Rejet depuis mon enfance.
Posté : 17.03.21
Bonsoir tout le monde !
Voilà, je viens vous parler d'un truc qui me travaille pas mal. Je n'en souffre plus et je commence à m'en foutre, en fait c'est plus de la lassitude que j'ai par rapport à ça :
Je me fais rejeter depuis mon enfance.
C'est simple : je n'ai jamais eu de vrais amis avec lesquels rigoler, voir régulièrement, jouer aux cartes, etc. J'ai l'impression que tout le monde a ça et que je dois faire des efforts surhumains pour être un minimum appréciée, et encore, c'est pas une réelle appréciation (et encore, je planque une partie de ma personnalité). Globalement, je suis appréciée et respectée, mais c'est pas des amis en soi, plutôt des connaissances.
Je vous rassure, je suis plutôt une fille normale, y a rien de malsain ou dérangeant style stalkage, faire souffrir des chatons ou être une briseuse de coeurs. Non, je suis juste assez franche, étudiante, pas manipulable, gentille, bienveillante, parfois un peu froide, plutôt organisée dans la vie et qui veut toujours s'améliorer... Qui sait faire pas mal de trucs aussi, qui écoute pas mal de styles musicaux différents et j'ai eu la chance de voyager quand j'étais un peu plus jeune. Je fais aussi du sport. Rien d'anormal, rien qui fait fuir les personnes.
Et pourtant, j'ai pas réellement d'amis. Les seules personnes qui voulaient être mes "amis" voulaient simplement coucher ou sortir avec moi (mais ils me plaisaient pas) et m'ont causé des problèmes. Et la plupart ont essayé de me manipuler pour avoir ce qu'ils voulaient, mais aucun n'a réussi. Ou alors ils ne me correspondent pas, par exemple, on a aucun point commun, on aime absolument pas les mêmes choses. Ou alors ils sont loin (géographiquement), ou en couple... Bref, il y a toujours un truc qui fait tout foirer, et ça, depuis mon enfance.
J'ai beaucoup travaillé sur moi-même. J'ai étudié la théorie de l'attachement et aie compris comment je m'attache (insécure évitante ou désorganisée ? Je sais pas, mais je suis une des deux). J'ai aussi étudié les blessures émotionnelles de Lise Bourbeau, qui m'ont permis de comprendre des choses sur mon comportement et sur pourquoi je réagissais de telle ou telle manière et sur les réactions des autres également, qui ont leurs blessures. Je suis plus bienveillante envers les autres, plus compréhensive. Envers moi, aussi.
J'ai vu qu'il y avait des constantes dans la formation d'une relation, style ça se fait pas tout de suite, la gentillesse gratuite c'est louche, il faut pas montrer qu'on a "besoin" de l'autre (ne pas être needy), se concentrer sur soi-même, ne pas aider les autres à part s'ils nous demandent notre avis... J'ai aussi appris que gars qui m'invite à vouloir boire un verre = gars qui veut me séduire, et donc pas d'amitié possible.
J'ai compris qu'il y avait énormément de personnes toxiques et j'ai appris à les identifier (j'ai une liste de redflags sur mon portable), et à pas m'attacher aux autres aussi. Forcément, quand tout le monde te rejette, au bout d'un moment, tu commences à plus t'attacher.
En plus, c'est en partie grâce à ce forum que j'ai compris ces choses sur les relations sociales.
Les autres m'ont toujours dit que du négatif (ou au mieux, des mots neutres) pour me qualifier : connasse bipolaire, versatile, mystérieuse, énigmatique, perverse narcissique, froide, distante, détachée, arrogante aussi. "Qui veut toujours avoir raison", aussi (même si je cherche même plus à avoir raison). On m'a aussi énormément qualifiée de "bizarre" parce que je parlais de choses différentes que le small talk d'une manière générale, et que je préférais bosser sur moi et sur ce que je veux faire plutôt que sortir.
En général, j'aime débattre, je défends mon opinion pas spécialement méchamment, mais avec des arguments, et je me suis faite mes propres opinions seule, en ayant des connaissances scientifiques, juridiques, etc (je suis d'ailleurs assez nuancée dans la plupart de mes opinions, même si je tends souvent vers un côté, mais j'arrive à comprendre - et à reconnaître que sur certains, ils ont pas forcément tort - des arguments adverses).
