Du bien au mal, du bonheur à l'incompréhension et à la violence
Posté : 23.10.16
Salut à tous
J'ai posté ma présentation ici:
post413875.html
Aujourd'hui, je fais ce que j'aurais dû faire bien avant et je viens vous demander conseil.
Je sais d'avance que ça ne va pas être facile et que je risque de m'attirer l’opprobre de tous, mais je vous demande d'être aussi mesurés que vous ne l'êtes d'habitude malgré la gravité du sujet.
Je sais que je peux, avec votre aide, réussir à trouver une voie pour m'élever.
Merci à tous.
Petit historique pour cerner la situation:
J'ai eu une relation pendant 10 ans, elle s'est terminée sans remous, on avait pris des directions différentes. Elle m'a quitté, j'étais pas soulagé mais ça m'a pas choqué.
Ensuite, j'ai eu une grosse période "sans relation fixe", je séduisais (ou pas), mais je le vivais bien. J'avais pas de problème particulier avec les femmes. Bien sûr, je n'avais pas toujours ce que je voulais, mais j'ai vécu de bons moments, et je crois que c'était réciproque, si j'en crois le nombre de filles de cette époque qui restent dans mon entourage.
C'est pendant cette période là, juste après mon divorce en fait, que j'ai rencontré celle qui est ma femme aujourd'hui. Il y a 8 ans donc.
Je l'avais rencontrée avec des amies, c'est une franco japonaise, qui a vécu à Tokyo pendant les 28 premieres années et est venue en France pour découvrir le pays de ses ancêtres il y a 10 ans.
Elle ne m'avait pas vraiment remarqué, nous nous voyions de temps en temps amicalement. Puis je suis parti travailler aux Etats Unis pendant 5 ans, et nous ne gardions contact que par Facebook.
Nous nous sommes revus par hasard à mon retour, avons fait quelques sorties, et sommes sortis ensemble à la saint valentin en 2013.
Un moment magique.
J'ignore ce qui nous a rapprochés, mais notre relation était enflammée, passionnée, belle.
Nous étions amoureux, roucoulions gaiement au moindre signe d'attention de l'autre.
Mais tout ce qui est beau est éphémère.
Les premiers problèmes sont arrivés au bout de 6 mois. Je travaillais trop pour elle, et je me réservais trop d'espace dans mon temps libre avec des ami(e)s. Honnêtement, c'est vrai que nous n'avions pas beaucoup de temps, mais je continuais un peu à entretenir mes relations amicales de célibataire. Je comprends que d'après sa culture, c'était outrageusement inapproprié. Il y a aussi eu le fait que je parlais trop de mes anciennes rencontres, qui sont comme une encyclopédie de la vie pour moi. Jusque là dans mes autres relations, ça n'avait pas vraiment posé de problèmes, mais elle y voyait de graves offenses.
C'est une personne normalement ouverte, qui a connu de nombreuses cultures et a eu pas mal de relation avec des américains, des européens. J'étais donc surpris de ces jalousies et du fait qu'elle prenne mal des choses qui n'étaient pas intentionnellement faites pour la blesser (je sais, ça ne change rien).
Le clou du spectacle a été quand j'ai refusé d'emmenager chez elle, au bout de 8 mois, car même si nous nous voyions bien faire des projets ensemble, c'était très compliqué logistiquement pour moi (Paris est cher, nous avons tous les deux certains besoins d'espace et les transports parisiens me dépriment, alors l'idée de devoir y passer 2h30 par jour ne me donnait aucune envie).
Elle l'a pris pour elle, alors que je ne voulais pas me mettre dans une situation difficilement supportable et presser les choses.
Quand elle m'a demandé si je voulais des enfants, et que j'ai répondu que oui, mais que c'était très tôt pour y penser, j'ai creusé ma tombe.
à partir de là, tout est tourné à un mélange incompréhensible d'amour et de haine.
