Les antidépresseurs et le sevrage

Note : 7

le 26.01.2022 par Geronimo1234

11 réponses / Dernière par Onmyoji le 13.02.2022, 11h05

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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J’en parle ici parce que je suis pas connu, mais dans la vie j’assume pas
Pendant plusieurs années j’ai été sous antidépresseurs, depuis que j’ai 16 ans
Y’a quatre moi j’ai décidé d’arrêter, j’aurais du arrêter plus tôt mais j’y avais jamais pensé parce que c’était l’habitude

Mais bon j’ai décidé d’arrêter, et au début c’était duuuuuuuuuur, mais mon Dieu que c’était dur

Pourquoi j’ai commencé à en prendre: quand j’avais 16 ans il m’est arrivé un problème, je vais pas dire ce que c’est mais c’était une vraie merde qui m’est arrivé, donc ça m’avait mis K.O, donc ma mère l’a vu au bout d’un moment que j’avais une mine de mort-vivant et donc elle m’a emmené chez un psychiatre avec les meilleures intentions

Le psychiatre m’a prescrit du Zoloft (Sertraline) et puis ça m’a bien remis les idées à l’endroit

Mais sauf que j’aurais du arrêter le temps de retrouver une bonne santé mentale, mais j’ai pas arrêté, jusqu’à y’a quatre mois

Octobre les effets du médicament ont commencé à décliner mais je le sentais pas trop, et fin octobre c’est devenu vraiment dur
Novembre j’étais dans le cirage complet
Décembre pareil
Depuis début janvier c’est moins pire, mais c’est toujours dur

Donc ça c’est les effets du sevrage, c’est à dire que tout les trucs qui étaient inhibés par la Sertraline ressortent multipliés par dix

Quand j’étais sous traitement ça ne cachait pas ma vraie personnalité, c’est juste que ça rendait tout beaucoup plus facile, mais j’avais toujours eu un caractère un peu écorché vif, un peu réactif, grincheux, mais le medoc arrondissait les angles

Là j’ai plus ça, donc j’ai mon caractère normal mais beaucoup plus dans les extrêmes, les trucs négatifs ressortent beaucoup plus, je m’embrouille avec tout le monde

Sinon y’a simplement la sensation d’être fatigué, j’avais déjà éprouvé la fatigue avant, fatigue physique par exemple, mais là je suis fatigué dans ma tête, c’est pas pareil comme sensation

Mais la fatigue mentale elle fatigue aussi le physique, par exemple j’ai arrêté le sport

Pour la libido c’est pas mieux, j’ai même pas envie, même si y’a une fille parfaite dans mon lit je vais même pas la calculer, ou au pire on va discuter mais il va rien se passer

Y’a aussi et surtout le truc des palpitations, avec des trucs qui ressemblent à des crises d’angoisse, j’ai ça au moins deux fois par jour

Donc comme j’ai dit c’est moins pire que y’a quatre mois où c’était vraiment hard, mais c’est quand même bien fatiguant

Mais je sais pas quand est-ce que mon cerveau va se remettre dans un état normal, j’ai discuté avec une psy qui m’a dit que y’a des gens qui sont structurellement obligés de prendre des antidépresseurs pour vivre normalement (en sous-entendant que c’était peut-être mon cas)

Moi ce que j’essaye de faire c’est de retrouver un état normal mais sans médicament, donc que mon cerveau se suffise à lui-même

Enfin je veux juste manger, boire, respirer de l’oxygène, et ça normalement c’est censé être suffisant pour que le cerveau fonctionne, y’a pas besoin d’ingérer des molécules de synthèse fabriquées en laboratoire normalement pour vivre

Donc y’a des circuits de neurones qui doivent se reconstituer, je sais pas trop les détails

Mais enfin, je vois pas pourquoi je pourrais pas vivre normalement sans antidépresseurs, ça me paraît même pas logique compte tenu des lois de la biologie, le peu que je connais

L’organisme il est censé s’adapter de lui-même, c’est toute la spécificité du monde vivant, le vivant s’adapte point barre

Ce que j’espère c’est que mon sevrage va aboutir sur quelque chose de normal, mais je sais pas combien de temps ça va prendre

