Les pérégrinations d'un nomade
Posté : 03.07.22
Hey,
Me voilà donc ici pour un second message (ou troisième peut-être, vous ne m’en voudrez pas). J’avais d’ailleurs voulu répondre à mon précédent sujet pour faire un point. Mais finalement, qu’importe n’est-ce pas ?
Je crée donc ce petit sujet. Plutôt sous forme de carnet qu’autre chose. Car il n’est pas tant là pour poser une question que pour raconter ma vie. Exhibitionniste dirons-nous.
Le titre est aussi peu subtil que recherché. Mais il n'en reste pas moins efficace. Nomade car malgré mon appartement dans lequel sont entreposées mes quelques affaires, je ne cesse de bouger. Mon "chez-moi" ne l'est pas encore réellement. Il n'y a dans mon foyer pour tout meuble qu'une cuisine entièrement équipée (j'adore cuisiner), un tatami et un lit. Je suis sinon très souvent en déplacement (professionnel), mais aussi en pleine quête. À la recherche du temps perdu. Et pérégrinations car j'évolue, j'avance. D'un point un à un autre. Je ne fais plus de haltes, plus de pauses, j'avance coûte que coûte. Et le voyage est parfois un peu ardu.
Pour ceux qui n’ont pas le courage de chercher dans les méandres du forum pour trouver ma question existentielle, je me permets de me présenter. Je me surnommerai donc Byzance. Je suis militaire. C’est inscrit sur ma gueule de toute manière. Un dégradé à blanc, une énorme mèche. Et des mocassins. Bon, arrêtons un peu la caricature, j’ai tout de même adapté un minimum mon apparence et mon style vestimentaire pour être davantage qu’une caricature.
Professionnellement, je suis donc cadre dans l’armée. Un bac +5 en poche, et affecté depuis un an dans une jolie bourgade de 200 000 habitants, jeune, active et agréable à vivre. Bon, cependant, ne nous le cachons pas. J’y suis assez peu. Sur l’année 2022, je passerai en tout 5 mois chez moi, et 7 mois en dehors. Au demeurant, ce n’est presque pas plus mal. Mon n+1 est une saloperie qui empoisonne mon espace de travail. Le mien, et celui de mes subordonnés.
J’ai donc divers refuges. Le premier est le sport. Je passe beaucoup d’heure chaque semaine à faire du sport. Approximativement entre 15 et 25h, en fonction des périodese pz. Beaucoup de cardio, et beaucoup de sport de combat (grappling et jjb). Le cardio car cela m’est nécessaire pour rester sec, pour mon métier et pour assurer de bonnes performances en sports de combat. Et le grappling, parce que c’est ma passion. Je ponce les tatamis dès que je le peux, et j’ai créé dans mon club de solides amitiés ! En parallèle, je cuisine beaucoup. J’apprécie beaucoup ça. Parce que je fais attention à mon alimentation, parce que ça fait plaisir aux autres, parce qu’aussi c’est partie intégrante de la culture d’un individu. Et comme la culture prime pour moi, je m’efforce aussi de lire un minimum.
Dans mon équilibre vie perso/vie pro/vie familiale, vous arrivez déjà plus ou moins à cerner les bords. Je me fous un peu de ma vie pro. D’une part parce que mes supérieurs se cassent le dos pour m’assurer un pont d’or, et être sûr que je n’aille pas voir ailleurs. D’autre part parce que ça n’est pas réellement stimulant. Je fais mon taf, bien – mais sans excès. La passion n’y est pas. Je me rattrape en revanche sur ma vie perso, que je tente de blinder au maximum. Et ma vie familiale, ce sera sûrement pour un post ultérieur.
Je suis actuellement en couple d’ailleurs. Point paraît-il important, mais qui l’est actuellement à mes yeux beaucoup moins. Situation assez bâtarde où je suis quasiment sûr à terme de faire souffrir une fille.