Nous étions heureux, mais des incompréhensions surgissaient en permanence. Les crises étaient de plus en plus fortes. J'ai fait de mon mieux pour apaiser les choses, mais elle n'oubliait pas nos moments difficiles.
Nous avons eu une période d'acalmie au bout d'un an et demie, nous nous sommes alors mariés et avons conçu l'enfant qu'elle désirait tant, et que j'ai vraiment voulu à ce moment là.
La grossesse était idyllique, au début. Puis son côté autoritaire et sans nuance est revenu.
La moindre chose qui était faite sans son aval, était critiqué. J'étais devenu bon à rien. Bon à jeter aux chiens, moins bien que ses ex, que les hommes qui la draguaient (bien qu'elle soit enceinte) dans son travail (elle est dans le commercial, et ses collègues autant que ses clients lui font régulièrement des avances auxquelles elle ne voit aucune objection, car elle pense que c'est naturel, et qu'elle contrôle les choses.
J'étais toujours dans l'incompréhension, à passer d'un instant de douceur à une dispute pour un détail, un désaccord futile, qui dans mes autres relations, ne posait pas problème outre mesure. Ou pas tous, pas sur tout.
Il y a eu une nouvelle acalmie à la naissance de ma fille, mais le stress (elle était prématurée de 2 mois, la pauvre) de la situation de retour à la maison ne nous a pas aidés. J'ai explosé plusieurs fois verbalement, n'y tenant plus. Car c'est à croire qu'elle m'a pris en grippe, et que la moindre incompréhension, la moindre dissension devient prétexte à se battre.
Le mot n'est pas anodin. En effet, nous nous sommes battus. Physiquement. Une fois, alors que nous passions sous un échafaudage en ville; elle a tiqué sur un élément de la discussion et a commencé à frapper l'un des poteaux, elle ne voulait plus que je l'approche, elle était hystérique, et continuait cela.
J'ai eu peur du pire, et quand je n'ai pas pu la maîtriser avec mes mains, je lui ai mis une claque. La plus grosse erreur de ma vie. La première fois que j'ai porté la main sur une femme. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas la rage. Juste la peur pour elle, pour nous, et un a priori stupide selon lequel ça la "calmerait";
J'ai suivi une formation par des nageurs sauveteurs, ils m'avaient expliqué que pour sauver quelqu'un contre son gré, il faut parfois employer ce genre de moyens.
Mais là, ça n'a fait que déclencher une spirale de violence entre nous. Chaque fois que nous nous disputions, elle essayait de me frapper quand je voulais la calmer, je ne peux plus l'approcher dans ces moments là.
Elle m'a même jeté le fer à repasser chaud dessus dans un moment de crise.
Le plus souvent, j'évitais de répliquer, ça m'est arrivé de la repousser ou de la tenir fortement mais pas de la frapper comme la première fois. ça m'aurait horrifié, j'avais trop peur pour elle et son bébé. Et je l'aime, je ne lui veux pas de mal.
évidemment, entre temps, après la naissance de notre fille, nous avions fait appel à des spécialistes. Psychologue pour le suivi de sa grossesse, psychologues de couple, psychiatre pour moi car je ne veux pas avoir recours à la violence. Mais aujourd'hui, dans une discussion qui est partie de la simple logistique (avec toujours des reproches accumulés et des modes de fonctionnement tordus qui en résultent), j'ai commencé à avoir des reproches à propos de sa famille, comme elle est très à cheval sur les traditions, ça n'avait pas réellement à voir, mais toujours est-il qu'elle ne voulait pas en démordre, revenir à la simple logistique et passer sur la question "secondaire" qui n'avait rien à faire en premier lieu, d'arrêter de me faire des reproches sur une situation qu'elle avait elle même créée (notre retard, puisqu'elle refusait de se préparer avant moi sous prétexte que je ne lui avais rien dit et qu'elle m'attendait toujours), etc. Comme j'ai perdu mon sang froid et que comme toujours, j'ai eu des mots qui ont dépassé ma pensée, elle m'a frappé, 2 fois, malgré le fait que je lui ai demandé d'arrêter à plusieurs reprises.
