Réflexions sur la société

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le 03.08.2022 par Shadow2

8 réponses / Dernière par Laniakeo le 07.08.2022, 09h12

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Voilà. J'ai 26 ans, je suis encore chez mes parents, mais j'ai mon permis et je prépare l'examen d'avocat. Je joue un peu aux jeux vidéos, je sais où je souhaite aller dans l'idéal (si je réussis, donc). J'ai pas réellement d'amis. Juste un ami que je vois de temps en temps quand il repasse dans la région où je suis. Un copain aussi, mais je flippe pour certains trucs du futur.

J'ai remarqué dans la société que beaucoup de personnes se construisent encore entre 26 et 32 ans. Ils créent, se réinventent, se reconvertissent, etc. Alors que je me suis beaucoup sentie en retard pour ça. Dans ma tête, on doit être construit à 26/27 ans. On est prêt à se poser. Mais bon, le monde a bien sûr évolué.
Est-ce que vous pensez que je suis en retard ? Vous avez le même avis que moi (retard) ou que finalement, je suis dans les temps ? Vous trouvez pas ça bizarre d'encore se construire à cet âge ? Je découvre encore beaucoup de choses, comme des choses complètement basiques.

Ensuite, j'ai remarqué que les relations sociales sont compliquées pour tout le monde. Pas que pour moi. Pour beaucoup d'hommes. Pour beaucoup de femmes.

Même si je me suis fait beaucoup rejeter, ça me fait de l'expérience en terme d'amitié. En amour et en sexe aussi (autant avoir un peu d'xp là-dedans, c'est toujours cool). Je sais tenir une discussion normale, je suis pas détestée, j'attire souvent les personnes paumées. Elles sentent sûrement que je suis assez solide. C'est ça de jamais abandonner sur les relations.
Également, je sais qui je veux devenir d'une manière assez précise.

Mais je veux dire : est-ce que vous avez des pistes pour savoir pourquoi c'est autant compliqué ? Pourquoi faut pas trop aimer une personne (mis à part qu'elle peut être toxique) ? Pourquoi il faut toujours être un peu "froid" et "indifférent" ? Ma théorie, c'est le biais cognitif d'aversion à la perte. Les personnes détestent perdre, alors elles se rattachent à ce qu'elles peuvent perdre. Parce que sécrétion d'adrénaline et d'ocytocine. Avec peut-être un biais de rareté ?

Ensuite, nouvelle progression : j'arrive à beaucoup apprécier les moments passés avec une personne, mais j'aime aussi beaucoup les moments seule. J'arrive à savoir qui je suis et je me sens mieux. Et c'est absolument pas ce que je pensais.

J'arrive à mieux accepter la frustration, à mieux gérer certaines émotions (la colère ou la peur). J'ai l'impression que je suis une autre personne. Il n'y aucune continuité avec celle que j'étais avant. Vous avez déjà vécu ça ou je suis la seule ?

Ensuite, c'est plus intime, mais on se connaît pas réellement : sexuellement, avec mon copain, ça se passe très bien. Bien sûr, tant mieux pour moi et autant en profiter.
Mais est-ce que c'est mon corps qui est plus sensible, moi qui accepte plus facilement que je puisse ressentir et exprimer du désir, ou lui qui est doué ? Probablement les deux dernières propositions.
Ça fait juste bizarre. À la fois j'ai l'impression qu'il est le seul à être aussi génial, à la fois je me dis que finalement, plein de gars peuvent me rendre heureuse aussi.

Je vais aussi paraître misanthrope, mais... pourquoi les personnes sont aussi faibles ? M'enfin, elles ont aussi leurs blessures à régler, mais... j'ai l'impression qu'elles font uniquement les mauvais choix. Bref. J'ai arrêté de l'ouvrir sur ça, maintenant je fais ma vie et ils font la leur.
Même si je trouve qu'ils manquent de discipline.