Je vois déjà grandir dans vos yeux une certaine froideur ou cruauté me concernant. Non non, elle n’est pas là pour passer le temps et me divertir. Mais comprenez que j’écris ces lignes après ne l’avoir vraiment vue depuis deux mois. Et donc après avoir été happé par ma mission actuelle depuis autant de temps. Je suis actuellement dans ma tête « loin de chez moi ». Nos échanges sont limités, et nos vies totalement différentes. Mes seules interactions sont professionnelles +. Je m’entends bien avec mes subordonnés, mais tout est centré autour de mon travail. Je ne peux pas vraiment sortir ou mener des loisirs normaux. Une vie en parenthèse en somme.
Je n’arrive d’ailleurs pas vraiment à trouver un équilibre. Mon quotidien se résume à mes longues journées de travail, et à mes soirées d’entraînement. Je me lève à 06h00, je suis au travail à 07h00. Je quitte celui-ci à 18h00, m’entraîne jusqu’à 22h30, revient chez moi à 23h00 pour me coucher à 23h30. Mon temps libre le we consiste surtout à effectuer mes tâches ménagères, faire mes courses, cuisiner et préparer mes plats pour le reste de la semaine. Puis lire, et m’entraîner bien sûr … ! Dans ce rythme de vie assez particulier, je fais parfois sauter des entraînements pour voir ladite fille. Nous l’appellerons M.
La présentation devient d’ores-et-déjà rasoir. Pourquoi donc pond-il un pavé faisant écho à la froide et laide mécanique de sa routine ? Patience. Nous y venons.
Si je devais me décrire, je pense que le mot « roc » serait approprié. Un monstre d’orgueil que rien ne peut atteindre, une masse imposante qu’on ne peut détruire. Une personnalité érigée au gré de mes expériences. Rien ne m’atteint. Mon indifférence balaie à elle seule les imbéciles ne comprenant pas mes règles. Ma hargne et ma volonté se chargent des autres.
Une pierre que rien n’abat donc. Dont la teinte peut parfois s’assombrir après avoir été submergée. Mais à laquelle le soleil redonne toujours sa superbe. Mais un colosse aux pieds graciles.
Je suis un loup solitaire, et il m’est difficile de parvenir à l’équilibre du sacri-saint triumvirat ve vie pro/vie perso/vie familiale. J’ai été pendant un temps bloqué d’un point de vue personnel. Mes capacités d’évolution étaient réduites à néant. Confiné dans un milieu peu propice à la stimulation intellectuelle et aux expériences «atypiques », loin de toute forme de vie et de loisirs. Et captif d’une relation dans laquelle j’étais clairement en second plan. État où j’ai-je pense failli frôler la dépression (le fameux roc sous l’eau). Depuis, je ne supporte plus la médiocrité, et la stagnation. Je profite de tout mon temps libre, de toutes mes opportunités, pour m’élever. À chaque instant. Je suis-je crois une peu hyperactif. Je sais que le temps m’est compté, et je veux juste profiter de chaque instant que j’ai pour progresser. Et progresser pour justement pouvoir transmettre à mes proches, mettre à disposition mes savoirs pour ma famille, et future famille.
Mais pas encore, il faut d’abord grandir.
Cette flamme ne cesse de brûler depuis bientôt 2 ans. Une hyperactivité qui me consume, et qui peu à peu me détache des jeunes hommes et jeunes femmes de mon âge. Peu de gens comprennent mon rythme, l’austérité à laquelle je m’astreins bien souvent (temps de sommeil, hygiène alimentaire, créneaux consacrés à la lecture ou la culture). Conditionnement en-dehors duquel je me sens d’ailleurs mal à l’aise (lorsque je ne maîtrise pas mon emploi du temps, mon alimentation, mes entraînements notamment). Un bon alien en perspective.
Autre décalage également, vis-à-vis des femmes. Je m’étais inscrit il y a quelques de temps de cela donc pour savoir comment varier et diversifier mes cercles de connaissance. Notamment en les féminisant. À vrai dire, j’ai joué la carte de la facilité avec les applications de rencontre. Expérience peu probante pour moi, malgré ma rencontre avec M.