Je pensais m'être sortie de tout ça, mais on dirait bien que je suis dans une nouvelle période de ma vie. Je dois avoir plus qu'un ami ("l'ami" avec qui j'avais essayé de coucher et moi, on se parle plus trop - et c'est pas plus mal), et j'ai plus aucune envie de me lier aux autres. Même si on me montrait quelqu'un d'ultra intéressant, je m'en foutrais. Mon envie de me lier aux autres est inexistante et je n'arrive absolument plus à m'attacher. Bon, c'est pas forcément mauvais, les gens ne me font plus souffrir.
Je suis en train de reprendre le travail pour réussir à avoir ce que je veux comme boulot (je vais en faire le maximum, comme ça dans tous les cas, pas de regrets), pour réapprendre des langues, reprise de l'alimentation saine et du sport, et encore pas mal d'autres trucs.
Faut aussi dire que je me suis fait ban d'un serveur Discord + de la section jeux d'un autre pour 2 semaines. Pour le premier serveur, c'est un gars qui m'appréciait pas qui m'a ban, et j'ai plus l'impression qu'il l'a fait parce que c'était une excuse pour plus me "voir" et qu'il me supporte pas (devinez pourquoi ? Il voulait coucher avec moi, je lui plaisais, il voulait me voir, on s'est pas vus parce que j'avais des examens scolaires à préparer et j'ai priorisé ça, d'autant plus que je connaissais à peine ce gars
).
Et pourtant, je m'entendais très bien avec les autres personnes de ce groupe, à tel point que 3 personnes de ce groupe voulaient partir en we avec moi... Mais ça a été annulé à cause d'une fille qui avait des problèmes financiers (quand je vous dis que ça foire tout le temps)... Je suis donc déçue, mais dans ma grande empathie, je me suis pas énervée contre elle (j'avais très envie de l'insulter, mais je me suis retenue), puisque si elle a des problèmes, c'est pas de sa faute... Mais bon, ça aurait été mon premier we entre "potes".
J'ai aussi l'impression que même si j'ai travaillé sur ma blessure d'abandon (selon Lise Bourbeau) et qu'elle a pas mal cicatrisé (une de celles qui a le plus cicatrisé), elle est toujours encore un peu là. J'ai toujours un peu ce manque affectif, ce besoin d'amitié et d'amour, même si en général j'apprends à connaître la personne (et en général, c'est décevant). Je planque ça sous de la froideur et du détachement, et je montre assez rarement mes émotions (et encore, je suis pas si froide, mais j'aurais aimé l'être beaucoup plus).
Je suis encore trop sociable, trop émotive, trop gentille envers les autres, trop altruiste. Je leur fais des compliments quand ils se sont bien débrouillés, je parle aux autres et je rigole avec eux, je les encourage, je suis toujours contente de discuter longtemps avec quelqu'un, encore plus quand c'est une discussion intéressante...
Mais je devrais m'en foutre. M'en foutre totalement. Je devrais pas apprécier ça, je devrais pas envoyer des messages en premier trop souvent, je devrais pas les encourager, ni leur dire qu'ils se sont bien débrouillés. Je devrais m'en foutre de tout ça et penser uniquement à MES intérêts dans une relation, et rien d'autre. Et tant pis si j'écrase les autres et les fais souffrir.
Je suis tout l'inverse, malheureusement : j'écrase pas les autres, s'ils peuvent réussir, c'est cool pour eux, si je peux aider quelqu'un, je le fais, même si c'est pas grand-chose, et je mens très peu (oui, même si ça va énerver la personne ou l'attrister). Je suis trop honnête. Pourtant, on m'a déjà qualifié de menteuse. Et pourtant, je suis bien trop honnête...
Dans mon groupe de cours, pas de problèmes particuliers avec les autres, je m'entendais même bien avec une autre fille. Mais là, on se parle plus et elle est parfois froide, sûrement parce qu'elle est fatiguée...
Je m'entends avec tout le monde, même les personnes très différentes de moi. Donc plutôt intégrée au groupe et appréciée/respectée, ce qui change beaucoup du passé.
Maintenant, j'ai pas mal de questions (et tout le monde peut répondre) :
1) Comment arrêter d'attirer les personnes toxiques ?
J'ai pas mal travaillé sur moi, mais je les attire encore, donc il y a peut-être des choses encore toxiques dans mon mental. J'ai eu un environnement pas trop mal en étant enfant, mais loin d'être le meilleur : j'étais souffre-douleur, les profs se rangeaient évidemment du côté des agresseurs, aucun ami, ou alors ils me lâchaient tous et me confiaient ensuite qu'ils faisaient semblant et se moquaient, me frappaient parfois ou m'insultaient. Au collège, ils avaient créé un groupe contre moi, pour savoir s'ils pouvaient me poignarder à la sortie du collège - heureusement qu'ils ont rien fait - et pour se moquer de moi en général. Heureusement, ma mère était venue voir le principal, et ils se sont beaucoup calmés ensuite. Mon père s'en foutait, il voulait juste que je m'en sorte à l'école, et voulait des bonnes notes, sans être ultra exigeant non plus, mais son rêve voulait que je sois la première de la classe (ça, encore, je lui en veux pas).
