Choisir c'est renoncer ? Pas si simple non.

Note : 18

le 02.03.2015 par The_PoP

15 réponses / Dernière par voucny le 12.01.2018, 19h03

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Salut à tous,

C'est un sujet qui me trotte dans la tête depuis quelque temps.
Et puis aujourd'hui j'ai lu cette citation qui m'a à nouveau interpellé et fait réfléchir. J'ai essayé d'en faire un petit article.

"Choisir c'est renoncer"

Ultra connue. Et pourtant je suis en partie en désaccord avec cette citation.

C'est un point de vue très personnel que je vais développer ici. Ma vision des choses. Cela n'a pas plus de prétention que ça.

Sur ce forum on voit souvent des gens venir pour chercher de l'aide sur des choix qu'ils ont à faire... D'ailleurs ils sont souvent plus perdus ou en recherche de validation qu'autre chose.

Alors ici, je vais vous parler de ces choix, de ceux qui constituent un peu votre vie de tous les jours, parfois important et parfois non.

1. Le choix n'est pas un renoncement.

Voir le choix comme un renoncement c'est voir le verre à moitié vide.
C'est surtout oublier l'essentiel. Quand vous choisissez, vous vous ouvrez une voie. Vous vous donnez des possibles. Si vous ne faites pas le choix, alors ce possible n'existe pas.

Vous allez choisir ce que vous allez faire. En aucun cas cela peut être vu comme un renoncement. A moins de vouloir considérer chaque pas que vous faites comme un renoncement.


2. Mais comment faire un bon choix ?

Et bien je ne sais pas pour vous, moi il y a quelques astuces qui m'aident.

- Se donner un temps pour choisir. Respecter le tempo. Il y a un temps pour la réflexion et un temps pour agir. Se donner une date limite c'est aussi se garantir de limiter sa procrastination. Oui il y a un moment où vous aurez fait le tour de la question.

- Savoir laisser mûrir votre décision.

- En parler. Avant votre choix, mais aussi après. Je m'explique, bien sûr que votre choix est personnel mais en parler avant, c'est confronter son point de vue, l'enrichir de la vision des autres. Avec la bonne ouverture d'esprit, vous allez découvrir de nouveaux indices qui vont vous guider vers votre choix. Se confronter aux autres, c'est aussi forger son point de vue, s'assurer que la position qu'on est en train d'adopter, on sait la tenir face aux autres, à d'autres arguments. C'est tester son choix. Et une fois votre décision prise, si vous êtes capables de l'assumer face aux autres, alors c'est que vous êtes surs de vous.

- Vous concentrer sur les options qui vont s'ouvrir à vous et non pas sur celles qui peuvent se refermer.

- Le plus difficile qui vous attend : être honnête et transparent par rapport à vous même. Vous assurer que vos raisons sont transparentes, et qu'elles sont bonnes à vos yeux. En accord avec les principes que VOUS vous êtes choisis.


Un bon choix c'est un choix qu'on a fait pour de bonnes raisons à un moment donné avec les éléments qu'on avait. Même si ce choix devient le mauvais par la force des choses et de la suite.

Si vous avez fait votre choix pour de bonnes raisons en votre âme et conscience, alors ces raisons seront toujours aussi importantes et bonnes, même plus tard. Parfois ce n'est pas le but et l'objectif visé qui compte, mais le chemin parcouru et comment on le parcourt.

3. Une fois le choix fait. Assumez-le.

Pas la peine de passer son temps à regarder derrière. C'est pas en regardant derrière soi qu'on avance.
En plus, la seule chose qui devient sûre c'est que vous ne pourrez jamais savoir ce que les autres voies ou choix que vous n'avez pas fait auraient pu donner.
Fonctionner avec des "si" ça n'avance à rien. Une fois encore c'est de la procrastination.
Alors maintenant, vous assumez votre choix, vous allez aussi loin que vous le souhaitez sur cette nouvelle voie que vous venez de vous ouvrir.


Et alors ?

Bah alors, c'est peut être pas si difficile que ça de faire un choix. C'est avant tout une question d'état d'esprit. D'être en accord avec soi même et les principes que l'on s'est choisi. D'être suffisamment lucide pour être honnête avec soi même. Moi des choix qui se sont révélés foireux j'en ai fait plein. Mais des choix que j'ai regretté il y en a eu beaucoup moins.