Ces fameuses applications posent d’ores-et-déjà les fondations d’une relation de séduction. La rencontre n’est pas neutre à mon sens. Ce n’est pas comme rencontrer une femme par collision de cercles sociaux. D’emblée, il faut se vendre et a minima plaire ou séduire pour appâter le chaland. Cela ne coïncide cependant nullement avec mes envies. Très prosaïquement, le sexe m’intéresse peu. Et le plaisir de la chair n’est à mes lèvres que bien fade en comparaison à la beauté d’une rencontre. Concrètement aussi, mon corps fatigué par mes entraînements n’a aucun mal à se plier à ma volonté sur ce point. J’ai toujours abhorré chez moi ce changement du tout au tout au moment de l’orgasme. De la vitesse à laquelle notre corps passe de la passion la plus irraisonnée à sa satiété la plus froide. Ce sentiment qui ne peut être contrebalancé que par l’Amour que j’éprouve pour ma paire.
Ma paire pour le décrire ainsi serait simplement une fille qui me stimule. Tant par sa répartie espiègle et piquée d’esprit que par la profondeur et la spontanéité de ses paroles ou par sa soif d’activités. Du yoga, de l’escalade, des sports de glisse, de la cuisine, de la musique, du cinéma, des sorties ou visites culturelles. Des activités qu’il nous est possible de partager pour au moins sortir des clichés de ces pauvres couples qui se content de s’adonner au missionnaire du jeudi soir et à la promenade en ville du dimanche après-midi.
Avec M actuellement, je ne saurais dire. Nos modes de vie divergent, nos centres d’intérêts aussi. Vous vous la figureriez je pense plutôt aisément en la représentant comme la fille populaire de son lycée. Elle est extrêmement sociable, plutôt fun et s’émerveille d’un rien. Elle a surtout su me séduire par son naturel, et par le cadre chaleureux qu’elle crée avec toutes les personnes qu’elle côtoie.
Du reste, nos préoccupations sont plutôt aux antipodes. Surtout en ce moment (étant comme dit en déplacement professionnel et donc plongé dans mon cadre pro 7/7 ou presque durant 3 mois). J’ai du mal à m’intéresser aux histoires du chat de sa colocataire, à la querelle qui enflamme actuellement les relations entre son frère et son père, et à ses prévisions de week-end à la plage. Tout ça me paraît en effet très loin, et d’autant plus superficiel. Stimulation donc toute relative. À tel point que j’ai certainement dû franchir la ligne les jours passés en lui rappelant que si je ne répondais pas, c’est que mon cadre professionnel était trop envahissant pour m’y extraire et me projeter où que ce soit d’autre. Enfin, qu’importe, j’aviserai à mon retour en fin de mois. Si tant est qu’il reste toujours quelque chose.
J’ai d’ailleurs d’autant plus de mal à me projeter sachant que je repartirai à nouveau début novembre pour 4 à 6 mois de mission hors métropole. Enfin, qu’importe. Voyons déjà où la fin du mois nous mène !
Ce petit paragraphe d’introduction s’achève donc ici. Voyez-le comme une introduction je pense. Il est fort possible que j’y réponde plus tard, après d’autres évolutions personnelles. Ou que le temps me manque et que ces quelques mots ne soient à jamais engloutis dans les limbes de ce forum !
Il est également possible que vous me trouviez au travers de mes mots plutôt cynique ou amer. Mon état d’esprit est un peu altéré par ma « captivité ». Je ne décide pas réellement de mon emploi, je ne retrouve à l’endroit où je suis pas la même stimulation que dans mon fief. Mon humeur et mon jugement s’en voient donc altérés.
Je n’attends d’ailleurs pas de conseil particulier, ou quoi que ce soit. Sinon l’occasion d’éprouver ma prose et échanger avec un auditoire plus subtil que mes interlocuteurs actuels. Ou de donner des nouvelles par rapport à mon premier post, chose que je n’avais pas faite. Une politesse élémentaire enfreinte.
Navré pour la noirceur de ma plume, le côté lacunaire et désorganisé de mes écrits. L’exercice n’est pas des plus aisés.
