L'ennui au travail : comment le gérez vous

Note : 30

le 12.08.2014 par FK

15 réponses / Dernière par Kays le 29.12.2014, 03h37

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
J'ouvre le débat sur un sujet : comment gérez vous ces moments où vous avez l'impression de bosser sur des choses sans aucun sens, ou de ne se voir confier que des tâches vexantes et pas stimulantes professionnellement (oui, le stagiaire photocopie / pres PPT, je pense à toi).

Comment rester stoïque, éviter la dépression et sortir par le haut de manière constructive (et si possible, en marquant des points) ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 12.08.14, 21h46 par Iskandar
  • [+1] Très intéressant le 13.08.14, 01h07 par Thedaze
  • [+1] Intéressant le 13.08.14, 23h34 par Eloxford
  • [+1] Très intéressant le 04.11.14, 14h07 par SweetyKID
  • [+1] Intéressant le 19.11.14, 18h34 par Kanou
Hey FK,

sujet intéressant ! Je pense que l'on peut voir ça sous différents angles :

Si la mission est de courte durée (genre stage) : même si le boulot est chian ou mortellement ennuyeux,
il est plutôt facile de prendre son mal en patience donc, en plus de faire ce qui est nécessaire de faire,
j'essaye toujours d'aller discuter avec les collègues, ça permet toujours d'apprendre de leur expérience et de sympatiser. Sinon, si on a la possibilité d'avoir un écran hors de tout champ de vision, on peut s'occuper sur des sites à droite à gauche.

Si la mission est plus lente et que le boulot est temporairement démotivant, le mieux est de foncer tête baissée
sur la tâche qu'il y a à faire histoire de la terminer le plus vite possible.
Et puis, il y a toujours les pauses café et les allées/retour aux toilettes pour faire passer le temps x)
Pourquoi ne pas proposer des idées de manière à rendre cette partie du travail plus attirante et demander
plus de responsabilités ?

Si la mission est lente et/ou que le boulot ne me plaît pas de manière générale, je recherche un autre emploi donc le fait de recevoir des appels, recevoir des e-mails de propositions, réfléchir à ce qu'il me plairait ou même comment je pourrais refaire/booster mon CV reste stimulant et dirige mon esprit sur une éventuelle "sortie". Ayant fait des études longues, je considère que j'ai fait ce qu'il faut pour ne pas tomber sur un job chian et sans rebondissements, donc si un job ne me plaît pas, je le quitte !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Oui le 12.08.14, 21h48 par Iskandar
  • [+1] Il y'a du vrai... le 13.08.14, 02h59 par Onmyoji
  • [+1] +1 le 13.08.14, 03h38 par Thedaze
FrenchKiss a écrit :comment gérez vous ces moments où vous avez l'impression de bosser sur des choses sans aucun sens, ou de ne se voir confier que des tâches vexantes et pas stimulantes professionnellement (oui, le stagiaire photocopie / pres PPT, je pense à toi).
En parler à ses collègues ou son responsable (diplomatiquement), c'est une réponse? Des fois le chef est tellement pris dans ces multiples responsabilités qu'il ne se rend pas compte qu'en dessous de lui c'est le grand vide... et ça lui permettrait de souffler en même temps (le win win parfait^^)

J'ai jamais eu de boulot vraiment chiant (même mon mois à la chaîne en usine n'était pas si mal en fin de compte, les collègues étaient super cool et je savais que ce n'était que pour un mois aussi). Si c'est un boulot vraiment chiant il faut chercher un autre...
Si c'est un manque de boulot, on peut aussi en profiter pour parfaire ses connaissances grâce à des cours sur internet ou des tutos (ce qui peut permettre de trouver un autre boulot...). Parler avec ses collègues occupe aussi ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 13.08.14, 02h58 par Onmyoji
Ca veut dire quoi pres PPT ?

Pour répondre à la question. Outre ce qui a déjà été dit, déléguer, externaliser, à une machine ou une appli, ou à un malheureux, genre un stagiaire. Sachant encore que c'est pas nécessairement sans intérêt pour le stagiaire sans compétence (en fonction de la tâche, hein).