Ensuite, pour la gestion des émotions, j'ai l'impression que je contrôle mieux mon émotion à force de la réprimer. Mais elle sortira d'une manière plus violente et mettra plus de temps à être calmée. C'est l'inverse pour une émotion que je réprime pas trop : je la contrôle moins bien, mais elle sortira d'une manière moins violente. Ça vous fait comment, vous ?

Voilà voilà. Si j'ai d'autres questions, d'autres réflexions, j'ajouterai un autre post. Mais ça m'intéresserait d'avoir vos théories sur le sexe, sur les relations sociales, sur la vie, la construction de soi-même...
"Don't complain : just work harder"

Alors :

- l'âge de construction, c'est du pipeau pour moi. J'ai 34 ans et je me considère encore en construction, on ne fait que ça d'ailleurs, évoluer. Mais tu parles sans doute d'un projet de vie classique du style couple/enfants/maison. Mais ce n'est pas parce que tu es hors normes que tu es anormale. En vrai on s'en tape. Personne ne te regarde d'en haut en disant "meh, elle est à la traîne". Des gens qui se posent à cet âge-là et qui plaquent tout à la 40aine, il y en a une tripotée aussi :)

Pourquoi il faudrait être froid...je pense qu'il faut surtout être vulnérable et être assez bien dans ses pompes pour éviter la dépendance affective. Et j'ai envie aussi de rajouter "se détourner du mythe romantique pour aimer réellement à sa manière, sans attentes", mais ça c'est mon tropisme perso. Avec ton copain, tu te sens vulnérable, tu es davantage dans l'instant présent et à ne pas te poser 1000 questions?

Et si les gens sont "faibles", bah...encore une fois tropisme perso, il y a un tel décalage entre le mythe romantique et la réalité des relations + leurs traumas perso que ça va générer des dépendances, des évitements, des pulsions, des attentes irréalistes...où on va leur demander de ne pas faire de vague pour se faire accepter quitte à taire qui ils sont vraiment. Je pense qu'on devient vraiment adulte quand on arrête ce genre de marchandage.

Je pense aussi que ça ne sert à rien de réprimer ses émotions. Il vaut mieux les accueillir, savoir pourquoi elles sont là, les accepter pour mieux les gérer. Les réprimer ne donne rien de bon.

Shadow2 a écrit :
03.08.22
J'ai remarqué dans la société que beaucoup de personnes se construisent encore entre 26 et 32 ans. Ils créent, se réinventent, se reconvertissent, etc. Alors que je me suis beaucoup sentie en retard pour ça. Dans ma tête, on doit être construit à 26/27 ans. On est prêt à se poser. Mais bon, le monde a bien sûr évolué.
Est-ce que vous pensez que je suis en retard ? Vous avez le même avis que moi (retard) ou que finalement, je suis dans les temps ? Vous trouvez pas ça bizarre d'encore se construire à cet âge ? Je découvre encore beaucoup de choses, comme des choses complètement basiques.
On peut se construire à n'importe quel âge de la vie, c'est l'avantage de l'apprentissage continuel chez l'humain.
En revanche, on a la tendance inconsciente à se laisser reposer sur des acquis une fois que la situation nous est favorable. C'est légitime je pense, ça doit venir de notre cerveau reptilien : on se sent en sécurité, alors on ne cherche plus à activer tous les biais de survie, dont l'apprentissage.
Mais tu es censé pouvoir évoluer à chaque instant de ton existence. Prend comme exemple un Churchill qui du haut de ses 66 ans a dû s'élever pour prendre les rênes d'un pays, lui dont on disait qu'il n'était pas au niveau. Certes, il s'était préparé en amont, mais nul doute qu'il a dû construire sa personnalité de leader sur le tas et, en l'occurrence, sur le tard.
Shadow2 a écrit :
03.08.22
Ensuite, j'ai remarqué que les relations sociales sont compliquées pour tout le monde. Pas que pour moi. Pour beaucoup d'hommes. Pour beaucoup de femmes.