La seconde fois, elle m'a refait mal, et je lui ai mis une gifle.
puis une autre. Et je l'ai faite tomber, sur le lit, mais elle s'est fait mal, et clairement j'ai employé bien plus de force que je ne l'aurais dû. Je n'aurais pas dû la frapper. J'aurais dû me rappeler des conseils du psy, de sortir quand on était dans cette spirale, mais je voulais juste, encore une fois, arrêter le problème, trouver une solution à cette situation absurde.
Nous n'avions aucune raison de nous battre. un retard n'en est pas une. Ses reproches sur sa famille ont des raisons, mais elle devrait savoir que mes intentions n'ont rien à voir avec le résultat de la situation, qui découle de tout un tas de facteurs incontrôlés qui ont donné un résultat très décevant.
Cette histoire de retard, je ne sais même pas pourquoi ça a commencé.
Maintenant, elle est froide, elle me déteste vraiment, et je ne sais pas quoi faire. Ma seule solution, là où les psy ont échoué, c'est de comprendre avec votre aide ce que je peux faire.
Je suis désolé de ce que j'ai fait, mais je ne suis pas seul fautif. Et je veux que nous recommencions à voir mon psychiatre, qui m'avait dit que je n'étais pas celui qui avait un problème, que nous devions le voir à deux. Mais elle avait refusé, car elle pense que tout est de ma faute.
Je me demande comment nous avons pu passer de deux personnes assez heureuses séparément, qui s'appréciaient beaucoup et se sont passionnés si forts l'un pour l'autre, à cette situation purulente qui nous blesse à tous les deux, qui nous rend malheureux tous les deux.
Nous sommes encore heureux, par moments, mais je ne sais pas comment cela dérape. Il est impossible de parler avec elle, au calme. Elle prétend que nous nous disputerons systématiquement car je ne sais pas l'écouter.
Je fais des efforts dans le vide. Pourtant, je sais qu'elle ne fait pas cela volontairement. Clairement elle souffre aussi de la situation. Elle n'est pas folle non plus.
Mais nous en arrivons toujours au même point. C'est un cycle infernal. Quand nous sommes ensemble, tout va bien, nous sommes heureux d'être enfin ensemble, sans problèmes. Puis un problème surgit qui détruit cet apaisement. Même si je l'écoute, je n'arrive pas à y arriver. Car elle est trop tatillonne, il faut tout faire à sa manière, son perfectionnisme dépasse largement le mien (et pourtant, c'est pas gagné), et souvent ses réactions quand je m'occupe de notre fille sont clairement excessives quand elle pense que mes gestes de soin sont inadaptés (ma fille, elle, ne voit pas de différences entre nous, elle recherche notre présence à tous deux).
Elle n'écoute jamais, a toujours raison, jusqu'à ce que ce soit un pro qui lui donne tort. Je n'entends jamais que des "ah c'est dommage". Pas d'excuses.
Je sais que ça vient de son éducation, mais j'ai du mal avec ça, et clairement, ça nous nuit.
Pourtant on s'aime vraiment (on a fait tous les deux des choses très importantes pour l'autre). Je ne peux pas croire que ça ne puisse pas marcher, alors que nous nous sommes rendus incroyablement heureux, et qu'on y arrive encore, par moments. Je refuse l'éventualité de les perdre, elle et ma fille, car elle retournerait au Japon avec elle dans sa famille, si nous n'étions plus ensemble.
J'ai envie de me couper la main, mais je sais que ça ne changerait rien dans sa tête. Et que ça ne serait qu'une des manifestations de la folie qui est venue polluer notre relation. Je vous demande humblement votre aide, dans l'attente d'un miracle, car je sais que vous êtes mon seul espoir.