Travailler en amont pour supprimer la tâche. Photocopier à la chaîne des documents anonymes, c'est chiant. Photocopier tel document pour tel travail que l'on va faire ensuite, beaucoup moins.
@Iskandar pres PPT = présentation Powerpoint
Bonne question FK.
Comment faites vous?

Bon c'est un peu 3615 mylife mais j'ai un gros problèmes avec tout ce qui est répétitif, monotone et routinier. Ça a commencé dès ma scolarité un peu chaotique, j'ai toujours essayé de contourner l'obstacle.

Néanmoins j'ai du par la suite avoir eu à faire avec divers taches hautement barbantes selon les postes que j'occupais: taches répétitives, administrations, réunions soporifiques, le tout sous le joug de cadres ou patrons extrêmement incompétent et-ou désagréables en présences de clients peux aimables et aussi avec une ambiance de merde dans la boite, sinon c'est pas rigolo.

Je n'ai jamais encore été stagiaire mais apprenti en alternance, 4ans en tout et presque en burn-out la dernière année, donc je parlerais de mon expérience en temps que tel.

1: Avoir des activités personnelles fun pour décompresser.
-Hobbies, sorties, sport... il faut savoir s'échapper de la panade quotidienne et s'amuser le plus possible en dehors. C'est une des principales soupapes de décompression.

2: Resserrer ses liens avec son cercle sociale proche
-Les amis et la familles qui vous soutiendrons et sur qui vous pourrez compter dans les périodes de traversé du désert. Des gents avec qui vous pourrez vous confier et lâcher du lest.

3: Avoir un projet ou des projets à long et moyen termes.
-C'est le file d'Ariane vers un meilleur avenir, l'horizon qu'on se créé pour tenir le coups et se dire que de la vie ne se résume pas qu'aux taches actuelles.
Pas forcement un projet pro, mais aussi un voyage, organiser une fête, une rando dans les alpes, construire un meuble... quelque chose de construit et échafaudé par vos soins qui vous épanouira en vous rendant utile.

4: Être irréprochable dans son job.
- Je vais peut être faire grincer des dents mais même si le job est un peu ou très pourri, le faire de manière correct est aussi un respect par rapport à soi même. La mauvaise volonté, même pour trier des papiers, n'est jamais constructive et est d'autant plus dévalorisante.
Ça ne veut pas dire non plus de se crever à la tache si le jeu n'en vaut pas la chandelle.

5: Boulot vexant versus boulot humiliant.
-Se vexer parce qu'on est impatient est qu'on a pas ce qu'on mérite, c'est normal et ça peu arriver souvent, même après la période de stage-apprentissage. On sert un peu les fesses quelques temps et la roue tourne si on est patient et malin.
Et puis il y aura toujours les éternels râleurs qui chercheront la petite bête même avec un projet en or, mais vous n'en faites pas parti, rassurez moi.
Cependant si les taches son vraiment humiliantes: stop, frein à mains! L'esclavage est abolie en France et c'est le moment d'en parler avec les maitres de stages ou autres responsables.

6: Trouver autre chose.
-Pas facile en cette période de disette professionnel où dans certaines branches le moindre bout de stage est convoité comme le sain graal, mais quand c'est trop...
J'ai vu trop des stagiaires, apprentis et professionnels partir en dépressions ou pire à cause, entre autre (c'est parfois l'arbre qui cache la forêt), de leur travail.

Anecdote: Parfois l'utilisation d'un sac de frappe après le boulot peut être salvateur.
Anecdote#: Les aventures sexuelles aussi ;)

