Assez d'accord avec FK sur la lecture de l'article et le résumé éclair:
"n'attendez pas 30 ans pour vous rendre compte que vous avez oublié de cumuler les expériences / d'essayer différentes façons de vivre / voir le monde"
Et carrément d'accord avec lui sur la notion de temps qui se modifie à cette période. C'est clairement ce qui me marque le plus.
J'ai l'impression qu'avant ce "cap" (qui ne se situe pas au même moment pour chacun, mais au cours de la trentaine quand même), on théorise pas mal autour de l'âge. On sait qu'il faut profiter, on a compris que le temps passe, mais c'est assez intellectuel (du moins c'était comme ça pour moi)
Puis à un moment, ça s'impose différemment, ça se ressent d'avantage que ça ne se pense.
Sûrement un peu la faute des quelques claques reçues en chemin:
- tes potes sont parents d'ados alors qu'il te semblait que tu l'étais toi-même hier ou avant hier.
- tu as toujours l'impression d'être jeune mais tu réalises subitement et avec horreur qu'en fait, t'es le plus vieux de l'équipe au boulot. Parfois j'ai vraiment l'impression que le cerveau met du temps à te permettre d'intégrer qu'il n'y a pas que les autres qui vieillissent autour de toi pendant que tu restes trankilou à l'âge que tu as l'impression d'avoir
- tu commences à compter et à te dire que ça fait 20 ans que tu connais cette personne rencontrée au lycée (ça voudrait donc dire que j'ai
beaucoup plus que 20 ans??

)
Liste non exhaustive évidemment..
Pour ce qui est de ce passage:
Tout un tas de souvenirs sont désormais définitivement derrière vous
Je ne sais pas si je le comprends correctement, mais ça m'évoque toutes ces choses ou ces gens dont on était persuadé de se rappeler à vie, et dont le souvenir s'estompe malgré tout, parce que la capacité de stockage n'est pas infinie, et qu'elle aurait même tendance à diminuer d'ailleurs, qu'ils disent ;)
Puis l'importance qu'on y attache (aux choses, idées, souvenirs) change elle aussi, et certains trucs qui paraissaient primordiaux et vitaux à une période deviennent finalement futiles et inutiles plusieurs années après.
Et puis ça fait peut-être aussi référence à certains trucs qu'on était capables de faire/encaisser fût un temps et qui paraissent inimaginables aujourd'hui (parce qu'on a changé, évolué, vieilli quoi!)
Ces choses là restent donc définitivement des souvenirs derrière soi. Je pense notamment aux trucs profondément débiles et inconscients qu'on a tous sûrement fait, et qu'on trouverait naze de refaire aujourd'hui, maintenant qu'on a un peu plus de plomb dans la tête --> ça ne veut pas dire qu'on ne fait plus rien de déjanté une fois la trentaine passé, mais ce sont des trucs débiles différemment qu'à 18 ans...enfin, en ce qui me concerne en tous cas.
Bref, je ne sais pas si ça parle aux autres trentenaires, mais c'est, en partie, ma lecture des choses.