L'homme drôle
Posté : 24.05.22
Nouveau journal.
Épisode 1: La fausse rupture
J'étais préparé depuis longtemps, bien avant qu'elle m'ait émis ses doutes. Ça faisait quand même mal. Pourtant on avait était sincères tous les deux mais il y'a des non-dits qui ont plus de sens que les mots. Je ne sais pas pourquoi je suis triste. Elle n'a jamais voulu de moi, elle ne voulait que cet aspect de moi. Cet aspect que je ne suis pas.
Je regarde mon téléphone et son message: "Il faut qu'on parle, dis moi quand t'es dispo cette semaine, sinon on peut parler par téléphone, comme tu veux..." Je n'ai pas envie de laisser traîner le truc, je ne lui laisse pas le choix: soit on se voit le lendemain soir, soit ce sera au téléphone. Elle dit qu'elle n'est pas dispo. Je m'en fous, je veux en finir au plus vite alors je lui propose qu'on s'appelle. Elle insiste pour qu'on se voit...
Mon aspect le plus étrange est que je ne m'énerve jamais. En tout cas c'est très difficile de le voir. Et quand j'exprime ma colère, je laisse toujours quelques dégâts derrière moi. Je ne voulais pas y aller parce que je savais que j'allais être mauvais. Alors au vu de son insistance, j'ai jubilé et j'ai cédé. "Comment te résister, puisque t'insistes!" je lui ai répondu. "Je sens du sarcasme dans ton message." elle me dit.
C'est comme ça que je me suis retrouvé dans un bar à papoter comme si de rien était et après l'avoir attendu 30min de plus que prévu. "Je paie la première tournée! " me dit-elle. "Ah, on célèbre quelque chose? Je te trouve bien optimiste! " j'ai ri. Elle ne dit rien. Puis elle passe à autre chose, comme si de rien était. Alors on discute. Elle me raconte sa vie. Elle me demande si je m'en fous. Je donne des moitié de réponses ou je fais des mauvaises blagues mais mon regard ne quittes pas le sien. Elle est mal à l'aise, nerveuse. Je suis en colère mais rien ne se voit, je souris. "T'es beau!" elle me dit. "Je sais, j'aurai dû être mannequin. Même mon polo du taf me va bien, ha ha..." je continue de rire et de rentrer dans son jeu. Elle a envie de moi, ça se voit. Je trouve ça triste et insultant mais je ne dis rien. Je continue de la fixer et de la voir s'agiter.
"T'avais quelque chose à me dire?" je finis par lui demander. Sa poitrine se soulève, son regard s'humidifie. Elle baisse les yeux. "Je t'écoute." je dis encore.
"Je crois que rien a changé depuis la semaine dernière, je n'ai toujours pas envie de te voir ou de t'écrire même si je passe de super moments quand je suis avec toi..." me dit-elle.
Je ne ressens rien.
"Quelle surprise! ” je réponds d'un ton sarcastique.
"Ne crois pas que c'est une décision que j'ai prise à la légère, je suis vraiment désolé, j'ai peur que nous nous séparions mais je ne peux pas continuer. Et c'est pas de ta faute..."
"Ok!”
"T'as rien à me dire?”
"Non.”
"Tu veux que je parte? " elle est aux bords des larmes.
"Non. Tu veux jouer au UNO? J'ai ramené un UNO."
Elle me regarde comme si j'étais débile. Je rigole un peu.
"Assieds-toi!" je lui dit.
Elle retourne s'asseoir.
"T'es sûre que tu veux pas jouer au UNO? "
"Et quoi, on va se regarder dans le blanc des yeux? "
"Non, on peut parler et jouer. Tu voulais parler, non? "
"Nonchalance, tu veux pas me dire ce que tu ressens? "
"Je suis déçu. C'est tout. "
"T'as rien d'autre à dire? "
"Je suis déçu, tu veux que je te dise quoi d'autre ?"