Je crois que j'ai deux problèmes:
-arriver à faire fonctionner ma relation en rétablissant une communication saine entre nous, et en arrivant à lui faire oublier ses mauvais souvenirs, ses tactiques de défense pour éviter les disputes qui sont plus nuisibles qu'efficaces,
-et en finir avec ma propre violence. Je deviens un personnage que je déteste.
Comment peut-on arriver à taper quelqu'un qu'on aime? Je ne le comprends pas. Je ne me comprends pas. Je n'y prends pas de plaisir. Je me suis excusé dès que j'ai vu le résultat, mais des excuses ne changent pas le résultat. à cause de moi elle s'est blessée (légèrement, certes, mais c'est la femme que j'aime! Comment j'ai pu lui faire ça avec mes mains? Comment j'ai pu arriver à ça alors que je veux juste que notre famille soit heureuse?)
Mon psychiatre m'avait dit que je n'avais pas de problème. Aujourd'hui j'en vois clairement un. Le problème est que quand une dispute commence, je veux redresser les torts, résoudre le problème, pour rétablir les bons moments sans qu'on garde rancoeur pour le problème qui n'existe pas ou qui n'a pas d'importance. Il est aussi que je répète sans cesse le même schéma, même quand je vois que l'on est en train de s'enfoncer dans cette situation nocive.
Mais malgré tout, je resaute à pieds joints dedans.
C'est stupide. C'est indigne de moi, c'est indigne d'un homme de frapper une femme, un autre être humain, pour autre chose que défendre sa vie.
C'est un réel SOS, car j'ai besoin de votre aide là.
Mes options sont très limitées, car la plupart des professionnels m'enverraient en prison et m'enlèveraient ma fille, en plus de donner raison à ma femme qui est finalement battue, acceptons le. Contre mon gré, mais ça n'y change rien.
Merci à tous pour votre aide. Je sais que mes actes vont clairement à l'encontre de l'éthique du forum et je comprendrai si je récolte des insultes, mais croyez bien que moi aussi, je veux changer tout ça.
J'ai posté ma présentation ici:
post413875.html
Aujourd'hui, je fais ce que j'aurais dû faire bien avant et je viens vous demander conseil.
Je sais d'avance que ça ne va pas être facile et que je risque de m'attirer l’opprobre de tous, mais je vous demande d'être aussi mesurés que vous ne l'êtes d'habitude malgré la gravité du sujet.
Je sais que je peux, avec votre aide, réussir à trouver une voie pour m'élever.
Merci à tous.
Petit historique pour cerner la situation:
J'ai eu une relation pendant 10 ans, elle s'est terminée sans remous, on avait pris des directions différentes. Elle m'a quitté, j'étais pas soulagé mais ça m'a pas choqué.
Ensuite, j'ai eu une grosse période "sans relation fixe", je séduisais (ou pas), mais je le vivais bien. J'avais pas de problème particulier avec les femmes. Bien sûr, je n'avais pas toujours ce que je voulais, mais j'ai vécu de bons moments, et je crois que c'était réciproque, si j'en crois le nombre de filles de cette époque qui restent dans mon entourage.
C'est pendant cette période là, juste après mon divorce en fait, que j'ai rencontré celle qui est ma femme aujourd'hui. Il y a 8 ans donc.
Je l'avais rencontrée avec des amies, c'est une franco japonaise, qui a vécu à Tokyo pendant les 28 premieres années et est venue en France pour découvrir le pays de ses ancêtres il y a 10 ans.
Elle ne m'avait pas vraiment remarqué, nous nous voyions de temps en temps amicalement. Puis je suis parti travailler aux Etats Unis pendant 5 ans, et nous ne gardions contact que par Facebook.
Nous nous sommes revus par hasard à mon retour, avons fait quelques sorties, et sommes sortis ensemble à la saint valentin en 2013.
Un moment magique.
J'ignore ce qui nous a rapprochés, mais notre relation était enflammée, passionnée, belle.
