La fille du bus 51
Posté : 23.11.14
Bonsoir à toutes et tous, et prenez place confortablement.
Avant d'aller plus loin, vous prendrez bien, j'en suis sur, un petit verre, un biscuit, un café ou un chocolat chaud pour votre lecture.
J'aimerai vous offrir un instant lecture, d'une rencontre faite en Australie. J’espère que j'arriverai à vous captiver suffisamment et a bien aérer mon récit pour que vous puissiez arriver en bas de cette page sans avoir laissé échapper ne serait-ce qu'un soupçon d'ennui dans votre lecture.
Avant propos : Je suis parti en Australie durant 4 mois, mon aventure ayant été écourtée pour cause d'erreur de jeunesse. A la base, j'aurai du y rester 1an minimum (pour y travailler, accumuler de l’expérience pro, pratiquer la langue de Shakespeare, tout en bougeant)
Durant ces quatre mois, j'ai découvert des paysages, une culture, une façon de vivre, j'ai trouvé un job.. et j'ai fait des rencontres.
Et ce soir j'aimerai vous parler de la fille du bus 51.
Tout commence un matin de Janvier.
7h du matin, l'air est déjà irrespirable, et un oiseau faisant facilement deux fois la taille d'un corbeau adulte chez nous, me réveille, comme tous les matins depuis un mois. Il a ces habitudes le bougre.
Sur le haut de la barrière métallique qui fait face à ma fenêtre, il piaille. Le son qu'il laisse échapper de part son bec s'apparente très fortement a celui d'une chèvre. Difficile de ne pas se réveiller lorsque Monsieur entre en scène.
Qu'a cela ne tienne. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel d'un bleu parfaitement azur. Encore une bonne journée en perspective.
J'execute mon levé en deux fois. D'abord je viens me placer au bord du lit, assis, je savoure mon réveil. Puis seulement après une vingtaine de secondes, je me lève.
En arrivant dans la cuisine, je découvre mon hôte, torse poil, et short de bain. Le mec déjà bien ready aussi pour sa journée. Un vrai matinal.
"Hey Lac, how are you ? Did you sleep well tonight ?"
Comme à l'inverse, je ne suis pas très matinal, et que la réflexion en Anglais dès le matin ne se fait pas encore naturellement, je réponds d'un simple :
"Yes, for sure. Just a little bit hot"
Ce jour était un grand jour pour moi. C'était ma journée d'essai pour laquelle j'avais été rappelé quelques jours plus tôt, pour un job dans un gros restaurant à succès au niveau d' un port de plaisance, au Nord de la ville de Perth.
J'étais sans pression particulière, et j'ai laissé la journée courir tranquillement en prenant mon temps.
En prenant trop mon temps. Le mec vient de louper son bus qui doit le conduire jusqu'au lieu de travail.
Soudain, petite montée d’adrénaline. Mais une idée me vient alors immédiatement en tête :
"Ok, je suis en Australie.. mais bon, je baragouine vite fait alors.. pourquoi pas tenter le système D ?"
Le système D c'était le stop. Alors je choppe un morceau de papier qui trainait sur lequel j'écris :
"Need a lift to Hilary's Boat Habor !"
Une course sous 40°C s'engage.
"Arriver en retard pour son premier jour ? Impensable"
Sur le chemin, tout en courant, je peste contre moi :
"Mec, t'es trop con. T'as un bus, UN foutu bus à prendre dans ta journée, mais non. Faut que tu le rates. Vieux naze. Tu chies"
J'atteins rapidement un premier feu. L’auto-stop commence.
Les voitures passent doucement. Le trafic n'est pas très dense. Et surtout, personne ne s’arrête :
"C'est normal. C'est pas une artère principale. Mais si je cours 2 kilomètres au dessus, je rejoindrais cette espèce de grosse nationale."
Rangeant ma feuille, je repars en courant, déjà tout transpirant.
Durant ma course, je check l'heure :
"Si personne me prend dans les 15min, mon gars, c'est mort.."
C'est alors qu'une seconde idée me traverse l'esprit.
