Le fait d'avoir parlé hier dans le fil de Tetalenvers d'une relation assez passionnée que j'avais eue il y a 3 ans m'a plongé en plein doute (à nouveau...).
Voilà en gros :
Ça a fait resurgir plein de souvenirs que j'avais enfouis et après avoir encore passé une nuit agitée, je me suis réveillé ce matin avec l'horrible impression d'avoir fait le mauvais choix.
A. (ma collègue de travail) était faite pour moi. Elle était une fille aventureuse, éprise de liberté, fêtarde, non-exclusive, tout comme moi. On était pareil tous les deux. On était vraiment sur la même longueur d’ondes. La vie promettait d’être pleine d’imprévus avec elle.
Elle m’avait proposé comme type de relation d’être « partenaires dans le crime », « partners in crime » m’avait-elle dit et j’avais trouvé ça génial. C’était glamour et il n’y avait aucune obligation d’exclusivité. Les contours de la relation étaient floues et ça me convenait parfaitement. Je n’aime pas être en cage. Un coup, on était amis, un coup complices, un coup amants. Elle trouvait ça super et franchement je m’étais senti flatté qu’elle me propose ça et puis ça promettait aussi qu’on allait faire des choses illégales, lol, elle avait un petit côté bad girl et je nous imaginais déjà en Bonnie & Clyde
On a couché 2 fois ensemble, la première c’est arrivé très vite, dès le début de la relation. J’étais invité à une soirée où L. n’a pas voulu venir, comme d’habitude. J’y suis allé tout seul mais j’en ai profité pour faire un détour chez A. avant. Lorsqu’elle m’a ouvert la porte, elle était habillée en petite tenue en satin, elle m’a attrapé par le col pour m’attirer à l’intérieur et me rouler une sacré pelle, lol, j’ai adoré ça. J’adorais quand elle me tirait par la cravate aussi, lol. Bref, il y avait de la folie avec A..
Pourquoi diable est-ce que j’ai choisi de rester avec L. ? Pas par amour (un petit peu peut-être) mais plutôt par compassion, parce qu’elle allait mal, qu’elle était un peu suicidaire et que je n’avais pas le cœur à quitter une fille suicidaire.
Mais au final je n’aurais peut-être pas dû avoir tant de scrupules. Je suis maintenant engagé dans un projet de mariage et je réalise que L. n’est peut-être pas faite pour moi.
Avec A., tout était léger. Comme elle avait la même vision de la vie que moi, la même insouciance, tout était simple. Alors que L. ne partage pas du tout mes points de vue sur l’exclusivité, la fidélité. Elle est rigide là-dessus. Je passe mon temps à culpabiliser avec elle, c’est lourd. Je me sens nul, faible. Pour elle, c’est simple d’être fidèle. Comme je n’y arrive pas, elle me fait sentir que je suis faible alors qu’A. en aurait eu rien à faire et aurait même trouvé ça cool, d’autant qu’elle aurait fait la même chose de son côté.
Et puis, j’ai réfléchi hier soir au pétage de plomb que ma femme a eue devant A. et moi, à la manière dont elle m’avait parlé (crié dessus plutôt) :« T’attends quoi pour la baiser ? Fais-ce que t’as à faire avec elle et fous-la dehors ! ». Franchement, c’était vraiment humiliant pour moi (et insultant pour A.). Elle me parle comme si j’étais un enfant. Pour elle, je suis un homme-enfant. Même quand elle est gentille, en fait, elle m’infantilise tout le temps.
Lorsque j’ai pensé à A. hier, je me suis souvenu qu’elle, contrairement à ma femme, me prenait vraiment pour un homme; qu’elle s’adressait à moi comme tel. Dans son esprit, j’étais un compagnon de jeu, un compagnon d’aventures et franchement c’était un sentiment vraiment agréable qu’il me plairait de ressentir à nouveau.
Alors que L. au fil du temps a fait de moi son homme-objet et si je me marie avec elle, ce sera pire. C’est castrateur et ça explique pourquoi ma libido a diminué et est casi inexistante aujourd’hui.
Tout cela m’attriste beaucoup. Je me sens piégé, dans une impasse. Dois-je suspendre les préparatifs du mariage ? L’annuler ? L. va péter un plomb. Et j’aurais ma belle-famille sur le dos… Dois-je tenter de retrouver A. ? Je ne sais plus du tout. Je suis perdu. J’étais venu ici pour essayer de clarifier des choses au sujet de mon rapport avec M. et je repars encore plus embrouillé, en doutant encore plus de mon envie de m’engager.
En fait, depuis le début, je trouve que les choses vont trop vite entre L. et moi. On a emménagé vite ensemble et se marier au bout de 3 ans, c’est peut-être un peu rapide. Je n’ai pas l’impression de maîtriser le cours de ma destinée. Les choses ne vont pas à mon rythme. J'aimerais reprendre la main sur tout ça.