Au plaisir,
Me voilà donc ici pour un second message (ou troisième peut-être, vous ne m’en voudrez pas). J’avais d’ailleurs voulu répondre à mon précédent sujet pour faire un point. Mais finalement, qu’importe n’est-ce pas ?
Je crée donc ce petit sujet. Plutôt sous forme de carnet qu’autre chose. Car il n’est pas tant là pour poser une question que pour raconter ma vie. Exhibitionniste dirons-nous.
Le titre est aussi peu subtil que recherché. Mais il n'en reste pas moins efficace. Nomade car malgré mon appartement dans lequel sont entreposées mes quelques affaires, je ne cesse de bouger. Mon "chez-moi" ne l'est pas encore réellement. Il n'y a dans mon foyer pour tout meuble qu'une cuisine entièrement équipée (j'adore cuisiner), un tatami et un lit. Je suis sinon très souvent en déplacement (professionnel), mais aussi en pleine quête. À la recherche du temps perdu. Et pérégrinations car j'évolue, j'avance. D'un point un à un autre. Je ne fais plus de haltes, plus de pauses, j'avance coûte que coûte. Et le voyage est parfois un peu ardu.
Pour ceux qui n’ont pas le courage de chercher dans les méandres du forum pour trouver ma question existentielle, je me permets de me présenter. Je me surnommerai donc Byzance. Je suis militaire. C’est inscrit sur ma gueule de toute manière. Un dégradé à blanc, une énorme mèche. Et des mocassins. Bon, arrêtons un peu la caricature, j’ai tout de même adapté un minimum mon apparence et mon style vestimentaire pour être davantage qu’une caricature.
Professionnellement, je suis donc cadre dans l’armée. Un bac +5 en poche, et affecté depuis un an dans une jolie bourgade de 200 000 habitants, jeune, active et agréable à vivre. Bon, cependant, ne nous le cachons pas. J’y suis assez peu. Sur l’année 2022, je passerai en tout 5 mois chez moi, et 7 mois en dehors. Au demeurant, ce n’est presque pas plus mal. Mon n+1 est une saloperie qui empoisonne mon espace de travail. Le mien, et celui de mes subordonnés.
J’ai donc divers refuges. Le premier est le sport. Je passe beaucoup d’heure chaque semaine à faire du sport. Approximativement entre 15 et 25h, en fonction des périodese pz. Beaucoup de cardio, et beaucoup de sport de combat (grappling et jjb). Le cardio car cela m’est nécessaire pour rester sec, pour mon métier et pour assurer de bonnes performances en sports de combat. Et le grappling, parce que c’est ma passion. Je ponce les tatamis dès que je le peux, et j’ai créé dans mon club de solides amitiés ! En parallèle, je cuisine beaucoup. J’apprécie beaucoup ça. Parce que je fais attention à mon alimentation, parce que ça fait plaisir aux autres, parce qu’aussi c’est partie intégrante de la culture d’un individu. Et comme la culture prime pour moi, je m’efforce aussi de lire un minimum.
Dans mon équilibre vie perso/vie pro/vie familiale, vous arrivez déjà plus ou moins à cerner les bords. Je me fous un peu de ma vie pro. D’une part parce que mes supérieurs se cassent le dos pour m’assurer un pont d’or, et être sûr que je n’aille pas voir ailleurs. D’autre part parce que ça n’est pas réellement stimulant. Je fais mon taf, bien – mais sans excès. La passion n’y est pas. Je me rattrape en revanche sur ma vie perso, que je tente de blinder au maximum. Et ma vie familiale, ce sera sûrement pour un post ultérieur.
Je suis actuellement en couple d’ailleurs. Point paraît-il important, mais qui l’est actuellement à mes yeux beaucoup moins. Situation assez bâtarde où je suis quasiment sûr à terme de faire souffrir une fille.
