L'amour et le désir

Note : 21

le 07.01.2016 par Sathinelilly

14 réponses / Dernière par Bald_Soprano le 15.01.2016, 14h23

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Il y a quelques jours, j’ai répondu à une remarque de Blusher au sujet de la passion sur le topic d’amelia : c’est quoi l’amour ? c-est-quoi-l-amour-vt39066-20.html#p399392
Si la quintessence de l’érotisme c’est la nouveauté, le manque, l’interdit, lorsqu'un couple dépasse le stade de la passion, il faudrait, en théorie, pouvoir introduire une petite dose d'incertitude, du mystère dans ce qui devient familier, du mouvement dans la stabilité, du risque dans la sécurité (…)
Pour tout vous dire, cette phrase, n’est pas exactement le fruit de ma propre réflexion, je ne savais plus où je l’avais entendue mais cela m’avait semblé être une piste intéressante, en tout cas parlante. Bref, j’ai fais une petite recherche, cette piste vient d’un Ted Talk d’Esther Perel, une sexologue belge installée à New York.
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Elle est aussi l' auteure de l’excellent bouquin : L’intelligence Erotique.
Je l’ai lu il y a quelques années, espérant y trouver des réponses à ma problématique de couple de l’époque.
J’y ai trouvé un bon nombre de pistes de réflexion.


Le principal sujet qu’elle traite à la fois dans cette conférence et dans son livre, c’est la question du paradoxe amour/désir et de la conciliation des besoins en couple.

« D’un côté, notre besoin de sécurité, de prévisibilité, de sécurité, de fiabilité (…). De l’autre un besoin également fort - pour les hommes comme pour les femmes - d'aventure, de nouveauté, de mystère, de risque, de danger (…)
Pour les couples modernes, le défi consiste à réconcilier le besoin de sécurité et de prévisibilité avec celui d'excitation et de frisson que donnent l'imprévisibilité et le mystère. (…)
Dans les relations stables, la tendance est très forte de privilégier le prévisible à l'imprévisible. Pourtant, c'est dans l'imprévisibilité que l'érotisme se développe. Sans cette part d'incertitude, il n'y a ni attente, ni désir, ni frisson."

L'excitation sexuelle et le désir naitraient donc de l'incertitude, et de l'inconnu. Toute la question serait alors de savoir comment conserver (ou réintroduire) ces ingrédients dans le couple.


"En réalité, l'amour est parfois un obstacle au désir. La sexualité a sa propre existence, un peu à la manière d'une histoire parallèle."

C’est la distance qui est érotique. Voilà le paradoxe essentiel entre sexe et intimité. Alors qu’une relation stable et harmonieuse suppose rapprochement, attention, confort, l’érotisme s’engourdit à leur contact. Les composantes de la passion ne se nourrissent pas d’intimité.

Si je fais le parallèle avec ma propre expérience, je nous reconnais parfaitement, le père de mes enfants et moi, dans ce paradoxe. On a tué le désir quand on a « fusionné », quand notre intimité affective est devenue notre principal lien. Et à partir de ce moment-là (assez rapidement en fait), le sexe est devenu rare et chiant, puis inexistant (les dernières années).

Et il ne suffit pas d’avoir sa propre vie, ses propres centres d’intérêt, et d’être indépendant. C’est une distance plus subtile, quelque chose qui ressemble à ce que vous êtes pour l’autre au début : nouveau, intéressant, attirant, séduisant, non acquis, mystérieux, etc.

Ouvrir son couple à d’autres relations parallèles, courtes ou longues suivant les cas, aide probablement les couples qui font ce choix à conserver plus longtemps une part de risque et d’incertitude, et à chacun de pouvoir s’accorder un peu de nouveauté de temps à autre.
Pour autant, j’imagine que le temps fait son œuvre quand même et que ce n’est pas la solution miracle anti-lassitude ou anti-routine sexuelle.

Qu’en pensez-vous ?
Avez-vous des solutions miracle (oui, j'y crois!) pour concilier l’intimité et le désir ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 07.01.16, 19h17 par The_PoP
  • [+1] Constructif le 07.01.16, 19h46 par Fate
  • [+2] Très intéressant le 07.01.16, 19h50 par amelia
  • [+1] Wow le 08.01.16, 11h00 par RosieRosette
  • [0] Intéressant le 08.01.16, 11h37 par Bald_Soprano
  • [+2] Très intéressant le 08.01.16, 14h05 par MaryeL
  • [+2] Très intéressant le 08.01.16, 18h09 par Thedaze
Je me lance... très clairement amour/désir sur la durée est un challenge.