Nous étions amoureux, roucoulions gaiement au moindre signe d'attention de l'autre.
Mais tout ce qui est beau est éphémère.
Les premiers problèmes sont arrivés au bout de 6 mois. Je travaillais trop pour elle, et je me réservais trop d'espace dans mon temps libre avec des ami(e)s. Honnêtement, c'est vrai que nous n'avions pas beaucoup de temps, mais je continuais un peu à entretenir mes relations amicales de célibataire. Je comprends que d'après sa culture, c'était outrageusement inapproprié. Il y a aussi eu le fait que je parlais trop de mes anciennes rencontres, qui sont comme une encyclopédie de la vie pour moi. Jusque là dans mes autres relations, ça n'avait pas vraiment posé de problèmes, mais elle y voyait de graves offenses.
C'est une personne normalement ouverte, qui a connu de nombreuses cultures et a eu pas mal de relation avec des américains, des européens. J'étais donc surpris de ces jalousies et du fait qu'elle prenne mal des choses qui n'étaient pas intentionnellement faites pour la blesser (je sais, ça ne change rien).
Le clou du spectacle a été quand j'ai refusé d'emmenager chez elle, au bout de 8 mois, car même si nous nous voyions bien faire des projets ensemble, c'était très compliqué logistiquement pour moi (Paris est cher, nous avons tous les deux certains besoins d'espace et les transports parisiens me dépriment, alors l'idée de devoir y passer 2h30 par jour ne me donnait aucune envie).
Elle l'a pris pour elle, alors que je ne voulais pas me mettre dans une situation difficilement supportable et presser les choses.
Quand elle m'a demandé si je voulais des enfants, et que j'ai répondu que oui, mais que c'était très tôt pour y penser, j'ai creusé ma tombe.
à partir de là, tout est tourné à un mélange incompréhensible d'amour et de haine.
Nous étions heureux, mais des incompréhensions surgissaient en permanence. Les crises étaient de plus en plus fortes. J'ai fait de mon mieux pour apaiser les choses, mais elle n'oubliait pas nos moments difficiles.
Nous avons eu une période d'acalmie au bout d'un an et demie, nous nous sommes alors mariés et avons conçu l'enfant qu'elle désirait tant, et que j'ai vraiment voulu à ce moment là.
La grossesse était idyllique, au début. Puis son côté autoritaire et sans nuance est revenu.
La moindre chose qui était faite sans son aval, était critiqué. J'étais devenu bon à rien. Bon à jeter aux chiens, moins bien que ses ex, que les hommes qui la draguaient (bien qu'elle soit enceinte) dans son travail (elle est dans le commercial, et ses collègues autant que ses clients lui font régulièrement des avances auxquelles elle ne voit aucune objection, car elle pense que c'est naturel, et qu'elle contrôle les choses.
J'étais toujours dans l'incompréhension, à passer d'un instant de douceur à une dispute pour un détail, un désaccord futile, qui dans mes autres relations, ne posait pas problème outre mesure. Ou pas tous, pas sur tout.
Il y a eu une nouvelle acalmie à la naissance de ma fille, mais le stress (elle était prématurée de 2 mois, la pauvre) de la situation de retour à la maison ne nous a pas aidés. J'ai explosé plusieurs fois verbalement, n'y tenant plus. Car c'est à croire qu'elle m'a pris en grippe, et que la moindre incompréhension, la moindre dissension devient prétexte à se battre.
Le mot n'est pas anodin. En effet, nous nous sommes battus. Physiquement. Une fois, alors que nous passions sous un échafaudage en ville; elle a tiqué sur un élément de la discussion et a commencé à frapper l'un des poteaux, elle ne voulait plus que je l'approche, elle était hystérique, et continuait cela.
