Je lurke ce forum depuis des années et c'est paradoxalement une interaction sans violente intensité émotionnelle qui me conduit à m'inscrire. Disons : plutôt un caillou dans la chaussure -insistant le caillou- qu'un One-itis dévorant...
J'en viens aux faits.
Je travaille dans une grosse boîte industrielle, peuplée d'une petite majorité d'homme. Il y a plusieurs milliers de personnes sur le site.
La plupart des gens sont peu apprêtés et assez transparents du point de vue de la tension sexuée (je dis ça sans aucune condescendance, après tout on est là pour bosser

Seulement voilà -comme dirait M6- au milieu de ce marasme tiède, il y a aussi... appelons-là Julie. Environ 25 ans, la "plus belle fille du lycée" transposée au boulot. Jolie et apprêtée; parfaitement au fait de sa situation/valeur sociale.
Comme chacun ayant vécu une situation similaire peut l'imaginer, elle est "princessisée" par tout un tas de courtisans, formant autour d'elle une cour relativement infranchissable.
Pourtant,
Il se passe quelque chose...
J'espère que vous me ferez ce crédit, je sais reconnaître quand une femme me regarde (je souhaite ainsi écarter la réponse "tu te fais des films". Julie me regarde, longuement, avec attention et... sans sourire). Et non, elle ne me regarde pas ainsi parce que je l'ai scruté en cachette et en rougissant, au milieu de mes collègues lourdaud... Elle ne regarde pas non plus tout le monde, non. Indéniablement, elle me regarde de façon active, récurrente et difficilement interprétable.
Pourtant (bis),
Dès que je commence à rendre ce regard, le sien s’évanouit. Ce qui rend la chose assez incongrue et paradoxale, c'est la répétition quasi quotidienne de ce manège. Souvent au restaurant d'entreprise : découverte mutuelle (presque en sursautant parfois !) Regard unilatéral... puis croisement de regard et rupture du contact dans le même instant. Le tout sans un sourire et plutôt même une nuance de défi dans l'interaction.
Bref, la situation est à la fois intéressante et agaçante / frustrante.
De mon côté, j'ai mis en place le petit jeu vieux comme le monde, que j’appellerai la stratégie de l’artichaut, faute de connaitre le terme probablement existant ;)
A savoir, cultiver les relations avec son entourage, tout en prenant soin de l'ignorer. Dans la mesure où nous travaillons dans des services très éloignés, ce n'est déjà pas chose aisée , mais c'est la seule façon que j'ai trouvé à ce jour pour tenter d'ébranler les lignes... Ce type d'approche donnant typiquement lieu à saluer une de ses collègues avec laquelle elle rentre du restaurent d'entreprise sans jeter un regard sur elle. La collègue étant évidemment moins jolie que Julie. Effet tangible sur Julie !
Bref, tout ça est bien amusant, mais assez stérile à ce jour. J'aimerais donc recueillir vos avis et conseils sur la suite à donner à ce manège, que j'aimerais voir évoluer dans un sens ou dans un autre, mais plutôt dans un, si vous voyez l'idée.
Merci à tous les futurs participants. Je ne manquerai pas d'alimenter le topic à mesure que des éléments me reviennent ou que notre affaire progresse

Fraternellement,
serialangel