Mais je veux dire : est-ce que vous avez des pistes pour savoir pourquoi c'est autant compliqué ? Pourquoi faut pas trop aimer une personne (mis à part qu'elle peut être toxique) ? Pourquoi il faut toujours être un peu "froid" et "indifférent" ? Ma théorie, c'est le biais cognitif d'aversion à la perte. Les personnes détestent perdre, alors elles se rattachent à ce qu'elles peuvent perdre. Parce que sécrétion d'adrénaline et d'ocytocine. Avec peut-être un biais de rareté ?
Le propre de l'être humain. On souhaite ce que l'on ne possède pas. La rareté et l'inaccessible sont par essence.
Les Lois de la Nature Humaine (Robert Greene) - Loi n°5 : La loi de la convoitise.
Shadow2 a écrit :
03.08.22
Je vais aussi paraître misanthrope, mais... pourquoi les personnes sont aussi faibles ? M'enfin, elles ont aussi leurs blessures à régler, mais... j'ai l'impression qu'elles font uniquement les mauvais choix. Bref. J'ai arrêté de l'ouvrir sur ça, maintenant je fais ma vie et ils font la leur.
Même si je trouve qu'ils manquent de discipline.
Penses-tu que toute personne peut être à 100% rationnel et agir avec le plus grand sang froid du monde ?
Premier constat : non. Et au delà de ça, nous serions tous à faire les bons choix, nous serions une société robotique et chiante.
Deuxième constat : les mauvais choix nous permettent aussi de nous orienter vers les bonnes décisions. Alors pour certains, c'est plus compliqués (ils se plantent et répètent les schémas foireux), mais en soit, les mauvais choix sont indispensables.

Shadow2 a écrit :
03.08.22
Est-ce que vous pensez que je suis en retard ? Vous avez le même avis que moi (retard) ou que finalement, je suis dans les temps ? Vous trouvez pas ça bizarre d'encore se construire à cet âge ?

Pas vraiment, rassure-toi.

Shadow2 a écrit :
03.08.22
Mais je veux dire : est-ce que vous avez des pistes pour savoir pourquoi c'est autant compliqué ? Pourquoi faut pas trop aimer une personne (mis à part qu'elle peut être toxique) ? Pourquoi il faut toujours être un peu "froid" et "indifférent" ?

Ta théorie est intéressante. Disons aussi qu’une familiarité prématurée ou des flatteries excessives éveillent la méfiance des personnes avisées. Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute, ça ne date pas d’hier.

Il faut aussi correspondre à un certain standard d’autonomie et d’autosuffisance. C’est évidemment plus facile quand on est issu d’un environnement aisé, structuré et sain.

Shadow2 a écrit :
03.08.22
J'ai l'impression que je suis une autre personne. Il n'y aucune continuité avec celle que j'étais avant. Vous avez déjà vécu ça ou je suis la seule ?

Rassure toi, c’est normal.

Shadow2 a écrit :
03.08.22

À la fois j'ai l'impression qu'il est le seul à être aussi génial, à la fois je me dis que finalement, plein de gars peuvent me rendre heureuse aussi.

Une envie d’aller voir ailleurs, quoi. Ça aussi c’est normal en soi. Mais il vaut mieux éviter puisque tu dis que ça se passe bien avec lui.

Shadow2 a écrit :
03.08.22
Je vais aussi paraître misanthrope, mais... pourquoi les personnes sont aussi faibles ?

Il y a peut-être quelque chose à améliorer au niveau de ta vision des autres et de ton tact. Les enfants en bas âge essaient de frapper leurs parents, les pensant invulnérables. Ça n’est pas sain de grandir en pensant encore que les autres le sont ou devraient l’être …

Les gens font de leur mieux pour cacher leurs doutes, leurs peurs, leurs complexes, leurs frustrations etc. Le tact consiste à faire comme si tu ne t’en apercevais pas.

