Hypersensibilité émotionnelle.

Note : 8

le 14.04.2019 par Owen

21 réponses / Dernière par Owen le 15.04.2019, 22h17

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Y'a un truc dont je voudrais parler, que je mentionne souvent dans mes journaux et qui me pourrit assez régulièrement la vie.

L'hypersensibilité émotionnelle.

Comment l'expliquer sans entrer dans les clichés. Disons que je suis souvent face à des mini burn outs émotionnels déclenchés par pas grand chose, qui m'affectent quand même meme lorsque je sais que ca ne devrait pas, et qui font que j'ai souvent tendance à me réfugier dans une sorte d'insensibilité bizarre et mal appropriée.

En gros : sois je laisse les émotions m'atteindre et je perds mes moyen, sois je les mets a distance.

Quelques exemples :

Les environnements bruyant et busy me fatiguent tres vite.
Je parle avec une fille qui a l'avantage d'être a la fois super hot et super intelligente, ca peut me faire perdre mes moyens tres vite.
Mon co-lead me prend la tête sur un sujet tres con. Dans un premier temps je réagis avec maturité, mais son agressivité m'a quand même atteint et en fin de journée je me sens mal, alors que toute ma rationalité sait qu'il y a vraiment pas de quoi en faire un fromage.

C'est régulier, tres chiant, et disons que les exemples ci dessus ont l'air banals, mais je sais d'expérience que je vis ces situations plus intensément. Je pense que ca a un lien avec mes dépression chroniques (je m'épuise émotionnellement, puis fais une mini dépression, dors, m'en remets, me réepuise etc.)

J'aimerais apprendre à mettre encore plus de distance.

Comme chacun sait (ou pas), je pratique la méditation depuis janvier.
Je compte aussi faire du tai chi en septembre.
Je fais du sport régulièrement.
Je m'alimente intelligemment.
J'ai une batterie de nootropiques pour m'aider, mais mon objectif ultime c'est évidemment de ne pas avoir besoin de compléments alimentaires ou de plantes pour vivre.

Donc appel à retours :

Qui se reconnait la dedans? Qui a d'autres solutions?

Là en ce moment je me dis que j'ai pas envie de foutre la merde dans une équipe car je ne peux pas gérer mes émotions lorsque mon co lead n'arrive pas à gérer les siennes (je vous rassure on va faire le point là dessus en réunion, mais je sais que ca peut recommencer).

Et que je n'ai pas envie de m'interdire de sortir avec une fille "parfaite" juste parce que je n'arriverais pas à gérer des émotions trop fortes.

Pour vous donner une idée, je pense que ca a joué avec mon ex : je me suis emballé trop vite lorsque j'ai "ouvert les vannes" et laissé mes sentiments s'exprimer. Ils m'ont pris trop violemment et j'ai pas su les gérer.
A mon avis c'est un travail de patience à mener dans la ligne de ce que tu as déjà commencé avec la méditation et autres bonnes habitudes, en associant une bonne hygiène physique et une bonne hygiène mentale.

J'ai feuilleté ce guide https://www.odilejacob.fr/catalogue/psy ... 135957.php écrit par des thérapeutes qui ont monté un service spécialement dédié aux personnes atteintes du trouble borderline au CHU de Montpellier. Même sans atteindre l'amplitude émotionnelle du diagnostic borderline, il semble y avoir des choses à en tirer.

Tout ce qui ramène au corps, sophrologie, gymnastique sensorielle, Feldenkrais.. me semble approprié pour revenir à plus de continuité émotionnelle.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 14.04.19, 23h04 par Sathinelilly
Bonjour Owen,

Comme tu as répondu à mon post j’aimerai pouvoir en faire de même.

Je suis allée voir un psy pour ce problème. Il m’a parlé de la même continuité émotionelle que Voucny. Le plus gênant étant de vivre des phases hautes et basses avec des amplitudes si différentes qu’on aimerait aplanir la courbe pour pouvoir s’assurer d’une plus grande stabilité émotionnelle.

Il me semble que ton hypersensibilité émotionelle s’accompagne d’une hypersensibilité sensorielle non ?
Tout a fait Annah, j'ai aussi une perception auditive assez fine, un seuil de tolerance a la douleur tres bas et une sensibilite aux drogues exacerbees.