Voila pour le petit feedback, j'espère que ça me servira autant qu'à vous dans le futur: je reprend les études cette année (comme quoi, il n'y pas d'age) avec une période de stage bien sur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 13.08.14, 02h57 par Onmyoji
  • [+3] Pertinent le 13.08.14, 14h44 par Marshall Ombre
  • [+1] A lire le 04.11.14, 14h00 par Marco Polo
  • [+1] C'est pas faux le 19.11.14, 18h38 par Kanou
Grouper les tâches chiantes d'un même type et enchaîner les différents types dans un process global qui minimise les erreurs. Parce qu'éviter de se vautrer dans une tâche chiante c'est aussi s'éviter de prolonger les choses ennuyeuses.
Faire des outils ou élaboré des process de traitement qui me permettent d'être plus efficace pour écourter ces tâches
(Pour moi c'est possible mais c'est pas toujours le cas, disons que que les dossiers que je traite qui ont des parties constantes j'ai tendance à me faire des fichiers de références, des bases de données Perso, des bibliographies spécialisées et des mini revues pour éviter d'avoir à ré découvrir les choses à chaque fois -il est difficile de se souvenir de tout-, et puis des outils et habitudes combinés pour automatiser un certains nombres de tâches réalisées au cours de la rédaction de mes rapports, etc.
sachant que je garde toujours une partie du temps que je gagne en réserve pour pouvoir continuer à me laisser une marge pour travailler à ce genre d'outils.

Après il y a les tâches ennuyeuses car intempestives, impondérables et non toujours du fait de leur nature peu enrichissante. Là il s'agit de les insérer dans l'emploi du temps de la manière qui perturbe le moins les dossiers en cours en termes de deadline, et mon propre emploi du temps, tout en gérant les personnes à qui c'est lié.
En général mon boss qui veut la réponse pour hier.
Ça passe aussi par lui faire exprimer clairement une deadline pour ne pas se mettre de pression inutile, définition claire des besoins si ça l'est pas, et manifester clairement les impossibilités quand ça le fait pas.

Après le fait est qu'une part de mon taf est très intéressante mais que dans certains cas quand je trouve un truc on me demande de le refaire pour d'autres clients et ça devient plus répétitif. On perd tout l'aspect découverte et réflexion sur l'ensemble pour se retrouver plus dans de l'interprétation ciblée de résultats.
C'est moins enrichissant pour moi mais comme ça reste variable c'est encore acceptable,
seulement comme dit avant j'essaie de me débarrasser le plus possible de tout ce qui est répétitif et pas intellectuellement intéressant et inefficace pour mon boss même s'il s'en rend pas compte.
Mais un stagiaire apprendrait de ça, pour moi c'est juste me payer à faire du secrétariat amélioré et ça me fait chier.
Après j'ai la chance de pouvoir me fabriquer pas mal de choses moi même pour zapper des tâches de merde.
Pour simplifier plus encore j'en suis au point où je dois faire appel à des connaissances vachement complexes.
En gros ce serait sans doute inefficace d'un point de vue optimisation si ce n'est qu'au passage ça le permet d'apprendre des choses qui me serviront ensuite à d'autres niveaux.

Donc en gros essayer de créer des cercles vertueux.
Avoir une démarche de qualité aussi.

Pour ce qui est des tâches "avilissantes" et si participent pas vraiment à des trucs de plus haut degré, j'ai jamais été embauché à ce genre de choses. Les seules fois où je le suis retrouvé à en faire c'était par choix pour aider en volontaire et on a toujours trouvé que c'était du gâchis de m'y garder. Alors les faire en considérant que c'est important de le faire le plus soigneusement et intelligemment possible et de manière responsable et impliquée, déjà psychologiquement ça aide mais ça aide aussi à se valoriser pour éviter d'être maintenu dans cette position.
Bien sûr c'est pas toujours possible. Mais des fois il y a des choses fastidieuses et chacun fait en fonction de ses compétences.
Pour un étudiant c'est chiant s'il devait faire beaucoup plus dans son stage mais en dehors de ça il fait bien que ce soit fait si on ne peut pas supprimer la tâche car finalement inefficace pour nous.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 13.08.14, 03h38 par Thedaze
Outkast a écrit :Parce qu'éviter de se vautrer dans une tâche chiante c'est aussi s'éviter de prolonger les choses ennuyeuses
artic76 a écrit : Si la mission est plus lente et que le boulot est temporairement démotivant, le mieux est de foncer tête baissée
sur la tâche qu'il y a à faire histoire de la terminer le plus vite possible.
+1 Outkast et artic76.
Se débarrasser correctement et rapidement du boulot barbant pour ne pas revenir dessus afin de passer à plus intéressant.
Je crois pas me tromper en disant que c'est valable pour tout les domaines.
Bon je réponds à la question même si je déconseille fortement d'appliquer ce qui suit :

