[FILM] Interstellar
J'ai posté dans le troll lorsque je venais de sortir de la salle quasiment, encore tout tremblant de l'effet que le film a eu sur moi.
Et à froid, une fois l'euphorie retombée, l'avis est pour moi le même : Interstellar est une vraie bombe, j'ai presque envie de le qualifier de chef d’œuvre.
Je ne suis pas fan des films de Nolan, et j'avoue que jusqu'ici aucun de ses films ne m'avait emballé.
Mais là... Un scénario extrêmement bien maitrisé, avec des éléments placés savamment au début du film et qui payent ensuite petit à petit pour finir avec un festival et un final bouclant majestueusement le film dans une grande impression d'unité et de virtuosité.
Une intrigue père-fille qui donne au film une force incroyable et lui fait dépasser le stade du divertissement style futuroscope comme Gravity.
La mise en scène propose d'ailleurs des moments grandioses, avec une musique qui fout la chair de poule, et des scènes qui font frissonner, et ça me refait le même effet d'ailleurs juste en réécoutant la musique.
Evidemment Matthew McConaughey est excellent, ainsi que la jeune actrice qui joue le rôle de sa fille qui est fort attachante.
Enfin, lorsqu'on apprend par la voix d'un astrophysicien français que le scénario n'est pas invraisemblable, la boucle est bouclée. Si vous le n'avez pas vu, allez-y.
Même si vous n'aimez pas Christopher Nolan.
Et à froid, une fois l'euphorie retombée, l'avis est pour moi le même : Interstellar est une vraie bombe, j'ai presque envie de le qualifier de chef d’œuvre.
Je ne suis pas fan des films de Nolan, et j'avoue que jusqu'ici aucun de ses films ne m'avait emballé.
Mais là... Un scénario extrêmement bien maitrisé, avec des éléments placés savamment au début du film et qui payent ensuite petit à petit pour finir avec un festival et un final bouclant majestueusement le film dans une grande impression d'unité et de virtuosité.
Une intrigue père-fille qui donne au film une force incroyable et lui fait dépasser le stade du divertissement style futuroscope comme Gravity.
La mise en scène propose d'ailleurs des moments grandioses, avec une musique qui fout la chair de poule, et des scènes qui font frissonner, et ça me refait le même effet d'ailleurs juste en réécoutant la musique.
Evidemment Matthew McConaughey est excellent, ainsi que la jeune actrice qui joue le rôle de sa fille qui est fort attachante.
Enfin, lorsqu'on apprend par la voix d'un astrophysicien français que le scénario n'est pas invraisemblable, la boucle est bouclée. Si vous le n'avez pas vu, allez-y.
Même si vous n'aimez pas Christopher Nolan.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Like ! le 09.11.14, 19h19 par Boa
- [+1] Merci ! :) le 09.11.14, 22h28 par Terrigan
- [0] Yesssss! le 10.11.14, 00h06 par Cellar Door
- [0] Yep le 13.11.14, 05h26 par Iskandar
- [+1] 100% d'accord le 02.12.14, 22h47 par Esty
- [+1] 100% d'accord le 16.12.14, 22h45 par GCeara
Chef d'oeuvre, n'ai pas peur de le dire Venusian.
Un film qui me donne même un gout d'hommage au 2001 de Kubrick, bien que dans un style bien plus réaliste et moins interprétatif/philosophique.
Mais ce qui me fascine encore plus, c'est de voir le succès populaire de ce film, apprécié pour le moment par 100% des gens m'entourant l'ayant vu, même ceux n'ayant gout que pour le cinéma de "grand spectacle" si vous me permettez l'expression.
Un film prenant de la 1ere à la dernière minute (pourtant durant presque 3 heures), un film qui fait passer par toutes les émotions, et qui nous laisse sur une fin complètement scotchante.
Et puis plus que du spectacle et des émotions, ce film nous fait aussi beaucoup réfléchir. Réfléchir sur l'homme, sur notre avenir dans les 100 prochaines années, de ce que NOUS ferons de la terre, de ce que NOUS ferons de notre humanité, de ce que NOUS ferons de notre destiné.
Merci le cinéma pour nous faire vivre ce genre de moments. Merci Nolan pour cette perfection audiovisuelle et narrative.
Un film qui me donne même un gout d'hommage au 2001 de Kubrick, bien que dans un style bien plus réaliste et moins interprétatif/philosophique.