Le medoc je l’ai pris pendant longtemps, j’ai 25 ans, j’ai commencé à 16 ans, donc j’ai fais une bonne partie de ma construction psychologique avec l’aide de ce médoc, et maintenant me voilà en manque comme un camé

Parce que là ça fait quatre mois que je serre les dents et que j’ai les boules toute la journée, en plus des autres symptômes

Y’a des jours où c’est moins pire, vraiment de temps en temps, ça m’arrive d’avoir des jours où j’ai de la motivation, de la force, de la libido, mais c’est exceptionnel

Bref conseillez-moi, dites-moi si vous avez vécu un truc comme ça comment vous vous en êtes sortis, informez-moi, orientez-moi

Merci
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  • [+1] Courage le 30.01.22, 17h14 par Onmyoji
Chasse le naturel, il revient en bécane

#Asperdragueur

Salut,
Peut être que tu y as déjà pensé mais quid de la méditation, du sport (pour les endorphines naturelles), de l’art et tout ce qui peut « réveiller » tes sensations et t’hygieniser le cerveau?
Je ne suis pas médecin, mais je pense normal ce temps de ré adaptation, surtout après des années.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] +1 le 28.01.22, 10h15 par Esope
  • [+1] Constructif le 30.01.22, 17h15 par Onmyoji
"Franchis d'un pied ferme la limite de l'ombre, droit comme pour une parade, et souris, même, si tu y parviens"

- Celui qui veut le butin doit avoir une volonté ferme-

Je ne suis pas un spécialiste non plus, mais les idées de Focus me semblent bonnes.

Un point supplémentaire: l'hiver, c'est pas la meilleure période pour le mental... avec l'environnement actuel, c'est encore pire. Assure toi que tu sois en bonne santé physique: si tu es carencé (vitamine D, fer...), tu seras de base plus fatigué et ça ne va pas t'aider psychologiquement.

Sinon, tu as arrêté les antidépresseurs, mais as tu discuté de cela avec un psychiatre? Il y a sans doute des stratégies pour diminuer progressivement les doses, ou passer sur des anti-dépresseurs moins fort.

Bref courage. N'hésite pas à demander de l'aide à un professionnel, ils sont là pour ça.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 30.01.22, 17h15 par Onmyoji

Alors; je pense que si ton médecin t'a donné ça tout ce temps c'est pas simplement par facilité.
Normalement pour ce genre de traitements longs on fait des contrôles biologiques pour vérifier que le corps supporte bien aussi. Ce qui m'étonne c'est cet échappement thérapeutique.
Il peut y avoir plusieurs raisons à la résistance médicamenteuse mais souvent c'est par induction d'enzymes métaboliques.
Plusieurs causes à ça, notamment l'alcool ou d'autres traitements médicamenteux, ça te dit quelque chose?

Sinon le médicament t'a juste permis de fonctionner normalement. Il a ramené ton métabolisme cérébral à la normale.
Le problème c'est que si tu as des raisons d'être en dépression profonde, là ce n'est pas tant l'effet du sevrage que tu vois que celui de la dépression.
Après tu peux être dans une combinaison des deux, ce qui expliquerait la décompensation.
Mais faut pas arrêter un traitement de but en blanc. C'est toujours progressif (sauf pour les antibiotiques).