- je fais monter la pression. Exemple type d'une tâche ennuyeuse au possible que je dois faire. Je vais attendre le dernier moment, en glandant sur FTS par exemple... L'excitation liée à la pression de ne presque plus avoir assez de temps pour la faire va me faire passer la pillule. De la même façon que l'impression de ne plus avoir le choix. Je redeviens du coup efficace.

Voilà c'est carrément pas une bonne idée, parce que dès qu'il y a un imprévu, vous vous viandez. J'ai beaucoup de mal à gérer personnellement et à faire autrement. Et pourtant j'exerce un job avec de grosses responsabilités, notamment humaines, financières et matérielles... Mais dès que je commence à avoir l'impression de maîtriser, je me relâche...

Depuis des années, je combat ce problème grâce à de nouveaux défis permanents. Sortir de ma zone de confort intellectuelle en quelque sorte. Me forcer à trouver du job avant ma sortie de l'école malgré la crise, partir dans une voie dans laquelle personne ne me voyait, accepter des challenges costauds, bouger, etc...
Aujourd'hui j'ai choisi de tenter quelque chose d'encore différent, je vais monter ma boite avec mon beau frère pour aller faire dans un premier temps un métier plus manuel. La contrainte sera là tous les jours. Nouvelle expérience, nouveau défi. J'ai bien conscience de ne pas avoir encore trouvé de solution plus pérenne. Un peu le syndrôme de la fuite en avant...

Mais après avoir fait le constat que je ne m'éclatais plus dans mon job et qu'il me pesait je devais faire quelque chose.

Ce post est simplement un témoignage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bienvenue le 13.08.14, 14h45 par Marshall Ombre
  • [0] +1 le 04.11.14, 13h15 par SweetyKID
FrenchKiss a écrit : Comment rester stoïque, éviter la dépression et sortir par le haut de manière constructive (et si possible, en marquant des points) ?
Le travail on l’envisage soit comme une vocation ou comme un moyen de subsistance.

Envisagé comme vocation, cela signifie que l’on considère son activité comme un «Métier» c’est-à-dire une activité constitutive de son identité par laquelle on agit sur le réel selon le sens que l’on veut donner à sa vie. La notion de métier renvoie à l’idée que le rapport que j’entretiens avec la résolution des tâches qui me sont confiées sont le fruit d’un travail personnel : je me transforme et j’évolue par mon activité qui est tout autant un travail sur moi que sur le monde.
Trop abstrait ? Penser aux profs, à l’artisan etc…

Envisagé comme un moyen de subsistance, cela signifie que l’on considère son activité comme un «Emploi», c’est-à-dire une activité me permettant de subvenir à mes besoins. La notion d’emploi renvoie à l’idée selon laquelle on peut remplacer l’opérateur très facilement sans que cela change quoi qu’ce soit.
Trop abstrait ? Penser aux manutentionnaires….

Comment répondre à la question de Frenchkiss de manière pertinente ?

En se positionnant pour soi-même sur la place que l’on donne au boulot. Il existe pleins de modalités possibles de construction de sens dans une existence. Le travail peut être l’une de ses modalités, mais pas forcément.

Eviter la dépression dans ce genre de situation, c’est avant tout trouver des lieux alternatifs dans lequel on peut se sentir pleinement vivant et porteur de sens dans son action. Et c’est très certainement en s’écoutant dans ses aspirations à agir que l’on marque le plus de points pour soi-même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 13.08.14, 12h39 par Blusher
  • [+2] Très intéressant le 13.08.14, 13h31 par Onmyoji
  • [+1] Encore le 04.11.14, 19h33 par SweetyKID
  • [+1] Post de qualité le 19.11.14, 18h42 par Kanou
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