Shadow2 a écrit :
03.08.22
Ensuite, pour la gestion des émotions, j'ai l'impression que je contrôle mieux mon émotion à force de la réprimer. Mais elle sortira d'une manière plus violente et mettra plus de temps à être calmée. C'est l'inverse pour une émotion que je réprime pas trop : je la contrôle moins bien, mais elle sortira d'une manière moins violente. Ça vous fait comment, vous ?

100% d’accord avec @Poordonkey là dessus. J’ajouterai simplement que l’accueil et la gestion des émotions les plus intenses ne doit pas se faire devant les autres. C’est comme aller aux toilettes, quoi.

Et re !

1. Pour l'âge et la construction de soi-même.
- l'âge de construction, c'est du pipeau pour moi. J'ai 34 ans et je me considère encore en construction, on ne fait que ça d'ailleurs, évoluer. Mais tu parles sans doute d'un projet de vie classique du style couple/enfants/maison. Mais ce n'est pas parce que tu es hors normes que tu es anormale. En vrai on s'en tape. Personne ne te regarde d'en haut en disant "meh, elle est à la traîne". Des gens qui se posent à cet âge-là et qui plaquent tout à la 40aine, il y en a une tripotée aussi :)
On peut se construire à n'importe quel âge de la vie, c'est l'avantage de l'apprentissage continuel chez l'humain.
En revanche, on a la tendance inconsciente à se laisser reposer sur des acquis une fois que la situation nous est favorable. C'est légitime je pense, ça doit venir de notre cerveau reptilien : on se sent en sécurité, alors on ne cherche plus à activer tous les biais de survie, dont l'apprentissage.
Mais tu es censé pouvoir évoluer à chaque instant de ton existence. Prend comme exemple un Churchill qui du haut de ses 66 ans a dû s'élever pour prendre les rênes d'un pays, lui dont on disait qu'il n'était pas au niveau. Certes, il s'était préparé en amont, mais nul doute qu'il a dû construire sa personnalité de leader sur le tas et, en l'occurrence, sur le tard.
Pas vraiment, rassure-toi.
Je pense que je trouverai toujours ça bizarre, mais soit. J'ai le schéma comme quoi quand t'es à 35 ans, tu te ranges, tu t'occupes d'abord de ta famille, etc. Même s'il y a beaucoup d'exemples qui infirment mon hypothèse. Mais je trouve que ça serait bizarre de commencer à avoir des amis à 30 ans ou de faire son premier jeu d'alcool à 35 ans.

Et j'évolue sur des choses totalement basiques.

2. Sur les relations sociales et tout le bordel.
Le propre de l'être humain. On souhaite ce que l'on ne possède pas. La rareté et l'inaccessible sont par essence.
Les Lois de la Nature Humaine (Robert Greene) - Loi n°5 : La loi de la convoitise.
Intéressant, ça. On peut facilement faire le lien avec la loi de l'offre et de la demande. Il n'y a pas beaucoup d' "offre" parce que c'est rare, donc on s'engage plus avec cette personne.
Pourquoi il faudrait être froid...je pense qu'il faut surtout être vulnérable et être assez bien dans ses pompes pour éviter la dépendance affective. Et j'ai envie aussi de rajouter "se détourner du mythe romantique pour aimer réellement à sa manière, sans attentes", mais ça c'est mon tropisme perso. Avec ton copain, tu te sens vulnérable, tu es davantage dans l'instant présent et à ne pas te poser 1000 questions?
Je me disais qu'il faut être assertif/ve plus que froid(e). J'ai une théorie là-dessus : l'humain est individualiste par nature (et encore, ça se discute) mais a besoin de relations sociales (l'homme est un animal social, tout ça). Du coup, il doit trouver l'équilibre entre sa propre individualité et son besoin d'être accepté et d'appartenance.
Avec mon copain, je dirais que je suis ouverte mais je pense beaucoup au futur.
Il faut aussi correspondre à un certain standard d’autonomie et d’autosuffisance. C’est évidemment plus facile quand on est issu d’un environnement aisé, structuré et sain.
Très très vrai. Mais est-ce qu'à force d'être autosuffisant, on en vient à se détacher de toute relation sociale et à ne plus les apprécier ? Je suis devenue très indépendante, très autosuffisante, probablement plus que la plupart des gens. Mais j'arrive plus à m'attacher. Au mieux, j'apprécie la personne, mais je préfère les moments passés seule (je suis introvertie, aussi). J'ai plus de dépendance affective.

