Quand notre esprit s'invite sous la couette

Note : 14

le 17.05.2016 par Perlambre

15 réponses / Dernière par Sathinelilly le 21.05.2016, 12h10

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Imaginons ce délicieux moment avec celui/celle qui nous a donné envie de faire valser nos habits. Au-delà du fait que la découverte de son corps est une belle aventure, que ses lèvres et doigts nous procurent de beaux frissons, quid de notre tête ?

A mon sens notre esprit turbine, que l'on le veuille ou non, que nos élucubrations mentales soient réfrigérantes ou excitantes. Et pour ceux tentés de dire "je ne pense à rien, je profite du moment" ma réponse est "vraiment ?".

Nous livrer nus, nous apprend beaucoup sur ce que nous attendons, souhaitons, rêvons. Dans un corps à corps enfiévré, un univers fantasmatique s'ouvre et l'envie d'une transgression d'interdits peut nous attirer au point de nous y perdre.
Ou au contraire, notre censeur intérieur se fait encombrant et nous brime.

Ma question est simple :

Quelles sont vos pensées lors de l'acte sexuel ?
Une touche de romantisme, de pornographie ?
Une préoccupation liée à votre corps/sexe ?
Un fantasme récurent ?

Vous laissez-vous aller ?
Assumez-vous vos envies sexuelles du moment même si, à froid, vos valeurs dans la vie vous interdisent, d'être sodomisé par une femme si vous êtes un homme, d'être prise par deux hommes si vous êtes une femme ? (ce ne sont que des exemples et il va de soi que rien n'est envisageable sans l'accord total du ou des partenaires, toute contrainte étant hors sujet de mon post).

Faire l'amour, n'est-ce pas le seul terrain où nous pouvons "être" en toute liberté ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 17.05.16, 16h15 par Sathinelilly
  • [+2] Bonne idée le 17.05.16, 17h10 par MaryeL
Assumez-vous vos envies sexuelles du moment même si, à froid, vos valeurs dans la vie vous interdisent, d'être sodomisé par une femme si vous êtes un homme, d'être prise par deux hommes si vous êtes une femme ?
Je serais curieux de connaître les valeurs qui interdiraient l'une ou l'autre de ces pratiques entre adultes consentants.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Facepalm le 17.05.16, 19h41 par MaryeL
  • [0] Stop le troll stp ! le 17.05.16, 20h14 par FK
Blusher si tu as le temps de poster des messages comme ça, c'est dommage que tu le prennes pas pour poster des trucs plus constructifs.

On voit tous très bien ce que tu veux dire, c'est juste complètement à coté de la plaque, et surtout, dommage de rester dans l'interprétation strictement littérale, celle qui n'apporte strictement rien à l'effort de quelqu'un d'autre pour ouvrir la discussion.

Ton message, en 2 ligne, qui ferme la porte aussi abruptement (et péremptoirement), ça flingue le topic dès le début, alors que tu aurais soit pu t'abstenir, soit faire mieux. C'est du troll, par définition.

... et c'est gonflant de devoir t'expliquer ça, toi un membre de si longue date.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 17.05.16, 20h19 par MaryeL
  • [0] Ca va mieux en le disant le 17.05.16, 21h01 par Jalapeno
  • [0] 100% d'accord le 17.05.16, 21h25 par LittleNeapolis
  • [0] 100% d'accord le 18.05.16, 00h23 par Mr.Smooth
  • [0] ??? le 18.05.16, 11h14 par Blusher
C'était à 100% une question honnête, pas une attaque.
Je ne m'attendais pas à ça.
Perso, je ne l'ai pas compris non plus comme une attaque mais comme une vraie question et j'attends aussi la réponse d'ailleurs.

C'est une vraie question intéressante. Quelles "valeurs sociales" pourraient bien justifier de ne pas faire ce qu'on veut au lit ? Et comment on peut arriver à vivre dans la contradiction ? D'un côté, nos valeurs nous "empêchent" d'admettre publiquement une pratique, mais de l'autre, on la fait quand même du moment que personne ne le sait ?

Ça doit être usant moralement sur le long terme de faire des trucs jugés "sales" dans l'intimité et de montrer une façade "irréprochable" en public.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 18.05.16, 12h44 par Blusher
  • [+1] Intéressant le 18.05.16, 13h12 par voucny
  • [+1] Intéressant le 18.05.16, 18h51 par Perlambre
Je pense que oui, pour ma part, je profite du moment, la plupart du temps. Et s’il arrive parfois que mon esprit divague c’est de plus en plus rare ou contextuel.