Je vais partir de la situation où l'amour est présent entre deux personnes ayant décidé de faire route commune car elles se plaisent, partagent la même vision de la vie, se projettent.

Donc, le miracle de la rencontre sexuelle s'estompe un tantinet et pourtant lui/elle donne envie de poursuivre l'aventure.

Quelques pistes, sans prétention, tentées par moi et un homme avec dix ans ensemble au compteur.

A l'époque nous avions la vingtaine, des familles pesantes bien que très différentes, et donc nous avons décidé de ne pas vivre ensemble et de ne pas avoir d'enfant. C'était un pari fou. Nous avons tenu et avec le recul, cette décision nous a facilité les choses dans le sens où nous n'avons jamais eu à nous confronter aux responsabilités indispensables que doivent prendre des parents à l'égard de leurs enfants.

Nous nous sommes mariés un jour, vivions toujours dans nos apparts respectifs, avions nos amis (très peu en commun), nos centres d'intérêts et nous nous invitions l'un chez l'autre avec ce secret espoir que l'autre soit libre et désirant.

Un jour, nous avons mis entre parenthèse l'orgasme à tout prix, la performance. Juste l'envie de prendre notre temps, d'inventer un autre plaisir partagé privilégiant les sensations d'une caresse sur toutes les parcelles de nos corps. Mais aussi jouer en provoquant sans passage à l'acte, en proposant à tour de rôle un scénario "ce soir, j'ai envie de... telle heure, tel endroit". En disparaissant quelques jours afin que le manque perdure. La joie de vivre tellement communicative. Et puis il y a d'autres rencontres pas automatiquement sexuelles, d'autres lieux visités qui enrichissent notre vécu et favorisent des retrouvailles qualitatives.

En fait, à mon sens, à partir du moment où il y a respect et confiance, l'essentiel est de s'écouter, d'essayer sans crainte du ridicule, d'encourager et d'accueillir les initiatives de l'autre.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 08.01.16, 10h15 par Sathinelilly
Blusher avait déjà écrit un article très intéressant sur le sujet:

La lassitude sexuelle dans le couple et l'envie de diversité

et avait proposé ces pistes:
Blusher a écrit : 1. Etre pleinement présent et dans le moment
2. L’intimité sexuelle et érotique entre partenaires
3. Une communication empathique et de qualité
4. Connexion et alignement des partenaires
5. Authenticité et transparence
6. Transcendance, paix et calme
7. Exploration, prise de risque et caractère ludique de la relation
8. Vulnérabilité et abandon de soi

A part ça, et/ou ouvrir son couple à d'autres relations, perso je n'ai rien d'autre à proposer. Comme toi, Sathine, j'aimerais que les solutions miracles existent, mais je reste pessimiste…

Tout comme Automatic le disait dans le même topic:
Automatic a écrit :mon opinion pour l'instant c'est qu'en couple monogame le désir baissera beaucoup, un point c'est tout, et que si quelqu'un veut se caser dans une relation traditionelle (et fidèle), pour avoir des enfants ou pour développer une relation plus profonde il doit prendre en compte dans l'équation que le sexe n'ira pas en s'améliorant et décider en conséquence.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 08.01.16, 18h42 par Thedaze
  • [0] Merci ! :) le 08.01.16, 19h06 par Sathinelilly
Sujet extrêmement intéressant, pour moi "coeur" de ma relation à l'amour et de mon incapacité à "aimer" et à avoir envie du couple.

Toutes ces incertitudes, tous ces paramètres de tension et de nouveauté sont ce qui m'attire vers quelqu'un et me donne envie de lui. Paradoxalement, lorsque la relation est palpitante, pas définie mais suffisamment stable, à certains moments, j'ai envie de faire des choses nulles avec la personne, de faire des projets ("ce serait cool qu'on aille là-bas, qu'on parte en vacances, qu'on fasse ci, qu'on fasse ça"). Et puis, aussi soudain qu'il y a une prise de décision, un signe de stabilité, un moment chiant et pas palpitant, un ennui, alors mon coeur se met à battre, je me mets à suer à grosses gouttes, les larmes me montent aux yeux et je pars en courant. Je ne ressens plus rien, je n'ai plus envie de lui et la peur d'être prisonnière paralyse mes sentiments. Je perds toute objectivité.

