Je pense que j'ai un problème avec ma sexualité

Note : 16

le 15.02.2021 par Nonchalance

24 réponses / Dernière par Mapache le 21.02.2021, 15h32

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
J'ai envie de consulter pour ma sexualité. J'ai tout le temps envie de baiser et c'est assez récent. Par contre, dès que j'en ai l'occasion, je me braque et je ne fais rien... par peur. Sauf si la meuf prends les devants et je me laisse entraîner. Mais y'en a pas beaucoup qui prennent les devants. J'ai raté pas mal d'occaz parce que j'osais pas franchir le pas.

Le dernier en date, je me suis même mis en tête que je m'étais pris un râteau. Alors que tous les feux étaient au vert auparavant, qu'elle m'avait invité chez elle et que l'ambiance était propice à faire des choses... Au final on a passé trois heures à discuter, j'ai pas oser la toucher et je suis parti désespéré, persuadé qu'elle s'était foutue de ma gueule.

Je pense que je suis traumatisé par mon expérience avec mon ex, quand je me suis jeté sur elle et qu'elle n'a rien dit puis qu'elle m'a fait savoir qu'elle avait l'impression d'avoir été violée... Alors qu'on avait passé deux heures juste avant à parler de consentement et qu'elle pouvait me dire "Non" à tout moment sans aucun problème et que je respecterai son choix. Elle avait acquiescé. Elle s'était jeté dans mes bras. Et quand j'ai commencé à l'embrasser et à la chauffer, elle n'a rien dit jusqu'au bout. Elle a réagi pareil que d'habitude. Elle a mouillé. Elle a gémit. Elle a tremblé pareil que quand elle était excitée. Et à la fin, elle m'a dit qu'en fait, elle ne voulait pas et qu'elle avait l'impression que je l'avais violée. Cette expérience m'a tellement marqué que je n'ai pas bandé pendant deux mois après l'incident. Depuis, j'ai des problèmes d'érection dont je n'arrive pas à me débarrasser et que j'ai même voulu attribuer à des problèmes physiques mais ça ne tient pas debout.

Depuis, j'ai peur de ma sexualité et j'ai peur d'être intime avec les femmes ou d'exprimer mon désir sexuel.

J'ai envie de me payer des escorts pour ne plus avoir à séduire et à exprimer ma sexualité. Le comble c'est que je suis contre la prostitution.

J'aimerai consulter mais je ne sais pas par où commencer. J'ai essayer plusieurs fois des thérapies (pour d'autres problèmes) et ça s'est toujours mal passé. Je n'ai pas confiance dans les psychologues et que je pense que les psychanalystes sont des charlatans. La plupart des psychothérapeutes sont de vrais charlatans pour le coup. Je n'ai encore jamais essayé les psychiatres mais je n'ai pas forcément confiance non plus.

Pourtant je sais que j'ai besoin d'aide. Si vous avez des pistes, je suis toute ouïe.
Les psychanalystes sont des charlatans, pas les psychothérapeutes.

Ce qui est chiant, c'est que trouver "le bon" peut prendre du temps.

Courage pour ta recherche, c'est un gros blocage que tu auras du mal à passer juste via fts.

Pour ce que ça vaut: si tu avais été clair avec ta copine, qu'elle savait qu'elle pouvait dire non, qu'elle n'a rien dit puis qu'elle t'a dit que tu l'avais violée, j'ai beau être hyper scrupuleux, j'ai l'impression que ce n'est vraiment pas de ta faute.

Parfois les gens ne savent pas ce qu'ils veulent et rejettent la responsabilité d'un truc qu'ils n'ont pas aimé sur l'autre.

Autant je suis chiant quand il s'agit de consentement, autant la je ne vois pas ce que tu aurais pu faire de plus.

Tu as reparlé à ton ex de cet épisode?
Les psychiatres sont médecins, c'est ton pari le plus sûr. Après tu peux éliminer ceux qui doublent par de l'analyse qui est une pratique dont il est continuellement prouvé qu'elle n'a que peu d'effets.
Pour les psychologues, il y a une beaucoup plus grande hétérogénéité de pratiques, il faut t'en tenir à ceux qui offrent des thérapies prouvées sans aller vers des choses un peu ésotériques.
Après il y aura toujours l'humain derrière le praticien et là tu peux essayer de sonder si ça va passer avant de prendre un rendez-vous.
Maintenant la plupart ont un site Web pour leur pratique et ça donne pas mal d'indices.

Sinon tu as aussi des sexologues mais comme c'est le même problème que les psychologues je dirais que trouver un qui est aussi médecin t'aiderait sans doute.