Ensuite, au lycée, c'était à la fois mieux et pire. J'avais trouvé quelques potes, qui m'ont lâchée et m'avaient fait pas mal de reproches (que je parle trop et que c'était souvent hors-sujet, que je squatte...), et les personnes de ma classe se moquaient de moi (rebelote). Cette fois-ci, c'était plutôt des insultes, des moqueries parce que parfois j'avais un peu d'acné (normal, c'est fréquent à l'adolescence), que je me lavais pas trop (ouais, c'était pas important pour moi - je me douchais 2 fois par semaine), et des "tentatives d'éducation", style "mais tu sais, quand t'arrives en retard, il faut dire bonjour" (en fait, je disais pas forcément bonjour pour pas attirer l'attention sur moi, vu que j'arrivais tout le temps en retard, et j'avais honte) ou "ah t'as mis une robe aujourd'hui, c'est bien". Pas de coups, durant toutes ces années, ou peut-être 2 ou 3. Mais pas plus que ça.
Je me souviens qu'un jour j'avais défendu mon harceleur quand on était dans le bureau du directeur (et je me dégoûte toujours d'avoir fait ça, tellement conne, bordel) et lors d'une dispute assez violente sur les réseaux, on m'avait dit des trucs style tu devrais bouffer des médicaments toute la journée ou elle respire la peine et la tristesse, et d'autres trucs assez méchants.
A la fac, j'ai connu les relations toxiques. J'ai eu des petites relations amicales qui ont toutes foiré, et qui ont dérivé en flirt. J'ai juste embrassé ces gars et touché leur corps, rien de plus. C'était que du toxique, pas de vraie amitié. Ca ne me fait plus mal, maintenant je m'en fous.
2) Comment avoir des amies FILLES ?
J'en ai marre d'être "amie" avec des gars. Plus que marre. Y a bien des filles qui aiment les trucs cools, style voyager, la bonne musique et tout ça, non ? Je les attire pas. J'attire les filles qui ont la blessure d'abandon ou de trahison.
J'attire les gars. Bon, faut dire que j'aime des trucs masculins, et encore, pas tant que ça. J'évolue vers plus de féminité, que ça soit dans le style, dans la tête ou dans mes goûts.
Bref, comment avoir des copines ? J'en ai marre d'être amie avec des gars.
3) Pourquoi je n'attire que des gars ?
Pourquoi ? Je sais pas. Mes goûts ? Je sais pas. J'aime le sport, j'aime le rock et la techno niveau musique, avec du jazz parfois, j'aime l'écriture, la psychologie, les jeux vidéos... Pas mal de trucs assez différents.
Pourtant, je suis pas la seule fille à écouter ces styles de musique, à aimer la psychologie et le sport, si ?
Apparemment, je suis plutôt jolie, et ça devrait me flatter, mais en général, je plais pas aux gars qui moi me plaisent. Et j'en ai marre que le gars apprenne même pas à me connaître. Ou même simplement qu'il soit pas clair et qu'il me dise qu'il veut de l'amitié alors que pas du tout. Du coup, soit les gars m'abordent mais ils m'intéressent pas, soit c'est des gars toxiques (ça se sent rien qu'à les voir, rien qu'à leur regard et à leur manière de s'habiller et de parler), soit c'est eux qui me rejettent (et ça, c'est les gars qui me plaisent vraiment).
4) Pourquoi les gens se permettent de vouloir "m'éduquer" et rectifier mon comportement, alors que certaines autres personnes ont un comportement plus qu'inacceptable ?
Quand je me suis fait ban, j'ai parlé avec un gars du groupe de jeu (AmongUs). Il m'a reproché mon comportement et m'a dit ce qui allait pas (en gros, j'ai simplement dit qu'ils étaient pas logiques et qu'ils comprenaient pas la logique du jeu, en m'énervant un peu, mais toujours de manière contrôlée). Ok. Mais pendant ce temps, le gars qui m'a fait ban dit TOUT LE TEMPS et littéralement toutes les 5 minutes "j'ai envie de baiser" et il parle de ses pets, ce genre de trucs. En général, il explique aux gens ce qu'il faut faire dans le jeu, tout ça. Et ça saoule PERSONNE. Alors que putain, ça devrait saouler TOUT LE MONDE. Sinon, j'ai plutôt un bon comportement.