3. Sur la misanthropie.
Penses-tu que toute personne peut être à 100% rationnel et agir avec le plus grand sang froid du monde ?
Premier constat : non. Et au delà de ça, nous serions tous à faire les bons choix, nous serions une société robotique et chiante.
Deuxième constat : les mauvais choix nous permettent aussi de nous orienter vers les bonnes décisions. Alors pour certains, c'est plus compliqués (ils se plantent et répètent les schémas foireux), mais en soit, les mauvais choix sont indispensables.
Non, clairement pas. On est des êtres émotionnels. Mais j'étais beaucoup trop émotionnelle avant, beaucoup trop naïve et j'ai du mal à accepter ça.
"Deuxième constat : les mauvais choix nous permettent aussi de nous orienter vers les bonnes décisions". Très vrai. J'ai fait beaucoup de mauvais choix, mais il vaut mieux les faire maintenant qu'après. Au moins je sais que je finirai pas dans une relation toxique ou que je vivrai pas (plus) des souffrances comme ça.
Mais bon, ça fait quasi 3 ans que je me "soigne" (j'ai commencé après une rupture) et je vais sur mes 27 ans (donc ça fait depuis mes 24 ans que je "soigne" ça. J'ai soigné beaucoup de choses en pas très longtemps, mais 24 ans ça fait tard pour commencer je trouve.
Et puis c'était VRAIMENT débile. C'était rester dans une relation toxique, me faire manipuler par un gars qui voulait juste coucher avec moi parce que je pensais qu'il était mon ami.

4. Sur la continuité.

C'est surtout que quand je dis qu'il y a rien de commun, c'est vraiment rien... Ou juste 2-3 trucs. Avant, j'étais loyale, je voulais aider les autres, j'étais plutôt naïve, j'aimais pas tellement voir la souffrance, j'étais loyale... Politiquement un peu libérale-conservatrice. Plutôt impulsive, colérique et arrogante.
Maintenant ? Loyale uniquement si ça répond à mes intérêts, sinon j'ai rien contre la trahison, je déteste la sociabilité et l'humilité, j'applique le "chacun pour soi", ça me dérange pas trop de voir la souffrance (c'est en souffrant qu'on grandit), assez calme à part à certains moments, passive-agressive, j'ai gardé un peu d'arrogance mais pas tant que ça. Et politiquement libertarienne.

5. Sur le copain.
Une envie d’aller voir ailleurs, quoi. Ça aussi c’est normal en soi. Mais il vaut mieux éviter puisque tu dis que ça se passe bien avec lui.
Absolument pas. C'est juste un amour rationnel. Dans le sens que je l'aime à un point pas possible, mais c'est pas de la dépendance affective non plus. Et je l'idéalise pas, il a ses qualités et ses défauts, comme tout le monde (et comme moi). C'est plutôt sain de penser comme ça, je trouve. Mais ça fait bizarre, je pensais pas comme ça avant. Même si les ruptures amoureuses me faisaient pas trop mal.

6. Sur la faiblesse des autres.
Il y a peut-être quelque chose à améliorer au niveau de ta vision des autres et de ton tact. Les enfants en bas âge essaient de frapper leurs parents, les pensant invulnérables. Ça n’est pas sain de grandir en pensant encore que les autres le sont ou devraient l’être …

Les gens font de leur mieux pour cacher leurs doutes, leurs peurs, leurs complexes, leurs frustrations etc. Le tact consiste à faire comme si tu ne t’en apercevais pas.
Même si j'ai beaucoup plus de tact qu'avant et que je peux comprendre que tout le monde a sa sensibilité (même moi, même si je suis pas trop susceptible), j'ai l'impression que les personnes veulent pas travailler et avancer. Enfin, avec mon type MBTI, ça va très compliqué de penser autrement. Les personnes veulent pas s'en sortir toutes seules et comptent trop sur les autres. Enfin, elles ont le droit, mais ça fait "faible". Et vu que je supporte pas ma propre faiblesse (hé oui, je suis humaine), je supporte encore moins celle des autres.