J'ai bu un soda hier, le sucre m'a rendu febrile et j'etais super agité et je parlais tout le temps.

Pour l'origine du mal, pas besoin d'aller bien loin ca pourrait etre expliqué par mon QI de HPI (meme si je suis de plus en pmus perplexe face aux mythes concernant les HPIs)

Je vais jeter un oeil a ce guide.
C'est un doublon, mais bon. Je viens de faire quelques recherches et autres tests sur la notion de Highly Sensitive Person, et vu ce que j'y lis et vois, clairement je me reconnais là dedans.

Ca m'étonne pas trop, mais je pense me choper quelques bouquins qui en parlent.

Et sur l'idée de ma coloc, peut être prendre rendez vous avec un professionnel pour travailler ce point spécifique.

Hypnothérapie? J'avais bien aimé. Je ne sais pas quelles sont les alternatives.
Tous les trucs que je lis dans ton post sont des trucs qui affectent clairement 90% des gens.
La différence pour toi c'est peut-être de cumuler beaucoup de trucs non?
Et d'avoir un passé assez riche niveau stimulants etc?
Mais pour le reste, je ne te vois pas nécessairement différent. Juste plus prompt à cumuler ces trucs là sans doute, et à l'interpréter plutôt que de le prendre pour ce que c'est.
La base c'est le sommeil. Comment tu es de ce côté là?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 14.04.19, 19h48 par Thedaze
  • [0] Pas convaincu le 14.04.19, 23h41 par valll
Il y a des tests psychologiques en centre psy pour déterminer l'état de ton niveau de sensibilité et par extension ton état psychologique.
J'ai été diagnostiqué hypersensible à l'âge de 14 ans comme ça.
On en avait parlé mais moi je prends des médicaments pour calmer les fluctuations d'humeur et les pics de sensibilités. Je pourrais pas vivre sans (pourtant j'ai essayé un tas de trucs alternatifs mais rien n'a marché)
Je rejoins Onmyoji, la base c'est le sommeil. Le manque de sommeil aggrave voir déclenche des pathologies psychiques.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 14.04.19, 20h24 par Onmyoji
Yep, je devrais peut être me repencher sur la question du psychiatre (brrrr).

Niveau sommeil j'ai fini par trouver un complexe de plante qui me fait finalement dormir bien, mais de base j'ai un sommeil ultra léger. Sans boules quies, je pete un plomb. Et je me réveille de toutes manieres 4 ou 5 fois par nuit. Ce qui ne m'empêche pas de récuperer depuis que - tadaaa - le pavot de californie est entré dans ma vie.

Après clairement je décompense de la semaine de ouf que je me suis tapé au taff.

Onmiyoji, je sais d'où viens ton scepticisme, mais c'est justement cette cumulation qui caractérise l'hypersensibilité, enfin je trouve que Highly Sensitive ca correspond plus que "hypersensible" je ne suis pas the sentinel, pour ceux qui se rappellent.

Par contre les tests que j'ai fait (ok ce sont des tests en ligne, pas forcément très adéquat) posent pile des questions dans lesquelles je me reconnais (exemple : j'ai du quitter Manille entre autre car la permanence de stimuli auditifs m'a fait péter un plomb).

Ca veut pas dire que tout le monde n'a pas ce genre de phases, mais...

Comment dire? J'ai l'habitude d'essayer de mettre des mots sur des choses et d'avoir le genre de réponse type "Mais ca arrive a tout le monde".

Ouais, mais moi ca m'arrive beaucoup, souvent, plus fort visiblement.

Comme une dépression. Je sais quand je suis dedans et quand j'en sors. Pourtant on a tendance à dire "mais tout le monde est triste par moments". Ouais mais prenez mon cerveaux vous verrez.

