient pas les chansons la plupart du temps, et c’était n’importe quoi.
Ensuite on a migré vers le salon et on … s’est fait chier devant des clips de merde à la TV. La Crevette qui s’est trompé de bassin se fait chier depuis un moment visiblement. Quand à 21h00 tu vois la nana dans un coin avec le logo Facebook sur son téléphone, c’est pas très très bon. Après on s’est fait un peu moins chier. Un pote, qu’on va appeler Cochon parce qu’il passe sa vie à imiter des bruits de cochon, commence à taquiner la fille. C’est un peu sa manière pas assumé de draguer.
Sauf qu’avec lui, taquinerie = emmerdement. Il la fait chier, elle le lui dit ouvertement, elle en a marre, il continue… Puis il arrête enfin. Je regarde mon portable « 22h30 ». Zut. Je fais signe à un autre pote, qu’on va appeler Désespoir parce que ça correspond bien au personnage, de venir. Je lui explique qu’il faudrait peeeeut-être commencer à faire quelque chose. Les clips à la télé, ça va 30 secondes…
Donc on engage un jeu de société. On a mis plein de temps avant d’arriver à expliquer des règles pourtant simples puisque l’autre Cochon a recommencé à emmerder Crevette. Bref, là il a vraiment tout pollué pour de la merde. J’ai essayé d’expliquer, le mec casse les couilles, j’insiste pas. Désespoir expliquera à ma place, et il comprendra ma souffrance. On rajoute la règle contextuelle. Chaque fois qu’on se trompe, on boit. Enfin on joue, les gens accrochent mieux.
Premier vrai contact avec Crevette pour ma part. Elle n’a pas de verre. Je l’allonge bienveillamment entre deux coussins pour faire couler l’eau-qui-rend-bien entre ses lèvres. Elle voudra faire pareil avec moi après. Ensuite des gens sont allés se coucher. Oui, à moins de 23h30. Du coup il y a eu une rupture dans le jeu et on était plus assez pour continuer. Le reste des gens se sont ameutés autour de moi et Crevette, qui venions d’engager une conversation passionnante. A ce qu’il parait, un homme baptise son pénis avec le nom de son père. Puis voyant que je faisais pas ça, elle a voulu baptiser mon zizi, et on est partis dans un jeu de rôle prêtresse-baptisé et elle m’a gentiment expliqué la cérémonie pendant que je lui bricolais une barbe avec de la toile d’araignée (kino gratuit quoi …). Je savais que je ne ferai rien avec elle, j’en avais pas envie. Mais elle était cool.
Puis les gens ont joué à Mario Kart pendant qu’on construisait notre délire qui allait de plus en plus loin. A en devenir flippant même, mais Defx n’a pas froid aux yeux. On notera au passage Désespoir se retournant exprès vers nous (sur le canapé, on était clairement isolés

J’ai décroché à un moment. Elle était partie aux chiottes et j’en ai profité pour migrer du canapé au sol pour rejoindre les autres sur Mario Kart. D’ailleurs je les ai démonte alors que je joue jamais aux jeux vidéos …
Ensuite film, calé tranquille dans le canapé. Je choisis de me mettre loin de Crevette. Désespoir montre tout son talent en se couchant pas trop loin et en rapprochant petit à petit sa tête de la fille. Mec désolé, on t’a vu. Mais sans dec’, la fille t’a ignoré toute la soirée, elle te tourne le dos et se sent obligé de se blottir contre le mur … tu crois être entrain de faire quoi là ?
Ya une chinoise avec moi dans le canapé. Je lui parle vite fait mais elle est pas SUPER intéressante, donc bon, je regarde le film. On se couchera vers 7h du matin.
Le lendemain j’aide un peu à nettoyer, je dis au revoir puis je pars. La Crevette me lâche un « on se revoit pour la cérémonie ». En vrai j’ai pas pris son numéro et je lui ai pas laissé le mien.
Quelques jours plus tard, je me rends compte que Désespoir est un ami qui ne le restera plus pour très longtemps : il ose me demander le numéro de Crevette. 3 choses me viennent à l’esprit.
1) Je ne l’ai pas.
2) Pourquoi tu lui as pas demandé si tu le voulais ?
3) Si je l’avais et que j’ai passé autant de temps à taper la discute, c’est que j’étais potentiellement intéressé non ? Donc tu es entrain de dire ouvertement que ça te gêne pas d’aller draguer comme une bite une fille qui m’intéresse … chouette l’ami.
Et pour pas que ce prologue soit un résumé succinct et sans fond de vacances, je vais faire un bilan.
I ) mes amis
Je ne me sens plus d’affinités avec ces gens là, je les trouve cons et gamins. Malgré qu’ils soient sympas, arriver quelque part avec ces gens là, c’est commencer avec une valeur sociale négative. En plus avec Désespoir ou Cochon, cette valeur descend toute seule à mesure qu’ils ouvrent leur gueule ou qu’il agissent.
II) Samedi soir, mon pote et tous ces inconnus
Systématiquement, chaque fois que ce mec me proposera des soirées, j’accepterai. Je me sentais bien avant de me sentir mal.
III) Crevette
C’est une fille.
IV) Désespoir
A chaque occasion, il cherche à me mettre hors course. C’est assez curieux d’ailleurs. Je lui ferais confiance pour beaucoup de choses mais je sais que dés qu’on rajoute un être féminin dans l’équation, c’est la merde. Petit florilège des répliques qu’il m’a sorti dans l’année passée (parce que le « tu t’exerces à la drague » c’était un exemple parmi tant d’autres ! ) :
-Je débarque vers lui, au lycée dans un couloir. Une fille devait lui parler de ces histoires. Je sais pas trop, j’étais pas encore arrivé quand j’entends « Demande à Defx, il taille dans le nombre lui ».
-Une autre fois, même configuration, « Demande surtout pas à Defx, ça dure rarement plus d’un mois avec lui ». Faudrait savoir mec ;)
-Conversation surprise pendant que je passais dans un couloir, il était avec une fille dans sa salle de classe « ouais il est sympa Defx. Mais j’voudrais pas qu’il te baise et qu’il te laisse sur le bord comme il fait d’habitude ». Wut ?! Je fais ça moi ? Zut.
- …
Et moi en face, je lui déroule le tapis rouge chaque fois qu’on me demande un avis. Et je faisais ça parce que j’y croyais. En vrai j’ai arrêté le jour où je l’avais couvert d’éloges devant sa nouvelle copine qui doutait. Moins d’un mois après il la quitte pour une gamine de 15 ans. Ouais il faisait son lover, mais en vrai c’était une fille par défaut. Je savais pas moi, mais qu’est ce que c’est faux cul en fait.
Et chaque fois que je le vois, il empile les bourdes. Il est en chute libre et pas si loin du sol.
V/ Les deux filles avec qui j’ai joué à la Wii
Ouais, des amies comme ça, je dis OK. C’est franchement cool.
Je dois donc rebâtir mon cercle social à la Maison.
Demain, je retourne à Wonderland. Je vais me bricoler un bootcamp personnel pour SPU intégré à ma vie de tous les jours. Pour avancer il faut avoir une méthode.
Bientôt, ça commencera pour de vrai. Que ma quête commence ici.
Bye !
P.S. : C’est fou comme il prend de la place en fait ce prologue … en plus je l’ai mal écrit.