7. Sur les émotions.
100% d’accord avec @Poordonkey là dessus. J’ajouterai simplement que l’accueil et la gestion des émotions les plus intenses ne doit pas se faire devant les autres. C’est comme aller aux toilettes, quoi.
J'ai l'impression que je gère mieux les émotions que j'ai réprimées, justement. Plus j'exprime, moins je gère, de manière générale.
Et justement, j'ai une question : s'il faut être autosuffisant(e) et indépendant(e) par rapport aux autres, qu'il faut pas leur montrer des émotions (qu'elle quelle soit), qu'il faut pas leur parler de tout ce qui va pas, comment on peut dire que l'amitié existe ? L'amitié suppose qu'on s'ouvre à l'autre.

M'enfin, c'est plutôt des réflexions sur la vie, sur la société, etc :)
"Don't complain : just work harder"

Shadow2 a écrit :
04.08.22
Très très vrai. Mais est-ce qu'à force d'être autosuffisant, on en vient à se détacher de toute relation sociale et à ne plus les apprécier ?

Pas nécessairement. Par contre, il est vrai qu’un tri s’effectue naturellement à mesure qu’on avance en âge.

Shadow2 a écrit :
04.08.22
Même si j'ai beaucoup plus de tact qu'avant et que je peux comprendre que tout le monde a sa sensibilité (même moi, même si je suis pas trop susceptible), j'ai l'impression que les personnes veulent pas travailler et avancer. Enfin, avec mon type MBTI, ça va très compliqué de penser autrement. Les personnes veulent pas s'en sortir toutes seules et comptent trop sur les autres. Enfin, elles ont le droit, mais ça fait "faible". Et vu que je supporte pas ma propre faiblesse (hé oui, je suis humaine), je supporte encore moins celle des autres.

C’est ton impression et tu as le droit de penser ça. Par contre, il vaut mieux éviter de l’exprimer et même de ne serait-ce que le faire sentir. C’est dévalorisant et « les gens » ne veulent pas se sentir jugés (même si ils passent leur temps à juger les autres).

C’est fatiguant mais c’est un effort à faire dans ton propre intérêt. A défaut, ça te jouera de vilains tours (ça sent le vécu, isn’t it).

Shadow2 a écrit :
04.08.22
Et justement, j'ai une question : s'il faut être autosuffisant(e) et indépendant(e) par rapport aux autres, qu'il faut pas leur montrer des émotions (qu'elle quelle soit), qu'il faut pas leur parler de tout ce qui va pas, comment on peut dire que l'amitié existe ? L'amitié suppose qu'on s'ouvre à l'autre.

S’ouvrir oui, mais de façon proportionnée. Tu peux parler de ce qui ne va pas à un ami, si l’amitié a auparavant été solidement bâtie, que tu ne monopolises pas la conversation là-dessus et prends soin de t’enquérir (sincèrement) de comment lui va.

Je ne dirais pas qu’il « est interdit » de montrer ses émotions à des proches. Ça dépend de la nature de l’émotion, de son intensité, de sa fréquence, de son adéquation à la situation et aux personnes qui t’entourent au temps T.

Tu sais, personne ne fait de sans-faute.