"Mais tiens.. J'ai un peu d'argent sur moi. Pourquoi ne pas faire un appât pour inciter quelqu'un à me prendre ?"
Alors, au stylo, à la va-vite je rajoute :
"I can add 10$ !!!!!" (avec plein de points d'exclamations derrière, pour ajouter un effet bien Needy, j'ai absolument besoin de vous..)
J'arrive enfin au carrefour. Tout dégoulinant (pas le carrefour)
Effectivement la circulation est bien plus dense cette fois ici, MAIS.. il n'y a pas de feu cette fois.
Je me trouve à ce moment là devant un flot continu de voitures impossible à arrêter, et brandir mon bout de papier ne sert absolument à rien.. les gens ne me calculent même pas.
Je désespère. Arrêté a deux pas d'un stop, je tente le tout pour le tout.
Je commence à remonter la petite file de voiture, et personne ne semble intéressé par ma (petite) offre. De plus, il faudrait que quelqu'un aille justement dans MA direction.
La file, déjà petite, diminue jusqu’à ce qu'il n'y ait plus aucun véhicule devant le stop. Je commence à rendre les armes :
"Mec, c'est perdu. T'as tout donné, mais là, c'est mort.. t'as plus le temps"
A cet instant, un 4x4 déboule alors au loin. M'étant déjà ravisé, je tenais mon bout de papier sans aucune conviction, la main a moitié dans le sac, prêt a ranger ce malheureux "piece of paper".
Et la, le miracle se produit. Le 4x4 s'approche, s’arrête, et la vitre coté conducteur se met à descendre tout doucement :
"Hey dude, what's up ? Come on man, i bring you"
C'était un mineur. Il y en a beaucoup dans cette partie de l'Australie, et ces mecs là gagnent bien leur vies. Un mec baraqué comme pas deux.
J'accepte bien sur l'offre, je grimpe, et le 4x4 s'élance en trombe dans un crissement de pneus..
[Et la je suis trop claqué pour continuer pour le moment.. Faites moi savoir si vous désirez-la suite. Ça donne un peu de suspens au récit !]
Ps : Cette histoire n'est bien sur pas une invention.
Avant d'aller plus loin, vous prendrez bien, j'en suis sur, un petit verre, un biscuit, un café ou un chocolat chaud pour votre lecture.
J'aimerai vous offrir un instant lecture, d'une rencontre faite en Australie. J’espère que j'arriverai à vous captiver suffisamment et a bien aérer mon récit pour que vous puissiez arriver en bas de cette page sans avoir laissé échapper ne serait-ce qu'un soupçon d'ennui dans votre lecture.
Avant propos : Je suis parti en Australie durant 4 mois, mon aventure ayant été écourtée pour cause d'erreur de jeunesse. A la base, j'aurai du y rester 1an minimum (pour y travailler, accumuler de l’expérience pro, pratiquer la langue de Shakespeare, tout en bougeant)
Durant ces quatre mois, j'ai découvert des paysages, une culture, une façon de vivre, j'ai trouvé un job.. et j'ai fait des rencontres.
Et ce soir j'aimerai vous parler de la fille du bus 51.
Tout commence un matin de Janvier.
7h du matin, l'air est déjà irrespirable, et un oiseau faisant facilement deux fois la taille d'un corbeau adulte chez nous, me réveille, comme tous les matins depuis un mois. Il a ces habitudes le bougre.
Sur le haut de la barrière métallique qui fait face à ma fenêtre, il piaille. Le son qu'il laisse échapper de part son bec s'apparente très fortement a celui d'une chèvre. Difficile de ne pas se réveiller lorsque Monsieur entre en scène.
Qu'a cela ne tienne. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel d'un bleu parfaitement azur. Encore une bonne journée en perspective.
J'execute mon levé en deux fois. D'abord je viens me placer au bord du lit, assis, je savoure mon réveil. Puis seulement après une vingtaine de secondes, je me lève.
En arrivant dans la cuisine, je découvre mon hôte, torse poil, et short de bain. Le mec déjà bien ready aussi pour sa journée. Un vrai matinal.
"Hey Lac, how are you ? Did you sleep well tonight ?"