IMPORTANT. A LIRE ATTENTIVEMENT :

Dernier point, j'ai bien conscience que mon post est hyper généraliste, bourré de citations et de phrases toutes faites, et de concepts qui ne demandent qu'à être développés. Mais c'est bien mon objectif en écrivant cet article. Donner des pistes, montrer d'autres chemins. Partager des clés qui m'ont aidé où qui m'aident encore...
Je ne cherche pas à simplifier à outrance. Il y a bien évidemment des choix qui s'avèrent terribles et qui ne peuvent se résumer ou se résoudre à ce que j'ai écris. SI vous ne voyez pas de quoi je veux parler, je vous recommande de lire "Le choix de Sophie". Il y a des choses qui dépassent la raison et qu'il faut savoir l'accepter.
Je ne prétend pas non plus m'attaquer au renoncement. Savoir renoncer est parfois important. En tout cas cela peut se discuter. Mais je ne crois pas qu'on ne parle pas de ce type de renoncement là quand on assimile un choix à un renoncement.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] 100% d'accord le 02.03.15, 22h46 par MaryeL
  • [+1] +1 le 03.03.15, 06h54 par tibdeconne
  • [+2] Intéressant le 03.03.15, 10h54 par Lulla
  • [+3] A lire le 12.01.18, 12h54 par mistermint
  • [+1] Intéressant le 12.01.18, 18h51 par Moumane
Plus exactement, lorsque l'on choisit quelque chose, on renonce aux autres possibilités.

Par exemple, tu as le choix entre: A, B ou C.
Si tu choisis B, c'est que tu renonces à A et C.

Et souvent ceux qui sont incapable - pathologiquement - de choisir sont des gens qui sont incapable de renoncer à quoique ce soit d'important.

Étant vendeur de profession, mes clients sont constamment amené à choisir. Et il m'arrive de temps en temps d'être confronté à des clients qui me demandent de choisir pour eux. Ce que je me refuse en général.

Et il m'est arrivé d'être confronté à une cliente pour laquelle, choisir était totalement en dehors de ses capacités. Elle était constamment dans le non-choix. Justement parce qu'elle était incapable de renoncer aux autres éventualités. A un moment donné j'ai été obligé de choisir pour elle et lui affirmer arbitrairement, d'autorité, qu'il fallait qu'elle prenne celui-ci. Elle serait resté des heures sinon à hésiter entre trois articles.

Et lorsque l'on utilise cette phrase, c'est surtout pour encourager à la décision. D'ailleurs soit une décision évidente ou alors une décision déjà prise. La seule chose manquante étant l'ACTE de choisir, faire effectivement le choix sans possibilité de revenir en arrière.

Oui parce que faire un choix, c'est aussi renoncer à pouvoir revenir en arrière. Une fois que c'est fait, c'est fait.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 02.03.15, 23h36 par The_PoP
Par exemple, tu as le choix entre: A, B ou C.
Si tu choisis B, c'est que tu renonces à A et C.
Oui mais en faisant un choix, après avoir pesé le pour et le contre, on a conclu que B nous était plus favorable que A ou C. Et que donc A et C ne nous sont pas vraiment essentiels. Donc on ne renonce à rien d'important. Ce n'est donc pas vraiment un renoncement. …Si?
Imagine que je me place dans la peau d'un indécis chronique:

"Oui mais je me trompe peut être! Peut-être que A et C serait meilleur, si en fait c'était comme ci et comme ça! Mais c'est vrai qu'en même temps B c'est bien!
Qu'est-ce que tu en penses? Hein? Qu'est-ce qu'il faut que je fasse?"
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas le plus important le 02.03.15, 23h36 par The_PoP
J'sais pas en fait j'aime bien le hasard.
Et surtout j'suis beaucoup trop impatiente pour attendre que la vie décide à ma place. Je sais que j'arrive (en principe) à tourner chaque décision à mon avantage et à faire des fleurs avec de la merde. Ok c'est un peu prétentieux et assuré mais jusqu'à aujourd'hui c'est ce qu'il s'est passé donc je ne conçois pas les choix comme un couteau sous la gorge. Chaque voie a de belles choses à offrir. Je n'ai jamais eu l'impression de renoncer à quoi que ce soit.
Merci pour vos réactions.
Évidemment je ne prétends pas règler l'indécision chronique et quotidienne. J'aurais du l'exclure de facto de mon post car je suis convaincu que cette dernière renvoie à des trucs beaucoup plus profonds que mon petit article.

En fait si je dois essayer de simplifier un peu plus mon propos afin de mieux le comprendre je dirais ceci.

Quand vous faites un pas en avant, avez vous l'impression d'avoir renoncé à quelque chose ? Non parce que vous êtes tournés vers l'avant justement.

Peut être que considérer que choisir c'est renoncer c'est plus trahir une peur viscérale. De se tromper. De ne pas avoir assez de temps. Et si j'osais aller plus loin, de la mort et du temps qui passe en général...

Mon propos dans ce petit article c'est plus d'essayer d'apprendre à concentrer son esprit sur ce que ce choix va rendre de possible.