Pas nécessairement. Par contre, il est vrai qu’un tri s’effectue naturellement à mesure qu’on avance en âge.
J'ai plutôt l'impression que je peux apprécier la compagnie mais que je préférerai désormais ma solitude. Je remarque que j'idéalise beaucoup moins les autres et je les prends tels qu'ils sont. Mais ça fait que je m'attache plus tellement...
Parce que je trouve qu'être autosuffisant, c'est une bonne chose, mais que les autres peuvent t'apporter et vice-versa.
C’est ton impression et tu as le droit de penser ça. Par contre, il vaut mieux éviter de l’exprimer et même de ne serait-ce que le faire sentir. C’est dévalorisant et « les gens » ne veulent pas se sentir jugés (même si ils passent leur temps à juger les autres).

C’est fatiguant mais c’est un effort à faire dans ton propre intérêt. A défaut, ça te jouera de vilains tours (ça sent le vécu, isn’t it).
Tu as raison, mais ça va être vraiment compliqué. Plus je respecte quelqu'un, plus je suis intransigeante avec lui. Si j'utilise ma bienveillance et ma gentillesse, c'est que je ne respecte pas tellement la personne...
Ce que je fais, c'est que je suis intransigeante avec moi-même et gentille avec les autres.

Et ouais, les gens supportent pas quand je me comporte de manière "dure", mais parfois j'ai pas trop le choix. Je peux avoir beaucoup de tact, mais c'est compliqué si ça touche à un de mes objectifs.
Et je pense qu'on apprend pas avec la bienveillance, au contraire. J'arrive à être équilibrée sur ça, mais l'intransigeance prendra toujours le pas. Tant pis, c'est ma nature. Je cherche plus tellement à me faire apprécier.
Même si j'ai l'impression qu'on est de plus en plus un pays de personnes susceptibles et que tu peux plus dire les choses telles qu'elles sont. Il faut forcément prendre en compte l'avis de l'autre, enjoliver la réalité... Tout ce que je déteste.
S’ouvrir oui, mais de façon proportionnée. Tu peux parler de ce qui ne va pas à un ami, si l’amitié a auparavant été solidement bâtie, que tu ne monopolises pas la conversation là-dessus et prends soin de t’enquérir (sincèrement) de comment lui va.

Je ne dirais pas qu’il « est interdit » de montrer ses émotions à des proches. Ça dépend de la nature de l’émotion, de son intensité, de sa fréquence, de son adéquation à la situation et aux personnes qui t’entourent au temps T.
D'accord, bah en tout cas merci du conseil :)
Alors oui, mais justement, l'amitié, ça serait pas d'aider l'autre s'il va pas bien, quitte à s'oublier un peu ? Si tu fais tout tout seul, je vois pas l'intérêt d'avoir des amis.

J'ai l'impression que tu peux montrer un peu certaines émotions (et encore, pas toutes - pas la colère ou la tristesse, par exemple) mais pas plus que ça. T'as quasi pas le droit de pleurer en public, t'as pas le droit de t'énerver, tu dois constamment rester stoïque alors que derrière, tu déprimes.
Et que tes "amis" veulent passer que des bons moments avec toi. J'ai l'impression qu'à la fois, tu peux surtout pas exprimer tes émotions, mais qu'on te force à le faire, sinon t'es "froid(e) et insensible". J'ai jamais réussi à trouver le curseur. Soit j'exprime trop (la colère, par exemple), soit pas assez (tristesse et désir).

On est dans une société hypocrite. On aime apparemment pas la froideur, mais on aime pas non plus l'expression émotionnelle. Et on m'a déjà reproché les deux. Bon, après, j'exprime quasi plus rien au final et c'est bien comme ça (même si j'exprimais assez peu certaines émotions, mais j'en exprimais beaucoup d'autres). Je préfère qu'on me dise froide ou insensible plutôt que trop émotive.
"Don't complain : just work harder"

Shadow2 a écrit :
04.08.22
J'ai plutôt l'impression que je peux apprécier la compagnie mais que je préférerai désormais ma solitude. Je remarque que j'idéalise beaucoup moins les autres et je les prends tels qu'ils sont. Mais ça fait que je m'attache plus tellement...