Je vois déjà grandir dans vos yeux une certaine froideur ou cruauté me concernant. Non non, elle n’est pas là pour passer le temps et me divertir. Mais comprenez que j’écris ces lignes après ne l’avoir vraiment vue depuis deux mois. Et donc après avoir été happé par ma mission actuelle depuis autant de temps. Je suis actuellement dans ma tête « loin de chez moi ». Nos échanges sont limités, et nos vies totalement différentes. Mes seules interactions sont professionnelles +. Je m’entends bien avec mes subordonnés, mais tout est centré autour de mon travail. Je ne peux pas vraiment sortir ou mener des loisirs normaux. Une vie en parenthèse en somme.
Je n’arrive d’ailleurs pas vraiment à trouver un équilibre. Mon quotidien se résume à mes longues journées de travail, et à mes soirées d’entraînement. Je me lève à 06h00, je suis au travail à 07h00. Je quitte celui-ci à 18h00, m’entraîne jusqu’à 22h30, revient chez moi à 23h00 pour me coucher à 23h30. Mon temps libre le we consiste surtout à effectuer mes tâches ménagères, faire mes courses, cuisiner et préparer mes plats pour le reste de la semaine. Puis lire, et m’entraîner bien sûr … ! Dans ce rythme de vie assez particulier, je fais parfois sauter des entraînements pour voir ladite fille. Nous l’appellerons M.
La présentation devient d’ores-et-déjà rasoir. Pourquoi donc pond-il un pavé faisant écho à la froide et laide mécanique de sa routine ? Patience. Nous y venons.
Si je devais me décrire, je pense que le mot « roc » serait approprié. Un monstre d’orgueil que rien ne peut atteindre, une masse imposante qu’on ne peut détruire. Une personnalité érigée au gré de mes expériences. Rien ne m’atteint. Mon indifférence balaie à elle seule les imbéciles ne comprenant pas mes règles. Ma hargne et ma volonté se chargent des autres.
Une pierre que rien n’abat donc. Dont la teinte peut parfois s’assombrir après avoir été submergée. Mais à laquelle le soleil redonne toujours sa superbe. Mais un colosse aux pieds graciles.
Je suis un loup solitaire, et il m’est difficile de parvenir à l’équilibre du sacri-saint triumvirat ve vie pro/vie perso/vie familiale. J’ai été pendant un temps bloqué d’un point de vue personnel. Mes capacités d’évolution étaient réduites à néant. Confiné dans un milieu peu propice à la stimulation intellectuelle et aux expériences «atypiques », loin de toute forme de vie et de loisirs. Et captif d’une relation dans laquelle j’étais clairement en second plan. État où j’ai-je pense failli frôler la dépression (le fameux roc sous l’eau). Depuis, je ne supporte plus la médiocrité, et la stagnation. Je profite de tout mon temps libre, de toutes mes opportunités, pour m’élever. À chaque instant. Je suis-je crois une peu hyperactif. Je sais que le temps m’est compté, et je veux juste profiter de chaque instant que j’ai pour progresser. Et progresser pour justement pouvoir transmettre à mes proches, mettre à disposition mes savoirs pour ma famille, et future famille.
Mais pas encore, il faut d’abord grandir.
Cette flamme ne cesse de brûler depuis bientôt 2 ans. Une hyperactivité qui me consume, et qui peu à peu me détache des jeunes hommes et jeunes femmes de mon âge. Peu de gens comprennent mon rythme, l’austérité à laquelle je m’astreins bien souvent (temps de sommeil, hygiène alimentaire, créneaux consacrés à la lecture ou la culture). Conditionnement en-dehors duquel je me sens d’ailleurs mal à l’aise (lorsque je ne maîtrise pas mon emploi du temps, mon alimentation, mes entraînements notamment). Un bon alien en perspective.
Autre décalage également, vis-à-vis des femmes. Je m’étais inscrit il y a quelques de temps de cela donc pour savoir comment varier et diversifier mes cercles de connaissance. Notamment en les féminisant. À vrai dire, j’ai joué la carte de la facilité avec les applications de rencontre. Expérience peu probante pour moi, malgré ma rencontre avec M.