"Je sais pas, juste dis moi quelque chose. "
Et j'ai commencé à parler. Pas pour lui dire ce qu'elle voulait entendre mais pour lui faire du mal. Aucune insulte, aucun gros mot. Juste des paroles blessantes. Je suis doué pour ça. Elle voulait garder sa dignité, voulait qu'on se quitte en amis, voulait qu'on s'explique, voulait que je reste aussi vulnérable avec elle que je l'avais été pendant toute notre relation qui n'en était pas une. Je ne lui ai rien donné. Elle a pleuré. "J'ai toujours détesté les gens qui quittent les autres et c'est eux qui pleurent..." me dit-elle. Je lui ai ri au nez.
"Je ne vais pas rester en contact avec toi. J'ai des sentiments pour toi. Ce n'est pas de l'amour mais on y était presque. Je n'ai pas envie de m'accrocher à quelque chose qui n'existe pas. Au revoir, Aimante."
Et je suis parti. Égoïste jusqu'au bout, mesquin jusqu'au bout. Et sans aucun regret, aujourd'hui encore, je suis content de la façon dont ça s'est déroulé, c'était il y'a presque trois mois. Je savais depuis longtemps que j'avais un esprit vengeur. Je ne l'avais juste jamais utilisé. Ça fait du bien de ne pas être le plus grand dans l'histoire, le plus mature.
J'ai pleuré. J'ai été triste. J'ai pensé longtemps à elle. Et à chaque fois que j'étais sur le point de faire amende honorable, je me suis souvenu de ce que j'ai retenu de cette histoire: j'étais une bonne bite, un bon archétype à présenter à ses potes, un bon pokémon rare à collectionner, un bon coussin... mais pas assez bien en tant que moi même. Peut être que je suis un peu con, mais je ne perds pas mes sentiments au bout de deux semaines moi. Je suis plutôt mauvais quand je me mets en colère.
Alors c'est une fausse rupture parce qu'on a jamais été en couple. Je ne l'ai plus jamais revue, plus jamais recontactée et je ne veux rien d'elle mais je suis apaisé maintenant. Je ne ressens plus grand chose pour elle, je pourrai même être jovial et amical si je la revoyais.
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Dans le prochain épisode, j'expliquerai comment je suis devenu une salope.
Épisode 1: La fausse rupture
J'étais préparé depuis longtemps, bien avant qu'elle m'ait émis ses doutes. Ça faisait quand même mal. Pourtant on avait était sincères tous les deux mais il y'a des non-dits qui ont plus de sens que les mots. Je ne sais pas pourquoi je suis triste. Elle n'a jamais voulu de moi, elle ne voulait que cet aspect de moi. Cet aspect que je ne suis pas.
Je regarde mon téléphone et son message: "Il faut qu'on parle, dis moi quand t'es dispo cette semaine, sinon on peut parler par téléphone, comme tu veux..." Je n'ai pas envie de laisser traîner le truc, je ne lui laisse pas le choix: soit on se voit le lendemain soir, soit ce sera au téléphone. Elle dit qu'elle n'est pas dispo. Je m'en fous, je veux en finir au plus vite alors je lui propose qu'on s'appelle. Elle insiste pour qu'on se voit...
Mon aspect le plus étrange est que je ne m'énerve jamais. En tout cas c'est très difficile de le voir. Et quand j'exprime ma colère, je laisse toujours quelques dégâts derrière moi. Je ne voulais pas y aller parce que je savais que j'allais être mauvais. Alors au vu de son insistance, j'ai jubilé et j'ai cédé. "Comment te résister, puisque t'insistes!" je lui ai répondu. "Je sens du sarcasme dans ton message." elle me dit.
C'est comme ça que je me suis retrouvé dans un bar à papoter comme si de rien était et après l'avoir attendu 30min de plus que prévu. "Je paie la première tournée! " me dit-elle. "Ah, on célèbre quelque chose? Je te trouve bien optimiste! " j'ai ri. Elle ne dit rien. Puis elle passe à autre chose, comme si de rien était. Alors on discute. Elle me raconte sa vie. Elle me demande si je m'en fous. Je donne des moitié de réponses ou je fais des mauvaises blagues mais mon regard ne quittes pas le sien. Elle est mal à l'aise, nerveuse. Je suis en colère mais rien ne se voit, je souris. "T'es beau!" elle me dit. "Je sais, j'aurai dû être mannequin. Même mon polo du taf me va bien, ha ha..." je continue de rire et de rentrer dans son jeu. Elle a envie de moi, ça se voit. Je trouve ça triste et insultant mais je ne dis rien. Je continue de la fixer et de la voir s'agiter.