5) Pourquoi les gens m'avaient parfois dit que j'étais "différente", "atypique" et "bizarre" alors que non, je suis juste normale ? Et pourquoi ils veulent jamais reconnaître que j'ai raison ou que je m'en sors - parfois - mieux qu'eux dans la vie ? Et comment arrêter d'être vue comme bizarre et différente ?
J'ai remarqué que les personnes qui disaient ça avaient souvent un milieu social plus modeste que le mien.
6) Ensuite, comment m'en foutre totalement des relations sociales ?
Il y a toujours un léger attachement aux autres et une envie de leur parler.
7) Question qui va sûrement vous paraître bizarre, mais... comment supprimer toute l'empathie et la gentillesse que j'ai envers les autres, et devenir glaciale sans aucune émotion ? Comment devenir manipulatrice, glaciale, sournoise, même sadique ?
J'ai toujours été ultra gentille avec les autres, douce, tout ce que vous voulez. Sensible, empathique, etc. Même si les autres me voient pas comme ça, et je sais pas comment ils font.
Il faudrait que j'arrive à ne pas aider quelqu'un dans la galère, à m'en foutre totalement s'il lui arrive un truc grave (perte d'un proche, fracture, etc), à penser uniquement à moi et toujours moi (bref, à être égoïste), à devenir limite sadique, insolente et je m'en foutiste. Et à reprendre mon esprit de compétition (je l'avais, avant) et mon arrogance.
Faut me comprendre, j'ai toujours été gentille et j'ai toujours morflé avec les autres et les relations sociales. Gentille à un bon degré quand même, toujours à laisser une chance, écouter l'avis de l'autre, vouloir le consoler... Bref, trop gentille. Je me suis un peu déconditionnée de tout ça, mais clairement pas assez.
J'aimerais bien devenir sadique et manipulatrice.
Les autres qui me donnent des leçons m'ont fait souffrir, et j'ai connu que ça dans la vie. La souffrance à cause des relations sociales. Alors j'ai envie d'un truc radical : voire souffrir les autres, les voir pleurer, crier, les voir perdre des amis ou des proches. Ils ont eu une belle vie, et ont pas tout eu de mauvais. Peut-être qu'ils ont galéré avec leur famille (perte de son père pour mon "ami" quand il était petit et rejet de sa mère), mais ils se sont jamais posé la question de comment avoir des amis, de comment dormir tôt, de comment se faire respecter. Ils se sont jamais posé les questions de comment trouver ses passions et arrêter de se rejeter. Même cet "ami" a des amis et se pose pas des millions de questions comme moi (oui, il y a clairement de la jalousie).
Ca rejoint la question 6, mais... comment ne plus du tout m'attacher à des personnes que je viens de rencontrer ?
9) Comment arrêter de me détester ? Même si je me déteste moins qu'avant.
10) Comment arrêter de penser que je mérite rien de ce qui m'arrive ? (syndrome de l'imposteur - et pas celui d'AmongUs -, je crois...).
11) Comment être plus à l'aise socialement et arrêter de trop réfléchir ?
12) Comment arrêter de vouloir tout de suite envoyer un message après une sortie avec des personnes que je trouve intéressantes ?
13) Comment trouver des personnes similaires à moi, dans la même région et... des filles ?
Ca a l'air tellement simple pour les autres...
. J'ai l'impression qu'ils rencontrent une personne et ça y est, ils sont amis avec et sont acceptés tels qu'ils sont même s'ils sont les pires ordures sur terre (mon ex raciste, sexiste et homophobe a quand même des amis... Et c'est un vrai racisme, un vrai sexisme et une vraie homophobie, pas juste le truc des droitards du RN, son racisme/sexisme/homophobie est bien pire).
14) Comment faire en sorte d'être respectée par rapport au fait que je montre pas mes émotions ?
Voilà, désolée pour le gros pavé, mais c'est un truc que je traîne depuis mon enfance (au moins mes 7 ans, je pense, les filles avec qui je restais disaient parfois qu'elles ont fait semblant d'être mes amies).
J'ai absolument jamais connu une vraie amitié avec quelqu'un ayant des points communs et qui me respecterait vraiment. J'ai appris à toujours me méfier des autres, à pas m'attacher, mais je m'attache encore trop. J'ai encore envie d'aller aider les gars qui m'ont fait du mal, et une situation où ils reviendraient, j'aurais hésité à leur reparler (alors qu'un truc comme ça, je dois pas hésiter à les envoyer se faire foutre).