J'ai eu peur du pire, et quand je n'ai pas pu la maîtriser avec mes mains, je lui ai mis une claque. La plus grosse erreur de ma vie. La première fois que j'ai porté la main sur une femme. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas la rage. Juste la peur pour elle, pour nous, et un a priori stupide selon lequel ça la "calmerait";
J'ai suivi une formation par des nageurs sauveteurs, ils m'avaient expliqué que pour sauver quelqu'un contre son gré, il faut parfois employer ce genre de moyens.
Mais là, ça n'a fait que déclencher une spirale de violence entre nous. Chaque fois que nous nous disputions, elle essayait de me frapper quand je voulais la calmer, je ne peux plus l'approcher dans ces moments là.
Elle m'a même jeté le fer à repasser chaud dessus dans un moment de crise.
Le plus souvent, j'évitais de répliquer, ça m'est arrivé de la repousser ou de la tenir fortement mais pas de la frapper comme la première fois. ça m'aurait horrifié, j'avais trop peur pour elle et son bébé. Et je l'aime, je ne lui veux pas de mal.
évidemment, entre temps, après la naissance de notre fille, nous avions fait appel à des spécialistes. Psychologue pour le suivi de sa grossesse, psychologues de couple, psychiatre pour moi car je ne veux pas avoir recours à la violence. Mais aujourd'hui, dans une discussion qui est partie de la simple logistique (avec toujours des reproches accumulés et des modes de fonctionnement tordus qui en résultent), j'ai commencé à avoir des reproches à propos de sa famille, comme elle est très à cheval sur les traditions, ça n'avait pas réellement à voir, mais toujours est-il qu'elle ne voulait pas en démordre, revenir à la simple logistique et passer sur la question "secondaire" qui n'avait rien à faire en premier lieu, d'arrêter de me faire des reproches sur une situation qu'elle avait elle même créée (notre retard, puisqu'elle refusait de se préparer avant moi sous prétexte que je ne lui avais rien dit et qu'elle m'attendait toujours), etc. Comme j'ai perdu mon sang froid et que comme toujours, j'ai eu des mots qui ont dépassé ma pensée, elle m'a frappé, 2 fois, malgré le fait que je lui ai demandé d'arrêter à plusieurs reprises.
La seconde fois, elle m'a refait mal, et je lui ai mis une gifle.
puis une autre. Et je l'ai faite tomber, sur le lit, mais elle s'est fait mal, et clairement j'ai employé bien plus de force que je ne l'aurais dû. Je n'aurais pas dû la frapper. J'aurais dû me rappeler des conseils du psy, de sortir quand on était dans cette spirale, mais je voulais juste, encore une fois, arrêter le problème, trouver une solution à cette situation absurde.
Nous n'avions aucune raison de nous battre. un retard n'en est pas une. Ses reproches sur sa famille ont des raisons, mais elle devrait savoir que mes intentions n'ont rien à voir avec le résultat de la situation, qui découle de tout un tas de facteurs incontrôlés qui ont donné un résultat très décevant.
Cette histoire de retard, je ne sais même pas pourquoi ça a commencé.
Maintenant, elle est froide, elle me déteste vraiment, et je ne sais pas quoi faire. Ma seule solution, là où les psy ont échoué, c'est de comprendre avec votre aide ce que je peux faire.
Je suis désolé de ce que j'ai fait, mais je ne suis pas seul fautif. Et je veux que nous recommencions à voir mon psychiatre, qui m'avait dit que je n'étais pas celui qui avait un problème, que nous devions le voir à deux. Mais elle avait refusé, car elle pense que tout est de ma faute.
Je me demande comment nous avons pu passer de deux personnes assez heureuses séparément, qui s'appréciaient beaucoup et se sont passionnés si forts l'un pour l'autre, à cette situation purulente qui nous blesse à tous les deux, qui nous rend malheureux tous les deux.
Nous sommes encore heureux, par moments, mais je ne sais pas comment cela dérape. Il est impossible de parler avec elle, au calme. Elle prétend que nous nous disputerons systématiquement car je ne sais pas l'écouter.