Ces fameuses applications posent d’ores-et-déjà les fondations d’une relation de séduction. La rencontre n’est pas neutre à mon sens. Ce n’est pas comme rencontrer une femme par collision de cercles sociaux. D’emblée, il faut se vendre et a minima plaire ou séduire pour appâter le chaland. Cela ne coïncide cependant nullement avec mes envies. Très prosaïquement, le sexe m’intéresse peu. Et le plaisir de la chair n’est à mes lèvres que bien fade en comparaison à la beauté d’une rencontre. Concrètement aussi, mon corps fatigué par mes entraînements n’a aucun mal à se plier à ma volonté sur ce point. J’ai toujours abhorré chez moi ce changement du tout au tout au moment de l’orgasme. De la vitesse à laquelle notre corps passe de la passion la plus irraisonnée à sa satiété la plus froide. Ce sentiment qui ne peut être contrebalancé que par l’Amour que j’éprouve pour ma paire.
Ma paire pour le décrire ainsi serait simplement une fille qui me stimule. Tant par sa répartie espiègle et piquée d’esprit que par la profondeur et la spontanéité de ses paroles ou par sa soif d’activités. Du yoga, de l’escalade, des sports de glisse, de la cuisine, de la musique, du cinéma, des sorties ou visites culturelles. Des activités qu’il nous est possible de partager pour au moins sortir des clichés de ces pauvres couples qui se content de s’adonner au missionnaire du jeudi soir et à la promenade en ville du dimanche après-midi.
Avec M actuellement, je ne saurais dire. Nos modes de vie divergent, nos centres d’intérêts aussi. Vous vous la figureriez je pense plutôt aisément en la représentant comme la fille populaire de son lycée. Elle est extrêmement sociable, plutôt fun et s’émerveille d’un rien. Elle a surtout su me séduire par son naturel, et par le cadre chaleureux qu’elle crée avec toutes les personnes qu’elle côtoie.
Du reste, nos préoccupations sont plutôt aux antipodes. Surtout en ce moment (étant comme dit en déplacement professionnel et donc plongé dans mon cadre pro 7/7 ou presque durant 3 mois). J’ai du mal à m’intéresser aux histoires du chat de sa colocataire, à la querelle qui enflamme actuellement les relations entre son frère et son père, et à ses prévisions de week-end à la plage. Tout ça me paraît en effet très loin, et d’autant plus superficiel. Stimulation donc toute relative. À tel point que j’ai certainement dû franchir la ligne les jours passés en lui rappelant que si je ne répondais pas, c’est que mon cadre professionnel était trop envahissant pour m’y extraire et me projeter où que ce soit d’autre. Enfin, qu’importe, j’aviserai à mon retour en fin de mois. Si tant est qu’il reste toujours quelque chose.
J’ai d’ailleurs d’autant plus de mal à me projeter sachant que je repartirai à nouveau début novembre pour 4 à 6 mois de mission hors métropole. Enfin, qu’importe. Voyons déjà où la fin du mois nous mène !
Ce petit paragraphe d’introduction s’achève donc ici. Voyez-le comme une introduction je pense. Il est fort possible que j’y réponde plus tard, après d’autres évolutions personnelles. Ou que le temps me manque et que ces quelques mots ne soient à jamais engloutis dans les limbes de ce forum !
Il est également possible que vous me trouviez au travers de mes mots plutôt cynique ou amer. Mon état d’esprit est un peu altéré par ma « captivité ». Je ne décide pas réellement de mon emploi, je ne retrouve à l’endroit où je suis pas la même stimulation que dans mon fief. Mon humeur et mon jugement s’en voient donc altérés.
Je n’attends d’ailleurs pas de conseil particulier, ou quoi que ce soit. Sinon l’occasion d’éprouver ma prose et échanger avec un auditoire plus subtil que mes interlocuteurs actuels. Ou de donner des nouvelles par rapport à mon premier post, chose que je n’avais pas faite. Une politesse élémentaire enfreinte.
Navré pour la noirceur de ma plume, le côté lacunaire et désorganisé de mes écrits. L’exercice n’est pas des plus aisés.
Au plaisir,