Ca serait cool si vous pouviez me répondre, en tout cas ça pourrait m'aider (et si vous avez pas envie, vous êtes pas obligés, je m'analyse moi-même de toute façon haha).
Voilà, je viens vous parler d'un truc qui me travaille pas mal. Je n'en souffre plus et je commence à m'en foutre, en fait c'est plus de la lassitude que j'ai par rapport à ça :
Je me fais rejeter depuis mon enfance.
C'est simple : je n'ai jamais eu de vrais amis avec lesquels rigoler, voir régulièrement, jouer aux cartes, etc. J'ai l'impression que tout le monde a ça et que je dois faire des efforts surhumains pour être un minimum appréciée, et encore, c'est pas une réelle appréciation (et encore, je planque une partie de ma personnalité). Globalement, je suis appréciée et respectée, mais c'est pas des amis en soi, plutôt des connaissances.
Je vous rassure, je suis plutôt une fille normale, y a rien de malsain ou dérangeant style stalkage, faire souffrir des chatons ou être une briseuse de coeurs. Non, je suis juste assez franche, étudiante, pas manipulable, gentille, bienveillante, parfois un peu froide, plutôt organisée dans la vie et qui veut toujours s'améliorer... Qui sait faire pas mal de trucs aussi, qui écoute pas mal de styles musicaux différents et j'ai eu la chance de voyager quand j'étais un peu plus jeune. Je fais aussi du sport. Rien d'anormal, rien qui fait fuir les personnes.
Et pourtant, j'ai pas réellement d'amis. Les seules personnes qui voulaient être mes "amis" voulaient simplement coucher ou sortir avec moi (mais ils me plaisaient pas) et m'ont causé des problèmes. Et la plupart ont essayé de me manipuler pour avoir ce qu'ils voulaient, mais aucun n'a réussi. Ou alors ils ne me correspondent pas, par exemple, on a aucun point commun, on aime absolument pas les mêmes choses. Ou alors ils sont loin (géographiquement), ou en couple... Bref, il y a toujours un truc qui fait tout foirer, et ça, depuis mon enfance.
J'ai beaucoup travaillé sur moi-même. J'ai étudié la théorie de l'attachement et aie compris comment je m'attache (insécure évitante ou désorganisée ? Je sais pas, mais je suis une des deux). J'ai aussi étudié les blessures émotionnelles de Lise Bourbeau, qui m'ont permis de comprendre des choses sur mon comportement et sur pourquoi je réagissais de telle ou telle manière et sur les réactions des autres également, qui ont leurs blessures. Je suis plus bienveillante envers les autres, plus compréhensive. Envers moi, aussi.
J'ai vu qu'il y avait des constantes dans la formation d'une relation, style ça se fait pas tout de suite, la gentillesse gratuite c'est louche, il faut pas montrer qu'on a "besoin" de l'autre (ne pas être needy), se concentrer sur soi-même, ne pas aider les autres à part s'ils nous demandent notre avis... J'ai aussi appris que gars qui m'invite à vouloir boire un verre = gars qui veut me séduire, et donc pas d'amitié possible.
J'ai compris qu'il y avait énormément de personnes toxiques et j'ai appris à les identifier (j'ai une liste de redflags sur mon portable), et à pas m'attacher aux autres aussi. Forcément, quand tout le monde te rejette, au bout d'un moment, tu commences à plus t'attacher.
En plus, c'est en partie grâce à ce forum que j'ai compris ces choses sur les relations sociales.
Les autres m'ont toujours dit que du négatif (ou au mieux, des mots neutres) pour me qualifier : connasse bipolaire, versatile, mystérieuse, énigmatique, perverse narcissique, froide, distante, détachée, arrogante aussi. "Qui veut toujours avoir raison", aussi (même si je cherche même plus à avoir raison). On m'a aussi énormément qualifiée de "bizarre" parce que je parlais de choses différentes que le small talk d'une manière générale, et que je préférais bosser sur moi et sur ce que je veux faire plutôt que sortir.
En général, j'aime débattre, je défends mon opinion pas spécialement méchamment, mais avec des arguments, et je me suis faite mes propres opinions seule, en ayant des connaissances scientifiques, juridiques, etc (je suis d'ailleurs assez nuancée dans la plupart de mes opinions, même si je tends souvent vers un côté, mais j'arrive à comprendre - et à reconnaître que sur certains, ils ont pas forcément tort - des arguments adverses).