Ça me paraît normal et sain. Les allergiques à la solitude ont souvent un problème avec eux-mêmes.
Du moment que tu sais fonctionner en société, tout va bien.

Shadow2 a écrit :
04.08.22
Plus je respecte quelqu'un, plus je suis intransigeante avec lui.

C’est une question d’équilibre et de dosage. Mais si ça va dans l’excès, c’est possiblement que tu respectes en fait l’image que tu te fais de la personne, pas la personne elle-même.

Au moment où le voile se déchire, la personne peut sincèrement souffrir de te décevoir. Mais ce n’est pas de sa faute si tu t’es trompée (je parle ici d’une personne de bonne foi hein).

Shadow2 a écrit :
04.08.22
Je peux avoir beaucoup de tact, mais c'est compliqué si ça touche à un de mes objectifs.

En cela, tu n’es ni meilleure ni pire que les autres.

Shadow2 a écrit :
04.08.22
Même si j'ai l'impression qu'on est de plus en plus un pays de personnes susceptibles et que tu peux plus dire les choses telles qu'elles sont. Il faut forcément prendre en compte l'avis de l'autre, enjoliver la réalité... Tout ce que je déteste.

Je comprends ton impression qui me semble légitime. Il y a des façons de dire les choses que certains n’apprennent jamais. Quand tu les vois à 50-70 ans, tu n’as pas envie de leur ressembler.

Shadow2 a écrit :
04.08.22
D'accord, bah en tout cas merci du conseil :)
Alors oui, mais justement, l'amitié, ça serait pas d'aider l'autre s'il va pas bien, quitte à s'oublier un peu ? Si tu fais tout tout seul, je vois pas l'intérêt d'avoir des amis.

Ta définition me paraît juste. C’est encore une fois une question de dosage et d’équilibre.

Shadow2 a écrit :
04.08.22
J'ai l'impression que tu peux montrer un peu certaines émotions (et encore, pas toutes - pas la colère ou la tristesse, par exemple) mais pas plus que ça. T'as quasi pas le droit de pleurer en public, t'as pas le droit de t'énerver, tu dois constamment rester stoïque alors que derrière, tu déprimes.
Et que tes "amis" veulent passer que des bons moments avec toi. J'ai l'impression qu'à la fois, tu peux surtout pas exprimer tes émotions, mais qu'on te force à le faire, sinon t'es "froid(e) et insensible". J'ai jamais réussi à trouver le curseur. Soit j'exprime trop (la colère, par exemple), soit pas assez (tristesse et désir).

On est dans une société hypocrite. On aime apparemment pas la froideur, mais on aime pas non plus l'expression émotionnelle. Et on m'a déjà reproché les deux. Bon, après, j'exprime quasi plus rien au final et c'est bien comme ça (même si j'exprimais assez peu certaines émotions, mais j'en exprimais beaucoup d'autres). Je préfère qu'on me dise froide ou insensible plutôt que trop émotive.

Comme tu l’as dit, tu peux montrer, un peu, tes émotions. Aller dans l’excès revient à demander aux autres de gérer tes émotions à ta place, ce qui n’est pas sain.

J'ai 47 ans et je suis bien obligé d'admettre que je suis en construction, à la fois parce qu'on en apprend encore tous les jours (Dieu merci), parce que je dois aussi arriver à me mettre à la place de mes enfants dans leur réalité pour essayer de leur apporter mon aide dans un monde qui évolue (c'est aussi le rôle d'un chef d'entreprise) et surtout parce qu'il y a tous les imprévus... Notamment tout ce que j'avais laissé de côté voire refoulé... Consciemment ou pas...
Il n'y a pas assez d'une vie pour "tout" apprendre... Y compris ce qu'on ne sait pas encore ...

Pour ce qui est de la froideur ou non vis à vis "des gens", je dirais simplement: sois toi-même. Tu as le droit de penser différemment, de ne pas être en accord (ce que tu montres ici). Ce n'est pas parce que tu es en désaccord que tu n'es pas constructive : ce sont 2 réalités différentes.

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