Être séduisante en jouant un rôle (donc sans l'être vraiment)

Note : 12

le 07.12.2022 par PetiteSourie

11 réponses / Dernière par Onmyoji le 11.12.2022, 23h35

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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Bonjour à tous,

Sur le papier je suis une femme de 30 ans séduisante qui a assuré ses arrières en effectuant de longues études avec à la clé un salaire de 60k par an, et un physique bien entretenu grâce à du fitness.

La réalité est que je suis en burn-out depuis 3 mois... en arrêt maladie. Cela m'a fatigué de jouer un rôle, de faire semblant constamment en n'effectuant que des choix purement rationnels : choix du job bien payé mais qui ne me correspond pas, choix du sport qui m'apporte des résultats mais qui ne me plait pas etc...

En procédant ainsi, je me suis rendue compte que je ne me connaissais pas, car je n'ai pas appris à m'écouter. J'ai voulu correspondre à un idéal, pour rentrer dans un moule, et pour cela je me suis conditionnée à subir.

Je me rends compte également que j'ai une vision du monde assez négative et superficielle : je hiérarchise les gens selon leurs physiques/statuts, je me compare... et lorsque cela devient des amies, je m'en méfie car je suis convaincue qu'ils finiront par me décevoir. Je garde toujours une certaine distance, on m'a d'ailleurs souvent dit que j'étais "hautaine".

Le bilan ? Je ne m'aime pas, mais le pire c'est que je ne me connais même pas !

Comment apprendre à se connaître ?
Comment se reconditionner à vivre et non plus à subir ? Comment se détacher du "prestige social" et des apparences pour s'autoriser à être soi ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ça va aller le 07.12.22, 14h31 par Gafano

Je n'aime pas répondre ainsi parce que tu viens avec un problème et tu as toujours un connard qui te dit, "tu devrais faire ça plutôt".
Mais je vais t'apporter un éclairage différent, tu subis sans doute un rejet de ce que tu étais par aversion.
La fatigue est très destructurante et destructrice.
MAIS
On est ce qu'on fait.
On ne fait pas de longues études pour un idéal qui ne nous correspond pas.
Tu t'es accomplie et tu as plutôt bien réussi.
Ta vision du monde me semble plutôt pragmatique, peut-être un brin cynique, mais pas malsaine.
C'est naturel de se comparer, pas toujours sain certes, mais ça l'est tout autant de ne pas le faire.
C'est naturel de classer les gens, et c'est aussi néfaste de ne jamais le faire. Tu ressens de la culpabilité parce que tu te sens futile,
Mais c'est tout aussi débile de nier quelque chose qui est instinctif :
Notre cerveau classe lui-même les physiques. Que tu veuilles dépasser ça au niveau rationnel pourquoi pas, mais sache qu'il y aura toujours une tâche de fond en toi qui affectera ça. Et ce serait absurde de pas la prendre en compte car c'est souvent pour de bonnes raisons au niveau évolutif (quelqu'un qui est moche techniquement il a des gènes structurels bâtards, si tu es belle c'est que tu es reconnue par le cerveau instinctif des gens comme présentant le développement optimal. Comme les proportions, la symétrie etc, qui favorisent une survie optimale et la sélection naturelle.
À différencier bien sûr des standards anti naturels créés par la mode comme des bras d'anorexiques et des tight gaps, de la "plus size" malsaine etc).

Que ça n'inhibe pas ton envie de discuter avec ces gens why not, mais reconnaître que quelqu'un a un physique moche parce qu'il fait pas d'efforts et que ça dévoile une part de sa personnalité sous un mauvais jour, je pense que ça n'est pas malsain.

Aussi le prestige social c'est bon pour toi.
Dis toi que ça te donne des privilèges et que tu vas beaucoup moins aimer ta vie si tu deviens grosse, poussive donc mal dans ton corps, ignorée des mecs parce que tu seras pas aussi jolie donc moins susceptible d'être servie et avantagée, si tu te mets à gagner le smic donc à pouvoir faire beaucoup moins de choses fun, etc
Donc ne détruis pas ce que tu as.
Évolue à partir de là. Finalement pour moi ton seul problème c'est de faire un burnout parce que tu subis trop. Pour ça tu dois arriver à définir tes limites internes et externes.
Savoir se réserver du temps c'est bien pour commencer.
Savoir ce que tu aimes/ détestes
Donc faire des tests. Échanger avec les gens etc.

Concernant ton appréhension vis-à-vis de ton travail, tu dis que ça ne te correspond pas, si ce n'est pas lié à ta dépression/burnout, qu'est-ce que tu te vois faire?
Quels étaient tes rêves d'enfants, ce que tu faisais tout le temps ado?
Qu'est-ce que tu peux faire avec tes diplômes, et etc ton expérience (si tu es apte à transposer tu peux faire beaucoup de choses)?