Je pensais m'être sortie de tout ça, mais on dirait bien que je suis dans une nouvelle période de ma vie. Je dois avoir plus qu'un ami ("l'ami" avec qui j'avais essayé de coucher et moi, on se parle plus trop - et c'est pas plus mal), et j'ai plus aucune envie de me lier aux autres. Même si on me montrait quelqu'un d'ultra intéressant, je m'en foutrais. Mon envie de me lier aux autres est inexistante et je n'arrive absolument plus à m'attacher. Bon, c'est pas forcément mauvais, les gens ne me font plus souffrir.
Je suis en train de reprendre le travail pour réussir à avoir ce que je veux comme boulot (je vais en faire le maximum, comme ça dans tous les cas, pas de regrets), pour réapprendre des langues, reprise de l'alimentation saine et du sport, et encore pas mal d'autres trucs.
Faut aussi dire que je me suis fait ban d'un serveur Discord + de la section jeux d'un autre pour 2 semaines. Pour le premier serveur, c'est un gars qui m'appréciait pas qui m'a ban, et j'ai plus l'impression qu'il l'a fait parce que c'était une excuse pour plus me "voir" et qu'il me supporte pas (devinez pourquoi ? Il voulait coucher avec moi, je lui plaisais, il voulait me voir, on s'est pas vus parce que j'avais des examens scolaires à préparer et j'ai priorisé ça, d'autant plus que je connaissais à peine ce gars

Et pourtant, je m'entendais très bien avec les autres personnes de ce groupe, à tel point que 3 personnes de ce groupe voulaient partir en we avec moi... Mais ça a été annulé à cause d'une fille qui avait des problèmes financiers (quand je vous dis que ça foire tout le temps)... Je suis donc déçue, mais dans ma grande empathie, je me suis pas énervée contre elle (j'avais très envie de l'insulter, mais je me suis retenue), puisque si elle a des problèmes, c'est pas de sa faute... Mais bon, ça aurait été mon premier we entre "potes".
J'ai aussi l'impression que même si j'ai travaillé sur ma blessure d'abandon (selon Lise Bourbeau) et qu'elle a pas mal cicatrisé (une de celles qui a le plus cicatrisé), elle est toujours encore un peu là. J'ai toujours un peu ce manque affectif, ce besoin d'amitié et d'amour, même si en général j'apprends à connaître la personne (et en général, c'est décevant). Je planque ça sous de la froideur et du détachement, et je montre assez rarement mes émotions (et encore, je suis pas si froide, mais j'aurais aimé l'être beaucoup plus).
Je suis encore trop sociable, trop émotive, trop gentille envers les autres, trop altruiste. Je leur fais des compliments quand ils se sont bien débrouillés, je parle aux autres et je rigole avec eux, je les encourage, je suis toujours contente de discuter longtemps avec quelqu'un, encore plus quand c'est une discussion intéressante...
Mais je devrais m'en foutre. M'en foutre totalement. Je devrais pas apprécier ça, je devrais pas envoyer des messages en premier trop souvent, je devrais pas les encourager, ni leur dire qu'ils se sont bien débrouillés. Je devrais m'en foutre de tout ça et penser uniquement à MES intérêts dans une relation, et rien d'autre. Et tant pis si j'écrase les autres et les fais souffrir.
Je suis tout l'inverse, malheureusement : j'écrase pas les autres, s'ils peuvent réussir, c'est cool pour eux, si je peux aider quelqu'un, je le fais, même si c'est pas grand-chose, et je mens très peu (oui, même si ça va énerver la personne ou l'attrister). Je suis trop honnête. Pourtant, on m'a déjà qualifié de menteuse. Et pourtant, je suis bien trop honnête...
Dans mon groupe de cours, pas de problèmes particuliers avec les autres, je m'entendais même bien avec une autre fille. Mais là, on se parle plus et elle est parfois froide, sûrement parce qu'elle est fatiguée...
Je m'entends avec tout le monde, même les personnes très différentes de moi. Donc plutôt intégrée au groupe et appréciée/respectée, ce qui change beaucoup du passé.
Maintenant, j'ai pas mal de questions (et tout le monde peut répondre) :
1) Comment arrêter d'attirer les personnes toxiques ?