Mais ce qui me fascine encore plus, c'est de voir le succès populaire de ce film, apprécié pour le moment par 100% des gens m'entourant l'ayant vu, même ceux n'ayant gout que pour le cinéma de "grand spectacle" si vous me permettez l'expression.
Un film prenant de la 1ere à la dernière minute (pourtant durant presque 3 heures), un film qui fait passer par toutes les émotions, et qui nous laisse sur une fin complètement scotchante.
Et puis plus que du spectacle et des émotions, ce film nous fait aussi beaucoup réfléchir. Réfléchir sur l'homme, sur notre avenir dans les 100 prochaines années, de ce que NOUS ferons de la terre, de ce que NOUS ferons de notre humanité, de ce que NOUS ferons de notre destiné.
Merci le cinéma pour nous faire vivre ce genre de moments. Merci Nolan pour cette perfection audiovisuelle et narrative.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 10.11.14, 00h23 par amelia
- [0] 100% d'accord le 02.12.14, 22h47 par Esty
Oui bien sûr, j'ai effectivement pensé à 2001.
En plus, je n'aime pas trop ce qu'a fait Nolan jusque là, et quand j'ai pris ma place c'est vraiment par curiosité, m'attendant à un film de grand spectacle sans plus, un divertissement.
Il a su mêler grand spectacle et un récit prenant avec brio.
Je parlais une fois avec un ami conteur de la tradition de raconter des histoires, qui est une des premières compétences humaines vu qu'elle est développée depuis la nuit des temps. Ces histoires ont très souvent un but initiatique (et une structure commune, cf. Joseph Campbell et Chris Vogler) et raconter ce qui se trouve derrière la montagne, au delà des océans, une sorte de frontière de l'inconnu qui s'est évidemment éloignée au fur et à mesure de l'évolution humaine.
Et bien on se demandait quelle est cette frontière pour notre civilisation moderne, quelles histoires pourraient avoir la même puissance que les vieux contes initiatiques shamans qui imaginaient ce qui se trouvait au delà des océans ?
Je crois que Interstellar est une belle réponse.
Edit : la musique du film, signée Hans Zimmer. J'en ai la chair de poule.
[youtube][/youtube]
En plus, je n'aime pas trop ce qu'a fait Nolan jusque là, et quand j'ai pris ma place c'est vraiment par curiosité, m'attendant à un film de grand spectacle sans plus, un divertissement.
Il a su mêler grand spectacle et un récit prenant avec brio.
Je parlais une fois avec un ami conteur de la tradition de raconter des histoires, qui est une des premières compétences humaines vu qu'elle est développée depuis la nuit des temps. Ces histoires ont très souvent un but initiatique (et une structure commune, cf. Joseph Campbell et Chris Vogler) et raconter ce qui se trouve derrière la montagne, au delà des océans, une sorte de frontière de l'inconnu qui s'est évidemment éloignée au fur et à mesure de l'évolution humaine.
Et bien on se demandait quelle est cette frontière pour notre civilisation moderne, quelles histoires pourraient avoir la même puissance que les vieux contes initiatiques shamans qui imaginaient ce qui se trouvait au delà des océans ?
Je crois que Interstellar est une belle réponse.
Edit : la musique du film, signée Hans Zimmer. J'en ai la chair de poule.
[youtube][/youtube]
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Absolument le 10.11.14, 14h20 par Cellar Door
Globalement, j'ai été aussi bien emballé. Même Hans Zimmer fait du bon boulot. Le thème du temps qui passe est très bien exploité. Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain, Casey Affleck, Matt Damon, Mackenzie Foy : miam !
Mais quelques bémols et interrogations :
- Comment se fait-il que, à la fin du film (attention spoiler !), TARS et Coop, après être tombés dans le trou noir, se retrouvent ensuite en orbite autour de Saturne ? La capsule de Coop se désintègre, il est obligé de s'éjecter, mais il s'en sort en un morceau. Bien sûr, on les repêche et tout est bien qui finit bien. (fin du spoiler)
- Toujours à la fin du film (spoiler !) le Dr Brand a atterri sur la planète où se trouve son chéri, et commence à y installer un camp. On dirait qu'elle est toute seule. Il est passé où son Edmunds ? (fin du spoiler)
- NASA par ci, États-Unis par là, sauver l'humanité, toussa, c'est un peu fatigant à la longue. Vous aurez peut-être remarqué que le drapeau des États-Unis est visible pendant tout le film (sur la combinaison des astronautes). Et je crois même que c'est le drapeau qu'ils plantent quand ils s'installent sur une nouvelle planète. C'est devenu banal.