(Si tu ne peux pas détailler en public tu peux me le dire en MP).

Pour moi, tu es quelqu'un qui est en dissonance cognitive à cause de ton burnout.
Et aussi du matraquage culpabilisant qui font des gens qui ont réussi des gens déshumanisé et ayant des standards futiles.
Tu as peut-être des choses à Améliorer, ouvrir un peu tes horizons, mais je ne vois pas ta situation comme à jeter.
Courage à toi
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Il y'a du vrai... le 07.12.22, 13h36 par Citadin
  • [+2] Oui le 07.12.22, 14h11 par Gafano
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Sincèrement, tu me fais penser à certaines jeunes femmes que je rencontre en soirée.

Elles me déroulent leur CV de working girl et s’attendent à être félicitées, comme si elles tendaient un bon bulletin scolaire à leur papa.

Mais l’envers du décors, c’est ce que tu décris.

Je le sais, je sais qu’elles jouent un rôle et préféreront s’inventer une excuse bidon plutôt que de risquer d’être « démasquées ». D’où une arrogance évidemment factice et très désagréable de leur part et, finalement, une grande déception devant mon faible investissement. Surtout quand elles comparent, à tort, avec ce que les garçons de leur âge étaient prêts à faire quand elles avaient 15-25 ans.

Voilà, c’est juste l’avis d’un quasi-quadra célibataire et plutôt heureux. Si ça peut t’aider à savoir comment tu es perçue par certaines personnes, et donc à mieux te connaître toi-même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 07.12.22, 14h12 par Gafano
  • [+1] Constructif le 07.12.22, 23h34 par Onmyoji

PetiteSourie a écrit :
07.12.22
Bonjour à tous,

Sur le papier je suis une femme de 30 ans séduisante qui a assuré ses arrières en effectuant de longues études avec à la clé un salaire de 60k par an, et un physique bien entretenu grâce à du fitness.

La réalité est que je suis en burn-out depuis 3 mois... en arrêt maladie. Cela m'a fatigué de jouer un rôle, de faire semblant constamment en n'effectuant que des choix purement rationnels : choix du job bien payé mais qui ne me correspond pas, choix du sport qui m'apporte des résultats mais qui ne me plait pas etc...

En procédant ainsi, je me suis rendue compte que je ne me connaissais pas, car je n'ai pas appris à m'écouter. J'ai voulu correspondre à un idéal, pour rentrer dans un moule, et pour cela je me suis conditionnée à subir.

Je me rends compte également que j'ai une vision du monde assez négative et superficielle : je hiérarchise les gens selon leurs physiques/statuts, je me compare... et lorsque cela devient des amies, je m'en méfie car je suis convaincue qu'ils finiront par me décevoir. Je garde toujours une certaine distance, on m'a d'ailleurs souvent dit que j'étais "hautaine".

Le bilan ? Je ne m'aime pas, mais le pire c'est que je ne me connais même pas !

Comment apprendre à se connaître ?
Comment se reconditionner à vivre et non plus à subir ? Comment se détacher du "prestige social" et des apparences pour s'autoriser à être soi ?
Hello @PetiteSourie,

Ton message me fait beaucoup de peine. Parce que tu as réussi un certain nombre de choses qui rendraient beaucoup de personnes fières d’elles. Peut-être que ce qui est source de confiance en toi n’est ni ton physique ni ton salaire. Peut-être que tu ne t’es pas ouverte/ montrée vulnérable aux bonnes personnes et manque de cette écoute bienveillante et active que seuls des proches qui ont appris a te connaître sont capable de te procurer. On dit souvent qu’on s’entoure des personnes qui nous valident dans notre vision de nous-mêmes. Peut-être qu’à une époque tu pensais gagner confiance en toi en gagnant tel niveau de salaire ou rentrer dans telle robe. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qui a déclenché ton burn out ni cette introspection mais tu te rends compte que quelque chose manque. Et il n’est pas trop tard pour le découvrir.

Plutôt que de chercher à arrêter d’être hautaine (en prenant le risque de ne traiter que les symptômes sans attaquer la source de ton problème) je pense en vérité (et tu l’as toi-même très bien dit) que tu devrais travailler sur ta peur de te dévoiler aux autres. Ce n’est pas sans raisons que tu parles de la peur d’être déçue, de jouer un rôle comme si tu portais un masque, pour qu’on ne sache pas quelles sont tes réelles pensées/ ressentis/ sentiments.