J'ai pas mal travaillé sur moi, mais je les attire encore, donc il y a peut-être des choses encore toxiques dans mon mental. J'ai eu un environnement pas trop mal en étant enfant, mais loin d'être le meilleur : j'étais souffre-douleur, les profs se rangeaient évidemment du côté des agresseurs, aucun ami, ou alors ils me lâchaient tous et me confiaient ensuite qu'ils faisaient semblant et se moquaient, me frappaient parfois ou m'insultaient. Au collège, ils avaient créé un groupe contre moi, pour savoir s'ils pouvaient me poignarder à la sortie du collège - heureusement qu'ils ont rien fait - et pour se moquer de moi en général. Heureusement, ma mère était venue voir le principal, et ils se sont beaucoup calmés ensuite. Mon père s'en foutait, il voulait juste que je m'en sorte à l'école, et voulait des bonnes notes, sans être ultra exigeant non plus, mais son rêve voulait que je sois la première de la classe (ça, encore, je lui en veux pas).
Ensuite, au lycée, c'était à la fois mieux et pire. J'avais trouvé quelques potes, qui m'ont lâchée et m'avaient fait pas mal de reproches (que je parle trop et que c'était souvent hors-sujet, que je squatte...), et les personnes de ma classe se moquaient de moi (rebelote). Cette fois-ci, c'était plutôt des insultes, des moqueries parce que parfois j'avais un peu d'acné (normal, c'est fréquent à l'adolescence), que je me lavais pas trop (ouais, c'était pas important pour moi - je me douchais 2 fois par semaine), et des "tentatives d'éducation", style "mais tu sais, quand t'arrives en retard, il faut dire bonjour" (en fait, je disais pas forcément bonjour pour pas attirer l'attention sur moi, vu que j'arrivais tout le temps en retard, et j'avais honte) ou "ah t'as mis une robe aujourd'hui, c'est bien". Pas de coups, durant toutes ces années, ou peut-être 2 ou 3. Mais pas plus que ça.
Je me souviens qu'un jour j'avais défendu mon harceleur quand on était dans le bureau du directeur (et je me dégoûte toujours d'avoir fait ça, tellement conne, bordel) et lors d'une dispute assez violente sur les réseaux, on m'avait dit des trucs style tu devrais bouffer des médicaments toute la journée ou elle respire la peine et la tristesse, et d'autres trucs assez méchants.
A la fac, j'ai connu les relations toxiques. J'ai eu des petites relations amicales qui ont toutes foiré, et qui ont dérivé en flirt. J'ai juste embrassé ces gars et touché leur corps, rien de plus. C'était que du toxique, pas de vraie amitié. Ca ne me fait plus mal, maintenant je m'en fous.
2) Comment avoir des amies FILLES ?
J'en ai marre d'être "amie" avec des gars. Plus que marre. Y a bien des filles qui aiment les trucs cools, style voyager, la bonne musique et tout ça, non ? Je les attire pas. J'attire les filles qui ont la blessure d'abandon ou de trahison.
J'attire les gars. Bon, faut dire que j'aime des trucs masculins, et encore, pas tant que ça. J'évolue vers plus de féminité, que ça soit dans le style, dans la tête ou dans mes goûts.
Bref, comment avoir des copines ? J'en ai marre d'être amie avec des gars.
3) Pourquoi je n'attire que des gars ?
Pourquoi ? Je sais pas. Mes goûts ? Je sais pas. J'aime le sport, j'aime le rock et la techno niveau musique, avec du jazz parfois, j'aime l'écriture, la psychologie, les jeux vidéos... Pas mal de trucs assez différents.
Pourtant, je suis pas la seule fille à écouter ces styles de musique, à aimer la psychologie et le sport, si ?
Apparemment, je suis plutôt jolie, et ça devrait me flatter, mais en général, je plais pas aux gars qui moi me plaisent. Et j'en ai marre que le gars apprenne même pas à me connaître. Ou même simplement qu'il soit pas clair et qu'il me dise qu'il veut de l'amitié alors que pas du tout. Du coup, soit les gars m'abordent mais ils m'intéressent pas, soit c'est des gars toxiques (ça se sent rien qu'à les voir, rien qu'à leur regard et à leur manière de s'habiller et de parler), soit c'est eux qui me rejettent (et ça, c'est les gars qui me plaisent vraiment).
4) Pourquoi les gens se permettent de vouloir "m'éduquer" et rectifier mon comportement, alors que certaines autres personnes ont un comportement plus qu'inacceptable ?