"T'avais quelque chose à me dire?" je finis par lui demander. Sa poitrine se soulève, son regard s'humidifie. Elle baisse les yeux. "Je t'écoute." je dis encore.
"Je crois que rien a changé depuis la semaine dernière, je n'ai toujours pas envie de te voir ou de t'écrire même si je passe de super moments quand je suis avec toi..." me dit-elle.
Je ne ressens rien.
"Quelle surprise! ” je réponds d'un ton sarcastique.
"Ne crois pas que c'est une décision que j'ai prise à la légère, je suis vraiment désolé, j'ai peur que nous nous séparions mais je ne peux pas continuer. Et c'est pas de ta faute..."
"Ok!”
"T'as rien à me dire?”
"Non.”
"Tu veux que je parte? " elle est aux bords des larmes.
"Non. Tu veux jouer au UNO? J'ai ramené un UNO."
Elle me regarde comme si j'étais débile. Je rigole un peu.
"Assieds-toi!" je lui dit.
Elle retourne s'asseoir.
"T'es sûre que tu veux pas jouer au UNO? "
"Et quoi, on va se regarder dans le blanc des yeux? "
"Non, on peut parler et jouer. Tu voulais parler, non? "
"Nonchalance, tu veux pas me dire ce que tu ressens? "
"Je suis déçu. C'est tout. "
"T'as rien d'autre à dire? "
"Je suis déçu, tu veux que je te dise quoi d'autre ?"
"Je sais pas, juste dis moi quelque chose. "
Et j'ai commencé à parler. Pas pour lui dire ce qu'elle voulait entendre mais pour lui faire du mal. Aucune insulte, aucun gros mot. Juste des paroles blessantes. Je suis doué pour ça. Elle voulait garder sa dignité, voulait qu'on se quitte en amis, voulait qu'on s'explique, voulait que je reste aussi vulnérable avec elle que je l'avais été pendant toute notre relation qui n'en était pas une. Je ne lui ai rien donné. Elle a pleuré. "J'ai toujours détesté les gens qui quittent les autres et c'est eux qui pleurent..." me dit-elle. Je lui ai ri au nez.
"Je ne vais pas rester en contact avec toi. J'ai des sentiments pour toi. Ce n'est pas de l'amour mais on y était presque. Je n'ai pas envie de m'accrocher à quelque chose qui n'existe pas. Au revoir, Aimante."
Et je suis parti. Égoïste jusqu'au bout, mesquin jusqu'au bout. Et sans aucun regret, aujourd'hui encore, je suis content de la façon dont ça s'est déroulé, c'était il y'a presque trois mois. Je savais depuis longtemps que j'avais un esprit vengeur. Je ne l'avais juste jamais utilisé. Ça fait du bien de ne pas être le plus grand dans l'histoire, le plus mature.
J'ai pleuré. J'ai été triste. J'ai pensé longtemps à elle. Et à chaque fois que j'étais sur le point de faire amende honorable, je me suis souvenu de ce que j'ai retenu de cette histoire: j'étais une bonne bite, un bon archétype à présenter à ses potes, un bon pokémon rare à collectionner, un bon coussin... mais pas assez bien en tant que moi même. Peut être que je suis un peu con, mais je ne perds pas mes sentiments au bout de deux semaines moi. Je suis plutôt mauvais quand je me mets en colère.
Alors c'est une fausse rupture parce qu'on a jamais été en couple. Je ne l'ai plus jamais revue, plus jamais recontactée et je ne veux rien d'elle mais je suis apaisé maintenant. Je ne ressens plus grand chose pour elle, je pourrai même être jovial et amical si je la revoyais.
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Dans le prochain épisode, j'expliquerai comment je suis devenu une salope.