Bien plus que lorsque j’étais plus jeune, je crois pouvoir affirmer que j’assume mes envies, mes besoins, mon corps, que je me connais aussi et que je sais mieux filtrer mes partenaires en amont parce que le lâcher prise, pour moi, dépend grandement de la qualité de la connexion entre mon partenaire et moi, de la confiance qu’il m’inspire aussi.
Quand je fais l’amour, je suis dans la sensation, je m’y abandonne et je ne réfléchis plus avec des mots, je ne me dis pas « tiens, maintenant, je vais faire ça ou j’aimerais qu’il fasse ça », je ressens. Et c’est presque autant une question de concentration que de lâcher prise. Toute mon attention est tournée vers ce que je procure et ce que je ressens.

Sans même y réfléchir, je demande, je donne, je prends, je partage, sans tabou… ou presque ;) J’ai des limites comme tout le monde que je sais faire respecter. Ce ne sont pas ou plus des limites dictées par mon censeur intérieur, j’ai dépassé ça.
J’ai dépassé aussi la peur du jugement (coucher le premier soir, sucer le premier soir, … ) et la gêne d’être nue « Est-ce que je lui plais, est ce qu’il a vu que j’avais tel ou tel défaut ». Je ne ressens plus ces pressions.
Je suis dans l'instant, pleinement.

Mais ça m'a pris du temps, plus jeune j'étais beaucoup moins sûre de moi. Il y a des rencontres, des expériences et des partenaires qui vous font évoluer, changer.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 18.05.16, 18h51 par Perlambre
SandStorm a écrit :C'est une vraie question intéressante. Quelles "valeurs sociales" pourraient bien justifier de ne pas faire ce qu'on veut au lit ? Et comment on peut arriver à vivre dans la contradiction ? D'un côté, nos valeurs nous "empêchent" d'admettre publiquement une pratique, mais de l'autre, on la fait quand même du moment que personne ne le sait ?
Je pense aussi que c'est une question intéressante mais l'aborder d'entrée de jeu risque fort de dévier le sujet vers l'aspect "pression sociale" qui a effectivement déjà flingué d'autres topics (d'une part ceux qui s'en foutent, de l'autre ceux qui font avec... on a déjà fait le tour plusieurs fois il me semble). Par ailleurs, j'ai l'impression que Perlambre cadrait plutôt son post comme étant une demande de témoignage qu'un débat théorique ?

Tout ça pour dire qu'on peut peut-être forker vers un nouveau topic style "Vos valeurs et votre vie sexuelle" si ça vous parait adéquat ? (laissez un petit "Forke stp" et je peux m'en occuper)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Yep le 18.05.16, 12h39 par Mr.Smooth
  • [0] Absolument le 18.05.16, 13h18 par MaryeL
---- un aperçu personnel ----

Souvent je ne "pense" qu'aux sens. Entre guillemets, car à ce moment là je pense sans mots, mais en scènes, en images. Par groupe d'images cohérents, paysages, cultures. Par exemple une fois tout le rapport venait nourrir une scène où des marocains et marocaines prenaient le thé chez eux (moucharabieh, reflets brillants sur la table basse, odeur d'amande, reflets de boucles d'oreille, peau foncée, tissus brodés). Une autre fois c'était l'impression d'être dans une école d'art où il faisait un peu frais, pas très éclairée, avec des grands volumes de teintes pastels éteintes, et des étudiants habillés dans des tons gris qui travaillent après les cours).
Ça se fait tout seul : des sensations viennent, des images se forment, s'étoffent. Souvent ça reste sur la même scène mais ça peut passer à une autre en cours de route. Ça commence souvent par des paysages mais il y a à peu près tout le temps des humains dedans. Pas d'animaux je crois. Ni d'érotisme explicite.
Il y a clairement un rapport entre certains positions et certains images. Par exemple le thé marocain c'est andromaque (qui me fait aussi penser à Barcelone).
Il n'y a aucun rapport entre les images et des expériences que j'aurais faite, puisque les scènes que je vois sont imaginaires. En fait je crois que c'est comme si je commençais à rêver éveillée.
(énorme ouverture de ma part de livrer ça, merci de le prendre avec délicatesse, mais je suis curieuse si d'autres ont fait ce genre d'expérience)

---- Par ailleurs ----

Je ne suis pas sûre que les sens et les corps suffisent toujours à convier une totale liberté dans le rapport sexuel, alors que nous sommes souvent si peu libres dans les autres aspects de notre vie sociale.