Dans tous les cas, que le diagnostic soit ou ne soit pas, ce qui est certain c'est que :

- Les émotions des autres m'affectent beaucoup plus qu'elles ne le devraient (ma coloc est l'inverse total donc on en parle en rigolant).
- Les atmospheres bruyantes me destabilisent, je n'arrive pas bien à me concentrer.
- Mon cerveau s'emballe très vite en présence de bruit (chez moi tout est porté sur l'oreille ou presque).
- Je suis submergé, je perds littéralement pieds dans certaines situations sensorielles. J'ai déjà parlé de cette fille dont je savais que la relation était vaine mais apres une seule soirée dans son lit j'éprouvais des symptomes de manque physique?
La différence pour toi c'est peut-être de cumuler beaucoup de trucs non?
Et d'avoir un passé assez riche niveau stimulants etc?
Peut être. Je me ressens différent. (Et depuis bien avant les stimulants, même si ca a peut être aggravé les choses). C'est peut être le cas d'autres personnes, non? Après j'ai ce fameux test de QI qui prouve tout et ne prouve rien en même temps (137 si je me rappelle bien). Vu les fumisteries sur les HPI on peut se méfier des conclusions hatives, mais bon ce que j'observe c'est que y'a pas mal de gens qui ne vivent pas comme moi à l'intérieur. Et que dans la communauté Burning Man, y'a beaucoup de gens qui me comprennent tres bien et une quantité incroyable de neuroatypiques.

Apres, test ou pas test, ce que j'aimerais c'est surtout des manières de gérer cette intensité émotionnelle.

Et, TheDaze, tu as peut être raison. J'avoue que je fais un blocage question psychiatre, j'ai l'habitude qu'on se trompe sur mon compte question thérapie. Et vu la galère que c'est de trouver un médecin à l'écoute / un psychiatre disponible, j'ai déjà la flemme (mais je m'y résoudrai un jour si la méditation tout ca...)

Edit : Je tiens a préciser que si j'ai tendance à me prendre un peu la tête et a chercher des réponses dans des classifications, rien ne m'insupporte plus que ces cases, et si je mentionne cette hypersensibilité, c'est parce que je la ressens telle quelle. Que je sois HSP, HPI, en HP ou autre, c'est pas forcément ça sur lequel je veux me focaliser, mais plutôt sur les choses à mettre en place.
Gaffe aux tests Owen, je me permets d'enfoncer le clou déjà pointé par Omny et Daze.
Ces tests justement t'enferment dans des cases. Concernant ton extrême sensibilité auditive, tu l'as trouvée dans les caractéristiques des hypersensibles et tu l'aurais trouvée aussi dans certains Asperger, par exemple.
Parfois, on a juste des tendances qui ne nous enferment pas pour autant dans des pathologies.
Oui tu te reconnais mais moi aussi je me reconnais dans les LSE et aussi dans mon horoscope ... :mrgreen:
C'est très difficile de s'auto-diagnostiquer.
Je sais, je ne prends pas ces tests au sérieux. Quand je parle d'hypersensibilité, je parle simplement d'un grand nombre de symptomes dans lesquels je me reconnait moi (et j'ai écris ce topic avant d'aller regarder sur google ces tests).

Mais de même, on m'a enfermé dans la case "surdoué" quand j'étais petit (test officiel, clinique et tout), et ca ne m'a strictement rien apporté. Même les tendances qu'on donne au surdoués dans les livres ne sont que des mythes.

Et, il faut être honnete, je ne pense pas être hypersensible au point clinique. Simplement j'ai du mal à gérer mes émotions et elle me cognent de manière plus intense que beaucoup. Pas que tout le monde.

Ca c'est un fait, pas un auto diagnostic. Comment je le sais? Par l'incompréhension de la plupart des gens sur pourquoi des sujets m'affectent, pourquoi le sucre me rend nerveux, pourquoi trois cafés me rendent anxieux, pourquoi je lache les conversations s'il y a des bruits de fond et tout et tout et tout.

Je ne cherche pas un sigle ou un diagnostic - pour moi le débat n'est pas là - je cherche les techniques de chacun.

Pour faire un parallèle un peu con j'ai l'impression d'avoir des phases similaires aux syndromes menstruels de mes amies lorsque ca les rends émotionnellement à fleur de peau (sans compter les autres trucs sensoriels un peu plus chelous).

Au final ma coloc m'a suggéré ses techniques de communication lorsqu'elle est en PMS. :)
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