Pour le reste tu es un peu victime de tes croyances. Oui dans l'idéal on devrait pas avoir besoin de molécules de synthèse pour vivre. Et en réalité tu n'en as pas besoin. Pour être en bonne santé neuropsychique par contre c'est une autre question bien plus complexe. Certaines personnes ont des variants de récepteurs cérébraux qui sont liés à la dépression chronique. D'autres qui sont liés à diverses formes d'addiction ou de consommation précoce de substances psychoactives (alcool, café, nicotine, autres drogues) qui seraient une tentative "d'auto medication". Il y a des gens qui fabriquent trop ou pas assez de certains neurotransmetteurs. Les schizophrènes, les autistes peuvent être en excès de l'exact neurotransmetteur qui te manque. Comme quoi tu n'es pas surdosé.
Le vivant s'adapte oui mais pas forcément dans le bon sens. Si tu as vécu une merde terrible à 16 ans, ça ne te détermine pas pour autant. Cependant ça a peut-être entraîné des modifications cérébrales profondes et difficilement réversibles. Parce que le stress et les ptsd ont carrément des conséquences sur l'expression génétique et cellulaire.
Mais le médicament n'est pas ton ennemi ou une manière de ne pas affronter le problème. On est pas naturellement fait pour se réveiller et avoir des pensées de suicide, être irascible au delà de sa propre compréhension ou ne pas réagir à la présence de la créature de ses rêves. La seule chose que fait le médicament c'est littéralement rétablir les connexions qui ne fonctionnent pas pour que les régulations et les voies initiatrices des comportements fassent leur travail.
La sérotonine c'est un neurotransmetteur régulateur et les inhibiteurs de recapture comme la sertraline évitent qu'elle soit en trop faible quantité dans les voies de communication. Normalement ça commence à agir au bout de quinze jours, et l'effet perdure pas trop mal. Mais évidemment en t'arrêtant sans palier tu n'as pas laissé le temps à ton corps de réagir et là avec en plus de la dépression en fond qui résulte de perturbation de l'expression des protéines etc.

Alors le sport oui, la nature oui parce que ça a un effet bénéfique sur le mental.
Mais le médicament oui aussi.
Tu te poserais pas la question si tu avais besoin d'insuline. Et personne dirait à un diabétique "oh c'est bon fais pas ta chochotte avec tes médocs, prends tes baskets et va courir dans la forêt".
Ça ne soigne pas une vraie maladie hein.
Les maladies mentales sont pas différentes. Et "être malade" c'est pas une question de faiblesse de caractère. C'est ton corps qui réagit à certaines choses et la volonté n'a rien à voir avec ça. On est des machines complexes et même si on est très bien adaptés à des tonnes de choses en conséquence, cela se retourne parfois contre nous.
Mon conseil c'est va voir ton médecin, explique lui ton souhait, ta situation présente, suis sa prescription à la lettre et fais un vrai travail de fond psychologique à la fois pour résoudre autant que possible ce qui donne des accroches à la dépression (peut-être que tu pourras jamais te séparer de cette tendance mais si tu travailles sur les choses qui te sape la volonté et le moral et amplifient le phénomène tu lui coupes l'herbe sous le pied on va dire), et aussi à tes comportements négatifs qui te bouffent de l'énergie.
Tiens nous au courant.
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Onmyoji a écrit :
30.01.22
Alors; je pense que si ton médecin t'a donné ça tout ce temps c'est pas simplement par facilité.
Normalement pour ce genre de traitements longs on fait des contrôles biologiques pour vérifier que le corps supporte bien aussi. Ce qui m'étonne c'est cet échappement thérapeutique.
Il peut y avoir plusieurs raisons à la résistance médicamenteuse mais souvent c'est par induction d'enzymes métaboliques.
Plusieurs causes à ça, notamment l'alcool ou d'autres traitements médicamenteux, ça te dit quelque chose?

Sinon le médicament t'a juste permis de fonctionner normalement. Il a ramené ton métabolisme cérébral à la normale.
Le problème c'est que si tu as des raisons d'être en dépression profonde, là ce n'est pas tant l'effet du sevrage que tu vois que celui de la dépression.
Après tu peux être dans une combinaison des deux, ce qui expliquerait la décompensation.
Mais faut pas arrêter un traitement de but en blanc. C'est toujours progressif (sauf pour les antibiotiques).

