Bon pour commencer, ce post, c'est vraiment 3615 mylife mais mon but est de partir de mes anecdotes personnelles pour connaître vos points de vue sur le rythme auquel on vit dans notre société.
Je viens faire ici l'éloge de la lenteur car je n'en peux plus de supporter le rythme de vie que les autres m'imposent. Au travail pour commencer avec ma chef et ma collègue qui sont deux agitées, qui considèrent que toutes les nouvelles réglementations, normes, demandes en tout genre doivent être prises en compte et qu'une solution doit être apportée dans la minute ou presque. Que si on n'effectue pas le travail demandé dans le délai imparti, tout va sauter.
Ca fait un an que j'ai cette collègue, j'aurais cru qu'avec le temps, elle comprendrait que les délais sont élastiques et que c'est à nous, les techniciens, d'imposer le rythme sinon on devient fou.
Tant que les gens voient que vous êtes en mesure de répondre à leurs demandes, ils ne s'arrêtent jamais. Alors je fais de la résistance. Quand on me dit "Il y a ça à faire, je dis oui" Mais je mets ça de côté. Je sais reconnaître les vraies urgences. Et c'est pénible d'avoir un chef à ses côtés qui vous répète sans cesse ce qu'il y a à faire tout en s'enquérant toutes les heures de l'exécution des tâches.
Puis quand on rentre du travail et qu'on a un bébé qui vous accapare. Quand enfin arrive le weekend et que votre compagnon qui n'a hélas pas le même rythme que vous, ne sait pas se poser et vit toujours dans l'urgence comme si on allait rater le train. Exemple hier, on est allé faire les courses en famille. Il met notre fille dans le caddie et direct il se dirige vers le magasin au pas de courses. On est samedi, il fait beau et chaud, on n'a rien d'autre à faire. Alors pourquoi faire les courses au pas de course ? Je lui crie "Attends-moi", mais il fait semblant de ne pas m'avoir entendu. Il m'a stressé pendant toutes les courses. J'ai fini par lui lâcher que je ne voulais plus qu'il vienne avec moi. Ca fait déjà plusieurs fois qu'on fait les courses dans un état de stress. Au moment de payer, alors que j'étais en train de l'aider à mettre des choses dans le caddie, il me les arrache des mains avec énervement et me dit "paie, chérie". C'est quoi le problème ? La dame derrière peut attendre 30 secondes de plus que je termine de mettre les affaires dans le caddie, non ? D'autant qu'on ne lambinait pas.
Il vont me faire péter un plomb....Y a t-il un mouvement de gens qui prônent non pas la décroissance mais la désurgentisation ( néologisme ^^) que je les rejoigne ? : )
Cet après-midi, je me suis débarrassé du compagnon et de notre fille (ouf ! , lol ! ) Ils sont partis faire un tour, à moi la farniente au soleil, enfin, le début du weekend...

Edit : Quelques pistes trouvés ci-ou là pour "ralentir" :
"Dans son livre Éloge de la lenteur, Carl Honoré fait l’apologie du tricot comme activité de relaxation par excellence : « Le tricot est par nature une activité lente. On ne peut tricoter plus vite en appuyant sur un bouton ou un cadran numérique. La véritable joie du tricot naît plus du temps que l’on y passe que du résultat final. Des études montrent que la danse rythmée et répétitive des aiguilles peut abaisser le rythme cardiaque et la pression sanguine, en amenant le tricoteur à un état de tranquillité proche de la méditation. » L’auteure de Zen and the Art of Knitting, Bernadette Murphy renchérit : « Ce qu’il y a de mieux, dans le tricot, c’est sa lenteur. Cela prendre tellement de temps que l’on peut apprécier la beauté inhérente à chaque petite tâche menant à la réalisation d’un pull. On sait que l’ouvrage ne sera pas fini le jour même – et sans doute pas avant de longs mois – , ce qui nous permet de faire la paix avec la nature indéterminée de la vie. Tricoter est un apprentissage de la lenteur. »
Dans une société où la compétition, la performance et l’accélération à outrance sont de mises, voire fortement encouragées, ralentir devient un acte de revendication. En pratiquant une activité lente telle que le tricot (surnommé "le nouveau yoga") ou le Qigong, nous apprenons à nous reconnecter avec nous-mêmes et à apprécier le moment présent. Une culture de la lenteur permet une approche plus intuitive et organique de la vie. En ralentissant, nous sommes en mesure de propager la paix et de développer une société moins axée sur les résultats et davantage sur l’harmonie des rapports humains."