Il faut peut-être que tu retournes aux sources en te rapprochant des personnes qui te connaissent le mieux pour te rappeler d’où tu viens et qui tu es. Il faut faire plus de rencontres hors cadre du boulot car on sait tous que la probabilité d’être ami avec ses collègues est faible surtout quand il y a possibilité d’etre en rivalité.

Personnellement, le CV, le physique et la rémunération d’une personne ne m’impressionneront pas. Elle me permettront de me faire une idée du milieu pro dans lequel évolue une personne, des codes sociaux et des attentes sociales attendues pour son job mais ça ne dit rien sur sa personnalité, son parcours, ce qu’elle aime et ce qui est susceptible de représenter un point commun plus personnel qu’un même emploi exercé. Comme lorsqu’on fait du reseautage, au debut on parle aux gens qui ont le même métier que soi ou le métier visé. Mais pour créer une relation il faut plus. Il faut accepter de se montrer tel qu’on est. C’est seulement en faisant soi-même preuve de sincérité qu’on n’apparaît pas comme les coquilles vides decrites par @Citadin. Si toi-même tu juges les autres aussi (par peur/ par projection ou une autre raison) les gens en face vont le faire automatiquement et par mimétisme.

Pour résumer, on s’entoure des personnes qui valident ce qu’on pense de soi, ce qu’on pense mériter. Et on est traité de la même manière qu’on se traite soi-même ou traite les autres. Si tu manques de sincérité, si tu juges les autres et n’as pas confiance à ta capacité à créer des relations authentiques sans citer ton CV, tu rencontras des personnes en face qui viendront confirmer ton approche sociale parce que celles qui ne le confirmeront pas s’éloigneront nécessairement de toi sans pour autant que tu n’aies appris à mieux les connaître.

A mon avis, si tu comprends ça, je serai étonnée que tu continues à « subir » comme tu le dis. N’oublie pas que ce ne sont pas les autres (tes collègues/ la société) qui te dont rentrer dans le moule mais toi qui n’a pas écouté et assumé en plein jour des désirs plus profonds que dissimuler semble te faire souffrir. Quand il y a de la souffrance, peut-être que cela signifie que tu dois opérer des changements, ou mettre des barrières avec les personnes avec lesquelles tu te compares en te reposant sur les mêmes critères de réussite qu’elles alors qu’ils sont loin de tes aspirations profondes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 07.12.22, 16h17 par Citadin
  • [+1] Il y'a du vrai... le 07.12.22, 23h33 par Onmyoji

Onmyoji a écrit :
07.12.22
Je n'aime pas répondre ainsi parce que tu viens avec un problème et tu as toujours un connard qui te dit, "tu devrais faire ça plutôt".
Mais je vais t'apporter un éclairage différent, tu subis sans doute un rejet de ce que tu étais par aversion.
La fatigue est très destructurante et destructrice.
Bonjour ! Tout d'abord je te remercie pour ta réponse empreinte de bienveillance.

C'est exactement cela, de la fatigue. Fatiguée de se forcer chaque jour, jusqu'au jour où je ne parvenais même plus à faire semblant. Mon corps a commencé à l'exprimer par des insomnies, nausées, douleurs à la nuque et parfois des crises de larmes.
Onmyoji a écrit :
07.12.22
MAIS
On est ce qu'on fait.
On ne fait pas de longues études pour un idéal qui ne nous correspond pas.
Tu t'es accomplie et tu as plutôt bien réussi.
Ta vision du monde me semble plutôt pragmatique, peut-être un brin cynique, mais pas malsaine.
C'est naturel de se comparer, pas toujours sain certes, mais ça l'est tout autant de ne pas le faire.
C'est naturel de classer les gens, et c'est aussi néfaste de ne jamais le faire. Tu ressens de la culpabilité parce que tu te sens futile,
Mais c'est tout aussi débile de nier quelque chose qui est instinctif :
Notre cerveau classe lui-même les physiques. Que tu veuilles dépasser ça au niveau rationnel pourquoi pas, mais sache qu'il y aura toujours une tâche de fond en toi qui affectera ça. Et ce serait absurde de pas la prendre en compte car c'est souvent pour de bonnes raisons au niveau évolutif (quelqu'un qui est moche techniquement il a des gènes structurels bâtards, si tu es belle c'est que tu es reconnue par le cerveau instinctif des gens comme présentant le développement optimal. Comme les proportions, la symétrie etc, qui favorisent une survie optimale et la sélection naturelle.
À différencier bien sûr des standards anti naturels créés par la mode comme des bras d'anorexiques et des tight gaps, de la "plus size" malsaine etc).