Pour le reste tu es un peu victime de tes croyances. Oui dans l'idéal on devrait pas avoir besoin de molécules de synthèse pour vivre. Et en réalité tu n'en as pas besoin. Pour être en bonne santé neuropsychique par contre c'est une autre question bien plus complexe. Certaines personnes ont des variants de récepteurs cérébraux qui sont liés à la dépression chronique. D'autres qui sont liés à diverses formes d'addiction ou de consommation précoce de substances psychoactives (alcool, café, nicotine, autres drogues) qui seraient une tentative "d'auto medication". Il y a des gens qui fabriquent trop ou pas assez de certains neurotransmetteurs. Les schizophrènes, les autistes peuvent être en excès de l'exact neurotransmetteur qui te manque. Comme quoi tu n'es pas surdosé.
Le vivant s'adapte oui mais pas forcément dans le bon sens. Si tu as vécu une merde terrible à 16 ans, ça ne te détermine pas pour autant. Cependant ça a peut-être entraîné des modifications cérébrales profondes et difficilement réversibles. Parce que le stress et les ptsd ont carrément des conséquences sur l'expression génétique et cellulaire.
Mais le médicament n'est pas ton ennemi ou une manière de ne pas affronter le problème. On est pas naturellement fait pour se réveiller et avoir des pensées de suicide, être irascible au delà de sa propre compréhension ou ne pas réagir à la présence de la créature de ses rêves. La seule chose que fait le médicament c'est littéralement rétablir les connexions qui ne fonctionnent pas pour que les régulations et les voies initiatrices des comportements fassent leur travail.
La sérotonine c'est un neurotransmetteur régulateur et les inhibiteurs de recapture comme la sertraline évitent qu'elle soit en trop faible quantité dans les voies de communication. Normalement ça commence à agir au bout de quinze jours, et l'effet perdure pas trop mal. Mais évidemment en t'arrêtant sans palier tu n'as pas laissé le temps à ton corps de réagir et là avec en plus de la dépression en fond qui résulte de perturbation de l'expression des protéines etc.

Alors le sport oui, la nature oui parce que ça a un effet bénéfique sur le mental.
Mais le médicament oui aussi.
Tu te poserais pas la question si tu avais besoin d'insuline. Et personne dirait à un diabétique "oh c'est bon fais pas ta chochotte avec tes médocs, prends tes baskets et va courir dans la forêt".
Ça ne soigne pas une vraie maladie hein.
Les maladies mentales sont pas différentes. Et "être malade" c'est pas une question de faiblesse de caractère. C'est ton corps qui réagit à certaines choses et la volonté n'a rien à voir avec ça.

« Mais faut pas arrêter un traitement de but en blanc. »

Pourquoi?


« Certaines personnes ont des variants de récepteurs cérébraux qui sont liés à la dépression chronique. »

Justement, apparemment selon ma psy il serait possible, je dis bien possible, que je sois atteint de dépression chronique
Mais alors, même si c’est le cas, je dois quand même trouver un moyen qui n’est pas médicamenteux pour me soigner
Je ne peux pas dépendre d’un médicament, je vise l’autonomie dans ma vie autant que possible donc dépendre d’une molécule synthétique fabriquée dans un labo c’est l’exact contraire de l’autonomie


« Tu te poserais pas la question si tu avais besoin d'insuline. Et personne dirait à un diabétique "oh c'est bon fais pas ta chochotte avec tes médocs, prends tes baskets et va courir dans la forêt". »

Oui, mais je suis pas diabétique, je suis juste un mec tendu et déprimé, c’est dans ma conscience que ça se passe


« D'autres qui sont liés à diverses formes d'addiction ou de consommation précoce de substances psychoactives (alcool, café, nicotine, autres drogues) qui seraient une tentative "d'auto medication". Il y a des gens qui fabriquent trop ou pas assez de certains neurotransmetteurs. Les schizophrènes, les autistes peuvent être en excès de l'exact neurotransmetteur qui te manque. Comme quoi tu n'es pas surdosé.
Le vivant s'adapte oui mais pas forcément dans le bon sens. Si tu as vécu une merde terrible à 16 ans, ça ne te détermine pas pour autant. Cependant ça a peut-être entraîné des modifications cérébrales profondes et difficilement réversibles. Parce que le stress et les ptsd ont carrément des conséquences sur l'expression génétique et cellulaire.
Mais le médicament n'est pas ton ennemi ou une manière de ne pas affronter le problème. On est pas naturellement fait pour se réveiller et avoir des pensées de suicide, être irascible au delà de sa propre compréhension ou ne pas réagir à la présence de la créature de ses rêves. La seule chose que fait le médicament c'est littéralement rétablir les connexions qui ne fonctionnent pas pour que les régulations et les voies initiatrices des comportements fassent leur travail.
La sérotonine c'est un neurotransmetteur régulateur et les inhibiteurs de recapture comme la sertraline évitent qu'elle soit en trop faible quantité dans les voies de communication. Normalement ça commence à agir au bout de quinze jours, et l'effet perdure pas trop mal. Mais évidemment en t'arrêtant sans palier tu n'as pas laissé le temps à ton corps de réagir et là avec en plus de la dépression en fond qui résulte de perturbation de l'expression des protéines etc.

