Made in France l'année où j'ai vécu 100 français.

Note : 18

le 01.03.2015 par Cutter

29 réponses / Dernière par Owen le 08.03.2015, 19h50

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
Hier j'ai vu ça ;
[youtube][/youtube]

Peut-on vivre en consommant exclusivement des produits fabriqués en France?

C’est la question qui a poussé un jeune journaliste de 25 ans, Benjamin Carle, à faire l’expérience de vivre pendant neuf mois en n’utilisant que des produits français. Enfant de la mondialisation, le jeune homme a décidé de remplacer chacun de ses biens par un équivalent conçu et fabriqué majoritairement dans l’Hexagone.

À travers l’expérience d’un mode de vie 100% français, ce documentaire propose d’effectuer une plongée dans la production française actuelle.
Que fabrique-t-on encore en France ? Quelles sont les forces et faiblesses de l’industrie française ? Les Français peuvent-ils sauver leurs emplois en favorisant la consommation nationale ?



Il en chie le gars pour trouver ses produits, et c'est dommage.

Ça m'a pas mal fait réfléchir à ma consommation, je me rends compte que je fais n'importe quoi.
Il y a certes l'argument économique ,c'est fait au Far-Est donc c'est moins cher* mais l'argent que j'économise sur des petites bricoles, je me rends compte que je le claque ailleurs , et en conneries.

Je regarde dans mes armoires , un exemple rapide
Pourquoi j'ai 4 Sacs à dos made in très loin?!!
Pourquoi pas 1 hexagonal? C'est con en fait non?

J'ai beaucoup, beaucoup trop de chaussettes, et de boxers même si pas chers achetés en soldes. Au final, je n'économise rien en je ne fait pas bosser Roger et Paulette.
Des exemples comme ça dans mon appart, j'en ai à la pelle.

A présent, je vais consommer en faisant attention.
Peut être en commençant pas acheter moins et remplacer par ce qui est pété, usé, ou le sera dans un avenir proche par de made in France.

Le bouquin cité dans le doc:
Image


*En général moins cher, mais il y a des exceptions, vous verrez l'exemple Reynolds dans le reportage, c'est juste dingue.

Je me sens d'autant plus concerné car je l'ai vécu à l'adolescence.
Mes parents sont retraités et étaient tous deux ouvriers.
La boite où bossait ma mère a fermée pour se délocaliser en Pologne si je me souviens bien, heureusement elle a vite retrouvée un emploi au bout de 6 mois, certaines de ses collègues, non.

Mon père y a échappé de très, très près en 1992, il y a eu une grosse vague de licenciement , il n'était pas dans le lot, mais a dû changer de poste.
Vous imaginez l'ambiance à la maison.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 02.03.15, 16h54 par Ash
  • [+2] Très intéressant le 02.03.15, 20h41 par Onmyoji
Bonjour Cutter Image

Je n'ai toujours pas regardé ce docu, c'est sur ma liste des choses à faire depuis qu'il est sorti (longtemps, soit).
Mais la question du "consommer français" m'avait déjà effleuré l'esprit et fait réfléchir.

D'autant plus que, il me semble, c'est un sujet bien plus global et vaste qu'il n'y parait puisque "consommer français" pour moi est directement lié à "comment consommer".

Autrement dit c'est un très vaste sujet que, personnellement, je résume depuis peu en citant un certain Dennis Meaddows :
" Il y a deux façons d’être heureux : avoir plus ou vouloir moins.
Comme je trouve qu’il est indécent d’avoir plus, je choisis de vouloir moins."

J'imagine qu'il y a d'autres lectures possibles de cette citation, mais pour moi elle englobe l'aspect :
- quantité (surconsommation et ses effets pervers),
- qualité (d'ailleurs souvent lié à la quantité - mieux vaut un sac solide et français que 4 sacs venant de l'autre bout du monde et de qualité moindre, non ? Et n'y voyez pas là un patriotisme fou du style "c'est français donc c'est de meilleure qualité", ce n'est pas ma pensée),
- philosophie (est-ce respectueux ? nécessaire ? utile ? profitable ? à qui ? etc.)

Ok mon post est très général, au moins autant que le sujet, mais je m'applique à le mettre en oeuvre de manière précise chez moi et c'est en faisant ça que je me rends pleinement compte de la complexité de la chose Image
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 07.03.15, 10h22 par tibdeconne
Je pense que l'argument développé est un peu trop restreint. La question, comme le formule très bien Moro, ne devrait pas être comment consommer français, mais comment consommer tout court.
Qu'est-ce que j'achète ? Pourquoi ? À qui ?