Que ça n'inhibe pas ton envie de discuter avec ces gens why not, mais reconnaître que quelqu'un a un physique moche parce qu'il fait pas d'efforts et que ça dévoile une part de sa personnalité sous un mauvais jour, je pense que ça n'est pas malsain.
C'est pertinent, mais cela me donne tout de même une mauvaise image de moi-même, car je m'arrêtais à cela (inconsciemment c'est : "il/elle est moche et n'a pas fait d'études... donc il/elle ne mérite pas mon intérêt").

J'essaie de remédier à ce réflexe en me disant qu'il faut de tout pour faire un monde, que mes critères de beautés/réussites ne sont pas universels et c'est tant mieux ! Cela dépend des époques, des cultures etc... donc j'apprends à apprécier les différences plutôt que de les juger sous mon prisme perfectionniste qui me torture aussi, car c'est le même qui m'empêche d'être moi. Si j'étais plus bienveillante envers les autres et moins dans le jugement, j'aurais été ainsi envers moi-même.
Onmyoji a écrit :
07.12.22
Aussi le prestige social c'est bon pour toi.
Dis toi que ça te donne des privilèges et que tu vas beaucoup moins aimer ta vie si tu deviens grosse, poussive donc mal dans ton corps, ignorée des mecs parce que tu seras pas aussi jolie donc moins susceptible d'être servie et avantagée, si tu te mets à gagner le smic donc à pouvoir faire beaucoup moins de choses fun, etc
Donc ne détruis pas ce que tu as.
Évolue à partir de là. Finalement pour moi ton seul problème c'est de faire un burnout parce que tu subis trop. Pour ça tu dois arriver à définir tes limites internes et externes.
Savoir se réserver du temps c'est bien pour commencer.
Savoir ce que tu aimes/ détestes
Donc faire des tests. Échanger avec les gens etc.

Concernant ton appréhension vis-à-vis de ton travail, tu dis que ça ne te correspond pas, si ce n'est pas lié à ta dépression/burnout, qu'est-ce que tu te vois faire?
Quels étaient tes rêves d'enfants, ce que tu faisais tout le temps ado?
Qu'est-ce que tu peux faire avec tes diplômes, et etc ton expérience (si tu es apte à transposer tu peux faire beaucoup de choses)?

(Si tu ne peux pas détailler en public tu peux me le dire en MP).

Pour moi, tu es quelqu'un qui est en dissonance cognitive à cause de ton burnout.
Et aussi du matraquage culpabilisant qui font des gens qui ont réussi des gens déshumanisé et ayant des standards futiles.
Tu as peut-être des choses à Améliorer, ouvrir un peu tes horizons, mais je ne vois pas ta situation comme à jeter.
Courage à toi
Je ne parviens pas à t'envoyer de MP, comment faut-il procéder ?

Sans rentrer trop dans les détails ici, j'ai toujours su ce que je voulais faire aussi loin que je m'en souviens. Mais cet emploi est perçu comme non socialement valorisant, par conséquent je me suis toujours dit "j'assure mes arrières d'abord, puis je ferais cela plus tard". Aujourd'hui je bloque, car je me suis tellement habituée à subir que dans mon cerveau c'est subir=sécurité et passion=risque (risque d'échouer et d'être mal perçu par les autres).

J'ai envie de lire de la philosophie et de la psychologie car je n'y connais rien et cela pourrait bien m'aider à y voir plus clair. J'essaie aussi d'analyser mon passé pour comprendre mon fonctionnement :
- dans quelles situations je me suis bien/mal sentie ?
- quelles expériences passées (notamment dans l'enfance) font que j'ai ce caractère et cette vision du monde.
Je me rends que je n'ai jamais fait cela, et triste d'avoir attendu la trentaine pour le faire !

Citadin a écrit :
07.12.22
Sincèrement, tu me fais penser à certaines jeunes femmes que je rencontre en soirée.

Elles me déroulent leur CV de working girl et s’attendent à être félicitées, comme si elles tendaient un bon bulletin scolaire à leur papa.

Mais l’envers du décors, c’est ce que tu décris.

Je le sais, je sais qu’elles jouent un rôle et préféreront s’inventer une excuse bidon plutôt que de risquer d’être « démasquées ». D’où une arrogance évidemment factice et très désagréable de leur part et, finalement, une grande déception devant mon faible investissement. Surtout quand elles comparent, à tort, avec ce que les garçons de leur âge étaient prêts à faire quand elles avaient 15-25 ans.

Voilà, c’est juste l’avis d’un quasi-quadra célibataire et plutôt heureux. Si ça peut t’aider à savoir comment tu es perçue par certaines personnes, et donc à mieux te connaître toi-même.
Tu as évidemment raison sur ce point !