Mais quelques bémols et interrogations :
- Comment se fait-il que, à la fin du film (attention spoiler !), TARS et Coop, après être tombés dans le trou noir, se retrouvent ensuite en orbite autour de Saturne ? La capsule de Coop se désintègre, il est obligé de s'éjecter, mais il s'en sort en un morceau. Bien sûr, on les repêche et tout est bien qui finit bien. (fin du spoiler)
- Toujours à la fin du film (spoiler !) le Dr Brand a atterri sur la planète où se trouve son chéri, et commence à y installer un camp. On dirait qu'elle est toute seule. Il est passé où son Edmunds ? (fin du spoiler)
- NASA par ci, États-Unis par là, sauver l'humanité, toussa, c'est un peu fatigant à la longue. Vous aurez peut-être remarqué que le drapeau des États-Unis est visible pendant tout le film (sur la combinaison des astronautes). Et je crois même que c'est le drapeau qu'ils plantent quand ils s'installent sur une nouvelle planète. C'est devenu banal.
Excellent film ! Courez le voir si vous ne l'avez pas vu !
Et effectivement, tout comme l'avait fait Kubrick de son temps, le film n'est pas fondamentalement incohérent en terme scientifique.
Les trous de vers apparaissent naturellement dans la résolution des équations de la relativité générale d'Einstein relatifs aux trous noirs. Il est donc possible que cela existe.
Est-ce qu'ils existent vraiment? Ca c'est une autre question!
D'une, on n'en a jamais observé jusqu'à présent. Et deux, il est possible que les équations de la relativité générale ne soient pas les bonnes pour décrire un phénomène de ce type. (je n'entre pas plus dans les détails)
Pour répondre à Suit sur le spoiler, c'est ce qu'on appelle un Deus Ex Machina: une entité, une intelligence avec des pouvoirs "divins" qui intervient et résous la problématique impossible. Dans le théâtre grec, c'était les dieux du Panthéon qui intervenaient.
[Spoiler]Le héros comprend que c'est l'humanité (devenue si avancée qu'elle s'est transcendée) qui l'aide à l'intérieur du trou noir. Dans un futur très lointain, les humains sont devenus des êtres pour lesquels la dimension de temps est devenue une dimension d'espace physique. Ces humains transcendés pouvant dès lors agir dans le passé via la gravité. Ce sont eux qui créent la structure dans le trou noir et qui sortent ensuite le héros (et le robot) du trou noir, et le font apparaitre à côté de Saturne.[/Spoiler]
Et effectivement, tout comme l'avait fait Kubrick de son temps, le film n'est pas fondamentalement incohérent en terme scientifique.
Les trous de vers apparaissent naturellement dans la résolution des équations de la relativité générale d'Einstein relatifs aux trous noirs. Il est donc possible que cela existe.
Est-ce qu'ils existent vraiment? Ca c'est une autre question!
D'une, on n'en a jamais observé jusqu'à présent. Et deux, il est possible que les équations de la relativité générale ne soient pas les bonnes pour décrire un phénomène de ce type. (je n'entre pas plus dans les détails)
Pour répondre à Suit sur le spoiler, c'est ce qu'on appelle un Deus Ex Machina: une entité, une intelligence avec des pouvoirs "divins" qui intervient et résous la problématique impossible. Dans le théâtre grec, c'était les dieux du Panthéon qui intervenaient.
[Spoiler]Le héros comprend que c'est l'humanité (devenue si avancée qu'elle s'est transcendée) qui l'aide à l'intérieur du trou noir. Dans un futur très lointain, les humains sont devenus des êtres pour lesquels la dimension de temps est devenue une dimension d'espace physique. Ces humains transcendés pouvant dès lors agir dans le passé via la gravité. Ce sont eux qui créent la structure dans le trou noir et qui sortent ensuite le héros (et le robot) du trou noir, et le font apparaitre à côté de Saturne.[/Spoiler]
Et pour un dramaturge ou un scénariste le deus ex machina est redouté car une aide miraculeuse n'est évidemment pas acceptable, il faut donc généralement redoubler d'ingéniosité pour le préparer et que justement ça n'apparaisse pas comme un deus ex machina 

Double-post: je ne trouve plus le bouton édit.