Maintenant, concernant ton traumatisme et celui de ton ex:
Clairement de ce que tu racontes, tu n'as rien fait qui pourrait causer ce revirement. De ta manière de le décrire, on voit aussi que tu ignores que les femmes peuvent ressentir de l'excitation physique pendant le viol (ce qui ne signifie pas pour autant qu'elles apprécient, c'est juste mécanique, et pour certaines l'aspect psychologique ne va pas tout bloquer). Ce qui fait que tu n'as pas pu avoir de doute.
Je ne dis pas qu'il ne s'est rien passé, que c'est la faute de ton ex ou autre, je dis juste que factuellement, dans ton contexte, il n'y avait aucune raison pour qu'elle se sente agressée et pas en mesure de le dire. À moins que pendant votre discussion elle ait exprimé des doutes à exercer sa capacité de refus.
Ce qui mène non à te dédouaner mais à relativiser, car dans la même situation tout le monde aurait eu la même perception.

Tu devrais aussi peut-être te rassurer vis-à-vis de cette ex, car tu as peut-être peur qu'elle t'accuse maintenant de quelque chose? Comment est votre relation?
Vous avez réabordé le sujet ensuite? Elle l'a mal vécu si oui, ou c'était juste un sentiment passager qui s'est évanoui à la discussion?
Ne minimise pas ce qu'elle t'a dit, mais remets le dans l'ensemble. Ne te traumatise pas plus qu'elle ne l'est ou qu'elle y prête importance au final. Et si elle est mal, rachète toi comme tu peux, pas parce que tu iras mieux derrière mais parce que c'est nécessaire.
Mais dans tous les cas tu dois voir comment toi tu as intégré ça par la suite:

Concernant tes problèmes, est-ce que vous avez rompu directement?
Est-ce que tu as remis le couvert avec elle dans de meilleures circonstances si ce n'est pas le cas et comment ça s'est passé?
Est-ce que quand ça s'est bien passé, tu avais fait des efforts particuliers pour qu'elles expriment leur consentement?

Pour les escorts je te le conseille pas, tu vas te faire des noeuds supplémentaires au cerveau à cause de ton éthique. Et parce que l'expérience est souvent décevante d'après ce qu'il se dit, en tous cas avec l'escort de moyenne volée, ce qui en rajouterait.

Tu devrais aussi prendre de la distance avec le besoin de "faire marcher la machine"; parce qu'à te lire il y a beaucoup de ça dans ta problématique actuelle et c'est une pression supplémentaire.
Traite un problème à la fois, comprends cette épisode, et accepte le, pour le reste, tu verras plus tard.
Je pense que c'est un problème de confiance, de lâcher prise. T'as été blessé dans ta capacité à faire confiance / à donner libre cours à tes envies, du coup maintenant tu t'autocensures inconsciemment.
Je pense que ça peut se régler assez facilement en tombant sur une nana avec qui tu es sur la même longueur d'onde. Y'a des gens avec qui c'est naturel et facile, et ça rend facile de se détendre et de se (re)trouver sans culpabilité mal placée.

Bon courage.
Souviens-toi également que tu n'es pas responsable de la détresse émotionnelle des autres.

Si tu as été vraiment droit dans tes bottes et que vous en aviez discuté des heures avant l'acte ; et que tous les signaux étaient vers lors du passage à l'acte (et ça comprend la projection de son envie), alors elle est responsable de ses émotions et de son inertie.

Je suis désolé de le dire ainsi, mais c'est la vérité.

C'est comme quand un mec qui ne veut pas baiser, mais se force car sa copine a envie. Bin je peux vous garantir que la copine n'aime vraiment pas ça, et qu'elle aurait préféré en parler au lieu de se sentir forcer son copain.
À qui n'est-ce jamais arrivé ?

À un moment, en tant qu'adultes conscients, il faut être responsables de ses choix et actes.

Tu n'as pas à réprimer ta masculinité si tu es sain dans tes relations.
Bien des femmes émotionnellement stables te l'ont fait comprendre par la suite.
Nonchalance a écrit : 15.02.21 Et à la fin, elle m'a dit qu'en fait, elle ne voulait pas et qu'elle avait l'impression que je l'avais violée.
Il y a une différence entre dire "J'ai l'impression que tu m'as violée" et dire "Tu m'as violée".
Est-ce qu'elle t'a expliqué d'où venait cette impression ?

Qu'est-ce qu'elle ne voulait pas au juste, le rapport sexuel ou la manière dont il s'est déroulé ?
Etait-ce un rapport du type BDSM avec des limites floues ?
Alors qu'on soit clairs, je n'ai jamais violé personne et je ne ressens aucune culpabilité pour ce qui s'est passé. Je ressens de la peur et une méfiance monstrueuse pour la parole des gens.