Gafano a écrit :
07.12.22

Hello @PetiteSourie,

Ton message me fait beaucoup de peine. Parce que tu as réussi un certain nombre de choses qui rendraient beaucoup de personnes fières d’elles. Peut-être que ce qui est source de confiance en toi n’est ni ton physique ni ton salaire. Peut-être que tu ne t’es pas ouverte/ montrée vulnérable aux bonnes personnes et manque de cette écoute bienveillante et active que seuls des proches qui ont appris a te connaître sont capable de te procurer. On dit souvent qu’on s’entoure des personnes qui nous valident dans notre vision de nous-mêmes. Peut-être qu’à une époque tu pensais gagner confiance en toi en gagnant tel niveau de salaire ou rentrer dans telle robe. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qui a déclenché ton burn out ni cette introspection mais tu te rends compte que quelque chose manque. Et il n’est pas trop tard pour le découvrir.

Plutôt que de chercher à arrêter d’être hautaine (en prenant le risque de ne traiter que les symptômes sans attaquer la source de ton problème) je pense en vérité (et tu l’as toi-même très bien dit) que tu devrais travailler sur ta peur de te dévoiler aux autres. Ce n’est pas sans raisons que tu parles de la peur d’être déçue, de jouer un rôle comme si tu portais un masque, pour qu’on ne sache pas quelles sont tes réelles pensées/ ressentis/ sentiments.

Il faut peut-être que tu retournes aux sources en te rapprochant des personnes qui te connaissent le mieux pour te rappeler d’où tu viens et qui tu es. Il faut faire plus de rencontres hors cadre du boulot car on sait tous que la probabilité d’être ami avec ses collègues est faible surtout quand il y a possibilité d’etre en rivalité.

Personnellement, le CV, le physique et la rémunération d’une personne ne m’impressionneront pas. Elle me permettront de me faire une idée du milieu pro dans lequel évolue une personne, des codes sociaux et des attentes sociales attendues pour son job mais ça ne dit rien sur sa personnalité, son parcours, ce qu’elle aime et ce qui est susceptible de représenter un point commun plus personnel qu’un même emploi exercé. Comme lorsqu’on fait du reseautage, au debut on parle aux gens qui ont le même métier que soi ou le métier visé. Mais pour créer une relation il faut plus. Il faut accepter de se montrer tel qu’on est. C’est seulement en faisant soi-même preuve de sincérité qu’on n’apparaît pas comme les coquilles vides decrites par @Citadin. Si toi-même tu juges les autres aussi (par peur/ par projection ou une autre raison) les gens en face vont le faire automatiquement et par mimétisme.

Pour résumer, on s’entoure des personnes qui valident ce qu’on pense de soi, ce qu’on pense mériter. Et on est traité de la même manière qu’on se traite soi-même ou traite les autres. Si tu manques de sincérité, si tu juges les autres et n’as pas confiance à ta capacité à créer des relations authentiques sans citer ton CV, tu rencontras des personnes en face qui viendront confirmer ton approche sociale parce que celles qui ne le confirmeront pas s’éloigneront nécessairement de toi sans pour autant que tu n’aies appris à mieux les connaître.

A mon avis, si tu comprends ça, je serai étonnée que tu continues à « subir » comme tu le dis. N’oublie pas que ce ne sont pas les autres (tes collègues/ la société) qui te dont rentrer dans le moule mais toi qui n’a pas écouté et assumé en plein jour des désirs plus profonds que dissimuler semble te faire souffrir. Quand il y a de la souffrance, peut-être que cela signifie que tu dois opérer des changements, ou mettre des barrières avec les personnes avec lesquelles tu te compares en te reposant sur les mêmes critères de réussite qu’elles alors qu’ils sont loin de tes aspirations profondes.
Ton analyse est pertinente aussi, je te remercie. Effectivement, on reçoit ce qu'on donne, et clairement je me suis entourée de personnes qui reflètent mon comportement.

J'ai grandi avec des parents exigeants sur le plan scolaire. Pour eux il fallait être "la meilleure de la classe" ou alors j'étais médiocre. La question qui revenait souvent est "qui a eu la meilleure note?". Leurs intérêts envers moi ne portaient que sur ce point, car si je souhaitais évoquer un autre aspect de ma vie (exemple d'un conflit à l'école), c'était du tac au tac "Futile ! Occupes-toi plutôt de tes études". Je me sentais par conséquent très seule, notamment lorsque j'étais le défouloir d'une prof et de mes camarades de classe. J'allais à l'école pendant des années, la boule au ventre, la peur de me faire humilier et en ne portant que du noir pour être invisible. S'ajoutait à cela la peur de rentrer chez moi pour me faire disputer par mes parents, car je n'étais "que deuxième ou troisième" alors pour eux j'étais "nulle".
Finalement je n'avais aucun répit que ce soit à l'école ou à la maison, et aucun adulte pour m'apporter de l'écoute et du réconfort. Je me souviens avoir longtemps songer au suicide et d'être pressée de grandir... donc je n'ai pas eu une enfance très heureuse, même si je suis consciente qu'il y a pire. Je pense que ma méfiance des autres, vient peut-être de là.