Je fais des efforts dans le vide. Pourtant, je sais qu'elle ne fait pas cela volontairement. Clairement elle souffre aussi de la situation. Elle n'est pas folle non plus.
Mais nous en arrivons toujours au même point. C'est un cycle infernal. Quand nous sommes ensemble, tout va bien, nous sommes heureux d'être enfin ensemble, sans problèmes. Puis un problème surgit qui détruit cet apaisement. Même si je l'écoute, je n'arrive pas à y arriver. Car elle est trop tatillonne, il faut tout faire à sa manière, son perfectionnisme dépasse largement le mien (et pourtant, c'est pas gagné), et souvent ses réactions quand je m'occupe de notre fille sont clairement excessives quand elle pense que mes gestes de soin sont inadaptés (ma fille, elle, ne voit pas de différences entre nous, elle recherche notre présence à tous deux).
Elle n'écoute jamais, a toujours raison, jusqu'à ce que ce soit un pro qui lui donne tort. Je n'entends jamais que des "ah c'est dommage". Pas d'excuses.
Je sais que ça vient de son éducation, mais j'ai du mal avec ça, et clairement, ça nous nuit.
Pourtant on s'aime vraiment (on a fait tous les deux des choses très importantes pour l'autre). Je ne peux pas croire que ça ne puisse pas marcher, alors que nous nous sommes rendus incroyablement heureux, et qu'on y arrive encore, par moments. Je refuse l'éventualité de les perdre, elle et ma fille, car elle retournerait au Japon avec elle dans sa famille, si nous n'étions plus ensemble.
J'ai envie de me couper la main, mais je sais que ça ne changerait rien dans sa tête. Et que ça ne serait qu'une des manifestations de la folie qui est venue polluer notre relation. Je vous demande humblement votre aide, dans l'attente d'un miracle, car je sais que vous êtes mon seul espoir.
Je crois que j'ai deux problèmes:
-arriver à faire fonctionner ma relation en rétablissant une communication saine entre nous, et en arrivant à lui faire oublier ses mauvais souvenirs, ses tactiques de défense pour éviter les disputes qui sont plus nuisibles qu'efficaces,
-et en finir avec ma propre violence. Je deviens un personnage que je déteste.
Comment peut-on arriver à taper quelqu'un qu'on aime? Je ne le comprends pas. Je ne me comprends pas. Je n'y prends pas de plaisir. Je me suis excusé dès que j'ai vu le résultat, mais des excuses ne changent pas le résultat. à cause de moi elle s'est blessée (légèrement, certes, mais c'est la femme que j'aime! Comment j'ai pu lui faire ça avec mes mains? Comment j'ai pu arriver à ça alors que je veux juste que notre famille soit heureuse?)
Mon psychiatre m'avait dit que je n'avais pas de problème. Aujourd'hui j'en vois clairement un. Le problème est que quand une dispute commence, je veux redresser les torts, résoudre le problème, pour rétablir les bons moments sans qu'on garde rancoeur pour le problème qui n'existe pas ou qui n'a pas d'importance. Il est aussi que je répète sans cesse le même schéma, même quand je vois que l'on est en train de s'enfoncer dans cette situation nocive.
Mais malgré tout, je resaute à pieds joints dedans.
C'est stupide. C'est indigne de moi, c'est indigne d'un homme de frapper une femme, un autre être humain, pour autre chose que défendre sa vie.
C'est un réel SOS, car j'ai besoin de votre aide là.
Mes options sont très limitées, car la plupart des professionnels m'enverraient en prison et m'enlèveraient ma fille, en plus de donner raison à ma femme qui est finalement battue, acceptons le. Contre mon gré, mais ça n'y change rien.
Merci à tous pour votre aide. Je sais que mes actes vont clairement à l'encontre de l'éthique du forum et je comprendrai si je récolte des insultes, mais croyez bien que moi aussi, je veux changer tout ça.