Le censeur intérieur, la pression sociale, les croyantes limitantes... Tout ça ne reste pas forcément sur le pas de la porte.

Personnellement, j'ai déjà été traversée de pensées qui ont entravées ou orienté mes gestes : si je suis très affectueuse il va le prendre comme une promesse sur la durée de notre relation, omg dans cette position mon ventre fait des bourrelets moches, ou encore j'ai besoin de dormir pour être en forme demain .

Ca peut aussi être des pensées latentes, que j'aimerai voir se dissoudre : un rapport se finit par une pénétration, si il ne jouit pas c'est incomplet, si c'est une fois par semaine c'est pas assez.

En discutant autour de moi, je vois qu'on a tous plus ou moins un petit panier de pensées qui agissent comme des limites (complexes du corps, sur la vulve, les poils, idée que c'est à l'homme de faire jouir la femme et que si elle se touche c'est pas bien), qu'on peut heureusement faire évoluer avec la maturité comme le disait Sathine.

J'avais lu quelque part qu'on fait l'amour avec toutes les émotions des dernières 24heures. Je trouve ça particulièrement vrai : un rapport commence bien avant d'avoir lieu, et sera nourri par les pensées, les émotions, les sentiments de l'un et de l'autre.

J'avais aussi lu d'une femme bisexuelle qu'elle aimait la liberté de ses rapports homosexuels car étant moins illustrés que le rapport hétérosexuel occidental, ils étaient moins codés, moins normés, et plus aventureux.
C'est tout à fait mon idéal, et je suppose que ça passe par coller aux sens.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 18.05.16, 14h14 par MaryeL
  • [+1] Instructif le 18.05.16, 17h52 par mistermint
  • [+2] Très intéressant le 18.05.16, 19h05 par Perlambre
Question intéressante. Je pense effectivement que la perception que l'on a de nous-mêmes, l'attention accordée au regard des autres et la confiance en soi jouent un rôle non négligeable. Je pense qu'on a tous au moins une fois dans notre vie eu des doutes ou des remises en question à un moment fatidique, et dire que la pression sociale ou les conventions sociales n'existent pas est un petit mensonge (je veux dire par là qu'on a tous des attentes, des présupposés et des idées plus ou moins conditionnées).
En revanche, je pense que plus le temps passe et plus on parvient facilement à s'en foutre (dans tous les aspects de la vie d'ailleurs et pas seulement sexuellement parlant).
Comme Sathine, je pense que le temps fait bien les choses et permet de nous donner confiance, détermination et assurance sur ce que nous recherchons et ce que nous aimons. Et rien de tel que de savoir ce qu'on fait et pourquoi on le fait. Ça rend le rapport tellement plus vrai. Tellement plus insouciant et tellement plus puissant. On arrête de se poser des questions et ça permet de se laisser aller pleinement dans les sensations. Ne faire plus qu'un avec son corps, au lieu d'être perturbé par ses insécurités.
J'imagine que le lien que l'on partage avec son partenaire joue également un certain rôle (j'ai envie de lui faire bonne impression et de lui laisser un souvenir incroyable OU je le/la connais pas et j'ai juste envie de niquer égoïstement OU je le/la connais, on se fait confiance mutuellement et on sait comment se faire du bien, etc.)
Je pense qu'avec le temps, on arrive beaucoup mieux à lâcher prise, parce qu'on se connaît et que l'on arrive mieux à identifier nos envies et ce que l'on recherche chez l'autre. Plus de confince et de certitude en ce que l'on fait donc. Pour moi c'est une des raisons principales qui fait qu'au moment où enfin, on fait l'amour, on est pas parasités par des pensées diverses.
Et c'est mon état d'esprit idéal, de loin celui qui me permet le plus de kiffer vraiment, et de n'être que "sensation".

Après, tout est aussi une question de timing. On peut être super à l'aise avec un partenaire, et pour autant ne pas être à fond dans le truc, de temps en temps. Pour ma part, un rapport parfait est quand je suis à 100% dans les sensations (tremblements, osmose avec l'autre, orgasmes, tout ça). Mais mon problème c'est que physiquement, j'ai toujours envie de faire l'amour. Enfin je veux dire je suis toujours opérationnelle. Une caresse, un mot, un baiser, j'ai envie. Forcément, il s'avère que mon esprit est pas toujours à 100% dans le truc. Ça m'arrive de pas arriver à me concentrer sur ce que je suis en train de faire, de pas reussir à me concentrer sur moi et mes sensations. Dans ce cas, ça peut m'arriver de me forcer à penser à quelque chose d'excitant, à avoir recours à d'autres stimulations que mes sensations. C'est pas si grave. Je pense que c'est normal si on a un partenaire régulier. On n'est pas toujours maître de tout ce qu'il se passe dans notre subconscient.

