Hum, je vois que j'ai réussi à hacker la matrice :
"[+1] Bonne idée ! le 14.05.21, 14h21 par Alex_B
[+1] Bonne idée ! le 14.05.21, 14h21 par Alex_B"
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Dylan456 a écrit : ↑14.05.21
-J’étais fan du Moyen-age et des chevaliers, donc par exemple quand j’allais au super-marché avec ma mère je mettais toujours une cape, et mon projet pro c’était de devenir chevalier
Dylan456 a écrit : ↑14.05.21
-J’étais un emmerdeur, et pendant les recrées j’avais un truc que j’adorais faire, allez savoir pourquoi, c’est que j’allais emmerder et provoquer les filles pour les énerver (genre « et les filles vous êtes moches ou quoi »), puis après elles me couraient après (littéralement) et vu que je courais très vite en faisant des feintes ben elles m’attrapaient jamais, du coup ça les énervait encore plus, genre il pouvait y avoir une dizaine de filles qui me couraient après, et moi j’étais ravi
J’aimais trop faire ça je sais pas pourquoi
Ce genre d'emmerdeur, j'ai connu, je m'en souviens bien ;)
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A part ça et pour répondre au sujet :
Enfant, je me voyais plutôt comme un garçon. J'ai eu une meilleure amie, Claire, de son prénom, avec laquelle j'ai été fusionnelle depuis ma naissance ou presque. Nous étions voisines, nos mères étaient amies. Elle est née deux mois après moi et on nous a mises à jouer ensemble. Je ne sais pas exactement comment ça s'est fait mais j'ai eu le sentiment très tôt qu'elle était à moi et je dirais que j'ai développé des tendances lesbiennes à ce moment-là.
En maternelle ça ne se passait pas bien pour moi. Je ne voulais pas aller à l'école, je me revois en train de pleurer ou de me fâcher avec les autres. J'ai souvenir qu'à cette époque la mère de ma meilleure amie avait demandé à sa fille de rester avec moi à l'école et de ne pas me lâcher. Mon amie a du se sentir investie d'une mission si bien que jusqu'à nos 13-14 ans, où elle a suivi sa mère qui déménageait, nous sommes restées inséparables. C'était d'ailleurs comme ça que les autres nous surnommaient, les élèves, leurs parents ainsi que les maîtresses nous appelaient "les inséparables".
Grâce à elle, j'ai pris de l'assurance et je suis devenue peu à peu leader de nos groupes de copines. On traînait de préférence avec les cas sociaux... Probablement parce qu'on l'était un peu aussi ? En clair, toutes les filles que les "pimbèches" de la classe mettaient au ban de la classe devenaient nos amies. A la fois par provocation envers les "pimbèches" et par pitié pour ces filles.
J'étais la meilleure élève de la classe durant toute ma scolarité dans le primaire tandis que ma meilleure amie n'était pas très bonne. Une année, elle a du redoubler. On a été séparée car les classes se trouvaient dans des bâtiments distincts. Les maîtresses se sont réjouies de ça, pensant que ça nous ferait du bien. Moi, ça ne m'a pas fait du bien du tout. J'ai passé une année horrible à me retrouver avec toutes les "pimbèches" comme seules copines car toutes les autres avaient redoublé. Je m'ennuyais à mourir pendant les récréations. Elles restaient à discuter dans un coin de la cour à critiquer untel ou unetelle alors que j'avais terriblement besoin de courir et de me dépenser et que passer son temps à juger les uns et les autres ne m'intéressait pas.
Lorsque ma meilleure amie ainsi que toutes les rejetées de la classe (les pas douées, les moches, les celles qu'il ne faut pas fréquenter parce que leurs parents sont infréquentables, etc) m'ont rejoint l'année suivante, les choses sont rentrées dans l'ordre pour moi.
Dans mon village, on formait des bandes. On avait une bande d'amis que l'on retrouvait le mercredi. On faisait les 400 coups, c'était génial. Il y avait des garçons dans cette bande. On avait des tas d'idées, suivre des individus louches, donner rdv à une bande rivale et se jeter des pierres, se construire un QG, explorer des maisons abandonnées... Jouer aux détectives et explorer, c'était plutôt mon idée.
J'étais leader dans le sens où j'avais toujours des idées et que j'entraînais les autres dans mon sillage mais j'étais pas un modèle pour les autres filles. C'était ma meilleure amie qui était le modèle. Je me souviens que les autres filles étaient tout le temps après elle à lui dire des niaiseries du style " Ouah, j'adore tes cheveux, t'es trop belle....". Ça m'agaçait un peu et ça me rendait possessive. En fait, on avait un peu une relation de couple.
On était absolument toujours ensemble, y compris après l'école. J'allais chez elle le soir. On jouait encore toutes les deux. On mangeait, on dormait ensemble. On allait en vacances dans la famille de l'une ou de l'autre. On nous faisait même prendre nos bains ensemble alors évidemment... Nos jeux ont dévié doucement et ont pris des fois une tournure sexuelle, à mon initiative. A d'autres moments, on a eu de sacrés disputes durant lesquelles je me souviens l'avoir frappée.
Malgré tout ça et aussi longtemps qu'a duré notre amitié, elle répétait à qui voulait l'entendre que j'étais sa meilleure amie. J'étais indétrônable. Du fait qu'elle était très recherchée par les autres filles, cela me donnait beaucoup de force et d'assurance.
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Je trouve ta question très intéressante Nonchalance car je pense que l'enfant qu'on a été définit vraiment la personne que l'on est. Quand on est perdu, que l'on ne sait plus où on en est dans sa vie, il faut se rappeler de l'enfant qu'on a été, de la personnalité que l'on avait à un âge où l'on était encore désinhibé, pas encore ou peu influencé par l'extérieur. Ça permet de se recentrer.
Je me rends compte aujourd'hui que je me suis pas mal éloignée de l'enfant que j'ai été.