Est-ce une boucle sans fin? Y a-t-il un échappatoire, des solutions? Comme vous ici, j'aimerais y croire, et je me convainc que ce n'est qu'une question de bonne personne à trouver (ou quelques unes, la vie est longue). Mais d'autres fois, je ne peux m'empêcher de me dire que ces réactions épidermiques viennent de moi, et que c'est à moi de "grandir".
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 08.01.16, 19h02 par Sathinelilly
Merci Bald_Soprano!
je connaissais l'article mais pas le topic. C'est même cet article qui m'a fait connaître FTS!
Comme quoi je tourne en rond ;)

Bon, je plaisante quand j'écris que je crois aux miracles, j'essaie juste de ne pas répéter les mêmes erreurs et je suis preneuse de toute remarque, tout retour d'expérience et/ ou conseil en la matière.

Perlambre, ton expérience est intéressante. Vivre en couple mais chacun chez soi, c’est une façon de créer le manque et de garder une forme de distance (au moins physique). D’après l’Insee, seulement 8% des couples vivent séparément(par choix ou par obligation), c’est peu. Certainement parce que c’est couteux : 2 apparts, et pas mal d’autres dépenses en double…, c’est effectivement encore plus compliqué lorsqu’on a des enfants, vivre en couple permet aussi de simplifier grandement la logistique d’une famille et de faire quelques économies d’echelle !
Pour le futur, c’est une option que j’avais envisagée, parce que ça correspond à ma personnalité mais je pense que j’ai avant tout peur de l’échec, et que concernant ma relation actuelle, ce serait plus un non-choix qu’une véritable envie.

MaryeL, je pense que tu as carrément le temps et que tu fais bien d’en prendre.
Comme toi, j’adore les débuts, ces moments d’incertitude et de tension, l’ascenseur émotionnel…
J’ai pas de conseils pour toi, pour « grandir », je ne sais pas comment on fait ;) mais profite !
En fait Sathine le soucis c'est qu'avec ton sujet tu places la barre haute. Je veux dire perso je me sens pas bien légitime pour venir parler du désir dans une relation qui dure depuis une ou plusieurs dizaines d'années...

Parce que je doute que le vécu des trentenaires soit pertinent en la matière, j'veux dire, on sait éventuellement que nos trucs fonctionnent aujourd'hui, mais qu'en sera-t-il demain ?



Bref, j'ai donc pas grand chose de constructif à dire. Je peux partager ma propre expérience actuelle, mais je n'ai aucune foutue idée de ce que ça va donner sur le long terme...


Avec ma chérie on a construit notre intimité autour du fait que la jouissance n'était pas un but en soi. Ce n'est ni l'objectif, ni la fin. On a construit notre sensualité entre sexe et câlins. Simplement autour du plaisir. Sans différenciation. J'insiste la dessus parce que perso je me suis rendu compte que l'important pour moi était cette sensualité. L'idée derrière étant que de toute façon, si on ne jouit pas cette fois ci, c'est pas grave, l'un des trucs les plus chouettes dans le sexe, c'est qu'on peut facilement recommencer :) Qui plus est, si on s'attache à chaque fois à y prendre du plaisir, alors on finit je crois souvent par associer les galipettes et un moment de plaisir, et non de frustration éventuelle. Par contre, on a aussi posé clairement que parfois, oui on a envie, on a besoin, on désire jouir. Voir jouir fort. Et que ce n'est absolument pas un tabou que de le dire, que d'oser demander, sans jugement. Et pareillement le refus doit être dit, mais pas sans rapprochement. Je me suis rendu compte dans mes précédentes relations que je pouvais me sentir blessé ou rejeté dans ces cas là, hors là, c'est tout simple, un non est toujours accompagné de tendresse et d'affection, d'un câlin ou d'un mot doux.

Ce serait un peu long d'expliquer pourquoi, pour moi c'était aussi important. Pour elle cela l'a été aussi. Je crois qu'on a ensemble tous les deux déconstruit notre vision du sexe pour mieux la rebatir ensemble. Et elle nous convient très bien à tous les deux.

Evidemment, tout ça n'a été possible que dans le cadre d'une relation bienveillante. On fait attention à ce que l'on se dit, on fait attention à l'autre, on s'apporte du positif, et on a un regard bienveillant, admiratif, amoureux, et excité l'un sur l'autre. Du coup d'un point de vue communication je ne dirais pas que nous n'avons pas de tabou, au contraire, on en a. On a nos jardins secrets, et parfois l'un de nous lève un coin du voile sur celui de l'autre. On continue ainsi à se découvrir, à s'explorer.

Voilà, ça fait hyper bisounours raconté comme ça mais concrètement ça donne quoi ? Les meilleures baises de ma vie, et probablement de la sienne. Tout simplement. Des limites personnelles explosées, des pensées limitante broyées. Et une libido en feu. Je suis amoureux, et elle m'excite vraiment. Je crois que depuis le début de notre relation je n'ai pas ou peu connu la frustration. Dans mes relations précédentes, c'était pourtant quelque chose à laquelle je m'étais habitué, à cause de différence de libido. Ici, la relation est beaucoup plus équilibrée, plus saine, et lorsque nous ne sommes pas en phase, c'est géré dans la tendresse.