Comme à l'inverse, je ne suis pas très matinal, et que la réflexion en Anglais dès le matin ne se fait pas encore naturellement, je réponds d'un simple :
"Yes, for sure. Just a little bit hot"
Ce jour était un grand jour pour moi. C'était ma journée d'essai pour laquelle j'avais été rappelé quelques jours plus tôt, pour un job dans un gros restaurant à succès au niveau d' un port de plaisance, au Nord de la ville de Perth.
J'étais sans pression particulière, et j'ai laissé la journée courir tranquillement en prenant mon temps.
En prenant trop mon temps. Le mec vient de louper son bus qui doit le conduire jusqu'au lieu de travail.
Soudain, petite montée d’adrénaline. Mais une idée me vient alors immédiatement en tête :
"Ok, je suis en Australie.. mais bon, je baragouine vite fait alors.. pourquoi pas tenter le système D ?"
Le système D c'était le stop. Alors je choppe un morceau de papier qui trainait sur lequel j'écris :
"Need a lift to Hilary's Boat Habor !"
Une course sous 40°C s'engage.
"Arriver en retard pour son premier jour ? Impensable"
Sur le chemin, tout en courant, je peste contre moi :
"Mec, t'es trop con. T'as un bus, UN foutu bus à prendre dans ta journée, mais non. Faut que tu le rates. Vieux naze. Tu chies"
J'atteins rapidement un premier feu. L’auto-stop commence.
Les voitures passent doucement. Le trafic n'est pas très dense. Et surtout, personne ne s’arrête :
"C'est normal. C'est pas une artère principale. Mais si je cours 2 kilomètres au dessus, je rejoindrais cette espèce de grosse nationale."
Rangeant ma feuille, je repars en courant, déjà tout transpirant.
Durant ma course, je check l'heure :
"Si personne me prend dans les 15min, mon gars, c'est mort.."
C'est alors qu'une seconde idée me traverse l'esprit.
"Mais tiens.. J'ai un peu d'argent sur moi. Pourquoi ne pas faire un appât pour inciter quelqu'un à me prendre ?"
Alors, au stylo, à la va-vite je rajoute :
"I can add 10$ !!!!!" (avec plein de points d'exclamations derrière, pour ajouter un effet bien Needy, j'ai absolument besoin de vous..)
J'arrive enfin au carrefour. Tout dégoulinant (pas le carrefour)
Effectivement la circulation est bien plus dense cette fois ici, MAIS.. il n'y a pas de feu cette fois.
Je me trouve à ce moment là devant un flot continu de voitures impossible à arrêter, et brandir mon bout de papier ne sert absolument à rien.. les gens ne me calculent même pas.
Je désespère. Arrêté a deux pas d'un stop, je tente le tout pour le tout.
Je commence à remonter la petite file de voiture, et personne ne semble intéressé par ma (petite) offre. De plus, il faudrait que quelqu'un aille justement dans MA direction.
La file, déjà petite, diminue jusqu’à ce qu'il n'y ait plus aucun véhicule devant le stop. Je commence à rendre les armes :
"Mec, c'est perdu. T'as tout donné, mais là, c'est mort.. t'as plus le temps"
A cet instant, un 4x4 déboule alors au loin. M'étant déjà ravisé, je tenais mon bout de papier sans aucune conviction, la main a moitié dans le sac, prêt a ranger ce malheureux "piece of paper".
Et la, le miracle se produit. Le 4x4 s'approche, s’arrête, et la vitre coté conducteur se met à descendre tout doucement :
"Hey dude, what's up ? Come on man, i bring you"
C'était un mineur. Il y en a beaucoup dans cette partie de l'Australie, et ces mecs là gagnent bien leur vies. Un mec baraqué comme pas deux.
J'accepte bien sur l'offre, je grimpe, et le 4x4 s'élance en trombe dans un crissement de pneus..
[Et la je suis trop claqué pour continuer pour le moment.. Faites moi savoir si vous désirez-la suite. Ça donne un peu de suspens au récit !]
Ps : Cette histoire n'est bien sur pas une invention.