Il va falloir que je décortique tout cela...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Ca va mieux en le disant le 07.12.22, 15h59 par Gafano
  • [+1] Courage le 07.12.22, 16h17 par Citadin

Tu as répondu laconiquement à mon message.

Ça pourrait être interprété dans le sens « tu ne mérites pas plus de mon temps/tu es à côté de la plaque ». Mais c’est vraisemblablement tout le contraire.

J’ai évoqué le « bulletin scolaire tendu à ton papa avec espoir de félicitations ».

Presque immédiatement, tu réponds, officiellement à @Gafano plutôt qu’à moi :

PetiteSourie a écrit :
07.12.22
J'ai grandi avec des parents exigeants sur le plan scolaire. Pour eux il fallait être "la meilleure de la classe" ou alors j'étais médiocre. La question qui revenait souvent est "qui a eu la meilleure note?". Leurs intérêts envers moi ne portaient que sur ce point, car si je souhaitais évoquer un autre aspect de ma vie (exemple d'un conflit à l'école), c'était du tac au tac "Futile ! Occupes-toi plutôt de tes études". Je me sentais par conséquent très seule, notamment lorsque j'étais le défouloir d'une prof et de mes camarades de classe. J'allais à l'école pendant des années, la boule au ventre, la peur de me faire humilier et en ne portant que du noir pour être invisible. S'ajoutait à cela la peur de rentrer chez moi pour me faire disputer par mes parents, car je n'étais "que deuxième ou troisième" alors pour eux j'étais "nulle".
Finalement je n'avais aucun répit que ce soit à l'école ou à la maison, et aucun adulte pour m'apporter de l'écoute et du réconfort. Je me souviens avoir longtemps songer au suicide et d'être pressée de grandir... donc je n'ai pas eu une enfance très heureuse, même si je suis consciente qu'il y a pire. Je pense que ma méfiance des autres, vient peut-être de là.

Il va falloir que je décortique tout cela...

Désolé si je te semble avoir manqué de tact, mais je crois qu’on touche là le coeur du problème.

Courage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Cool le 08.12.22, 05h03 par Gafano

Citadin a écrit :
07.12.22
Tu as répondu laconiquement à mon message.

Ça pourrait être interprété dans le sens « tu ne mérites pas plus de mon temps/tu es à côté de la plaque ». Mais c’est vraisemblablement tout le contraire.

J’ai évoqué le « bulletin scolaire tendu à ton papa avec espoir de félicitations ».

Presque immédiatement, tu réponds, officiellement à @Gafano plutôt qu’à moi :

PetiteSourie a écrit :
07.12.22
J'ai grandi avec des parents exigeants sur le plan scolaire. Pour eux il fallait être "la meilleure de la classe" ou alors j'étais médiocre. La question qui revenait souvent est "qui a eu la meilleure note?". Leurs intérêts envers moi ne portaient que sur ce point, car si je souhaitais évoquer un autre aspect de ma vie (exemple d'un conflit à l'école), c'était du tac au tac "Futile ! Occupes-toi plutôt de tes études". Je me sentais par conséquent très seule, notamment lorsque j'étais le défouloir d'une prof et de mes camarades de classe. J'allais à l'école pendant des années, la boule au ventre, la peur de me faire humilier et en ne portant que du noir pour être invisible. S'ajoutait à cela la peur de rentrer chez moi pour me faire disputer par mes parents, car je n'étais "que deuxième ou troisième" alors pour eux j'étais "nulle".
Finalement je n'avais aucun répit que ce soit à l'école ou à la maison, et aucun adulte pour m'apporter de l'écoute et du réconfort. Je me souviens avoir longtemps songer au suicide et d'être pressée de grandir... donc je n'ai pas eu une enfance très heureuse, même si je suis consciente qu'il y a pire. Je pense que ma méfiance des autres, vient peut-être de là.

Il va falloir que je décortique tout cela...

Désolé si je te semble avoir manqué de tact, mais je crois qu’on touche là le coeur du problème.

Courage.
Tu n'as pas manqué de tact et le point soulevé était juste, navrée pour la réponse laconique. Seulement si je devais développer, je dirais que lorsque je voyais des hommes sur tinder qui indiquaient vouloir une "working girl" ou une "femme ambitieuse" , effectivement on peut penser que c'est un atout à mettre en avant.