Quand je me suis fait ban, j'ai parlé avec un gars du groupe de jeu (AmongUs). Il m'a reproché mon comportement et m'a dit ce qui allait pas (en gros, j'ai simplement dit qu'ils étaient pas logiques et qu'ils comprenaient pas la logique du jeu, en m'énervant un peu, mais toujours de manière contrôlée). Ok. Mais pendant ce temps, le gars qui m'a fait ban dit TOUT LE TEMPS et littéralement toutes les 5 minutes "j'ai envie de baiser" et il parle de ses pets, ce genre de trucs. En général, il explique aux gens ce qu'il faut faire dans le jeu, tout ça. Et ça saoule PERSONNE. Alors que putain, ça devrait saouler TOUT LE MONDE. Sinon, j'ai plutôt un bon comportement.
5) Pourquoi les gens m'avaient parfois dit que j'étais "différente", "atypique" et "bizarre" alors que non, je suis juste normale ? Et pourquoi ils veulent jamais reconnaître que j'ai raison ou que je m'en sors - parfois - mieux qu'eux dans la vie ? Et comment arrêter d'être vue comme bizarre et différente ?
J'ai remarqué que les personnes qui disaient ça avaient souvent un milieu social plus modeste que le mien.
6) Ensuite, comment m'en foutre totalement des relations sociales ?
Il y a toujours un léger attachement aux autres et une envie de leur parler.
7) Question qui va sûrement vous paraître bizarre, mais... comment supprimer toute l'empathie et la gentillesse que j'ai envers les autres, et devenir glaciale sans aucune émotion ? Comment devenir manipulatrice, glaciale, sournoise, même sadique ?
J'ai toujours été ultra gentille avec les autres, douce, tout ce que vous voulez. Sensible, empathique, etc. Même si les autres me voient pas comme ça, et je sais pas comment ils font.
Il faudrait que j'arrive à ne pas aider quelqu'un dans la galère, à m'en foutre totalement s'il lui arrive un truc grave (perte d'un proche, fracture, etc), à penser uniquement à moi et toujours moi (bref, à être égoïste), à devenir limite sadique, insolente et je m'en foutiste. Et à reprendre mon esprit de compétition (je l'avais, avant) et mon arrogance.
Faut me comprendre, j'ai toujours été gentille et j'ai toujours morflé avec les autres et les relations sociales. Gentille à un bon degré quand même, toujours à laisser une chance, écouter l'avis de l'autre, vouloir le consoler... Bref, trop gentille. Je me suis un peu déconditionnée de tout ça, mais clairement pas assez.
J'aimerais bien devenir sadique et manipulatrice.
Les autres qui me donnent des leçons m'ont fait souffrir, et j'ai connu que ça dans la vie. La souffrance à cause des relations sociales. Alors j'ai envie d'un truc radical : voire souffrir les autres, les voir pleurer, crier, les voir perdre des amis ou des proches. Ils ont eu une belle vie, et ont pas tout eu de mauvais. Peut-être qu'ils ont galéré avec leur famille (perte de son père pour mon "ami" quand il était petit et rejet de sa mère), mais ils se sont jamais posé la question de comment avoir des amis, de comment dormir tôt, de comment se faire respecter. Ils se sont jamais posé les questions de comment trouver ses passions et arrêter de se rejeter. Même cet "ami" a des amis et se pose pas des millions de questions comme moi (oui, il y a clairement de la jalousie).

9) Comment arrêter de me détester ? Même si je me déteste moins qu'avant.
10) Comment arrêter de penser que je mérite rien de ce qui m'arrive ? (syndrome de l'imposteur - et pas celui d'AmongUs -, je crois...).
11) Comment être plus à l'aise socialement et arrêter de trop réfléchir ?
12) Comment arrêter de vouloir tout de suite envoyer un message après une sortie avec des personnes que je trouve intéressantes ?
13) Comment trouver des personnes similaires à moi, dans la même région et... des filles ?
Ca a l'air tellement simple pour les autres...

14) Comment faire en sorte d'être respectée par rapport au fait que je montre pas mes émotions ?
Voilà, désolée pour le gros pavé, mais c'est un truc que je traîne depuis mon enfance (au moins mes 7 ans, je pense, les filles avec qui je restais disaient parfois qu'elles ont fait semblant d'être mes amies).
J'ai absolument jamais connu une vraie amitié avec quelqu'un ayant des points communs et qui me respecterait vraiment. J'ai appris à toujours me méfier des autres, à pas m'attacher, mais je m'attache encore trop. J'ai encore envie d'aller aider les gars qui m'ont fait du mal, et une situation où ils reviendraient, j'aurais hésité à leur reparler (alors qu'un truc comme ça, je dois pas hésiter à les envoyer se faire foutre).
Ca serait cool si vous pouviez me répondre, en tout cas ça pourrait m'aider (et si vous avez pas envie, vous êtes pas obligés, je m'analyse moi-même de toute façon haha).