Alors le sport oui, la nature oui parce que ça a un effet bénéfique sur le mental.
Mais le médicament oui aussi.
Tu te poserais pas la question si tu avais besoin d'insuline. Et personne dirait à un diabétique "oh c'est bon fais pas ta chochotte avec tes médocs, prends tes baskets et va courir dans la forêt".
Ça ne soigne pas une vraie maladie hein.
Les maladies mentales sont pas différentes. Et "être malade" c'est pas une question de faiblesse de caractère. C'est ton corps qui réagit à certaines choses et la volonté n'a rien à voir avec ça. »


Est-ce que tu veux dire que ma tentative de sevrage est vaine?
Chasse le naturel, il revient en bécane

#Asperdragueur

Il ne faut pas arrêter un traitement de but en blanc parce que tu fais souffrir ton corps pour rien. Et que la chimie cérébrale c'est pas le truc sur lequel on expérimente ainsi de manière aussi bourrine.

Pour le moyen non médicamenteux,
À moins que tu trouves le moyen de changer ton point de référence homéostatique (en gros la valeur à laquelle cherche à revenir ton corps quand il subit une variation), ça risque d'être très complexe (et si tu trouves tu pourras écrire des articles et changer la médecine).
Comme je te l'ai dit des choses comme le travail psychologique, le sport, l'alimentation, le contrôle des carences, l'ensoleillement, la créativité artistique, la méditation sont des adjuvants utiles voire nécessaires, mais la dépression chronique est souvent forte ou d'intensité croissante quand on ne la traite pas.
Et il vaut mieux utiliser une molécule synthétique pour être en bonne santé que de ne pas vivre.
Alors après tu peux toujours essayer de forcer le système avec une alimentation qui va favoriser de bonnes concentrations cérébrales de sérotonine mais si tu as un problème de recapture et qu'elle est dégradée trop vite, ou que tu as des récepteurs qui dans certaines zones cérébrales n'y répondent pas bien tu n'y pourras rien.
Et si tu penses qu'une maladie psychique c'est juste au niveau de la conscience que ça se passe tu ne fais qu'alimenter ton problème. Je te parle de récepteurs, enzymes, gènes. Quelle que soit ta croyance sur ce qu'est la conscience, le corps en est le support. Quelques centilitres d'alcool perturbent la communication. Tes neurotransmetteurs peuvent aussi être responsables de cela.
Ta tension et ta dépression viennent du fait que tu n'as pas les régulations correctes dans ton cerveau.
Oui peut-être que ce que tu as vécu a fait pencher la balance à un moment mais ton cerveau est peut-être prédisposé à ne pas pouvoir revenir en arrière, ou pas entièrement.
Donc tu es "juste" un mec tendu et déprimé, mais c’est pas dans ta conscience que ça se passe, tu as juste une maladie comme les autres et tu dois composer avec. Le problème c'est que cette maladie est dans un organe aussi important pour la vie que le pancréas et qu'en terme de fonctionnalité il est bien plus complexe. Et puis surtout c'est ton interface avec le monde. Tu ne peux pas te permettre de le laisser mal fonctionner parce que tu as des valeurs qui te disent ceci ou cela. Tes valeurs tu les as apprises quelque part mais elle ne sont pas adaptées à ton cas.

Évidemment tu peux essayer de te sevrer mais il te faudra alors suivre ton état de manière encore plus serrée, et rien ne garantit que ça tienne dans la longueur ou que tu n'aies pas un fond de dépression non maîtrisé qui te pourrirra la vie par moment.
Et il faudra être raisonnable si tu te rends compte que tu ne peux pas faire sans.
C'est légitime de te poser la question du sevrage mais si je n'ai pas de réponse définitive pour ton cas je sais que pour certaines personnes en l'état des connaissances on a pas d'autre réponse thérapeutique que le traitement chronique.
Et qu'on en aura peut-être jamais d'autres.