Comment ont été produites ces choses que j'achète ? Quelles sont les conditions de travail des personnes impliquées dans chaque étape, depuis l'extraction des matières premières jusqu'au service après-vente ?

Ces questions souffrent d'un énorme flou. Obtenir des réponses est très difficile en tant qu'acheteur final, et une évolution des pratiques d'achat est probablement conditionnée à une obligation d'information de l'acheteur.

En attendant, prendre l'exemple des produits français donne une bonne base de comparaison, même si l’appellation "produit français" est elle-même ambigüe : on n'a plus de mines sur le sol français par exemple, donc forcément une partie de la chaine vient de l'étranger. Malgré tout, ça donne au moins une certaine forme de garantie quant aux normes environnementales et sociales d'une partie de la chaine, ce qui est un bon début.
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  • [+1] Oui le 02.03.15, 23h28 par voucny
Je vous encourage à le regarder.
Longtemps que ça me trotte aussi cette idée de comment consommer.
Ce qui m'a le plus marqué dans ce reportage, c'est le problème de produits de la vie courante, des produits insignifiants.
Tu verras que le mec ne trouve pas de coupe-ongles français, du coup, pour réussir son immersion, il doit se ronger les ongles et y aller à l'Opinel pour les pieds.
Ça foisonne d'exemples de ce type.
Un lien où le regarder ?
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  • [0] Yep le 01.03.15, 20h31 par Cutter
Je ne vais pas le mettre en ligne ici car le site où j'ai pu le voir sans être emmerdé pas des pubs et des attaques virales à des idées que je ne partage pas, je te l'envoie en mp.

Moro, pareil pour toi
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  • [0] Merci ! :) le 02.03.15, 16h10 par Moro
Merci pour le lien :)

La nana du mec est un peu insupportable sur les bords haha. Sinon c'est très intéressant.

De mon côté j'essaye de consommer moins con aussi depuis quelques mois; je fais ma bouffe moi-même, c'est fini les produits déjà préparés.
Pour les vêtements je ne veux plus à avoir à aller chez zara, h&m... j'ai encore des vêtements de ces marques là mais je cherche à les remplacer petit à petit par du made in Europe de qualité.

Ta réflexion sur les vêtements me parle, même si j'ai déjà réduit j'en ai encore trop, des pièces "en double" ou des trucs que je ne porte pas des masses.
J'ai une marinière Asos made in je ne sais où alors que je pourrais en acheter une Armor Lux.

J'évite un maximum d'acheter des conneries dont je n'ai pas besoin.

Je consomme plus "qualité" que "made in France", j'y étais pas vraiment sensible jusqu'à récemment. Je ne me rendais pas compte de ce qui était possible et ne l'était pas, le reportage donne une bonne idée de la chose.

Après, j'ai comme tout le monde un smartphone coréen fabriqué par des enfants chinois maltraités qui contient des métaux qui sont la sources de guerres en Afrique...
Après, j'ai comme tout le monde un smartphone (...)
Euh... non Image
J'ai un vieux portable acheté d'occasion, une seconde main donc, et je ferai la même chose pour le prochain puisque je n'ai, pour ma part, toujours pas trouvé de bonne raison ou de réelle utilité à avoir un smartphone :roll:
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  • [0] +1 le 02.03.15, 23h30 par voucny
Téléphone ou smartphone, neuf ou de seconde main, ça change rien à la provenance des composants et leur assemblage ;)
C'est à demi vrai : un appareil moins sophistiqué contient moins de composés rares, et potentiellement pas du tout s'il est sur une technologie suffisamment inférieure (les vieux cristaux liquides noirs et blanc n'en utilisent pas si je me souviens bien). Bon après, tout ce qui est production et conditions de travail, ça ne change pas grand chose.

L'autre point crucial qu'elle a mentionné est : seconde main. Et ça pour le coup, ça fait une énorme différence. Un téléphone a servi a deux personnes, c'est donc un téléphone de moins qui a été fabriqué, et jeté.
On pourrait presque arguer que son téléphone est non polluant à 100%.

(c'est un peu plus compliqué car évidemment tout le monde ne pourrait pas utiliser que de la seconde main, par définition, mais l'idée de base y est : le meilleur moyen de produire responsable, c'est de commencer par ne pas produire sans raison).
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