Je vais déterrer un passé enfoui, même si c'est douloureux pour en tirer les conclusions nécessaires. J'espère que cela me permettra de me connaître et de m'accepter pour vivre selon ce que je suis intrinsèquement et non pour le paraître


Merci 😊
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] De rien ! ;-) le 07.12.22, 21h11 par Citadin

Citadin a écrit :
07.12.22
Tu as répondu laconiquement à mon message.

Ça pourrait être interprété dans le sens « tu ne mérites pas plus de mon temps/tu es à côté de la plaque ». Mais c’est vraisemblablement tout le contraire.

J’ai évoqué le « bulletin scolaire tendu à ton papa avec espoir de félicitations ».

Presque immédiatement, tu réponds, officiellement à @Gafano plutôt qu’à moi :

PetiteSourie a écrit :
07.12.22
J'ai grandi avec des parents exigeants sur le plan scolaire. Pour eux il fallait être "la meilleure de la classe" ou alors j'étais médiocre. La question qui revenait souvent est "qui a eu la meilleure note?". Leurs intérêts envers moi ne portaient que sur ce point, car si je souhaitais évoquer un autre aspect de ma vie (exemple d'un conflit à l'école), c'était du tac au tac "Futile ! Occupes-toi plutôt de tes études". Je me sentais par conséquent très seule, notamment lorsque j'étais le défouloir d'une prof et de mes camarades de classe. J'allais à l'école pendant des années, la boule au ventre, la peur de me faire humilier et en ne portant que du noir pour être invisible. S'ajoutait à cela la peur de rentrer chez moi pour me faire disputer par mes parents, car je n'étais "que deuxième ou troisième" alors pour eux j'étais "nulle".
Finalement je n'avais aucun répit que ce soit à l'école ou à la maison, et aucun adulte pour m'apporter de l'écoute et du réconfort. Je me souviens avoir longtemps songer au suicide et d'être pressée de grandir... donc je n'ai pas eu une enfance très heureuse, même si je suis consciente qu'il y a pire. Je pense que ma méfiance des autres, vient peut-être de là.

Il va falloir que je décortique tout cela...

Désolé si je te semble avoir manqué de tact, mais je crois qu’on touche là le coeur du problème.

Courage.
Tu n'as pas manqué de tact et le point soulevé était juste, navrée pour la réponse laconique. Seulement si je devais développer, je dirais que lorsque je voyais des hommes sur tinder qui indiquaient vouloir une "working girl" ou une "femme ambitieuse" , effectivement on peut penser que c'est un atout à mettre en avant.

Je vais déterrer un passé enfoui, même si c'est douloureux pour en tirer les conclusions nécessaires. J'espère que cela me permettra de me connaître et de m'accepter pour vivre selon ce que je suis intrinsèquement et non pour le paraître


Merci 😊

Profites de ton burn out pour explorer les pistes que tu devines.
Celles qui mènent vers ton passé et une meilleure compréhension / détachement.

Mais surtout celles qui sont devant toi. Essaye. Fais des pas dans ces directions. Tu vois.


Tu as appris plein de choses durant ta première vie professionnelle.
Mets les à profit pour préparer la seconde, quelle qu’elle soit. Ne balaye pas tout d’un revers de main.


Les échecs ne sont un problème que quand leurs conséquences te dépassent. Finance ton aventure, finance ton choix, ton projet. Vois le comme un cadeau que tu te fais, et bosse le. Bosse le avec la même intelligence et le même sérieux que tu développais dans ton précédent taf et pas en te berçant d’illusion et avance, essaye.
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