Tout ce que je peux te dire c'est de ne pas faire une fixette sur des valeurs illusoires comme l'autonomie. On vit dans une société, et tu ne seras jamais autonome à moins de vivre totalement en autarcie
Là tes valeurs te nuisent plus que ton traitement.
J'ai été comme toi, d'autant plus que j'ai étudié très extensivement le sujet et que je croyais en connaître assez pour être mon propre sujet d'expérimentation et arriver à ce que je voulais.
Mais il y a bien trop d'inconnues et bien trop de choses qui échappent à notre contrôle, sur lesquelles on ne peut agir. Si pour certains une chose fait effet pour toi ça peut ne pas être le cas et vice-versa.
Si c'est vraiment un problème pour toi, je t'encourage à travailler dans ce sens, chercher des traitements plus faiblement dosés, à plus longue durée d'action, ou à ne les faire qu'à certaines périodes dès que tu sens que tu commences à dévier (parce que quand tu le vois c'est que ça a déjà beaucoup dévié à l'intérieur),
Et aussi à faire tout le travail psychologique que tu peux pour comme je te le disais précédemment empêcher la maladie d'avoir des accroches dans le réel qui vont amplifier ton état neurochimique.
Mais ne te laisse pas croire que si tu dis prendre un traitement tu es faible. Être faible c'est avoir peur de l'être. C'est se laisser dicter ses actes par des valeurs à la con au lieu de faire ce qui est bon pour toi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 04.02.22, 13h59 par Esope
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Onmyoji a écrit :
31.01.22
Il ne faut pas arrêter un traitement de but en blanc parce que tu fais souffrir ton corps pour rien. Et que la chimie cérébrale c'est pas le truc sur lequel on expérimente ainsi de manière aussi bourrine.

Pour le moyen non médicamenteux,
À moins que tu trouves le moyen de changer ton point de référence homéostatique (en gros la valeur à laquelle cherche à revenir ton corps quand il subit une variation), ça risque d'être très complexe (et si tu trouves tu pourras écrire des articles et changer la médecine).
Comme je te l'ai dit des choses comme le travail psychologique, le sport, l'alimentation, le contrôle des carences, l'ensoleillement, la créativité artistique, la méditation sont des adjuvants utiles voire nécessaires, mais la dépression chronique est souvent forte ou d'intensité croissante quand on ne la traite pas.
Et il vaut mieux utiliser une molécule synthétique pour être en bonne santé que de ne pas vivre.
Alors après tu peux toujours essayer de forcer le système avec une alimentation qui va favoriser de bonnes concentrations cérébrales de sérotonine mais si tu as un problème de recapture et qu'elle est dégradée trop vite, ou que tu as des récepteurs qui dans certaines zones cérébrales n'y répondent pas bien tu n'y pourras rien.
Et si tu penses qu'une maladie psychique c'est juste au niveau de la conscience que ça se passe tu ne fais qu'alimenter ton problème. Je te parle de récepteurs, enzymes, gènes. Quelle que soit ta croyance sur ce qu'est la conscience, le corps en est le support. Quelques centilitres d'alcool perturbent la communication. Tes neurotransmetteurs peuvent aussi être responsables de cela.
Ta tension et ta dépression viennent du fait que tu n'as pas les régulations correctes dans ton cerveau.
Oui peut-être que ce que tu as vécu a fait pencher la balance à un moment mais ton cerveau est peut-être prédisposé à ne pas pouvoir revenir en arrière, ou pas entièrement.
Donc tu es "juste" un mec tendu et déprimé, mais c’est pas dans ta conscience que ça se passe, tu as juste une maladie comme les autres et tu dois composer avec. Le problème c'est que cette maladie est dans un organe aussi important pour la vie que le pancréas et qu'en terme de fonctionnalité il est bien plus complexe. Et puis surtout c'est ton interface avec le monde. Tu ne peux pas te permettre de le laisser mal fonctionner parce que tu as des valeurs qui te disent ceci ou cela. Tes valeurs tu les as apprises quelque part mais elle ne sont pas adaptées à ton cas.