Pour répondre au deuxième spoiler:
[spoiler]Il est mort, son vaisseau s'est crashé. Elle se retrouve seule sur la planète. Et c'est d'ailleurs la seule planète habitable parmi les trois. Le héros part la rejoindre à la fin du film.[/spoiler]
Pour répondre au deuxième spoiler:
[spoiler]Il est mort, son vaisseau s'est crashé. Elle se retrouve seule sur la planète. Et c'est d'ailleurs la seule planète habitable parmi les trois. Le héros part la rejoindre à la fin du film.[/spoiler]
Euh... D'accord, merci pour ta précision. Mais je suis encore plus circonspect qu'avant^^Ash a écrit :Pour répondre à Suit sur le spoiler, c'est ce qu'on appelle un Deus Ex Machina: une entité, une intelligence avec des pouvoirs "divins" qui intervient et résous la problématique impossible. Dans le théâtre grec, c'était les dieux du Panthéon qui intervenaient.
[Spoiler]Le héros comprend que c'est l'humanité (devenue si avancée qu'elle s'est transcendée) qui l'aide à l'intérieur du trou noir. Dans un futur très lointain, les humains sont devenus des êtres pour lesquels la dimension de temps est devenue une dimension d'espace physique. Ces humains transcendés pouvant dès lors agir dans le passé via la gravité. Ce sont eux qui créent la structure dans le trou noir et qui sortent ensuite le héros (et le robot) du trou noir, et le font apparaitre à côté de Saturne.[/Spoiler]
L'un des problèmes de la science-fiction (ou de Nolan ?), c'est qu'elle peut employer n'importe quel tour de passe-passe, puisque c'est de la (science-)fiction.
Non. En fait faut pas confondre réalisme et vraisemblance. Le but du scénariste étant de rendre vraisemblable son récit, que le spectateur y croit, pas que ça soit réaliste.
Autrement dit, il faut que les circonstances et la façon dont les personnages agissent semblent cohérents et logiques, y compris dans des environnements totalement irréalistes, ce qui est le cas de la science-fiction.
Et dans le cas de Interstellar, rien ne me semble invraisemblable contrairement à Gravity par exemple qui est ... plus réaliste, mais dans lequel plein de choses auxquelles on ne peut croire, notamment dans le comportement des personnages.
Autrement dit, il faut que les circonstances et la façon dont les personnages agissent semblent cohérents et logiques, y compris dans des environnements totalement irréalistes, ce qui est le cas de la science-fiction.
Et dans le cas de Interstellar, rien ne me semble invraisemblable contrairement à Gravity par exemple qui est ... plus réaliste, mais dans lequel plein de choses auxquelles on ne peut croire, notamment dans le comportement des personnages.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Intéressant le 11.11.14, 15h53 par splifstarz
- [+1] 100% d'accord le 12.11.14, 11h05 par Mr.Smooth
Le Deus Ex Machina de Nolan est quand même beaucoup plus intéressant qu'une résolution par une chance incroyable et invraisemblable.
Ca se voit et ça se sent que Nolan a bénéficié d'une expertise scientifique sur son film.
L'un des enjeux majeur de notre temps en terme de théorie scientifique, c'est l'unification de la relativité générale et de la mécanique quantique en une théorie plus globale.
C'est un peu le saint graal en physique aujourd'hui.
Qu'une scientifique (la fille du héros), aussi brillante soit-elle, soit capable d'un claquement de doigts de résoudre ce problème, alors que de nombreux génies planchent dessus depuis des décennies, ça paraitrait tout à fait invraisemblable.
Le fait qu'elle bénéficie d'un Deus Ex Machina pour le résoudre, passe beaucoup mieux.
Ca se voit et ça se sent que Nolan a bénéficié d'une expertise scientifique sur son film.
L'un des enjeux majeur de notre temps en terme de théorie scientifique, c'est l'unification de la relativité générale et de la mécanique quantique en une théorie plus globale.
C'est un peu le saint graal en physique aujourd'hui.
Qu'une scientifique (la fille du héros), aussi brillante soit-elle, soit capable d'un claquement de doigts de résoudre ce problème, alors que de nombreux génies planchent dessus depuis des décennies, ça paraitrait tout à fait invraisemblable.
Le fait qu'elle bénéficie d'un Deus Ex Machina pour le résoudre, passe beaucoup mieux.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Développe stp le 11.11.14, 16h15 par Suit