Je comprends ton point Ash, tout comme je comprends l'intérêt, la perspicacité mais aussi la finesse de cette citation. Évidemment que c'est lié au renoncement et à la faculté à l'accepter. Simplement parfois cela aide de se focaliser sur le prochain pas et sur ce qu'il y a devant nous...
MaryeL a écrit :
Par exemple, tu as le choix entre: A, B ou C.
Si tu choisis B, c'est que tu renonces à A et C.
Oui mais en faisant un choix, après avoir pesé le pour et le contre, on a conclu que B nous était plus favorable que A ou C. Et que donc A et C ne nous sont pas vraiment essentiels. Donc on ne renonce à rien d'important. Ce n'est donc pas vraiment un renoncement. …Si?
Ben si.

En choisissant de sortir avec Paul plutôt qu'avec Jean, tu renonces à tous les bons moments que tu aurais pu passer avec Jean si tu l'avais choisi lui. Jean n'est pas fondamentalement plus mauvais que Paul, en tous cas tu n'en sais rien au moment du choix.

A voir avec le temps si ça valait le coup ou pas. :)
En économie ça s'appelle le coût d'opportunité il me semble.

(la vérité c'est que dans bien des cas il faut préferer Syd à Paul ou Jean)
Syd_ a écrit :
En choisissant de sortir avec Paul plutôt qu'avec Jean, tu renonces à tous les bons moments que tu aurais pu passer avec Jean si tu l'avais choisi lui. Jean n'est pas fondamentalement plus mauvais que Paul, en tous cas tu n'en sais rien au moment du choix.
Ouaiiiis mais rien n'est jamais irréversible! La vie est longue, on aura plein d'occasions de se rattraper.
Et au pire les garder les deux c'est aussi un choix de vie ;)
Syd_ a écrit :(la vérité c'est que dans bien des cas il faut préferer Syd à Paul ou Jean)
Lol. Promis si l'opportunité se présente je te ferai honneur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 02.03.15, 23h58 par The_PoP
@Syd : si tu veux aller au bout de ton exemple, en fait rien ne te dis que tu auras renoncé à Jean ou même à Syd en ayant choisit Paul. Tu ne connais pas l'avenir. La seule chose que tu peux te dire c'est que tu t'es ouvert le champ des possibles avec l'élu de ton choix. C'est tout.

Un jour j'ai choisit de devenir Ingénieur. Ai-je pour autant renoncé à toutes les autres profession ? Non. D'ailleurs la preuve c'est qu'aujourd'hui je fais un autre métier. Je n'avais renoncé à rien, j'avais seulement ouvert une voie.

Et je le redis parce que je vous voir venir. Mon propos exclu de facto les choix type je te coupe le bras droit ou le bras gauche :)

Je me répète, j'essaye de montrer simplement qu'il existe d'autres façons de voir les choses. D'autres philosophies. J'avoue que je pousse volontiers vos exemples à l'absurde bien que je considère votre vision comme très juste.

Simplement des fois elle peut paralyser plus qu'autre chose...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] +1 le 03.03.15, 00h06 par MaryeL
Quand vous faites un pas en avant, avez vous l'impression d'avoir renoncé à quelque chose ? Non parce que vous êtes tournés vers l'avant justement.
Un choix, même positif, n'est pas forcément vu comme un choix évident.
C'est même assez courant de voir des personnes choisir la situation qui va leur faire le plus de mal.

C'est un choix qui n'est ni conscient, ni logique, ni rationnel. C'est un choix inconscient, un choix déterminé par l'histoire personnelle, le vécu émotionnel.

Des personnes qui choisissent de rester dans la souffrance plutôt que de s'en sortir est également assez courant.
Peut être que considérer que choisir c'est renoncer c'est plus trahir une peur viscérale. De se tromper. De ne pas avoir assez de temps. Et si j'osais aller plus loin, de la mort et du temps qui passe en général...
Cela trahit une peur de se tromper?
Je ne pense pas. Je pense que c'est accepter pleinement que l'on peut se tromper. Parce que si l'on est prêt à renoncer, on est prêt également à faire une erreur.

De ne pas avoir assez de temps?
Oui, c'est vrai que cela traduit le fait que l'on n'a pas assez de temps.
Est-ce forcément une peur? Je dirais plutôt un constat.
si tu veux aller au bout de ton exemple, en fait rien ne te dis que tu auras renoncé à Jean ou même à Syd en ayant choisit Paul. Tu ne connais pas l'avenir. La seule chose que tu peux te dire c'est que tu t'es ouvert le champ des possibles avec l'élu de ton choix. C'est tout.

Un jour j'ai choisit de devenir Ingénieur. Ai-je pour autant renoncé à toutes les autres profession ? Non. D'ailleurs la preuve c'est qu'aujourd'hui je fais un autre métier. Je n'avais renoncé à rien, j'avais seulement ouvert une voie.
Ne serait-ce pas plus facile de dire que :
- choisir, c'est vivre!
- choisir, c'est être acteur de sa vie!
- choisir, c'est se donner des occasions!
- choisir, c'est expérimenter de nouvelles choses!
- choisir, c'est apprendre à être soi-même!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 03.03.15, 08h39 par Sathinelilly
Répondre