Évidemment tu peux essayer de te sevrer mais il te faudra alors suivre ton état de manière encore plus serrée, et rien ne garantit que ça tienne dans la longueur ou que tu n'aies pas un fond de dépression non maîtrisé qui te pourrirra la vie par moment.
Et il faudra être raisonnable si tu te rends compte que tu ne peux pas faire sans.
C'est légitime de te poser la question du sevrage mais si je n'ai pas de réponse définitive pour ton cas je sais que pour certaines personnes en l'état des connaissances on a pas d'autre réponse thérapeutique que le traitement chronique.
Et qu'on en aura peut-être jamais d'autres.

Tout ce que je peux te dire c'est de ne pas faire une fixette sur des valeurs illusoires comme l'autonomie. On vit dans une société, et tu ne seras jamais autonome à moins de vivre totalement en autarcie
Là tes valeurs te nuisent plus que ton traitement.
J'ai été comme toi, d'autant plus que j'ai étudié très extensivement le sujet et que je croyais en connaître assez pour être mon propre sujet d'expérimentation et arriver à ce que je voulais.
Mais il y a bien trop d'inconnues et bien trop de choses qui échappent à notre contrôle, sur lesquelles on ne peut agir. Si pour certains une chose fait effet pour toi ça peut ne pas être le cas et vice-versa.
Si c'est vraiment un problème pour toi, je t'encourage à travailler dans ce sens, chercher des traitements plus faiblement dosés, à plus longue durée d'action, ou à ne les faire qu'à certaines périodes dès que tu sens que tu commences à dévier (parce que quand tu le vois c'est que ça a déjà beaucoup dévié à l'intérieur),
Et aussi à faire tout le travail psychologique que tu peux pour comme je te le disais précédemment empêcher la maladie d'avoir des accroches dans le réel qui vont amplifier ton état neurochimique.
Mais ne te laisse pas croire que si tu dis prendre un traitement tu es faible. Être faible c'est avoir peur de l'être. C'est se laisser dicter ses actes par des valeurs à la con au lieu de faire ce qui est bon pour toi.
Écoutes j’entends ce que tu dis, je vais réfléchir, mais pour l’instant je continue sur ma lancée, donc on va y aller au mental et on verra bien ce qui se passe
Chasse le naturel, il revient en bécane

#Asperdragueur

Dans ce cas, fais toi accompagner. C'est le seul bon conseil que je puisse te donner (et d'explorer les autres "compléments").
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Onmyoji a écrit :
31.01.22
Dans ce cas, fais toi accompagner. C'est le seul bon conseil que je puisse te donner (et d'explorer les autres "compléments").
J’ai pris une psy je suis accompagné
C’est pas une machine de guerre mais je suis accompagné
(Les psys j’ai toujours eu du mal à comprendre à quoi ils servaient)

Mais quelque part (c’est du grosso modo ce que je vais dire) moi je vois mon problème comme une plaie ou une fracture, qui doit se résorber, faut juste attendre

Si l’analogie est bonne, y’a aucune raison que mon sevrage ne marche pas

Est-ce que l’analogie est bonne ou est-ce que c’est « plus compliqué »?
Chasse le naturel, il revient en bécane

#Asperdragueur

Si tu penses que tout se passe dans la tête et que tu comprends pas la place des psys c'est un problème. Le must c'est quelqu'un qui te donne des clés, de l'expérience, du recul et une méthode pour révéler tes troubles et les approcher sans rater des choses et pour pas trop faire fausse route. C'est l'instrument dans l'idéal pour aider ta remise en question.
Là pour une question de traitement seul un médecin doublé de psychologue ou un psychiatre spécialiste est compétent. Un généraliste pour le suivi mais dans ton cas c'est plus compliqué.