Comme beaucoup aussi je pense, ça m'est arrivé de pas être "là où je devais être". De pas être avec la bonne personne, et de chercher une sorte de "compensation émotionnelle". Bad idea :D. C'est pas vraiment agréable, et pas vraiment cool pour l'autre. Mais on s'en rend souvent compte quand c'est trop tard. Justement quand on se rend compte qu'on est pas du tout "là". Et pourtant on pouvait en avoir vraiment envie au début.
Mais c'est cela que je trouve vraiment intéressant. C'est que c'est un acte tellement fort et tellement intime avec soi-même que c'est un chemin direct vers le coeur, on ne peut pas se mentir.

Ah oui. Et last but not least. Ça m'est aussi arrivé de rien ressentir du tout. D'être ivre, et d'être juste excitée par l'idée de ce que je suis en train de faire, mais comme si ça n'était pas vraiment moi. La sensation un peu alcoolisée de s'observer de l'extérieur, tout en étant incapable de ressentir vraiment ce qui nous arrive. Drôle.


Blusher, désolée pour les notations. J'ai été la première à montrer mon agacement. Simplement parce que c'est usant que souvent, tu ne te donnes pas la peine de répondre entièrement au propos, mais tu préfères soulever un point superficiel en sachant que c'est un détail et que ça n'était pas du tout le sujet. Le tout sous la forme d'une question indirecte tournée de telle façon qu'on peut aisément la prendre pour une critique ou du moins une remise en question.
Je comprends que c'est peut-être pas ton intention, mais l'absence de développement et d'intonation peut vraiment donner cette impression (apparemment je ne suis pas la seule).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Oui le 18.05.16, 19h13 par Perlambre
Quelles sont vos pensées lors de l'acte sexuel ?
Une touche de romantisme, de pornographie ?
Une préoccupation liée à votre corps/sexe ?
Un fantasme récurent ?

Vous laissez-vous aller ?
- Quand je fais l'amour avec celle qui partage ma vie, je ne pense pas. Il y a une relation d'immédiateté. Mon esprit n'est plus un filtre. En pratique, je ne fais que dire en boucle "Je t'aime", "Tu m'excites, ou "J'ai envie de toi".

- Quand je fais l'amour avec d'autres personnes (ce qui n'est plus arrivé depuis quelques mois déjà), je ne pense pas. Souvent, c'était avec des nanas qui avaient assez peu d'expérience, et je vivais l'acte sexuel comme si j'étais un artiste, et que je donnais une représentation. J'essaye de livrer le meilleur de moi-même, dans le but de son plaisir, parfois jusqu'à en oublier la pénétration. Dans ces moments-là, je ne pense pas, je ne parle pas. Sauf si ça ajoute quelque chose au plaisir de la personne.

Parfois, je pense à d'autres choses qui m'excitent quand je fais l'amour. Un fantasme fugace. Mais c'est de plus en plus rare.

- Actuellement, c'est entièrement une question de simplicité. On se regarde, et on a envie de faire l'amour. Je ne sais pas si c'est quelque chose de pornographique, mais souvent, il y a de la cyprine dans ma bouche, et du sperme sur ses seins.

- Aucune. J'aime beaucoup mon corps. Encore plus le sien. Elle n'aime pas ses pieds. Elle met des collants pour faire l'amour. Et souvent, elle me demande de garder mes petites chaussettes basses pour. Ça ne me gène pas du tout, bien au contraire, je suis un peu frileux, et me sentir au chaud est quelque chose de très agréable.

- Une infinité.

Je ne me laisse pas aller autant que je le devrais sans doute. Je suis obligé de reconnaître que parfois, j'ai eu des relations sexuelles dans le seul but de satisfaire l'égo (de se dire "J'ai baisé"), et dans ces relations, je ne me suis jamais laissé aller. J'ai essayé de "baiser bien", et non pas de me faire plaisir en lui faisant plaisir.

Aujourd'hui, je me laisse beaucoup plus aller, et ma partenaire est cool parce qu'elle est toujours contente de me permettre de donner libre cours à mes envies. Et j'essaye de faire de même avec les siennes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 18.05.16, 19h13 par Perlambre
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