J'aurai mis un peu de temps à te répondre:
PetiteSourie a écrit :
07.12.22
C'est exactement cela, de la fatigue. Fatiguée de se forcer chaque jour, jusqu'au jour où je ne parvenais même plus à faire semblant. Mon corps a commencé à l'exprimer par des insomnies, nausées, douleurs à la nuque et parfois des crises de larmes.
Je pense que dès le moment où tu as le sentiment de te forcer, c'est un signe.
Il y a une grosse différence entre être apre au gain, dure à la tâche, et "se forcer". Dans ton cas, à quoi te forçais-tu?
C'est pertinent, mais cela me donne tout de même une mauvaise image de moi-même, car je m'arrêtais à cela (inconsciemment c'est : "il/elle est moche et n'a pas fait d'études... donc il/elle ne mérite pas mon intérêt").
Est-ce que c'est vraiment si mal de penser ainsi?
à moins que tes critères soient démesurément élevés côté physique, pour être moche, il faut vraiment forcer en fait, ou être comme ça naturellement. Je ne dis pas juste "ne pas être beau", je parle d'avoir l'air bercé trop près du mur... Mais dans le cas où ça vient du laxisme de l'autre vis à vis de sa propre personne, par "manque d'effort vestimentaire", par manque d'hygiène de vie, voire crasse intellectuelle qui pousse à une crasse mentale, ou des habitudes très nuisibles, as-tu vraiment envie de t'entourer de telles personnes?
Je veux bien que tout le monde n'ait pas pour horizon d'avoir un beau cul en faisant des squats à la salle, mais j'imagine que tu n'aurais pas jeté des pierres à une fille normale, pas sportive.
Quant aux études, chacun ses circonstances, on va dire, de la même manière, si tu discutais avec quelqu'un d'intéressant et qu'il se révélait dans la conversation qu'en fait elle n'avait pas pour autant fait d'études, ça t'aurait sans doute surprise et piqué ton intérêt?
Finalement, est-ce que tu ne vois pas ton attitude de manière un peu plus réductrice que ce qu'elle n'est en réalité?
Tu ne me paraîs pas manquer de nuance, le fait que tu sois capable de t'interroger ainsi montre que tu sais faire preuve d'une certaine forme d'empathie.
J'essaie de remédier à ce réflexe en me disant qu'il faut de tout pour faire un monde, que mes critères de beautés/réussites ne sont pas universels et c'est tant mieux ! Cela dépend des époques, des cultures etc... donc j'apprends à apprécier les différences plutôt que de les juger sous mon prisme perfectionniste qui me torture aussi, car c'est le même qui m'empêche d'être moi. Si j'étais plus bienveillante envers les autres et moins dans le jugement, j'aurais été ainsi envers moi-même.
C'est ce perfectionnisme qui t'empêche d'être toi en quoi?
Qu'est-ce que tu veux être que ton perfectionnisme t'empêche d'être?
Si ça ne vise pas quelque chose que tu es vraiment, c'est le "perfectionnisme des autres". Mais si vraiment, le fait d'avoir un physique entretenu te dérange, c'est sans doute moins pour l'effet que pour la contrainte que ça représente. Forcément, si tu ressens cela comme une pression, il y a peut-être une marge de manoeuvre à trouver entre "l'idéal" qui est moins le tien que celui d'autre, et un toi qui reste bien entretenu mais sans te contraindre autant. Il faut que ça reste un plaisir. Après le physique et l'entrainement, c'est souvent une affaire d'efforts croissants pour un retour moindre, donc il est peut-être sage d'être au stage où 20% de l'effort fait 80% de l'effet.
Sans rentrer trop dans les détails ici, j'ai toujours su ce que je voulais faire aussi loin que je m'en souviens. Mais cet emploi est perçu comme non socialement valorisant, par conséquent je me suis toujours dit "j'assure mes arrières d'abord, puis je ferais cela plus tard". Aujourd'hui je bloque, car je me suis tellement habituée à subir que dans mon cerveau c'est subir=sécurité et passion=risque (risque d'échouer et d'être mal perçu par les autres).
Entre assurer ses arrières et faire quelque chose qui te débecte ou te pressurise il y a quand même un monde. à moins que tu sois allée vraiment à l'extrême inverse de ce que tu ressens comme passionnant, et de ce que sont tes valeurs, ça me paraît probable que c'est moins ton métier que ton environnement même que tu rejettes.
Après pour la valorisation sociale, ceux qui critiquent ce qu'on fait ne vivent pas notre vie, donc leur avis n'est pas nécessaire ou utile.
Tant que ça te satisfait toi...
J'ai envie de lire de la philosophie et de la psychologie car je n'y connais rien et cela pourrait bien m'aider à y voir plus clair. J'essaie aussi d'analyser mon passé pour comprendre mon fonctionnement :
- dans quelles situations je me suis bien/mal sentie ?
- quelles expériences passées (notamment dans l'enfance) font que j'ai ce caractère et cette vision du monde.
Je me rends que je n'ai jamais fait cela, et triste d'avoir attendu la trentaine pour le faire !
Tu sais, beaucoup de gens font une crise à la quarantaine ou la cinquantaine car ils ne s'éveillent qu'au bout de ce temps là. Finalement pour toi c'est encore tôt. Quelques pistes pour toi: je n'aime pas mentionner Christophe André parce que tout le monde parle de lui dès qu'on mentionne le bien-être, et ses ouvrages tournent un peu en rond, mais en ce qui concerne le lâcher prise, il a une bonne approche.
Le Bushido -en particulier le livre des cinq anneaux-, aussi, et c'est assez dans le sujet puisque les samouraïs étaient les hommes de devoir par excellence. Epitecte et Schopenhauer abordent aussi le sujet. Nietszche aussi, sous un autre angle. Hegel parle de la résilience, et Cyrulnik l'aborde sous l'angle neuropsychologique et vulgarisateur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien vu le 14.12.22, 15h15 par Gafano
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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