Ton problème a mon sens, ça peut être une plaie ou fracture à guérir comme ça peut être une articulation que tu as déjà cassée, qui s'est ressoudée tant bien que mal mais pas correctement, que tu soutenais avec une attelle et là tu veux enlever l'attelle et espérer que ça refasse prendre la bonne soudure à l'articulation.
Sauf qu'elle est peut-être déjà figée. Et que si tu veux la réparer faut peut-être la recasser chirurgicalement et faire de la rééducation (ie utiliser un psy, la pharmacologie etc en attendant de pouvoir te passer de l'attelle).
Mais sauter dessus très fort en se disant que c'est une question de volonté c'est peu crédible.
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Onmyoji a écrit :
02.02.22
Si tu penses que tout se passe dans la tête et que tu comprends pas la place des psys c'est un problème. Le must c'est quelqu'un qui te donne des clés, de l'expérience, du recul et une méthode pour révéler tes troubles et les approcher sans rater des choses et pour pas trop faire fausse route. C'est l'instrument dans l'idéal pour aider ta remise en question.
Là pour une question de traitement seul un médecin doublé de psychologue ou un psychiatre spécialiste est compétent. Un généraliste pour le suivi mais dans ton cas c'est plus compliqué.

Ton problème a mon sens, ça peut être une plaie ou fracture à guérir comme ça peut être une articulation que tu as déjà cassée, qui s'est ressoudée tant bien que mal mais pas correctement, que tu soutenais avec une attelle et là tu veux enlever l'attelle et espérer que ça refasse prendre la bonne soudure à l'articulation.
Sauf qu'elle est peut-être déjà figée. Et que si tu veux la réparer faut peut-être la recasser chirurgicalement et faire de la rééducation (ie utiliser un psy, la pharmacologie etc en attendant de pouvoir te passer de l'attelle).
Mais sauter dessus très fort en se disant que c'est une question de volonté c'est peu crédible.

« Si tu penses que tout se passe dans la tête et que tu comprends pas la place des psys c'est un problème. »

Je ne sais pas si tout se passe dans la tête
Par contre une chose est sûre ma psy je ne sais toujours pas à quoi elle sert

Mais si toi tu sais tu peux m’expliquer et du coup là je saurais


Les conseils que j’ai eu pour l’instant venant de la psy c’est « faut manger des légumes », « faut sortir dehors », « faut ouvrir les fenêtres pour aérer », « faut éviter de faire des choses déplaisantes »
Bref, tout ça est extrêmement novateur on en avait jamais entendu parler nulle part

Manque plus que « faut se brosser les dents » et « faut regarder à droite et à gauche avant de traverser la route »


Je crois que pour devenir psychologue c’est 5 années d’études minimum
Est-ce que c’est vraiment ça qu’ils apprennent pendant 5 ans?
Chasse le naturel, il revient en bécane

#Asperdragueur

Peut-être que ta psy est perdue ou pas adaptée devant ton cas. Ou que sa méthodologie ne convient pas au travail que tu veux faire (et effectivement je pense que j'aurais perdu patience)
Dans tous les cas, un psychologue n'est pas équipé pour traiter des problèmes liés à la pharmacologie, quand bien même de souvenir ils apprennent les bases de la neurologie.
Tu dois voir un psychiatre, seul habilité à prescrire et gérer les problématiques d'adaptation de traitement.
Pour le reste c'est "dans la tête" mais au niveau organique. De la même manière que tu résous pas un diabète ou une fracture par la volonté, tout ce que tu peux faire au niveau neuropsychologique c'est tenter de t'imposer une discipline, mais ça ne change pas les problèmes de fond, primitifs, constitutif.
Si tu es né avec un cerveau qui a certaines tendances, tu peux plus ou moins intervenir dessus par des adjuvants comme le sport, l'alimentation, mais tu restes tributaire de la gravité du problème au niveau biologique. Certaines personnes ont des dépressions graves avec pensées suicidaires même si elles méditent, dorment bien, ont une alimentation correcte et pas de stress, etc. Celles-ci on ne peut les aider qu'avec des médicaments.
Dans ton cas c'est le psychiatre qui doit l'évaluer, mais si tu es buté à cause de tes valeurs, tes valeurs ne te feront pas de bien ni sur ce problème ni en général. Une valeur qui t'empêche de faire ce qui est bien pour toi (et ne concerne que toi), et ne t'engage qu'à maintenir un état dans lequel tu es mal, c'est de la merde. Surtout que c'est un cliché pourri issu de "l'homme fort". On en parlait dans le sujet sur la masculinité, le fait que certains n'aillent pas recourir aux services médicaux compétents parce qu'on est censés serrer les dents, c'est de la merde, c'est une déviance. Être fort ça empêche pas d'être humain et malade.
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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