Voilà on ronge parfois notre frein, on est parfois plus égoïste qu'on devrait. Mais c'est aussi ça notre relation au sexe. Et parfois que c'est bon d'être un peu égoïste :) et pour les deux d'ailleurs. Parfois on éprouve des sentiments de merde et on a des pensées idiotes. Mais on se rend vite compte du ridicule dès qu'on en parle.



Un dernier point et pas des moindres, dès notre première fois, on a beaucoup rigolé. Une petite mésaventure qui nous a beaucoup rapproché. Absence totale de jugement, décontraction. Et surtout poser les bases : ça va être très très cool de recommencer :)


C'est aujourd'hui notre recette. Elle dure déjà depuis un certain temps, et j'ose dire que c'est de mieux en mieux. Le regard vraiment bienveillant change beaucoup de chose. Le plaisir dans le chemin et non dans la jouissance aussi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Instructif le 09.01.16, 01h48 par Sathinelilly
  • [0] Très intéressant le 09.01.16, 12h39 par Thedaze
  • [+1] Like ! le 09.01.16, 15h58 par Lulla
  • [0] +1 le 09.01.16, 16h19 par Fate
  • [+2] A lire le 09.01.16, 18h26 par RosieRosette
  • [+1] Oui le 10.01.16, 10h27 par Perlambre
  • [+1] A lire le 10.01.16, 18h26 par amelia
  • [+1] Très intéressant le 11.01.16, 13h50 par Bald_Soprano
En fait Sathine le soucis c'est qu'avec ton sujet tu places la barre haute. Je veux dire perso je me sens pas bien légitime pour venir parler du désir dans une relation qui dure depuis une ou plusieurs dizaines d'années...Parce que je doute que le vécu des trentenaires soit pertinent en la matière, j'veux dire, on sait éventuellement que nos trucs fonctionnent aujourd'hui, mais qu'en sera-t-il demain ?
T'as qu'à dire que je suis trop vieille pour poster sur fts aussi ;)
Non mais il n'y a pas besoin d'avoir 10 ans de vie de couple au compteur pour avoir un avis, ni pour sentir une grosse baisse de désir dans son couple.

D'ailleurs, merci beaucoup d'avoir fait l'effort de partager un peu de ton vécu, c'est très enrichissant et grâce à toi, je retrouve un peu d'optimisme.
Ce que je retiens surtout, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de s'exprimer et de se parler, que même si on aime que ce soit spontané, c'est pas un crime de verbaliser ses désirs et ses besoins, d'autant plus que la sexualité est une chose mouvante.

De mon côté, je suis en pleine fiction d'anticipation avec ce sujet parce que tout va bien pour moi et pour ma relation actuelle.
Je tiens vraiment à cette relation comme elle est maintenant, je ne voudrais pas la figer mais presque, tellement elle me plaît.
Nos expériences précédentes font qu'on connaît déjà pas mal de pièges dans lesquels il ne faut pas tomber, c'est un atout.
Le revers de la médaille, c'est la pleine conscience pour lui, comme pour moi, que lorsqu'il y aura plus de certitude et moins de manque, on risque d'avoir du mal à maintenir cet équilibre quasi-parfait.
Je n'ai pas envie de fuir comme MaryeL mais lorsqu'il s'agit d'avancer ou d'envisager un peu plus de stabilité, même si j'en ai envie, j'y vais à reculons.
Le revers de la médaille, c'est la pleine conscience pour lui, comme pour moi, que lorsqu'il y aura plus de certitude et moins de manque, on risque d'avoir du mal à maintenir cet équilibre quasi-parfait.
Le changement étant permanent, il n'est pas vraiment envisageable de maintenir l'équilibre sans avancer, comme en vélo quoi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pertinent le 09.01.16, 12h48 par The_PoP
Effectivement, peut être que la question c'est juste de savoir comment accepter et se satisfaire de l'amour compagnon, comment ne pas avoir la sale impression de faire partie du décor. Vous l'aurez compris, je suis quelque peu échaudée par la vie de couple.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Lol le 09.01.16, 15h58 par Lulla
Compliqué aussi pour moi de répondre...mais je suis avec assiduité le fil...que je trouve fort intéressant, évidemment ;)

Merci The_PoP :)
Toujours aussi plaisant de lire ton ouverture d'esprit, tes capacités d'empathie, et ta façon d'appréhender la relation l'autre..
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