Déjà la discussion sur le consentement, c'était parce que pour elle je n'étais pas assez entreprenant et que je lui demandais toujours si elle était d'accord avant de faire quoi que ce soit. Juste avant elle avait essayé de me chauffer et j'étais pas réceptif. Je lui ai demandé d'arrêter et elle s'est mise à pleurer. Donc je me suis assis avec elle pour qu'on s'explique. Elle m'a dit que le fait que je demande tout le temps l'agaçait, qu'elle ne se sentait pas désirée et maintenant je la repoussais et on a eu une discussion sur le consentement. Je lui ai dit que j'étais sensible aux limites des gens et que je sentais qu'elle se braquait souvent. Elle m'a dit qu'effectivement elle avait eu des rapports sexuels avec d'autres personnes sans qu'elle en ait envie et qu'elle avait du mal à dire non par peur du rejet mais qu'il fallait qu'on essaie sans que je ne le formule verbalement parce que ça tuait le mood et c'est là où je lui ai dit d'accord et que j'ai imposé des limites: elle pouvait dire non à n'importe quel moment et c'est pas parce que j'étais excité ou que j'avais les couilles bleues (ce qui m'arrive souvent pendant l'acte sexuel quand même, il faut le faire) qu'elle devait se sentir obligée de finir.

Puis moment touchant, elle s'est collé à moi et j'ai déjà raconté la suite. Donc bon, j'ai du mal à me sentir fautif mais j'ai fait confiance à mon instinct, puis on s'est rassurés mutuellement sur le consentement pour finir juste après par : ” J'ai l'impression d'avoir été violée!” J'ai beau ne pas être coupable ou me sentir coupable, ça m'a fait énormément de mal, sur le moment et jusqu'à maintenant.

@Mapache On est resté ensemble pendant quatre mois après l'incident mais ce n'était plus du tout pareil, surtout les deux premiers mois où j'osais à peine la toucher. Je ne sais pas pourquoi j'ai continué.
On avait repris contact, je pense qu'elle a essayé de me séduire, je ne me suis pas laissé faire parce que je pense qu'elle voulait juste tester son pouvoir de séduction et aujourd'hui on ne se parle plus.

@FK J'avais rencontré une femme comme ça. Elle était géniale sur presque tous les tableaux mais je n'étais pas prêt. En plus elle était en surpoids et elle m'a clairement dit qu'elle ne ferait jamais d'efforts ce qui me gênait énormément parce qu'elle continuait de grossir.
Hm je vois, en fait ton probleme ressemble plus, comme tu l'as dit, a la crainte qu'on dise du mal de toi, qu'on parle dans ton dos ou qu'on te pourrisse sur de fausses accusations, je me trompe?

Honnetement, a part une thérapie, je ne vois pas trop de solutions.

Si c'est de l'ordre "traumatique" et ca en a l'air, l'EMDR a fait ses preuves chez moi.
Si tu préfères un thérapeute plus classiques (mais pas un charlatan), alors checke un praticien de TCC, les TCC (il y a quelques branches) sont les seules thérapies backées par la science. Ca n'exclue pas une forme d'analyse, mais ca n'a rien a voir avec la blague énorme qu'est la psychanalyse.

Un psychiatre peut aider, mais vraisemblablement c'est pas particulièrement un médicament qu'il te faudrait mais des clés pour gérer l'anxiété énorme que la situation sexuelle te crée.

J'ai jamais fait sexothérapeute mais je n'exclue pas l'idée que ca puisse être tres enrichissant.
Mapache a écrit : 16.02.21 Hm je vois, en fait ton probleme ressemble plus, comme tu l'as dit, a la crainte qu'on dise du mal de toi, qu'on parle dans ton dos ou qu'on te pourrisse sur de fausses accusations, je me trompe?
Oui tu te trompes, je n'ai pas dit que j'avais peur que les gens parlent de moi ou qu'on me pourrisse sur de fausses accusations sinon je n'en parlerais pas. C'est plutôt facile de me retrouver.

J'ai peur de l'intimité et je n'ai plus confiance dans la parole de gens. Quand quelqu'un que tu aimes te dit quelque chose et qu'elle fait le contraire juste après, tu remets en cause la réalité. Tu remets en cause ce que tu as vécu avec elle et tu remets en cause la véritable intelligence et maturité des gens. Voilà. J'étais plutôt ouvert avant même si j'ai toujours eu des problèmes sexuels mais j'allais dans la bonne direction. Maintenant je me méfie.
J'ai peur de l'intimité et je n'ai plus confiance dans la parole de gens. Quand quelqu'un que tu aimes te dit quelque chose et qu'elle fait le contraire juste après, tu remets en cause la réalité.
Ok. je comprends mieux. D'instinct ca ressemble a un truc plutot lourd, peut être même plus profond que cet évènement (si tu dis que tu avais des pbs sexuels avant).

A part un travail sur l'aspect traumatique de cette expérience, je ne vois pas trop ce que tu peux faire. On a eu une digression sur la résolution des traumas dans un autre topic (ici : viewtopic.php?f=80&t=43189&start=20).

Honnetement, j'aime pas particulierement me projeter dans la psyché des gens, mais si un événement au final aussi "anodin" (ca ne l'est pas vraiment, mais on se comprend : tu n'as pas fait de chose répréhensible et c'est ta partenaire qui a vrillé) tu en déclares une telle phobie, j'aurais tendance a penser que c'est plus un élément déclencheur d'un truc plus profond que la cause du probleme elle même.
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